Protais Lumbu 7: De ma nomination au gouvernement Birindwa et du dédoublement de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). suite 3 (Partie 3)

Protais Lumbu 7: De ma nomination au gouvernement Birindwa et du  dédoublement de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). suite 3 (Partie 3)

5 Mai, 2021

CHAPITRE II : LES RESULTATS DEJA ENREGISTRES ET LES PROBLEMES DE L’HEURE.

1. DES RESULTATS Pour une lutte en cours, le bilan ne peut être que provisoire : il n’en demeure pas moins significatif et digne d’éloges. En effet, l’UDPS a réussi, entre autres choses, à réaliser ce qui suit.
  1. Alerter l’opinion internationale sur les graves et systématiques violations des droits de l’homme dans notre pays.
  2. Des voix se sont élevées de par le monde, notamment lors des procès expéditifs pour condamner le régime en place.
  3. Des lobbies, organisés en groupes de pression ou en simples sympathisants, se sont constitués dans la quasi-totalité des pays dits civilisés, même si beaucoup d’entre eux étaient, au nom de leurs intérêts de connivence avec Monsieur MOBUTU ou simplement complaisants à son égard.
  4. Fort de ce soutien et encouragé par l’héroïsme dont faisait preuve les combattants de l’UDPS dans l’ombre de la clandestinité, le peuple Zaïrois a progressivement pris conscience de son destin. Il s’est ainsi peu à peu débarrassé de la peur et s’est jeté corps et âme dans la lutte pour sa libération.
  5. En même temps que s’ébranlaient les certitudes sur lesquelles elles étaient bâties, les structures de la dictature se sont peu à peu déstabilisées.
  6. Aujourd’hui, et en dépit des progrès qui sont encore nécessaires, on peut affirmer que la liberté est une réalité dans notre pays.
Il s’agit aussi bien de la liberté de pensée et d’expression que de la liberté    de la presse.
  • La Conférence Nationale Souveraine, le plus grand moment de relecture de notre histoire commune, doit beaucoup à l’UDPS.
Son éminence grise le professeur Marcel LIHAU EBUA, qui en avait d’ailleurs lancé   l’idée en 1990, l’a systématiquement dominée, la marquant ainsi d’un cachet spécial qui dans la mémoire collective du peuple Zaïrois suggère la hauteur, l’intelligence et la compétence. << L’UDPS a vaincu >> entend-on clamer par nos combattants en liesse. Sans doute ses quelques succès sont-ils de nature à justifier un optimisme béat et les plus folles des espérances. Cependant pour que l’UDPS parvienne à vaincre réellement la dictature il y a une seule et unique condition : QUE NOUS TENIONS TOUS BON. Tenir bon signifie ici : être soudés comme un seul corps ; partager également les souffrances qui continuent et les joies qui se manifestent ; nous mettre d’accord, à chaque étape et à chaque occasion. Sur les objectifs immédiats ; maintenir l’esprit de lutte et l’élan de solidarité qu’il fait germer ; cultiver en nous l’idéal de patriotisme et l’esprit démocratique qui sont l’essence même de notre lutte commune et nous ouvrir envers les autres dans un sentiments de respect et de confraternité. C’est en tenant aussi bon que nous pourrions effectivement venir à bout de la dictature, honorer la mémoire de ceux qui sont morts au nom de cette lutte et offrir au peuple congolais, notre peuple, la plus belle des récompenses : L’HONNEUR. 2. DES PROBLEMES Or il s’avère que l’UDPS est en crise. Celle-ci est caractérisée par une multitude de problèmes les uns aussi graves que les autres. En effet :
  • Le directoire national qui aurait dû être le symbole de l’équilibre des forces sociales et un exemple d’union dans la diversité apparaît comme un foyer dominé par l’intrigue.
  • Adulé pendant les mois qui ont suivi le discours du 24 avril 1990, pour le souvenir d’héroïsme qu’il incarne dans le pays, le collège des fondateurs et de plus en plus contesté.
Il apparaît aux yeux de la base comme une structure de dictature et d’imposture.
  • Souvent unis dans la souffrance et le sacrifice, des fondateurs se sentent de plus en plus trahis ou désorientés par la politique de marginalisation, d’isolement, voire d’exclusion dont ils sont victimes de la part de certains de leurs collègues organisés habilement en coterie.
  • De tel sorte que l’effort de tout un peuple mobilisé pour sa libération de la dictature est en train d’être capitalisé par une coterie décidée à prendre le pouvoir afin d’imposer sa propre dictature.
  • Conformément à cette logique de conquête du pouvoir, tous ceux qui pensent autrement sont systématiquement diabolisés.
Le bon serait ainsi tout ce qui appartient à la coterie.
  • Pendant les moments les plus éprouvants de la lutte, le fond versé au parti par des lobbies soucieux de soutenir financièrement la lutte de libération du peuple ont parfois été détournés par un homme, à la tête de la coterie.
  • La presse, pour la liberté de laquelle lutte le peuple tout entier, est transformée en une machine de diabolisation de la classe politique nationale est en un instrument de conquête du pouvoir au profit d’une coterie.
  • Il s’est ainsi installé dans l’opinion publique comme dans le subconscient collectif du peuple l’idée tout à fait erronée selon laquelle un seul homme- MOISE aurait souffert, comme si les fondateurs et  combattants de l’UDPS qui ont donné leur vie pour la cause de la lutte de libération du peuple n’avaient jamais existé.
  • Suivant ce cliché et au plus grand détriment des autres survivants des moments héroïques et dont certains ont, dans l’humilité, subi un martyr au moins égal à celui de la coterie et de Moïse, seul ce dernier serait capable de tout : capable de dire non au dictateur, capable de justice, capable de gérer n’importe qui est n’importe quoi.
  • Alors que les options levées par l’UDPS et par l’opposition dans son ensemble l’interdisent, Monsieur TSHISEKEDI n’a cessé de trahir le parti et l’union sacrée Radicale en ayant, à son profit personnel des contacts secrets avec Monsieur MOBUTU, notamment pour négocier sa nomination ou sa réhabilitation en qualité de premier Ministre.
  • A l’occasion des nominations à des responsabilités gouvernementales et même lors de simples mises en place au sein du parti, il est souvent fait état des cas de corruption, du favoritisme, de trafic d’influence et de clientélisme.
  • Dans les structures de base, dans la fédération, au sein du bureau d’études … les déceptions sont énormes et le malaise profond.
  • Marginalisés ou ignorés, les intellectuels souhaitent participer à l’orientation et à la conduite des affaires du parti. Ils souhaitent à ce propos que soient restaurés d’autres modes d’action et d’autres schémas de travail afin de favoriser et promouvoir un débat ouvert susceptible d’aider à l’éclosion des talents et des volontés d’un type nouveau.
  • Le dédoublement des structures souvent discrètement encouragé par Moïse fait que les décisions importantes sont prises ailleurs et dans la plupart des cas, ces structures, au lieu de se compléter, se chevauchent et opposent ainsi les hommes chargés de les animer.

CHAPITRE III : UNE APPRECIATION GLOBALE DE LA SITUATION.

Globalement, la crise de l’UDPS, notre parti, pose un triple problème :
  • Le problème de loyauté dans nos relations et de respect des accords conclus.
  • Le problème de maturité politique des dirigeants.
  • Le problème de conscience de citoyen face aux exigences du nationalisme, en tant que sentiment et valeur suprêmes.
Il est en effet décevant et choquant de constater que les antivaleurs qui ont marqué la deuxième République se retrouvent au sein de l’UDPS, comme si tant de souffrances, tant de sacrifices consentis pendant tant d’années de lutte n’avaient servi à rien. A cette allure, il est évident que c’est l’existence même de l’UDPS en tant que fer de lance de la lutte de libération nationale et de changement qualificatif qui s’en trouve menacée, à terme. Aussi des voix se sont-elles élevées au sein du parti. Timides et discrètes au début, elles en sont arrivées à s’exprimer publiquement pour dénoncer les maux qui rongent l’UDPS et inviter les responsables à se convertir. Ces tentatives courageuses se sont avérées vaines. Dernièrement encore, le Professeur Marcel LIHAU EBUA a tenté d’inviter les dirigeants du parti à prendre conscience de la gravité de la situation et à œuvrer par son assainissement en vue de la réhabilitation de l’UDPS. Inspirés à partir du sommet du parti, la campagne de diabolisation, d’injure et de dénigrement qui s’en est suivie et qui à accablé l’éminence grise du pays a apporté la preuve qu’aucun effort de conversion n’était à espérer. Il n’y a donc plus le moindre doute : nous sommes en présence, au sein de l’UDPS, d’un courant déviationniste dangereux pour le parti lui-même et pour le pays tout entier. D’autre part, dans un pays en lutte pour l’instauration de la démocratie dont la transparence demeure une exigence de fond, les contacts secrets, tout en affaiblissant les forces sociales combattantes, discréditent l’ensemble de la classe politique de notre pays. Ceux qui nous observent et qui ont le moyen de savoir ce qui se passe ne se privent pas de le dire. Enfin, les accords secrets auxquels de tels contacts donnent lieu, tout en bi polarisant inutilement la vie politique constituent la principale source de blocage du processus de démocratisation. Vu ce qui précède, l’UDPS en tant que force sociale dynamique et la nation tout entière en tant que communauté responsable se trouve être INTERPELLES. Voilà pourquoi, instruits par la lucidité et le courage politique du professeur Marcel LIAHU EBUA et s’inspirant de ses conseils, un groupe des cadres et des combattants de l’UDPS ont pris la décision de susciter au sein du parti un courant national. Fidèle au projet de société prôné par l’UDPS, attaché à son idéal, fier de son histoire et toujours soucieux de se conformer à ses objectifs de lutte, le courant national au sein de l’UDPS entend œuvrer contre le déviationnisme sous toutes ses formes et s’emploiera à défendre et à promouvoir l’esprit de vérité : Les membres du courant National croient profondément et entendent promouvoir au sein du parti et de la nation, les valeurs sociales et humaines fondamentales : respect d’autrui, tolérance, non-violence, esprit de dialogue et de concertation, liberté d’opinion, d’expression et de presse, conscience professionnelle, honnêteté, intégrité morale, sens de l’honneur, respect du bien commun». LA DIRECTION POLITIQUE 4.DE L’ECHEC DU PROFESSEUR LIHAU A SAUVEGARDER L’UNITE DE L’UDPS. a) De la lettre de Khoto Tinu  Le président de la commission d’identité du groupe et chef du cabinet du professeur Lihau, monsieur KHOTO-THINU avait adressé à la direction politique la lettre dont le contenu suit :                                                                                   Kinshasa le 1er octobre 1993.                                                       A L’UDPS                                                       A la haute attention de                                                  – Son Excellence Mr le 1er Ministre                                                 – Monsieur le Président national.                                                  – Messieurs les membres du directoire national.                                                  – Messieurs les secrétaire exécutifs nationaux.                                                 – Honorable membres. Excellences. Du fait de la crise qui la secoue, l’UDPS, notre parti et parti du peuple est en ébullition. Les tentatives amorcées de l’intérieur en vue d’assainir la situation n’ont pu aboutir. Dernièrement encore, le Président Lihau a tenté, sans succès, de susciter une prise de conscience. Il est donc convenable et soutenable que ceux qui, comme nous, pensent autrement que la coterie omnipotente de Limete, se démarquent. C’est essentiel que nous ayons affirmé, mercredi dernier au cours de la réunion, notre fidélité à l’idéal de l’UDPS, ainsi que notre attachement politique à son projet de société. Cela suppose que notre mouvement politique devrait avoir pour mission fondamentale de corriger ce qui constitue, dans le chef des dirigeants de Limete, une attitude et un comportement déviationniste : mensonge, double langage, tribalisme, favoritisme, corruption.          A mon sens, notre action politique doit consister maintenant, non seulement à réaffirmer notre détermination à défendre les valeurs sociales fondamentales. – Esprit de vérité, transparence, respect de l’autre, tolérance, sens du débat démocratique, sens du dialogue et de la concentration … Mais surtout d’expliquer à l’opinion publique, le sens de notre démarche.          En tout état de cause, je crois fermement en l’unité de l’UDPS en tant que nécessité à la fois politique et sociale. Je propose donc que nous mettions en œuvre toute action tendant à préserver les chances de l’ouverture vers les autres. Etant donné par ailleurs que nous souhaitons corriger les tendances déviationnistes qui ont généré la crise actuelle, j’estime que nous serions plus efficaces si nous nous contentions, tout au moins dans un 1er temps à nous organiser en courants. Le Président Lihau a d’ailleurs parlé d’un courant national. L’adhésion de la majorité de nos combattants, du courant sectaire a un courant national plus englobant, plus mobilisateur et donc plus rassembleur, en sera d’autant plus aisée. En outre à la lumière du débat de mercredi écoulé, je me permets d’insister sur la nécessité impérieuse pour l’UDPS d’exploiter rapidement les conclusions de la sous-commission des stratégies. Enfin, je sens pour le groupe a besoin d’une unité de langage politique, signe à la fois d’une unité de vues, d’une discipline idéologique et d’une vision globale unique et précise de notre action commune. Ici apparaît la nécessité immédiate d’un colloque. Je vous remercie, vos Excellences, pour la minute qu’elles consacreront à l’examen de ce qui précède.             Haute considération Théodore KHOTO-TINU                                                                                      Vice-Président national. b) De la diabolisation du professeur LIHAU par la 12ème rue Limete. N’ayant pas été au pays pendant la scission de l’UDPS, le professeur LIHAU s’efforça dès son retour à s’investir à l’écoute des uns et des autres. Cette démarche ne fut pas bien perçue par les intégristes de Limete et la presse écrite à leur solde. Ayant pris la parole lors d’un rassemblement organisé à Ndjili par l’aliba      (l’alliance des Bangala), le professeur fustigea la coterie tribale politique dont le comportement n’était pas digne pour un grand parti qu’était l’UDPS. Limete et sa presse se donna alors à cœur joie dans la diabolisation du membre du directoire national Lihau considéré étant encore malade. D’aucuns le traitèrent de corrompu à cause de l’audience que lui avait accordée le président de la République à Gbadolité. Le professeur cessa ses contacts avec la 12ème rue, mais continua à croire à la réunification du parti d’où son refus d’apparaître officiellement en qualité de Président ou coprésident du courant national de l’UDPS. Dans ses meetings il avait le penchant à l’appellation courant national. Photo priseà l’ occasion de la réception organisée lors du séjour de Professeur Lihau à Kinshasa
  •  DE LA CREATION DU PARTI POLITIQUE UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL NATIONALE “UDPS/N DE STATUTS
L’échec de la réconciliation du courant national et le courant intégriste et surtout l’approche des élections avaient poussé les dirigeants du courant national de se prononcer pour la création d’un autre parti. Les statuts envisagés d’abord pour le courant furent amenés chez le notaire au nom du parti Union pour la Démocratie et le Progrès Social. Il est un fait que le changement par rapport aux statuts de l’UDPS étaient importants tant en ce qui concerne le fond que de la forme. En effet les présents statuts, adoptés démocratiquement et dans la transparence par les Etats-généraux de l’UDPS tenus à Kinshasa en date du 24 / 01 / 1994 modifient ceux du 15 février 1982, élaborés par les fondateurs du Parti et ceux du 15 juin 1990 adoptés par le collège des fondateurs à l’aube du processus de démocratisation. Ci-dessous, les photocopies de pages 27,28 et 29 des statuts contenant les noms des signataires, celles de l’acte notarié et celle de l’enregistrement du Parti a)Les noms de signataires :
b)L’acte notarié
c)L’enregistrement, La Photocopie de l’arrêté ministériel  N°94/0175 du 28 Janvier 1994
  • DES MANIFESTATIONS DU 12èmeANNIVERSAIRE DU PARTI.
