La députée du Mouvement de libération du Congo (MLC) Eve Bazaiba a été nommée secrétaire générale de ce parti de l’opposition. Elle remplace à ce poste Thomas Luhaka, nommé vice-Premier ministre dans le nouveau gouvernement congolais. Cette décision a été rendue publique dimanche 14 décembre par l’inspecteur général du MLC, Jacques Djoli. Le Mouvement de Libération du Congo(MLC) vient de connaître une profonde restructuration après la nomination au sein du Gouvernement dit de cohésion nationale de certains de ses hauts cadres. L’ancien Secrétaire Général Thomas Luhaka Losendjola, nommé Vice-Premier ministre en charge des PTT est remplacé à la tête du parti par la députée du Mouvement de libération du Congo (MLC) Eve Bazaiba Elle sera secondée par le Sénateur Raymond Ramazani Baya comme Secrétaire Général Adjoint chargé de l’idéologie et du programme. Les décisions de leurs nominations ont été prises par le président du parti Jean-Pierre Bemba, depuis sa cellule de la Haye où il est détenu depuis 2008 par la Cour Pénale Internationale...
Pourparlers : combien de temps encore ?
New-York, Addis-Abeba, Kampala … finalement, on tourne à rond et la RDC revient perpétuellement à la croisé des chemins, sans sa crise ne trouve d’issue. La 68ème assemblée générale des nations-unies se clôture cette semaine, autant que les concertations nationales sans la mobilisation nationale ne soit opératoire en vue d’enrayer le mouvement insurrectionnel du 23 mars. Car, la 2ème réunion, tenue en marge de l’assemblée générale à l’initiative de Ban Ki-Moon, du suivi de l’accord-cadre du 24 février signé à Addis-Abeba a appelé pour une énième fois Kinshasa et la rébellion de reprendre le chemin de la capitale ougandaise en vue d’y signer un accord de cessation des hostilités. Cette fois-ci, la conférence internationale sur la région des Grands lacs s’est empêché de s’embarrasser de timing en termes d’ultimatum, les 14 jours antérieurement impartis n’ayant accouché de rien. Impasse et paralysie, donc, en perspective puisque la brigade d’intervention vivra une hibernation, sans que les FARDC ne soient, par ailleurs, en mesure de se déployer...
Après-Kampala : poursuite de la guerre ?
Quarante-huit heures après que les lampions se soient éteints aux pourparlers de Kampala, l’heure est à l’expectative aux concertations nationales de Kinshasa, car aucun accord n’a été signé dans la capitale ougandaise sur la cessation des hostilités. Il serait, ainsi, utopique d’affirmer que tous les concertateurs ont le cœur à l’ouvrage, puisque des armes peuvent toujours crépiter de nouveau dans le Nord-Kivu. Entre-temps, le rapport des assises de l’Ouganda a été examiné au Mont-Ngaliema au cours de la 1ère réunion de l’organe national d’orientation et de décision des mécanismes de suivi de l’accord-cadre du 24 février 2013 signé à Addis-Abeba ; textile qui engage la conférence internationale sur la région des Grands lacs à observer la paix, la sécurité et poursuivre la coopération ainsi que le développement entre Etats membres. Quelles leçons tirées de cette réunion présidée par le chef de l’Etat ? Le M23 aurait repris du poil de la bête à travers de nouvelles revendications d’intégrer des institutions ainsi que les FARDC et d’autres corps...
La femme élève la voix
Aux concertations nationales, la désignation, hier, des 25 membres des bureaux permanents et transversaux des commissions ainsi que des groupes en fonction des 5 thématiques a revêtu un cachet particulièrement féminin. Marginalisées dès l’entrée de jeu avec 2 membres seulement retenues, les femmes se sont révoltées avant d’arracher la représentation de 2 d’entre elles dans chaque bureau. La victoire réside en ce que la majorité sociologique des Congolais a été entendue pour une question de forme et de procédure, ce qui suppose que pour des problèmes de fond, les Congolaises seront entendues et comprises. Surtout la spontanéité avec laquelle elles ont été répondues présage d’un avenir radieux pour la cause féminine en RDC. C’est déjà une significative avancée ; étant donné que nul ne pourrait mieux défendre la femme qu’elle-même. Nous rappellerons, volontiers, que la justification de ces assises tient de l’impératif de mettre la fin à la guerre imposée au pays dans les Kivu et en Ituri, où des femmes sont des principales...
Kanku claque la porte
A peine ouvertes, les concertations nationales connaissent, déjà, des revirements spectaculaires, avec le boycott de Clément Kanku. Le député du Kasaï-Occidental et ancien secrétaire général de l’Union pour la Nation, qui voulait porter Jean-Pierre au pouvoir en 2006, estime que le forum décrété par Joseph Kabila Kabange ne profitera que son initiateur et pas à la nation congolaise. En attendant une réaction de l’allié MLC, se pose la question de savoir pourquoi avoir pris part aux pré-concertations et au démarrage des travaux avant de claquer la porte ? Le départ de Kanku fera-t-il des émules ou restera un cas isolé ? Accordons au temps le bénéfice de vérification des thèses contradictoires avant de nous prononcer. Les assises ne sont qu’à leur début et on aura à évaluer le parcours tout au long des débats, pour apprécier les prises de positions des uns et des autres sur l’idéal recherché de cohésion nationale nécessaire pour ramener la paix dans l’Est de la RDC. Tout compte fait,...