Chapitre 23. De l’échec des négociations de Gbadolite,

Chapitre 23. De l’échec des négociations de Gbadolite,

Texte tiré de l’ouvrage : PROTAIS LUMBU 4. «Mon apport dans le Triomphe de la démocratie multipartiste’ »     A Gbadolite, dès la descente de l’avion nous fûmes frappés par le niveau élevé de la chaleur. Il faisait certainement plus de 40° C. Un bus nous amena à une résidence que nous découvrîmes être celle de Moleka à la vue de ses portraits qui pendaient aux murs. Un rafraîchissement nous fit servi avant le repas qui nous avait été apporté du palais présidentiel. L’air conditionné nous fit préférer de rester dans la villa. Le soir nous fûmes amenés à une villa qu’on disait appartenir à Nguz Karl-Ibond dans laquelle nous avions été installés pour attendre le Président Mobutu.  Quand ce dernier arriva sans protocole, je ne le reconnaissais pas, sans doute à cause de la déficience de ma vue et ne me levai que quand mes collègues l’avaient déjà fait. Le Président nous avait reçus hors de tout son monde. Ainsi donc, le Gouverneur...

Chapitre 22. De ma détention au cachot de l’Etat Major de la 13eme brigade des FAZ

Chapitre 22. De ma détention au cachot de l’Etat Major de la 13eme brigade des FAZ

Texte tiré de l’ouvrage : PROTAIS LUMBU 4. «Mon apport dans le Triomphe de la démocratie multipartiste’ »            Retiré du véhicule sous les coups des militaires, je fus conduit dans un cachot situé sous les escaliers, où je m’étais trouvé saignant avec des habits déchirés. Il fut recommandé à mon neveu venu à la recherche de mes nouvelles de m’amener mon trousseau. A l’agence nationale de documentation, on n’accepta pas le retrait du matelas que j’utilisais. Je devais dormir sur le pavement. Dallas me rencontra le lendemain pour m’informer que la délégation venue à ma recherche était rentrée à Kongolo sans moi,  parce que le Gouverneur de région, le citoyen Koyagialo avait ordonné ma détention pour avoir injurié le Président Mobutu. Le colonel Mabiala, commandant de la 13è Brigade m’avait présenté ce lundi 5 janvier 1987 aux militaires de l’état major.  Le S2  qui eut  la charge de me gérer était le capitaine Mutuale, celui-là même qui avait été...

Chapitre 21. De ma détention à l’AND/Kalemie

Chapitre 21. De ma détention à l’AND/Kalemie

Texte tiré de l’ouvrage : PROTAIS LUMBU 4. «Mon apport dans le Triomphe de la démocratie multipartiste’ » Dès le lendemain de mon arrivée à Kayanza, je reçus la nouvelle de la fermeture de   l’ hôtel Bouger et Faire Bouger à Kongolo sur ordre formel et impératif des instances supérieures. Je réagis par une note de protestation à cette mesure ne visant que ma persécution et celle de ma famille. Cette fermeture avait précédé mon arrestation  intervenue le soir du 14 juillet 1986. Ce jour là, invité à la résidence de papa Mbundu Kalunga Simon pour un verre de lumay may, j’y avais été averti par l’épouse de Léandre, la citoyenne Tupende Chantal de l’arrivée des militaires  qui étaient à ma  recherche et fus rejoint quelques temps après par mon collaborateur, le citoyen Faustin Kasambi qui était en compagnie d’un militaire. Ils m’informèrent que le Commissaire de zone de Kongolo était à ma résidence. Ayant dit au revoir à Mbundu, j’avais  trouvé le citoyen...

Chapitre 20.  De mes activités pendant les quelques mois de liberté

Chapitre 20.  De mes activités pendant les quelques mois de liberté

  Texte tiré de l’ouvrage : PROTAIS LUMBU 4. «Mon apport dans le Triomphe de la démocratie multipartiste’ » Après ma libération par l’agence nationale de documentation, j’avais  séjourné  à Lubumbashi, Likasi, Kongolo et Kayanza pendant près de trois mois en liberté et  avais mené quelques activités avant d’être de nouveau arrêté à Kayanza et amené au cachot de l’and à Kalemie. A Lubumbashi, je participai au deuil de maman Eulalie, répondis aux invitations et obtins le certificat d’enregistrement de ma maison de Kongolo.   En effet, le décès de maman Eulalie intervint quelques jours seulement après ma libération. Le deuil avait été organisé au quartier Kampemba à la résidence de mon grand frère Raphaël. Pour avoir constaté  son état de maladie grave  lors de mon passage à Kamina en décembre 1985,  je n’avais pas été surpris par cette nouvelle. Certains membres de famille qui ne m’avaient pas salué après ma libération, se confondirent en excuses en me voyant. Après le deuil, j’avais répondu...

Chapitre 19.  De ma détention au  cachot de l’AND/Lubumbashi via Kalemie.

Chapitre 19.  De ma détention au  cachot de l’AND/Lubumbashi via Kalemie.

Texte tiré de l’ouvrage : PROTAIS LUMBU 4. «Mon apport dans le Triomphe de la démocratie multipartiste’ »   Le soir de la levée du deuil de mon père, la distribution des boissons avait déjà commencé lorsque je dis au revoir à ma mère en présence de ma tante Chekanabo et mon oncle paternel Sixte. Certaines personnes non-membres de ma famille directe tenaient aussi à entendre tout ce que j’allais dire. Ce fut le cas de la citoyenne Marcelline Katuba que maman Chekanabo avait réprimandé. Je pris avec moi sans avoir eu l’occasion de les consommer pendant le triste voyage, un bidon de lumay may et la viande de singe que mon grand-oncle maternel Mayani m’avait apporté. Malgré sa grossesse déjà à terme et nos enfants se trouvant à Kongolo, mon épouse  avait aussi pris place avec son bébé abord du véhicule devant me conduire à Kalemie et tenait à être à mes côtés partout où je serais amené. Nous quittâmes Mbulula quand les...