Réellement dans nos réflexions profondes, il était question que nous réunissions les Etats généraux du Parti tous courants confondus pour revoir les statuts de notre Parti à l’occasion de son 12ème anniversaire. Le discours du Président MOBUTU au début de l’année précipita nos démarches, non seulement le gouvernement dans lequel nous siégeons était devenu démissionnaire mais aussi on se mit à parler des élections. On ne pouvait se présenter mieux aux élections qu’en ayant notre propre Parti. Le Ministre de l’intérieur ayant été notre allié dans la plate-forme. Union Sacrée Rénovée ne tarda pas à enregistrer notre Parti. Le 15 février 1982 nous fêtâmes le 12ème anniversaire de l’UDPS en ayant déjà l’UDPS/Nationale depuis un mois. Le Président du Parti prononça un discours de circonstance qui mit en exergue le combat que,nous menions. « … En effet, le combat que nous avons commencé à l’intérieur du parlement du Parti Etat pour la démocratie et la liberté, nous amena dans les circonstances extrêmement difficiles que vous connaissez tous, à déposer pour agrément les statuts de votre Parti le 15 février  1982. Ce combat disais-je a donc 12 ans jour pour jour aujourd’hui. Soyez donc, les bienvenus aux manifestations de cet anniversaire auxquelles nous avons bien voulu vous associer. En partant d’ici pour regagner vos domiciles, vous vous rendez compte, nous l’espérons, de notre détermination à siéger au parlement de la 3ème République pour servir notre peuple loyalement. Mais bien avant cela, nous sommes ici pour rappeler à l’opinion que ce combat continue contre les forces du mal et toute autre dictature sous n’importe quelle forme : intégrisme, déviationnisme, refus de dialogue franc, culte de personnalité, le messianisme alors que l’efficacité d’un combat politique se mesure ailleurs. Nous sommes donc amenés à faire ici non pas un bilan mais plutôt un constat à la fois heureux et malheureux. Constat heureux : Dans le cheminement de ce combat, nous sommes de ceux-là qui de 1982 à 1994 ont forcé la main au régime du Président MOBUTU à lâcher du lest : le multipartisme intégral est une réalité palpable. Mais force nous est de reconnaître que le multipartisme n’est pas la démocratie. Car celle-ci est une culture dont la maîtrise exige du temps et du travail quotidien laborieux de nous-mêmes et de notre peuple. Nous sommes déterminés à l’y amener par l’avènement d’un Etat de droit permanent dans la non-violence et le respect de principes démocratiques élémentaires. Constat malheureux : notre peuple meurtri et soumis à une misère noire est laissé pour compte par la mauvaise foi de certains politiciens qui, omnibulés par la perspectives d’occuper à la fois le poste de 1er Ministre et celui de Président de la République, lequel sans que l’on sache trop lequel des deux ils laissent aux autres compétences, refusent de collaborer à une solution qui aide le peuple à sortir rapidement de la crise. Tout le monde comprend maintenant que ces messieurs n’aiment pas le peuple mais le pouvoir et rien que le pouvoir. C’est pourquoi nous encourageons le Président de la République à prendre ses responsabilités au cas où le blocage perdurerait au Palais du Peuple en tenant compte de la volonté de la majorité du peuple légal qui s’y exprime. Excellence, Monsieur les Premier Ministre et Autorité morale du parti. Excellences Messieurs les Ministres membres du parti. Messieurs les Président des Partis amis et chers collègues de l’Union sacrée Honorables invités Chers artisans de la liberté 1994 étant une année électorale dans notre pays, après la mise en place complète en cours actuellement des organes de votre Parti en perspective de sa sortie officielle imminente, vous êtes informés que le comité Directeur et le conseil National de votre Parti, publierons les listes de vos candidats aux échéances électorales qui s’annoncent au moment opportun. Chers artisans et cadres du Parti, Je vous exhorte donc à être toujours proches des aspirations de notre peuple dont vous connaissez la profondeur de la misère afin de mériter de sa confiance une fois que les instances supérieures de votre Parti vous auront désignés aux différents postes à conquérir aux législatives et locales. Une seule logique nous anime : les élections libres et transparentes ».
  • DES DECLARATIONS POLITIQUES ;
A plusieurs occasions, l’UDPS/N avait pris position sur les problèmes posés au Pays, il en avait été ainsi de déclarations suivantes : a) La déclaration du 14 / 04 / 1994. Nous membres du comité Directeur de l’UDPS/Nationale, réunis en séance extraordinaire ce mercredi 13 avril 1994 au siège du Parti sise n°94 Boulevard du 30 juin. Artisans du changement démocratique dans la non-violence et la non conflictualité des institutions pendant la période de transition, après analyse approfondie de la situation politique de l’heure, publions la déclaration suivante :
  1. Rendons hommage aux honorables conseillers de la République ; Parlementaires de la transition qui par adoption de l’acte constitutionnel de transition, ont traduit valablement  les aspirations du peuple.
  2. Attirons l’attention des Honorables conseillers de la République ; Parlementaires de la transition de ne pas se laisser distraire par ceux-là qui, pour des fins inavoués interprètent maladroitement le texte constitutionnel et entretiennent inutilement la confusion dans l’esprit du peuple au sujet de l’article 78.
En effet, le prescrit de l’article 11 de l’acte constitutionnel de la transition et moins spécialement dans le prescrit de l’article 78, il n’est dit que seule l’USORAL « une parmi tant d’autres branches de l’Union Sacrée de l’opposition à savoir l’Union Sacrée libérale, Union Sacrée pour rupture, USORAS, Union pour la République et la démocratie UR, Union Sacrée Rénovée », avait le monopole de présenter un candidat Premier Ministre. Dans ce contexte, la concession faite librement par la famille du chef de l’Etat entendue comme étant le MPR est ses alliés de la Mouvance Présidentielle ou de l’ADELI, déjà mieux identifiée depuis la CNS, n’est pas différente de celle que cette même famille politique avait déjà faite au Palais de Marbre I et II, à la CNS ou elle n’a pas présenté le candidat et au conclave politique du palais de la nation. Cette concession ne concerne donc pas les autres forces Politiques et sociales ayant participé au conclave, encore moins l’UDPS/Nationale et la plateforme à laquelle elle appartient, l’Union Sacrée Rénovée. Il y a lieu de noter que parmi les 258 personnes ayant participé au conclave Politique de Kinshasa, 196 représentaient les 11 régions de la République soit près de 4/5 contre 32 personnes seulement pour les plates formes politiques. L’opinion se rappellera que même lors des assises du conclave politique de Kinshasa, il était entendu que le Premier Ministre sortirait d’une famille autre que celle du Président de la République, condition que Monsieur Faustin BIRINDWA remplissait déjà si bien comme en témoignent les recommandations contenues dans le rapport final des travaux du conclave à la page 20 dernier paragraphe qui stipule nous citons ; « Le conclave invite le peuple Zaïrois, la classe politique et la communauté internationale à conjuguer leurs efforts pour soutenir l’action salvatrice du Gouvernement de Monsieur Faustin BIRINDWA, Fondateur de l’UDPS et le leader incontesté de l’Union Sacrée pour l’opposition Radicale, élu par consensus en date du 17 mars 1993 par l’ensemble des forces vives du Zaïre réunies en conclave politique à Kinshasa » De ce qui précède, l’UDPS nationale soutient fermement la candidature de Monsieur Faustin BIRINDWA à sa propre succession pour avoir gouverné dans une transition sans conflictualité, restauré la paix civile et crée un climat politique favorable ayant abouti à la suppression d’un dédoublement institutionnel et à l’adoption d’un texte constitutionnel unique. D’ores et déjà, l’UDPS NATIONALE sollicite le soutien de toutes les familles politiques ayant souscrit au protocole d’accord du Palais du Peuple pour la reconduction de son candidat, Monsieur Faustin BIRINDWA. Fait à Kinshasa le 13/04/1994 Pour le comité Directeur Le Rapporteur Jean Paul MPEKO KELA Y’IYALI, Secrétaire Exécutif National adjoint. b) La déclaration du 2 juillet 1994 A l’issus de sa réunion hebdomadaire à la permanence du Parti sise Boulevard du 30 juin à Kinshasa/Gombe le 2 juillet 1994. L’UDPS NATIONALE rend publique la déclaration suivante :
  1. La direction Politique de l’UDPS/Nationale prend acte des propos tenus par le chef de file des FPC Monsieur LENGEMA DULIA, selon lesquels, le pouvoir du coté FPC sera partagé entre 5 composantes : le MPR, L’UFERI, L’EX-ASSEMBLEE NATIONALE, LES CONCERTATEURS, LE GROUPE D’ACTION DE MAITRE MANGWANDA.
L’UDPS/NATIONALE au sein de l’Union Sacrée Rénovée et d’autres plates-formes politiques ont participé aux concertations avec les FPC sans pour autant faire partie de la famille politique du chef de l’Etat.
  • Pour la direction Politique de l’UDPS NATIONALE, les FPC se composent des anciens députés, des concertateurs et des anciens membres du HCR ; En conséquence ne citer que le MPR et l’UFERI principales composantes de l’ADELI, n’est que la confirmation de ce que nous avons toujours soutenu c.à.d. que la famille politique du chef de l’Etat et bel et bien le MPR au sens étroit et l’ADELI au sens large.
Il apparaît donc clairement que les animateurs de l’ADELI font appartenir les autres à leurs familles politiques chaque fois qu’ils ont intérêt à les utiliser et les exclure au moment du partage du pouvoir.
  • L’UDPS/NATIONALE rappelle que n’eut été sa courageuse direction du gouvernement d’union nationale et de salut public et la décrispation politique que cela a entraîné, le pays qui était à son deuxième pillage et dans une insécurité généralisée n’était pas à l’abri de l’hécatombe que connaissent certains pays voisins.
  • Tenant compte de ce qui précède, l’UDPS NATIONALE n’entend nullement être marginalisée dans la gestion de la dernière étape de la transition.
  • L’UDPS NATIONALE constate avec regret que le pouvoir ainsi partagé ne revient finalement qu’à la famille du MPR sous diverses appellations notamment : l’ADELI, l’EX-ASSEMBLEE NATIONALE, les CONCER-TATEURS et le GROUPE D’ACTION, ce qui nous ramène à la situation d’avant le 24 avril 1990, Epoque du Parti Etat.
  • L’UDPS NATIONALE appelle à l’union, les autres plates formes et Partis politiques qui partagent ces mêmes inquiétudes.
Fait à Kinshasa, ce 02 juillet 1994
Joseph GUHANIKA Vice-Président   Charles DIA ONKEN AMBEL Président
c) La déclaration du 23 août 1994 Le comité directeur de l’UDPS/Nationale réuni en sa séance ordinaire du 13 août 1994, après examen approfondi de la situation présente et face aux enjeux politiques du moment ; rend publique la déclaration suivante.
  1. L’UDPS Nationale qui a toujours combattu pour la Démocratie Pluraliste dénonce le schéma de bipolarisation institué de manière artificielle et utilisé dans le seul but d’écarter de l’exercice d’autres forces politiques du pays.
  2.  L’UDPS Nationale rappelle à l’opposition, conformément à ses déclarations antérieures, ne pas appartenir à la famille politique du chef de l’Etat et réaffirme de ce fait son appartenance à l’opposition.
  3. L’UDPS Nationale déclare reconnaître le gouvernement que dirige le Premier Ministre KENGO en tant qu’élu au HCR-PT, notre parlement de transition.
L’UDPS Nationale exhorte le gouvernement à faire preuve de maturité politique, de sens élevé de patriotisme et d’efficacité pour alléger tant soit peu la misère de notre peuple. Etant donné que l’objectif essentiel de ce gouvernement est d’amener le peuple aux élections générales pour lui permettre de se choisir librement et dans la transparence ses dirigeants et jeter en même temps les bases des institutions renouvelées de la 3ème République. L’UDPS/Nationale demande que ce gouvernement soit élargi à toute la classe politique de l’opposition et que les désignations des responsables dans le portefeuille de l’Etat et dans la territoriale tiennent comptent des mêmes préoccupations. Ceci étant réalisé, l’UDPS/Nationale demande au gouvernement ainsi élargi de se conformer au délai constitutionnel de la transition.
  • En ce qui concerne la coopération internationale, l’UDPS/Nationale se réjouit de la reprise quoique timide de celle-ci avec notre pays.
En effet en cette fin du siècle, aucun pays au monde ne peut se suffire à lui- même. L’UDPS nationale exhorte le gouvernement de transition à mettre tout en œuvre pour que cette coopération soit rapidement opérationnelle et cela dans le respect des intérêts réciproques de nos peuples. Fait à Kinshasa, le 23 août 1994 POUR LE COMITE DIRECTEUR DIA ONKEN AMBEL Président d)La déclaration du 10 septembre 1994 Réunies en séance ordinaire ce samedi 10 / 09 / 1994 et ayant examiné les déclarations du Premier Ministre lors de son point de presse le jeudi 08/09/1994. L’UDPS Nationale fait la déclaration suivante : Bien que reconnaissant le gouvernement KENGO, elle n’est pas d’accord de la façon dont celui-ci traite certains problèmes brûlants dont celui des réfugiés Rwandais. Le gouvernement doit se rappeler que pendant les années 1960-1962, un groupe de réfugiés Rwandais a été installé au SHABA et a servi de main d’œuvre dans les mines de GECAMINES. Ce groupe n’est jamais rentré. Il en est de même pour le MANIEMA ou d’autres Rwandais venus à la même époque travaillent dans les carrières de la SOMINKI. Aussi des Tutsi sont présentement installés aux VIURA (Zones de Kalemie et Moba) On comprend dès lors très mal comment le gouvernement ait pu choisir à nouveau les régions du SHABA (Kongolo) et MANIEMA (Lukandu) pour une nouvelle implantation des réfugiés Rwandais qui du reste ne seront pas acceptés par la population autochtone. Suite à ce qui précède l’UDPS Nationale :
  1. Réfute toute idée d’installation des réfugiés Rwandais au SHABA et au MANIEMA.
  2. Exige que pour des raisons d’ordre linguistique, les réfugiés Rwandais soient éloignés de toutes les régions Swailiphones.
  3. Suggère qu’ils soient installés à l’Equateur, ou ils peuvent facilement être identifiés.
Fait à Kinshasa le 10 / 09 / 1994 Le Président Nationale Charles DIA ONKEN AMBEL e) La déclaration du 22 juin 1995 Le comité directeur de l’UDPS/Nationale s’est réuni ce jour en séance extraordinaire pour examiner la situation politique de l’heure, après la série des conférences de presse tenue respectivement par le prof LIHAU, membre du Directoire de l’UDPS et par son excellence Faustin BIRINDWA, ancien Premier Ministre et membre Fondateur de l’UDPS. A l’issue de cette réunion, le comité Directeur rend publique la déclaration suivante sur l’appartenance politique de l’UDPS/Nationale Attendu que l’UDPS/N d’abord courant modéré n’est devenu Parti politique qu’à la suite de l’intransigeance du courant UDPS/Radical de Limete en Janvier 1994 soit 7 mois après la tenue du conclave du palais de la Nation. Attendu qu’au cours de ses déclarations antérieures, l’UDPS/N a maintes fois souligné, à l’intention de l’opinion tant Nationale qu’internationale AU SENS DE LA BIPOLARISATION ACTUELLE, qu’il ne faisait pas partie de la famille politique du chef de l’Etat et qu’il était pour le Multipartisme intégral. Attendu que Monsieur Faustin BIRINDWA a été élu Premier Ministre au conclave du Palais de la Nation en tant que  nous citons le rapport final du conclave, p 20 point 2) : « Membre fondateur de l’UDPS et leader incontesté de l’USOR. Attendu que l’intéressé lui-même a toujours déclaré ne pas appartenir à la famille politique du chef de l’Etat et qu’en plus il l’a confirmé dernièrement au cours de sa conférence de presse du 22 juin 1995 et qu’il sied donc de corriger cette erreur d’appréciation qui ne cadre ni avec le contexte de la lutte menée par les fondateurs de l’UDPS/N, ni avec les réalités sur terrain. DECLARONS SOLENELLEMENT CE QUI SUIT :
  1. L’UDPS/N dénonce la bipolarisation constitutionnelle qui constitue une entorse à l’exercice de la démocratie.
  2. L’UDPS/N n’appartient pas aux FPC.
  3. L’UDPS/N est dans l’opposition
Ainsi fait à Kinshasa, le 22 juin 1995 POUR LE COMITE DIRECTEUR
BIJANU MUTUNDA Jean Smith  LUVUEZO NYATI MALALA
Protais LUMBU MALOBA
  • DELA SYNTHESE DE RAPPORTS D’ACTIVITES DES MEMBRES DE COMITE DIRECTEUR,
Faisant suite à la décision prise par le comité Directeur lors de sa réunion hebdomadaire du samedi 13 août 1994 de confier à une commission la tâche de rédiger un rapport synthèse résultant du rapport d’activités des membres du comité Directeur. Nous avons eu l’occasion de retirer auprès du Président nationale, 5 rapports d’activités respectivement sur les régions de BANDUNDU, SHABA et MANIEMA et sur le secteur d’information, environnement, conservation de la nature et tourisme. Les encadreurs des régions de BANDUNDU, SHABA et MANIEMA ont constaté qu’au niveau des organes et des structures d’activités centraux, les différents responsables ont été désignés même si déjà à cause de leur absentéisme et tiédeur certains devront être remplacés. Ils annoncent qu’il est constitué des fédérations informelles de Shaba et de Maniema à Kinshasa, tandis que celle de Bandundu et en voie d’achèvement. Si au Shaba, il existe déjà un comité fédéral, quatre comités sous fédéraux dans les sous régions de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Tanganika et un comité sectionnaire complet à Kongolo, comprenant onze sous sections et diverses cellules et sous cellules ; au Maniema il a été installé par correspondance un comité fédéral provisoire et un comité sectionnaire à Pangi, pendant qu’au Bandundu, le voyage éclair du Président national et des correspondances ont suffi pour convertir des anciens comités UDPS en UDPS/ Nationale plus particulièrement dans la zone d’Idiofa. En ce qui concerne les deux secteurs présentés, il ressort que le secrétaire exécutif national chargé de l’information a participé à la quasi-totalité des travaux lui exigés jusqu’à sacrifier ses propres moyens financiers matériels tandis que le secrétaire exécutif national chargé de l’environnement, conservation de la nature et tourisme a présenté un ébauche de projet de société dans son domaine. Il suggère d’ores et déjà la création d’une police moderne et disciplinée pour assurer l’application de la réglementation édictée dans une option de développement de tourisme populaire et propose qu’il s’occupe aussi de la « Qualité de vie » qui se trouve être le fruit de retombées sociales de la politique menée dans un secteur comme incidence sur le niveau de vie de la population. La commission de synthèse a remarqué que tous les rapports ont souligné l’existence des problèmes d’ordre matériel et d’ordre psychosocial qui devraient trouver des solutions grâce à un apport financier conséquent avant les élections. Le Secrétaire Exécutif National chargé de l’information a souligné que certains Secrétaires Exécutif Nationaux n’ont jamais commencé leurs devoirs alors qu’il y a interconnexion de la mission globale du parti entre tous les Secrétaires Exécutifs et pire certains Vice-Présidents nationaux ne sont pas à la hauteur de leur tâche, d’où le manque de cohésion et de concrétisation dans beaucoup de nos activités. Enfin, il est regrettable de constater que le Parti a eu à son sein un Premier Ministre appelé autorité morale, des Ministres et Vice-ministres ainsi que plusieurs conseillers et chargés de mission à la primature et dans les ministères qui malheureusement ne se sont pas investis pour permettre le décollage tant attendu de l’UDPS nationale et c’est dommage. Fait à Kinshasa le 15 août 1994 POUR LA COMMISSION DE SYNTHESE. Protais LUMBU MALOBA NDIBA Vice-président national chargé du Katanga/Shaba
  • DE LA  RESTRUCTURATION.
L’UDPS/N avait été restructuré le 31 octobre 1994 pour les raisons explicitées dans la circulaire ci-dessous l’ayant sanctionnée. Vu la lettre circulaire n° 068/UDPS/NATIONALE/94 du 31 octobre 1994, adressée aux différents membres du comité Directeur pour des nombreuses absences aux réunions du parti. Vu la décision du comité Directeur dans ces réunions plénières des 4 et 11 février 1995 exigeant la restructuration de la direction Politique Article 1er : Le comité Directeur se compose comme suit : le Président national, les vice-présidents nationaux et les secrétaires exécutifs nationaux. Article 2 :
  1. Monsieur DIA ONKEN AMBEL, Président National et chargé de la province du Bandundu.
  2. Vice-Présidents nationaux.
    1. Monsieur Protais LUMBU MALOBA NDIBA, chargé de la Province du SHABA.
    1. Mr MUBANGU IDUNGA Nestor, chargé de la Province du MANIEMA.
    1. Mr MBOKAMA David, chargé de la Province du KASAI OCCIDENTAL.
    1. Mr LUVUEZO NYATI MALALA, chargé de la Province du BAS-ZAIRE.
    1. Mr BIJANU MUTUNDA, chargé de la Province du KASAI ORIENTAL.
    1. Mr MAKOKO Boniface, chargé de la ville de KINSHASA.
    1. Dr KAHOTWA, chargé de la Province du NORD KIVU.
    1. Mr MABOSSO, chargé de la Province de l’EQUATEUR.
Article 3 : le Secrétariat Exécutif National est respectivement tenu par :
  1. Mr TSHIAMALA : relations extérieures et coopération internationale
  2. Mr KYANGA Célestin : Information et presse, environnement, conservation de la nature et tourisme.
  3. Mr KANKWANDA Isidore : Idéologie, Mobilisation et Propagande.
  4. Mr MANZINGA Célestin : Education Nationale et Recherche Scientifique.
  5. Mr NSIKO LOMANGA G : Défense Nationale, anciens combattants et Sécurité du territoire.
  6. Mr KATABE Rogatien : Finance et Budget, Plan, Ressources et Ravitaillement.
  7. Mr TUTU SALUMU Pascal, Commerce, Artisanat, Petites et moyenne Entreprises.
  8. Mr KITENGE NSENDA M : Agriculture, Développement Rural.
  9. Mr MWEHU Modeste : Terres, Mines, Energie et Hydrocarbures
  10. Mr MWALU Donatien : Population, Emploi et Prévoyance Sociale.
  11. Mr ANASEMA KA-MA A : Formations des cadres et Encadrement des jeunes.
  12. Mr YA BWANDA Gaston : Postes, Téléphones et Télégrammes.
Fait à Kinshasa le 8 mai 1995 POUR L’UDPS NATIONALE
LUVUEZO NYATI MALALA Vice-président National Charles DIA ONKEN AMBEL Président National
  • DES PROBLEMES RENCONTRES PAR LE PARTI.
Les problèmes rencontrés ont été divers ; il y en avait tant du côté de la direction du Parti que de la confiance dans le nouveau parti : les cas  les plus spectaculaires avaient été, le memo de la fédération du Haut Zaïre, le retrait de Birindwa et le groupe de Kivu, la participation timide de Mudiay et Corneille Mulumba, le doute de Gelezi et de Tshapa, et enfin la contestation de KhotoThinu.
  1. LeMemo de la fédération du Haut-Zaïre
La fédération de l’UDPS/ Haut Zaïre me soumit en ma qualité de Ministre et Président des séances sans suite favorable un mémo dont la teneur suit : Mémo à la bonne attention de son excellence Monsieur Protais LUMBU, Ministre de commerce Extérieur, membres du collège des fondateurs de l’UDPS et Président des séances adressées par la Fédération de l’UDPS Haut Zaïre. Concerne : N/ Stratégie pour les prochaines échéances. La Fédération de l’UDPS Haut Zaïre vient par la présente remercier à travers vous. Son excellence Monsieur le Premier Ministre du geste combien fraternel et sympathique qu’il a posé en acceptant de tout cœur de prendre à charge les frais d’hospitalisation et de séjour à l’hôpital de son Président, Monsieur SIMBA Ferdinand, Secrétaire National et membre du collège des Fondateurs de l’UDPS notre Parti. Elle profite de l’occasion, pour vous demander de bien vouloir prendre en compte ses revendications et ses problèmes d’implantation qui nécessitent des moyens financiers importants dont elle ne dispose pas. Ces moyens seront ainsi compensés par le geste combien éloquent que vous avez à décider avec les autres leaders, celui de placer ses fils :
  • Monsieur BADINGAKA Nicolas, Président de la Fédération a.i proposé Président délégué  général à l’OKIMO/ BUNIA
  • Monsieur TSHAPA Gilbert, Vice-Président de la Fédération proposé Vice-Gouverneur
  • Monsieur NGOY Crispin, Président sous fédéral de la TSHOPO proposé Directeur Général à la SOTEXKI
  • Professeur MAYANI MWEMELI, combattant membre influent à l’UNIKIS, Secrétaire Général académique proposé Président délégué général à la SOTEXKI
  • Monsieur MONGOHO, combattant ex-fondé de pouvoir à l’Ozac proposé à être réhabilité avec affectation à Kisangani.
C’est pourquoi pour parer à l’urgence, c’est à dire aux préparatifs de la convocation des Etats Généraux de notre Parti, la Fédération fera recours à la FONDATION ANOALITE, mais elle brûle toutefois d’envie de voir ses fils débuter effectivement les tâches qui leur incombent, pour mériter de la confiance que vous leur auriez témoigné pour que la réciproque soit gravée dans l’esprit des combattants de l’UDPS/ Haut Zaïre qui semblent impatients et fatigués par le cours des évènements qui ne cessent de surprendre notre peuple. Ainsi, pour ne pas demeurer inactifs, le comité Fédéral du Haut Zaïre a décidé d’entamer certaines actions pour soutenir la politique prônée par l’un de ses fils courageux qui est son excellence Monsieur le 1er Ministre Faustin BIRINDWA en vue de conserver longtemps le FANION et l’ETANDARD qu’il porte, remettant ainsi la situation du retard Nord-Est à la primature à la normale, après une absence complice de trente années de règne de l’ouest et du Sud-Est du pays. Veuillez trouver en annexe la prévision de notre Etat de besoins pour les préparatifs des Etats Généraux. Très Haute considération Fait à Kinshasa, le 14 juillet 1993 POUR LA FEDERATION DE L’UDPS HAUT-ZAIRE
TSHAPA Gilbert Signé Vice-président de la fédération Informelle de Kinshasa Le Fondateur SIMBA Ferdinand P.O Secrétaire National et Président de la Fédération informelle
  • Le retrait de Birindwa et de groupe de Nord et Sud Kivu.
Pendant son mandat de Premier Ministre, Monsieur Faustin BIRINDWA était considéré comme une autorité morale du Parti. Alors que je présidais le groupe, il décida sans m’informer à confier la direction du groupe à Charles DIA ONKEN, le Fondateur de l’UDPS qui nous avait rejoints et qui était libre. Plusieurs demandes lui soumises pour un décollage matériel et financier du parti ne furent pas satisfaites. Birindwa semblait plus s’occuper d’une nouvelle organisation qu’il soutenait financièrement, le KIVU-HOLDING. Lors de la signature des statuts et de la déclaration constitutive du Parti, il n’avait pas accepté pas de signer. A la fin de son mandat en juillet 1994, il tenta de prendre la direction de l’UDPS Nationale, mais il connut la résistance du Président en exercice, que personnellement je soutiens en proposant à l’ancien Premier Ministre d’accepter une coprésidence. N’ayant pas accepté la présidence collective, l’ancien premier ministre se mit à présider à sa résidence un autre groupe et dédoubla ainsi de fait l’UDPS/N en attirant chez-lui, les dirigeants originaires du Sud et du Nord-Kivu à partir du renvoi du siège du parti du boulevard du 30 juin et son installation à la résidence du président DIA.
  • La participation timide de Mudiay et Corneille Mulumba.
Mudiay était Vice-président nationale chargé de la région du Kasaï- oriental tandis que Corneille Mulumba était Secrétaire nationale exécutif. Naguère représentant du parti en Belgique et dans le Benelux, le cofondateur Corneille Mulumba était Vice-ministre dans le gouvernement BIRINDWA alors que Mudiay était Ministre et ami du premier Ministre. Corneille MULUMBA estimait à juste titre avoir plus de mérites dans le parti pour occuper la vice-présidence nationale chargée du Kasai Oriental à la place de MUDIAY, mais malheureusement ce membre d’honneur de l’UDPS avait une influence considérable et que c’est dans une de ses maisons  qu’il y avait des bureaux abritant le siège de l’UDPS nationale et la plateforme Union Sacrée Rénovée. Si Corneille Mulumba n’était pas chaud à la création de l’UDPS nationale comme Parti, Oscar Mudiay quant à lui disait manquer le temps, sans doute, ses occupations ailleurs étant plus avantageuses L’un et l’autre suspendirent leur participation régulière aux réunions dès la fin de leur mandat au gouvernement. Corneille MULUMBA qu’avait le mandat de Conseiller au Haut Conseil de la République Parlement de Transition (HCR/PT) au nom de l’UDPS nationale, en sa qualité de membre de la plateforme Union Sacrée Rénovée ne répondait pas positivement aux notes de demande de cotisation qui lui avaient été adressées par la direction du Parti dont voici une photocopie :
N’ayant pas répondu positivement à notre lettre de demande de cotisation, nous nous sommes rendu à plusieurs reprises à sa résidence où nous apprîmes qu’il avait été arrêté et détenu à la prison centrale de Makala. Il était accusé d’avoir été en connivence avec les contrefacteurs de dollars américains. Pris en flagrant délit, son jugement avait été rapide à telle enseigne que  le bureau du HCR-PT n’avait pas été saisi et par conséquent ne prit pas en considération cet emprisonnement qu’il avait considéré comme la soustraction par le pouvoir d’un conseiller de la république qu’il ne contrôlait pas. Corneille MULUMBA était pointé seulement  absent aux séances. Il se posa pourtant un problème entre moi et le président DIA au sujet de l’éventuel remplacement de ce parlementaire de l’UDPS Nationale au HCR/PT, ce dernier ne réserva aucune suite favorable au Parti.
  • Le doute de Gelezi et de Tshapa.
Dès le lancement de l’UDPS/Nationale, le ministre de poste, Télégramme et Téléphone qui occupait la vice-présidence nationale chargé de la région de l’Equateur était un mécontent. Il déclarait à qui voulait l’entendre que le premier Ministre BIRINDWA n’était pas reconnaissant du vaste travail qu’il avait fait pour le propulser à la primature. Il fallait qu’il dote au groupe de Gombe de moyens considérable pour que ce dernier s’impose à  Limete contre les intégristes de l’UDPS et non pas créer un autre Parti politique. Il accusait BIRINDWA d’avoir été satisfait seul et d’utiliser tout l’argent mis à sa disposition à des fins autres et personnelles : Pourquoi avait-il englouti trop d’argent dans le KIVU-HOLDING auprès des opportunistes et oublier ceux qui ont contribué à la lutte d’une manière si décisive comme Monsieur Philipe MATADI de l’UDPS Nord-Kivu ? Ne cessait-il de le souligner. Monsieur Gelezi s’imposa même par gratifier Philipe Dominique MATADI en le nommant lui-même Président Délégué général à la poste Télégramme et Téléphone. La création de l’Union Sacrée Rénovée comme plateforme l’attrista d’avantage, étant donné qu’il n’avait pas été retenu en qualité de membre du comité exécutif. Aussitôt que le gouvernement avait été déchargé ; il mit un terme à ses participations timides aux réunions de l’UDPS Nationale Pour Gilbert TSHAPA, le secrétaire nationale exécutif originaire du Haut- zaïre, on pouvait lire le doute à son visage dès le non satisfaction du mémorandum de la fédération informelle de l’UDPS/Haut Zaïre qui avait été adressé au Premier Ministre. M’ayant remis un chèque de la fondation ANOALITE pour le retrait des fonds à la banque centrale,  je l’avais confié à mon tour au ministre MUDIAY qui ne me rendit pas compte de ce qu’il en fit. Plusieurs fois excusés aux réunions après le départ du groupe de Kivu, il finit par mettre un terme à ses participations.
  • La contestation de Khoto-Thinu
Le vice-président national chargé de la province du Bas-Zaïre Monsieur Khoto- Thinu, affichait un grand mécontentement vis-à-vis de la direction du Parti par le Fondateur DIA. Lihaouiste, il n’admettait que le premier Ministre BIRINDWA. Il s’insurgea contre le président DIA en faisant parvenir au Premier Ministre le document dont le contenu ci-dessous : Kinshasa, le 13/06/1994 A son Excellence Monsieur le Premier Ministre Autorité Morale du Parti A KINSHASA/GOMBE Objet : De l’autonomie de L’Inter fédérale KONGO au sein de l’UDPS/Nationale Excellence Monsieur le Premier Ministre, Nous avons l’honneur de prendre acte par loyauté à l’égard de votre Haute Autorité, de la décision que vous avez prise, nous demandant d’en référer à Mr DIA, le Président National faisant fonction, décision faisant suite à l’audience prévue la semaine dernière et qui aurait dû permettre aux dirigeants de l’Inter fédérale Kongo d’être reçus par votre Excellence. Nous tenons cependant à porter à la connaissance de votre Excellence le fait que depuis deux mois environ leBakongo de l’UDPS/nationale ont été amené à créer une structure autonome de travail, indépendante de Mr DIA. L’attitude du président National faisant fonction tant vis-à-vis de la Fédération du Kongo central que de l’ensemble des Bakongo est à la base de cette décision. En effet : 1°.Du 25ème Anniversaire de la mort de Feu Joseph KASA-VUBU A la suite d’une communication faite par le Président Fédéral Mr NKUKA, le comité directeur décida, en prévision de cet anniversaire, qu’une délégation fut conduite le lundi 07 mars auprès de votre Excellence par Monsieur le Ministre de la justice, son Excellence Joseph GUHANIKA. Un document devait être                  apprêté ; il fut préparé pendant le week-end .Le lundi 07 mars, à 8 heures, la délégation du Kongo central se présenta à la résidence de Mr DIA pour la dactylographie du document. Celui-ci refusa de lui céder la machine, l’invita à l’attendre « quelques instants » et quitta sa résidence en compagnie du secrétaire dactylographe du Parti. La délégation de la Fédération du Kongo central, avec à sa tête le vice-président national, et forte de quatre personnes attendra des longues heures et vainement ! Vers 12 H 30 min. elle décida d’errer dans la ville, à la recherche d’un bon samaritain disposé à lui céder une machine, et c’était aux alentours de 15 H  que ce travail sera dactylographié dans le cabinet privé de son Excellence Monsieur Corneille MULUMBA à qui nous disons tous nos remerciements. A cause de ce retard, il n’avait plus été possible de rencontrer votre Excellence ce jour-là est cela a eu pour conséquence la prolongation du séjour à Kinshasa et, à charge de la Fédération, de Mr NKUKA, le président Fédéral. Le fait de lui avoir refusé la machine qui est un outil de travail au service de tous, de rendre le secrétaire de la permanence volontairement indisponible et d’avoir abandonnée dans la cour de sa résidence pendant plus de quatre heures… constitue un acte de sabotage perpétré contre la fédération du Kongo central à l’occasion ainsi choisi pour le faire – l’anniversaire de la mort du feu Joseph KASAVUBU fils digne parmi les plus dignes fils Kongo- donne une idée précise des sentiments personnels que Mr DIA cultive vis-à-vis des valeurs Kongo. 2°.De l’affaire NGOMA Lors de l’audience accordée au comité directeur du parti, l’an dernier, votre Excellence nous avait instruits de récupérer les grandes carrures siégeant encore à Limete afin de fragiliser davantage le courant intégriste. Cette instruction avait renforcé notre conviction quant à la meilleure manière de procéder à l’implantation du Parti. Nous avons toujours estimé, en effet, qu’en ce qui concerne la ville de Kinshasa, nous gagnerions énormément en nous appuyant sur une dizaine de présidents sectionnaires originaires du Kongo central et de Bandundu, regroupés au sein d’un cadre de concertation informel animé par le président NGOMA de Ndjili. Or, depuis 8 mois environ, malgré notre insistance et malgré la volonté plusieurs fois affirmée par Mr NGOMA de rejoindre nos rangs Mr DIA s’est contenté, de geler ce dossier sur conseil, dit-on, de Mr KANKUANDA, son neveu. Et à ce jour, il n’existe réellement aucun comité formel d’implanté dans la ville de Kinshasa. Nous précisons qu’aucun autre cadre ayant manifesté le désir de quitter Limete n’a rencontré autant d’obstacles pour sa responsabilisation. La fédération du Kongo estime que la peur de voir le futur comité urbain de l’UDPS National dirigé par un Mukongo hante Mr DIA et sa coterie. 3°. De la permanence du Parti Deux raisons majeures semblent avoir motivé votre Excellence à créer la Permanence du parti. Il s’agit, d’une part, de redynamiser les activités du parti en dotant celui-ci d’une structure opérationnelle permanente et, d’autre part, de compenser les deux fédérations-Bandundu et Kongo central qui n’ayant pas trouvé leur compte lors de la mise en place intervenue à la PRIMATURE, avaient exprimé leurs regrets auprès de votre Excellence. Et vous aviez même cité nommément le vice-président KHOTO THINU et le secrétaire national LUVUEZO pour faire fonctionner cette permanence. Or, non seulement deux membres de la fédération de Bandundu, ont depuis lors été engagé à la PRIMATURE/ le secrétaire national MAZINGA et l’enfant de Mr DIA mais en plus Mr DIA, sans l’accord du comité directeur,a établi la permanence du parti dans sa résidence, la transformant ainsi en un cabinet privé ou il affecte qui il veut, et de l’avis général, cette permanence sert davantage des originaires de la zone d’Idiofa. 4°. Des relations entre le comité directeur et l’Autorité morale du Parti Mr DIA à répandu l’opinion selon laquelle votre Excellence ne le recevrait que difficilement. Cette opinion a eu pour conséquence de créer le scepticisme chez beaucoup de gens et certains, démobilisés, se sont même découragés. Mais, en même temps et sans en être conscient, c’est sa propre autorité et son image de marque que Mr DIA a ainsi contribué à fragiliser La fédération du Kongo central a ressenti l’opinion sur l’indisponibilité éventuel de l’autorité morale du parti comme le germe d’une impasse inévitable à terme. Elle s’est donc résolue à vérifier cette opinion. Or grâce à cette expérience, il peut être considéré comme clairement et indiscutablement établi le fait que votre Excellence est disponible. En conséquence, et sans chercher à faire le moindre tapage la fédération du Kongo central a pris les mesures suivantes :
  1. La création d’un cadre sain de mobilisation, de concentration, de travail en faveur des Bakongo tant de la ville de Kinshasa que du Kongo central. C’est l’inter fédéral Kongo.
  2. Le fonctionnement autonome de l’inter fédéral. Cette autonomie sera d’application tant qu’il n’y aura pas à la tête du parti un dirigeant quigère les affaires selon les règles générales de morale politique et qui soit à la hauteur des enjeux.
L’inter fédéral Kongo au sein de l’UDPS/Nationale est convaincu qu’en plus de l’idéal commun qui doit habiter ses membres, un parti politique doit être une communauté d’intérêts politiques et d’autres… scellés dans un magma ou, équitablement toutes les composantes trouvent leurs comptes. Cet idéal et cette communauté d’intérêts soudent la solidarité des membres du parti et préserve la cohésion de ce dernier. Le chef du parti, c’est précisément cette autorité qui y veille. Nous avons tous quitté Limete non seulement pour marquer notre désaccord avec les méthodes de gestion qui y sont de mise mais surtout pour                    pouvoir créer un corps sain. Une nouvelle force politique de relève et qui se conforme à l’idéal de l’UDPS et à son projet de société. L’inter fédéral Kongo au sein de l’UDPS/Nationale s’indigne de constater que le parti et dirigé selon les règles de gestion du pouvoir coutumier sous la deuxième république et que se sont souvent des intentions inavouées qui guident le comportement de certains dirigeants. Voilà pourquoi, l’inter fédérale Kongo, tout en maintenant son idéal intact, en réaffirmant son attachement au parti et toujours déterminée à contribuer d’une façon à son implantation, tient cependant à affirmer solennellement son autonomie. Très Haute considération POUR L’INTER FEDERALE KONGO
Augustine Ferdinand NKUKA Président Fédéral Théodore KHOTO THINU Vice-président national
Au comité Directeur de l’UDPS/Nationale
  • DES  ACTIVITES DE L’UDPS/ NATIONALE AU SHABA
Pour redynamiser les activités du Parti au Shaba (Katanga), je fis imprimer pour les distribuer dans le cadre de propagande des drapeaux, tricots et chapeaux aux motifs du Parti, mis au profit du parti mes voyages de service pour m’entretenir avec les combattants et examinai pour les exploiter les rapports de mon chef de mission Bruno MUYUMBA et de SANGWA KITEFU président fédéral de l’UDPS/SHABA.
  1. L’impression de drapeaux, tricots et chapeaux.
C’est auprès du service inter art (SINTERA) de Monsieur KIGWEZYA KANYUNZI Gaston que mes commandes n° 441/93 du 19/04/93, n° 499/93 du 20/05/93, n°574/93 du 03/06/93me permirent de trouver des drapeaux destinés principalement à ma circonscription électorale, au  profit des combattants de l’Institut Muungano 2, Tambwe, Quartier Commercial, Muzyunda, Lumanisha, Institut NgongoRamazani,InstitutMwamba, Biyombo, Institut Nyundo,QuartierBazilaKoni, Kalonda, Kayayi, Kundu, Nyanga, Ndala, Mbundu, Kibumbu, Kafiyi, Kiloshi, Tulilwa, Kabisanga, Luliya, Lyuba, Muaba, Kagela, Mutakuya, Kasesa, Lubovya, Institut Muungano 1, Sayi, Quartier Mingazi, Institut Mwamini, Kilumba, Kahingwe, Keno, Mugomba, Mwanangoy, Mukoko, Bagana Kitungwa, Bugongwe, Quartier Katala, Kahambo, F.C. Kongolo, F.C.Bouger et Faire Bouger, Kigumba, G.H. Bouger et Faire Bouger, Quartier Tauni-Mapendano, Apollo-Kayanza.
  • L’entretien avec des artisans de villes et villages visités.
1°Mon Séjour à Lubumbashi en juillet,septembre,décembre 1993 et juin 1994. En juillet 1993,je fis partie de membres du Gouvernement originaires de la province du Katanga y ayant séjourné pendant la visite du Président de la République. Alors qu’en compagnie de mes collègues KAKWATA WA KAKWATA et KABONGO MWAMBA, du Gouverneur KYUNGU waku MWANZA et des Généraux ELUKI et BARAMOTO, nous nous entretenions avec le Président  de la République à sa résidence, ce dernier me voyant avec mon insigne de l’UDPS à ma veste demanda au Gouverneur s’il ne m’avait pas encore pris avec lui(à l’UFERI). Le Gouverneur lui répondit que j’étais dans mon UDPS que je disais orthodoxe. Me fixant,  avec humour, le Président  me demanda d’abord si je m’étais rendu compte de l’accueil délirant dont il était l’objet, ce dont j’acceptais et ajoutais, que mêmes les combattants de l’UDPS étaient là et je ne savais pas pourquoi ils avaient été chassés. Le Président me dit ensuite qu’il m’invitait au MPR et comme si je n’avais pas entendu moi-même, le Général Eluki répercuta le message. Invité par un groupe de cadres de l’UDPS sous la direction de Monsieur SANGWA KITEFU à la résidence de l’homme d’affaires MuyumbaLukamba,  plusieurs questions m’avaient été posées afin de donner ma nouvelle vision sur le Parti. Je répondis tant bien que mal aux insinuations du membre du comité fédéral TARTIBU visiblement à la solde des thèses intégristes. Les combattants qui me soutenaient constituèrent, sous la présidence de Sangwa Kitefu, un comité de l’UDPS ORTHODOXE, que nous leur avions demandé d’appeler NATIONALE. En transit pour Kalemie en septembre1993, j’avais séjourné tant à l’aller qu’au retour à l’hôtel Karavia de Lubumbashi où j’avais eu l’occasion de recevoir le comité de l’UDPS/ Nationale et avions discuté au sujet de l’implantation du Parti au Katanga. Je n’avais pas manqué à remettre ma contribution matérielle et financière. De nouveau de passage à Lubumbashi lors de mon voyage à Kongolo à la fin décembre 1993, j’ai eu l’occasion de jauger l’ampleur de la tâche qui restait à remplir lors de mon accueil par les combattants à l’aéroport de Luano. Logé à la résidence Somville, j’y avais répondu au mot de bienvenue qui avait été prononcé par le Président Fédéral et m’étais entretenu avec les délégations de comités sous fédéraux de Likasi et de Kolwezi conduites respectivement par leurs Présidents Lumbu Kitungwa Placide et MumbaMwamba Victor. J’avais reçu enfin le comité fédéral de Lubumbashi en juin 1994 en y ayant été en mission gouvernementale en compagnie de mon collègue de Portefeuille qui était aussi vice-président de l’UDPS/NATIONALE chargé de la région du Kasai Oriental. Ce dernier avait été associé à toutes les discussions à la fin desquelles un mémorandum dont le contenu suit nous avait été remis : MEMORANDUM  DE LA FEDERATION DU KATANGA AUX  VICE-PRESIDENTS NATIONAUX LE COMBATTANT  MUDIAYI  WA  MUDIAYI, Ministre du Portefeuille, LE COMBATTANT LUMBU MALOBA NDIBA, Ministre du Commerce Ext. Nous membres de l’UDPS/NATIONALE Fédération du Katanga,
  • Soucieux de l’Avenir et  de la Survie de notre Parti au Katanga
  • Mus par la volonté d’œuvrer réellement pour la Démocratie, le Progrès Social et l’expansion de notre parti à travers toute la région.
  • Considérant le nombre toujours croissant des personnes fatiguées d’autres partis politiques
  • Déterminés à récupérer et soulager tous les allergiques de l’UDPS/RADICALE
  • Vu l’urgence et la nécessité absolue qui s’impose.
DEMANDONS 1° Un fond provisoire de 800.000 NZ avant votre retour afin de nous permettre de faire face aux besoins immédiats de notre parti. 2°La libération du budget d’implantation et de fonctionnement vous soumis dans notre correspondance antérieure. 3°A l’instar des hommes politiques des autres partis (MPR, PDSC/NATIONAL, FCN,  UFERI…) et dans le but de marquer l’image de l’UDPS/NATIONALE au Katanga, L’embauche de nos membres dans les entreprises d’Etat (OZAC, OFIDA, Contributions, Commerce Extérieur, Hôtel Karavia, OGEFREM…), s’avère important en vue de soulager leurs misères. 4°Trouver un moyen de communication rapide et efficace pouvant permettre à la fédération du Katanga de suivre l’évolution politique du pays ainsi que la position officiellede notre Parti politique à chaque événement politique. UDPS/NATIONALE VAINCRA. Fait à Lubumbashi, le 3O.05.1994 2°Mon séjour à Kalemie en août 1993. J’avais fait partie d’une mission gouvernementale qui était dépêchée à Kalemie en vue de mettre fin aux remous occasionnés au sein de la Société des chemins de fer de l’Est (SFE), par le syndicat SOCKAT de l’obédience de l’UFERI. Alors que les vices ministres LUKONZOLA et MWEWA avaient trouvés, débordant de joie à l’aéroport de Kalemie, les militants de l’UFERI sous la conduite de Maître  LUHONGE, j’avais personnellement eu à faire face à l’hostilité de mon copain d’enfance, ancien collaborateur à la Sonas et Président Sous Fédéral de l’UDPS/TANGANIKA, monsieur François Xavier KITENGE BIN MAKENGO. En effet une lettre ouverte avait été remise dès l’arrivée de la délégation, à chacun de ses membres,  à telle enseigne que le chef de la délégation, le Ministre de transport NYOKA BUSU s’entendit avec le commissaire de sous-région MASTAKI WA BAZILA MPUKU pour que je sois logé, même à l’étroit à la colline de l’Etat avec les autres membres de la délégation au lieu de me rendre à la villa qui m’avait été préparé par le président fédéral de l’UDPS à la concession filtisaf. Ci-dessous la photocopie de cette lettre ouverte :
Invité à la résidence du Président Sous Fédéral pour y rencontrer les combattants, j’avais refusé de m’y rendre. Maman Lucie Kitenge, l’épouse du sous fédéral me trouva pour me convaincre de répondre à l’invitation, mais prudent, j’avais décliné pour raison de sécurité. Je n’avais plus confiance en son mari ni à notre amitié ! Le Commissaire Sous régional MASTAKI wa BAZILA MPUKU et le Commissaire de zone assistant LUMBU originaires de ma collectivité d’origine des Benanyembo veillaient au grain à ma sécurité et filtraient les gens qui devaient me rencontrer alors que mes collègues étaient envahis. Je ne vis ma petite sœur Albertine que de loin et encore au moment où je quittais Kalemie. Peu avant mon départ de Kalemie, Monsieur KITENGE, Président Sous Fédéral de l’UDPS obtint mon autorisation d’organiser une rencontre à laquelle j’allais assister au cercle SNCZ. Nous y échangeâmes des propos discourtois et excessifs.  Je n’avais pas hésité de le présenter au public comme ayant été mon concurrent de longues dates qui évitait de se découvrir et pour lequel j’avais des informations fiables. Trop attaché aux cadres sous fédéraux proches du fondateur Tshisekedi, rien ne pouvait plus nous rassembler, le divorce était consommé. J’avais demandé à Monsieur Gilbert Ilunga Lubambula, membre du Comité Sous Fédéral que j’avais eu à recevoir la nuit de former un nouveau comité sous fédéral même s’il devait y avoir un dédoublementet remis à ce nouveau responsable ma valise samsonite qui contenait des documents de parti, des drapeaux, des teesshorts à mon effigie, des journaux et de l’argent afin qu’il paie les frais de loyers pour la permanence du Parti, achète une machine à écrire et implante le parti dans toute la sous-région de Tanganika. Les responsables des associations culturelles de notre tribu commune hemba, m’avaient rencontré pour se plaindre du comportement de mon frère Kitenge qui d’après eux s’il avait des reproches à me faire, il devait me rencontrer personnellement. Le12/09/1993, Monsieur NKULU MULOPWE Bruno, Vice- président Sous Fédéral /UDPS TANGANIKA à Kalemie m’envoya une lettre dont le contenu ci-dessous. Mkubwa, Bonjour ! Un grand nombre des membres de base de l’UDPS de Kalemie, surtout les katangais, m’ont chargé de vous présenter les excuses les plus sincères suite à l’incident inopiné qui s’est produit au cercle SFE au cours de la séance d’information que vous avez présidée. En effet, l’Honorable Fondateur, votre explication claire nous a donné une grande lumière sur ce qui se passe au sommet de notre Parti et sur le bienfondé de votre stratégie politique du moment. Nous avons adopté à majorité votre position actuelle. C’est dans ce sens que nous tenons plusieurs réunions de sensibilisation pour faire comprendre à nos combattants, surtout les katangais, les méfaits de la coteriepartisane, et du culte de la personnalité dans lesquels note Parti allait chavirer. Nous rendant compte de la situation politique réelle qui prévaut au sein de notre parti au niveau national, nous vous avons réellement  reconnu comme, l’unique LEADER politique de l’UDPS TANGANIKA, à ce niveau. Pour ce faire, plusieurs combattants responsables de organes de base, vous feront parvenir une déclaration officielle, recommandant au Collège des Fondateurs et au Secrétariat National de l’UDPS de se réconcilier pour rester  UNIS et FIDELES à l’idéologie du parti afin d’éviter une éventuelle division qui risquerait d’affaiblir notre parti en ce moment décisif des élections à tous les niveaux. Honorable Fondateur, je profite de cette occasion pour vous informer que les polos nous ont permis de relancer les activités du Parti. Ils ont corrigé ou démenti à coup sûr, le mensonge qui faisait appartenir le parti UDPS, exclusivement aux Kasaïens. Avec ces polos, les Katangais ont vu, palpé et compris qu’au niveau national il existe bel et bien les fils-leaders katangais en général et ceux du Tanganika en particulier. En fait, si les possibilités vous le permettaient encore, envoyez, si pas des polos, ne fût-ce que des képis, pour relancer les activités du parti et préparer au préalable votre campagne électorale ici même à Kalemie. Photocopie de la lettre du 12/09/1993
Deux mois après ma visite à Kalemie, je reçus du nouveau Président Sous Fédéral, le message suivant en date du 5 novembre 1993 : « Tout va bien. Vous demande de nous envoyer au moins 1000 polos ici très important. Vulgarisation être …….attend voyage à Kongolo après examen et délibération ; Signé, Ilunga Lubambula ». Le 3 juillet1994, j’avais envoyé la note dont le contenu suit à Kalemie, à Monsieur Gilbert ILUNGA LUBAMBULA. : «L’année passée en septembre, je suis passé à Kalemie et vous ai confié un certain nombre de missions que vous m’avez affirmé être capable de les remplir. Depuis lors je n’ai  eu aucune de vos lettres et me suis mis à douter de vos capacités. Au cas où ce que Martin m’a dit est vrai, alors le constat serait que nous ne devrons plus compter les uns sur les autres. En politique, il faut éviter d’être naïf et servir de marchepieds. Toute action doit être orientée vers un intérêt éventuel immédiat ou lointain, dans un cadre restreint ou générale. J’ai terminé le mandat de douze mois que j’ai eu en qualité de ministre dans le gouvernement BIRINDWA et m’apprête de faire la remise et reprise avec un successeur qui sera nommé incessamment. L’option prise par l’UDPS/NATIONALE en ce qui concerne le gouvernement  KENGO est de collaborer au cas où nous sommes comptés dans le partage de pouvoir tant au gouvernement que dans les entreprises publiques, la territoriale et la diplomatie et cela dans le cadre des Forces Politiques de Conclave. Si nous sommes écartés, étant donné que la tendance est de privilégier le MPR et l’UFERI, nous nous prononcerons en ce moment contre les forces politiques de Conclave qui en fait devaient regrouper toutes les forces ayant contribué à donner l’existence au gouvernement Birindwa. Notre tendance est de former une force de centre et nous nous attèlerons à cela dans notre préparation pour l’entrée dans la 3ème République. L’organisation du Parti à Kalemie me préoccupe beaucoup à telle enseigne que j’examine avec le député KILENGWA de Moba et le chef RUTUKU de Kalemie sur les nombreuses possibilités d’implantation. Vous savez bien que le parti que je rêve, c’est un parti des masses et non comme avec KITENGE vous faisiez un parti de l’élite. La circonscription de Tanganika est mon fief électoral et de ce fait, je me prépare en conséquence de telle sorte que seule l’UDPS/nationale conquiert un terrain adéquat à l’instar de l’UFERI et peut être de l’UNADEF, car sur le plan national où nous nous trouvons cela représenterait les leaders politiques que nous sommes avec les KYUNGU et MWANDO qui sont comme moi originaires de la sous-région de Tanganika. Les leaders non originaires doivent nécessairement passer par les originaires que nous sommes pour créer n’importe quel cartel ou organisation quelconque C’est une honte pour les nôtres de se mettre à admirer les KIBASSA, TSHISEKEDI, THAMBWE MWAMBA, ILEO, MOBUTU etc… en défaveur des originaires, car ces messieurs ont un chez eux et leurs frères sur lesquels ils comptent plus et dont ils se souviendront plus facilement que les autres applaudisseurs anonymes. Après autant d’années que j’ai passé avec vous, je continue à me demander si vous comprenez quelque chose, à voir le comportement qui vous avait caractérisé lors de mon dernier passage et surtout la passivité dont vous avez fait montre, jusqu’à bloquer tout le matériel de propagande que je vous avais laissé. Homme d’action, je prends toujours toutes mes précautions pour ne pas dépendre de  qui que ce soit et c’est cela que j’ai fait dernièrement à Kongolo au grand étonnement de ceux- là mêmes qui normalement devaient organiser mon accueil ! J’espère que Dieudonné MUYUMBA vous a dit un mot à ce sujet. Bientôt, je voyagerai pour Lubumbashi, Kalemie et Kongolo dans le cadre de l’implantation de mon UDPS/NATIONALE. Je profite de la venue d’URBAIN  à  Kalemie pour vous faire parvenir
  • les statuts du Parti
  • le drapeau
  • l’arrêté d’agrément
  • Quelques journaux
Mon objectif est celui que je vous avais dit à Kalemie ! Constituer un parti bien différent, bien distinct, dont nous serons nous mêmes les animateurs et non plus dépendre de Tshisekedi ou Kibassa ». 3°Le rapport de Moba Le 2/11/1994, le Comité Sectionnaire de l’UDPS/MOBA, nous avait envoyé son bilan de fonctionnement contenu dans les photocopies ci-dessous :
4°Le Nouvel an 1994 à KAYANZA. Parti de Lubumbashi dans la matinée du 31 décembre 1993 à bord de deux petits porteurs affrétés par Papa NYEMBO SHABANI en faveur de ma délégation, j’arrivai à Kongolo dans l’après-midi. Le Commissaire de zone qui était un de mes anciens amis de l’école primaire à Sola, Monsieur Norbert SANGWA, m’accompagna personnellement à Kayanza tout en ayant pris soin de prendre avec nous à Mbulula,Monsieur Wilson MAFUTA, le chef de collectivité des BenaNiembo. Dès mon arrivée à Kayanza peu avant minuit le village se  chauffa, non pas seulement par la population qui avait accouru à ma résidence mais aussi par l’arrivée de différents groupes de danseurs et plus particulièrement les célèbres «  APPOLO ». Le Commissaire de zone et le chef coutumier rentrèrent chez eux la nuit même, après s’être entretenu avec la population et promis de venir me récupérer après la fête. La journée du 1er janvier fut celle des retrouvailles. De villages environnants, mes parents  mes alliés et les curieux affluèrent vers ma résidence. Toute personne qui me rencontrait ou voyait mon épouse  demandait de l’aide. Dans la mesure de nos possibilités, nous répondîmes à ces sollicitations. Le 2 janvier 1994, nous tînmes un meeting à l’intention de la population de Kayanza et de ses environs. Bien avant cela, en attendant l’arrivée du Commissaire de zone, je m’entretins avec les membres des comités cellulaires de l’UDPS/ Kayanza, Kiyombo, Kalwamba et Lwenye. L’argent, teesshorts à mon effigie et kepsons furent distribués. Quelques rapports écrits dont les contenus suivent m’avaient été adressés : a)Ainsi donc, Kahozi-a-Mulonda, Nyembo Kassamba et Nyembo Shaka respectivement Président, vice-président  et secrétaire de la cellule de Kayanza avaient signé une note qui réclamait : 1°Fond pour la caisse de la cellule : 10.OOO NZ. 2° Matériel du bureau de la cellule :    5.000  NZ. 3° Moyen de locomotion possible   : (vélo) 1500 NZ. 4° Les piles radio pour le suivi des informations : 10.000 NZ (5 boîtes). 5° Les équipements : 250 polos, 250 kepsons. 6° Aide d’une fondation d’une équipe de football principalement pour le Parti : 3 ballons,  24 paires de bottines, 48 vareuses. 7° Aide pécuniaire pour les épouses qui soutiennent leurs maris : 100 pièces, 100 coupes. 8° Aide produits pharmaceutiques. a)  Le bureau de la sous cellule de Kiyombocomposée  de Patrice AyigaLagilwaMugendo, Justin Charles MutebawaPungu,WillyKasangawaKasangaBizantin Bin Nyanga et Julie KayembeLumwanga respectivement Président, Vice Président, Secrétaire et Trésorier me posa quant à lui les questions suivantes : 1° a, La division de l’UDPS, Pourquoi ? et comment ? b, La division de l’Union Sacrée. 2° a, Où en est-on avec les négociations entre l’Opposition et la Force politique du Conclave ? b, Pourquoi et comment Tshisekedi refuse de céder à un autre Opposant ? 3° Pourquoi la réforme monétaire au moment où notre économie devient de plus en plus vertigineuse ? 4° Qu’en dites-vous avec la déclaration de Monsieur le Gouverneur Gabriel Kyunguwa Ku Mwanza pour l’autonomie totale du Katanga ? Comme frais de fonctionnement, un montant de Seize mille nouveaux zaïres (16000 NZ)  me fut demandé. De Kiyombo était venu aussi un groupe de danseurs surnommé « KAUNDA ». Il était composé de Kaunda wa Safi, Bombengawa Safi, KitungwawaChungu, MasoyogaLwamba, TumbundugwaChungu, NgwezyagwaChungu, IteyaYuba, Munyunga, MusanguNongolola, Nyembo wa Nyembo, MulangeLumbu. Ce groupe me demanda un microphone, un drapeau de l’UDPS, des tenues, un million de nouveaux zaïres. (1.000.000.000 NZ)et l’invitation pour rejoindre Kinshasa. La délégation venue de Kongolo avec le commissaire de zone pour me récupérer avait en son sein ma suite depuis Kinshasa qui était composée de mon chargé de mission Brunon MUYUMBA MUTEMBEZI et ma conseillère privée José NYEMBO BEYA, du journaliste pris à Lubumbashi, Benoît LUHEMBWE KIMWANGA, un de ses collègues, un cameraman et le cofondateur Ingénieur Christian KIBONGE en séjour à Kongolo. Je fus surpris de la présence dans ma suite de mon secrétaire privé Martin LUMBU MALOBA KICHWANYOKA parti de Kinshasa depuis près d’un mois pour préparer mon accueil mais qui s’était installé à Kalemie. Une note du bureau sectionnaire de l’UDPS/KONGOLO dont le contenu ci-dessous m’avait été apportée :
KASONGO  MUVIMBU Président de l’UDPS/Kongolo   N° 01/UDPS/Kongolo/94 Kongolo, le 02/01/1994
Objet : Aide-mémoire Monsieur le Ministre chargé du Commerce Extérieur et Vice Président National de l’UDPS
Monsieur le Ministre, Nous voudrions par la présente vous tracer en quelque sorte l’idée ou le souhait de la population de Kongolo en guise d’aide-mémoire pour le meeting du mercredi 5.1.94. Nous vous prierons de parler de
  • L’unité du peuple katangais,
  • Le développement de la Zone :
a, la réfection du pont de Kongolo sur Lualaba. b, l’aménagement des principales avenues de la cité de Kongolo : Avenues du Zaïre- Mobutu- Kasai – Lumumba – Lubamba. L’affectation d’un autre médecin compétent ; c’est ce que toute la population attend de pied ferme. Monsieur le Ministre, S’il y a quelque chose à distribuer comme polos, chapeaux, nous vous demanderions de songer à chaque collectivité.
  • S’il faut visiter certaines collectivités, nous vous souhaiterions que vous puissiez penser à visiter ne serait-ce qu’une des collectivités de la rive gauche.
  • Nous vous prierons aussi de rappeler à la population vos anciennes réalisations telles que :
a, le centre des examens d’état, b, la sous division de l’éducation nationale, c, la Sonas,
  • Dire à la population qu’un vrai leader c’est celui qui sait dire NON à la place de NON et OUI à la place de OUI et non le radicalisme exagéré.
  • Grosso modo, l’attitude de la population est positive par rapport à vos précédents voyages.
J’avais quitté Kayanza la nuit du 2 janvier 1994 après avoir visité en compagnie du commissaire de zone mon grand-père maternel MUSONGELA SINYEMBO et ma grande mère maternelle TSHEUSI MAZUYA. A Kayanza papa Marc LUMBU KABAMBA son épouse BIMULOKO LYA ABOBA, ma tante paternelle Béatrice MBOMBO, son époux Frédéric NYEMBO NGONGANYA, papa Marcel KATUMBWE, son épouse maman GENEVIEVE et mes autres parents de Mbundu et connaissances du village Kayanza me dirent au revoir. Je pris dans le véhicule pour organiser mon séjour à sa résidence à Mbulula, seule ma mère qui de Kalwamba où elle séjournait m’avait rejoint à Kayanza dès qu’elle y avait appris  ma présence et non sa petite sœur Eugénie par manque de place. 5°Mon séjour à MBULULA C’est en provenance de Kayanza que j’atteignis Mbulula la nuit du 2 janvier 1994. Le chef coutumier et ses notables m’accueillirent à la hauteur de ma maison abritant le bureau de l’UDPS. Dès après mon installation, le commissaire de zone regagna Kongolo. Le lendemain, j’étais envahi par une multitude des gens dont certaines venaient de Kayanza. Avoir une aide de ma part a été la chanson et tant bien que mal je me débattis. Les comités des commerçants et de l’UDPS furent principalement reçus avant le meeting que je tins au quartier commercial où j’avais été accueilli par le chef coutumier MAFUTA et ses babanzi habillés en tenue de gala. A cause de la défaillance du protocole, j’avais fait appel à papa Théodose MWAYENGA pour lui remettre l’enveloppe que j’avais prévu pour quelques enseignants retraités et autres qui me rappelaient mon défunt père. Après les avoir servi comme par le passé il avait établi la liste qu’il m’avait envoyée ensemble avec les anciennes dont voici le contenu en photocopies.
La joie des combattants de l’UDPS était immense à telle enseigne que l’UFERI, parti soutenu par le pouvoir provincial s’était irrité et les avait menacé comme écrit dans la photocopie ci-dessous d’une note m’envoyée:
6°Le 4 janvier 1994 à KEBA
En partant de Mbulula pour Kongolo, je demandai au chauffeur de m’amener d’abord à Mombwe pour me rendre compte de l’évolution du travail de construction de l’hôpital entrepris par l’ancien Gouverneur de la Banque du Zaïre NYEMBO SHABANI et de là, le véhicule portant le drapeau de l’UDPS se mit en direction de Kongolo via KEBA, le chef-lieu de la collectivité de BenaYambula. A KEBA La population m’y attendait  avec à sa tête le chef coutumier MAYENZE habillé en grande tenue traditionnelle. Après le mot de bienvenue du chef coutumier alors que je me tenais toujours debout avec ma délégation, parce que pressé de rejoindre Kongolo, je fus appelé d’entendre le mot dont le contenu suit, lu par Monsieur SIKUMBILI BASEMA HAYA  Rigobert, Président Sous Sectionnaire de l’UDPS/ YAMBULA. Son Excellence Monsieur le Ministre et Vice-Président de l’UDPS/Nationale, Madame le Ministre, L’UDPS Sous Sectionnaire/ YAMBULA vous souhaite la bienvenue sur la terre de vos ancêtres. En effet, quelques parents nous obligent à vous présenter nos doléances ci-dessous : 1° Pour cause de nous avoir abandonné longtemps, nous sommes combattus par nos confrères qui ne veulent pas sentir notre grand parti. 2° A ceci s’ajoute, le manque d’équipement et moyen financier pour la propagande. 3° La confusion totale existante entre les membres de votre famille et ceux du parti : Voyez comment nous sommes dépourvus du drapeau. Enfin nous voudrions recueillir de vous les informations sur la nouvelle forme du parti. M’étant rendu compte que réellement il flottait plus des drapeaux de RDL(Rassemblement de démocrates libéraux de MWAMBA Alphonse) que ceux de l’UDPS et qu’il n’y avait pas de drapeau de l’UDPS/KEBA qui pourtant avait été réceptionné par mon parent Michel KAMWANGA KAMPANDE, je demandai à mon jeune frère Martin qui était mon conseiller chargé des Relations publiques de récupérer ce drapeau pour le remettre au responsable du parti de la place, ce qui fut fait immédiatement. Ayant pris la parole je m’excusai à la population de ne pouvoir pas eu l’occasion de m’entretenir longtemps avec elle à cause de l’impatience de la population  deKongolo dont les émissaires venaient de me rejoindre ; Brièvement je tentais de répondre aux différentes préoccupations formulées pendant le meeting. Les émissaires de Kongolo me remirent le compte rendu de la réunion du Comité sectionnaire de l’UDPS/Kongolo tenue ce 4 janvier 1994 dont le contenu ci-dessous : Organisation du Parti. Chargés de la Sécurité du Ministre : KAYUMBA MWANA NYEMBO,MWEVUMITENGENYI, MATANGA ONAPONYO. Chargés de l’Ordre : LUHEMBWE KAYEMBE, MULONGOY SELEMANI, SANGWA MWANGE Thérèse, SIKUMBILI MWAMBA. Difficultés rencontrées + Doléances. 1.Difficultés rencontrées :
  1. Manque de contact entre sommet et base.
    1. les menaces de mort ouvertes à l’endroit de certainsmembres par les adeptes des partis amis ; d’où débandade de plusieurs membres. 
    1. Manque de moyen de transport pouvant faciliter les déplacements de l’intérieur.
    1. réticence de plusieurs personnes d’adhérer au Parti, car l’UDPS a toujours été qualifié de parti de kasaïens.
2.Doléances :
  1. Séance de travail avec le comité (demande de membres).
    1. Equipement et frais de propagande.
    1. Confusion entre les biens destinés au parti et  ceux appartenant àla  famille du leader.
    1. Frais de la dactylographie des correspondances du parti
    1. Nécessité d’une machine à écrire, d’un véhicule  léger et du   remplacement des transistors de la vidéo du parti en panne.
                   POUR   LE   COMITE   UDPS/KONGOLO. Le  Rapporteur                               Le Président a.i. SIKUMBILI  MWAMBA                               KASONGO  MUVIMBU Secrétaire chargé de l’Education                 Secrétaire chargé de la                                                                              Mobilisation et Propagande 3.Liste de présence :                1. KASONGO MUVIMBU                       : Président a.i 2.INGWE    MASHINI                              : Représentant du vice-président 3. LWAMBA  PONDAMALI                   :Chargé de propagande 4. MATANGA ONAPONYO                   :   Trésorier 5.NDUBULA  LUKAMA Charles 6. SIKUMBILI MWAMBA 7. MWAMBA KABOTE   Symphorien 8.MAGANGA  MACHOZI 9. MWEHU  NDELWA                   :Représentant MUTAKUYA 10.KAYUMBA  MWANA NYEMBO      : Ancien Président Sous-Section /NYEMBO 11.MWEVU  MITHENGENYI       :   Chargé de la jeunesse/KANGOY 12.MALEBO  MABALA                          :Président Cellule/SNCZ 13.LUHEMBWE  KAYEMBE                 : Président  Cellule/VILLE 14.MULONGOY  SELEMANI                 :Vice-Président Sous-Sectionnaire 15.MUYUMBA  LWAMBA 16.SANGWA MWANGE  Thérèse 17.MPUTU  Benjamin Joseph 18.KITUNGWA  MUYUMBA 19.KATOMBE  MIHALI 20.NYEMBO  SANGWA 21.MUSINGI  BANDU                             :Secrétaire Section/KONGOLO 4.Liste des membres du Comité Sectionnaire de L’UDPS/KONGOLO A.COMITE SECTIONNAIRE               : Zone de Kongolo
  1. KASONGO  MUVIMBU                    : Président  Sectionnaire
  2. NKULU MWENZE LUMANDE                  :Vice-Président
  3. INGWE  MASHINI                                      : Secrétaire administratif
  4. MATANGA  ONAPONYO                 : Secrétaire à l’Economie et aux Finances
  5. KAYUMBA  MWANA NYEMBO     : Secrétaire à l’Organisation
  6. NYEMBO  YA  HOKA             : Secrétaire à l’Information, Mobilisation
et  Propagande
  • SIKUMBILI  MWAMBA                    : Secrétaire à l’Enseignement
  • TAMBWE  NGOY                              : Secrétaire à l’Agriculture, Pêche
et Elevage
  • SANGWA  MWANGE Thérèse                    : Secrétaire aux Mouvements  Féminins
  • MUSINGI  BANDUIdy                       : Secrétaire aux Relations avec autres Partis
  • FATUMA MWAZI BUYA Véro                  : Secrétaire chargé des  Renseignements
et Droits del’Homme
  1. MWAMBA  KABOTE                                 : Secrétaire à la Culture et Arts
  2. MWEVU  MITENGENYI                            : Secrétaire chargé de la JUDPS
B.SOUS  SECTION  DE  KONGOLO, ‘cité’
  1. KAYUMBA  KATAWAZO                : Président
  2. MULONGOY SELEMANI                 : Vice-Président
  3. SOMWE  NGOY                                 : Secrétaire
  4. NGONGO  BILA                                 : Trésorier
  5. MUHIYA PILIPILI                              : Conseiller
  6. SAIDI Edmond                                    : Conseiller
  7. KIBULA MATA                                 : Conseiller
  • CELLULESCELLULE/KANGOY
  • MWEHU  IYOMBO  KISIKI          : Président
  • MWEHU KALENGA Vincent        :Vice-Président
  • KALOMBO  NEPANEPA              : Secrétaire
  • SOMWE ELENGE Jean René         : Conseiller
  • NGOY Charles                                : Conseiller
  • MBAYO MORISHO MASUMBUKO : Conseiller
  • TUNDWA SANGO                         :Conseiller
  • KASONGO  MUKUMBI                     : Conseiller
  b)   CELLULE   KANDOLO
  1. MAWAZO WA LUHEMBWE        :   Président
  2. KUMBENI  NGOY      : Vice-Président
  3. MUYUMBA  LWAMBA       : Secrétaire
  4. SAIDI  Edouard            : Conseiller
  5. KITUNGWA  MUYUMBA            : Conseiller
  6. ZINDA  MAZOMENO          : Conseiller
  7. YUMA  USENI            : Conseiller
  8. MUKUNA                                       :Conseiller
c) CELLULE   SNCZ
  1. MALOBO MABALA MATOMBOLO     : Président
  2. YUMA  MAKENGO    : Vice-Président
  3. SAIDI  NYEMBO         : Secrétaire
  4. MWANA NYEMBO  NGONGO              :Secrétaire
  5. ONAKAMA  Jean Marie                          : Secrétaire
  6. MPUTU                                                    : Secrétaire
d) CELLULE   VILLE
  1. LUHEMBWE  KAYEMBE                      :Président
  2. NZAZI  KISIMBA        :Vice-Président
  3. Dr KYANGA  RAMAZANI            :Secrétaire
  4. KABANZA  MUKENDI                 : Secrétaire
e) CELLULE   KIKOTO KOTO
  1. MOMA  KASONGO                       : Président
  2. KASONGO  MILOMBE                 : Vice-Président
  3. NGOY WA NGOY                         : Secrétaire
  4. SAFI  ILUNGA                               : Secrétaire
  5. MULENGA                                              : Secrétaire
7°Mon  Séjour  à  KONGOLO C’est dans la soirée du 4 janvier 1994 que j’avais rejoint Kongolo. Après le meeting improvisé de Keba, conformément au programme me remis, je fus transporté en tipoy par les célèbres Appolo de Kayanza de la cabine SNCZ jusqu’au rond-point Avenues du Zaïre/de la Prison et du Vétérinaire juste devant mon immeuble. . Le Commissaire de zone titulaire Norbert SANGO wa MPEZYA m’accueillit avec mon épouse à cet endroit. Deux jeunes filles sous la conduite du Commissaire de zone assistant et Président de TUUNGANE, Monsieur MUGALU wa MAHINGU nous nouèrent au cou, des foulards aux couleurs de l’UDPS. Je donnai ma main aux notables rangés pour me saluer avant de remonter sur le tipoy, alors que le programme prévoyait que je marche aux côtés du commissaire de zone jusqu’au bureau de la zone. Tous les danseurs de Kayanza m’avaient encadré. C’était pour moi  une grande joie d’admirer les Honoré MwehuMugoyoyo et Tumbu fils de KasembaNgulimbayaButalele, MuyumbagwaTumbu, Robert Bwana Mwamba, Matulizo et autres ‘bambuli’, aux côtés de Katumbwe fils aussi de KasembaNgulimba avec ses ‘balubwilo’. Il y avait aussi le ‘masque’ avec ses Ngelezya, Crispin Socké et Benoît surnommé Kabambi ka Matunga. Depuis Keba, l’animateur Kulikuli m’avait accompagné et était aussi de la partie. Tout Kongolo était rassemblé au bureau de la zone où le Commissaire de zone lit son discours de circonstance auquel je répondis tout en étant entrecoupé par Monsieur Dieudonné MUHIYA surnommé « BBC » qui animait au micro de MUGENDO. J’avais remercié la population de l’accueil délirant qu’il m’avait réservé et reconnus les graves difficultés qui frappaient la population dans tous les domaines jusqu’au manque de trafic de trains si indispensable pour la vie économique et sociale de Kongolo. Invité expressément par le commissaire de zone d’éclairer la population inquiète sur mes relations avec Tshisekedi accusé de tous les maux par les politiciens katangais, je donnai ma nouvelle vision politique qui ne me permettait pas d’être un cireur de souliers de Tshisekedi et informai la population sur la création de l’UDPS/NATIONALE. Pour contribuer aux travaux qui s’effectuaient au pont, je remis au commissaire de zone quelques liasses de nouveaux zaïres Le lendemain le 5 janvier 1994, devenu aphone, je m’entretins au bureau de la zone avec quelques groupes organisés tels que celui de commerçants ou celui de responsables de quartiers et partis ensuite à ma résidence où je m’entretins avec les membres du comité sectionnaire de l’UDPS à qui je remis des polos de l’UDPS à mon effigie, ballons, kepsons et argent. Les membres de la famille et des connaissances qui se bousculaient pour me rencontrer n’avaient qu’une seule chose à  me communiquer ! Leur demande d’aide, leur besoin de l’argent. Je n’en avais pas assez pour satisfaire tout le monde mais j’en donnais tant bien que mal jusqu’au moment où le véhicule de Papa NYEMBO  SHABANI vint me récupérer pour me ramener à l’Estagrico où la zone m’avait logé. Je n’avais pas entendu moi-même à la radio ce qu’on m’apprit pendant la journée que le Président MOBUTU à l’occasion de son discours devant les corps constitués avait déclaré le gouvernement Birindwa démissionnaire ! Je voulais dès lors rejoindre le plus tôt possible Kinshasa, mais le vol de l’air Katanga sur lequel je fondais l’espoir avait été annulé et qu’il ne me restait une fois de plus que de compter sur les largesses de Nyembo Shabani. Ce dernier vint à Kongolo abord de son jet qu’il autorisa à me prendre pour mon retour à Lubumbashi en compagnie de mon épouse, trois journalistes et mon garde-corps. Mes conseillers restèrent à Kongolo pour attendre une autre occasion. Le même 8 janvier 1994, je pris à Lubumbashi un régulier de l’air Zaïre qui me remit au soir à Kinshasa avec ma suite, composée de mon épouse et mon garde-corps, le caporalSangwaKazimoto.
  • L’examen du rapport du Chargé de Mission sur la procédure à suivre pour implanter le Parti.
Dans son rapport du 6 novembre 1993 le chargé de mission Brunon MUYUMBA MUTEMBEZI m’avait proposé comme décrit ci-dessous la manière dont devait être implanté le Parti dans la zone de Kongolo : « Les antennes politiques d’implantation d’une idéologie d’un parti politique doivent être sélectionnées dans l’entité même de la manière suivante, 1°Collectivité de Bena Nyembo 1.Nord.             : KAPALAY 2.Hamba              : KILENGE 3.Babanza  : KAYANZA 4.Central              : MBULULA 5. Batanda-Migunga     : KUNDU 6.Est                    : BIGOBO 7. Honga                       : ILUNGA 8. Sud                           : MAHUNDU 2°Collectivité de Mambwe
  1. Kilungu                  : YENGA
  2. Kabombola            : MAKUTANO
  3. Mushami                : TULAMBO
3°Collectivité de Yambula
NKULULA, MUKOKO, MAYENZE,  KATALA, KISI YAMBULA,YAYI
4°Collectivité de Muhona
KAHENGA,KIBOZYA, MUGIMBI,KASANGA KANSELEKABUNDI
5°Collectivité de  Nkuvu
KIYOMBOKILUBISOLA-VILLAGESOLA-MISSION KATEBA  MULIMBIYI,MATALA,KANKUNDE KILOSA, A NZOVA,MUGIZYA, MWANA KASONGO NEMBA
6°Collectivité de  Munono
WAGENYATIMPA KABALAKATEBA, HONDA,MASAMBI
7°Collectivité de  Bayashi
MISALWE,KATANGA, KIMAMA, MUTAKUYA, LUHEMBWE, MUCHANGA,KABISANGA
8°Cité  de  Kongolo
KANGOY,MANKOTO, VILLE,MISSION
9°Collectivité  de  Bahemba-Baluba
LUMANISHA, TAMBWE, KUNGULU, KASANGA, KAHAMBO,KIBELE,NGULUBE
10°Collectivité  de  Baluba  rive gauche
KALENGA YA MAYI, KALENGA YA BILIMA, KASEYA (MUZINGA), MWEHU, MWANGE  
11°Collectivité  de  Basonge
KILOSHI, KUMBI, KALONDA, KAYAYI, WAGONGWE
12°Collectivité  de  Lubunda
MISSION, LUHEMBWE, BILOMBO,MAHOLE
Les responsables qui seront placés dans ces antennes mettront les leurs dans les villages constituant leurs entités ». Monsieur Brunon Muyumba me conseilla enfin de m’inspirer des proverbes  suivants : 1.‘Tusese tusi mwilagena tu mwizyombena mu misaso’. Les anguilles qui ne se sont pas concertés se méfient les unes des autres dans les paniers : Ceux qui ne se connaissent pas se méfient les uns des autres, d’où les contacts doivent précéder toute entreprise 2. ‘ Gwangomagulangagwamagulugulingilizya’ Quand le batteur du tam-tam  le chauffe, le danseur essaye les pas de danse. 3. ‘ Yo go kwataebondoiyombulu’ Ce que tu attrapes à la hanche c’est ça le lièvre : Contente-toi de ce que tu as. 4. ‘Mabondonga mu lwasigali na mizyango’ De haut on voit une palmeraie, mais en bas il y a des limites entre différentes parcelles : Il faut compter sur soi-même et non pas su le groupe. 5.‘Muchwe gwambuzigunalwagelwesso’ On prépare la tête de la chèvre dans sa propre casserole : A chaque cas sa solution. 6.’Abege bihumbibebyona be bihumbiAbegeyogo’. A vous le pêcheur voici les nasses et à vous les nasses voilà le pêcheur : A chacun sa tâche. Ces proverbes doivent nous interpeller et nous pousser à la réflexion et à la recherche de la réussite de nos projets.
  • L’examen du Rapport  d’activités du Président fédéral Sangwa Kitefu
Pour mieux appréhender l’action de la fédération du Shaba, nous examinerons les correspondances du 12, 20 août, 19 novembre 1993, 17 janvier, 25 avril et 30 mai 1994  nous envoyées par Monsieur SANGO  KITEFU, son Président fédéral. 1° La lettre du 12 août 1993 Dans sa lettre du 12 août 1993, le Président fédéral accuse réception de 7.500.000.000 Z.  (Sept milliards cinq cent millions de zaïres) en billets dites grosses coupures, équivalent de un milliard cinq cent millions de zaïres en petites coupures en provenance principalementde nous-même en raison de cinq milliards. 2° La lettre du 20 août 1993 Dans celle du 20 août 1993 il m’avait informé que le reportage à la télévision de l’intervention du Fondateur LIHAU sur la coterie au lieu devoler ou escamoter l’actualité sur l’imminente sortie à Lubumbashi de l’UDPS/N avait contribué à leur donner raison dans le chef de ceux qui se demandaient sur le sens profond du de doublement des institutions au sein de l’UDPS et que les gens étaient impatients de voir une telle prise de position se concrétiser. En ce qui concerne la préoccupation de la permanence, il avait trouvé une maison au n°123 avenue Kolwezi, Zone de Kenya. 3° Le Rapport d’activité n° 1 du 19 novembre 1993 Dans son rapport d’activité n° 1 du 19 novembre 1993, il nous avait été rapporté que « …Pour la formation du Comité, ce dernier n’est toujours pas constitué pour des raisons ci-après : – Avant la réforme, l’activité était en baisse suite à l’imminence de la chute du gouvernement BIRINDWA, c’est à dire que les membres timides ne voyaient plus un grand avenir au parti parallèle à celui de Tshisekedi en qualité de chef du gouvernement et  Birindwa et Lumbu confirmés dans leur rôle de pro Mobutu pour se maintenir. Pour certains courageux qui se faisaient remarquer comme de tendance orthodoxe, il fallait continuer l’implantation de l’UDPS/N car il n’y avait aucun espoir de récupération dans le camp de radicaux. Parmi ceux-là se retrouvent beaucoup de nos frères hemba et surtout de Nyembo, Mambwe, Baseba, et benaLengwe… tandis que les autres hemba ;  notamment les benaKuvu, Muhona et Yambula, eux, c’est chaque fois qu’ils assistent à une réunion et qu’ils rendent compte de nos idées dans leur milieu, qu’ils sont récupérés vite par TARTIBU qui travaille non pas avec une quelconque idéologie au niveau tribal mais qui présente le problème sous l’angle de l’éveil de la conscience de BEKUMUYA (Ressortissants hemba de Kuvu, Muhona et Yambula) devant l’hégémonie des autres qui se retrouvent qu’eux aux postes politiques. Après l’échec des négociations tous les membres tièdes nous ont rejoints à notre lieu de rencontre hebdomadaire de chaque jeudi au 123 avenue Kolwezi, à la zone Kenya mais l’affaire s’est compliquée avec le désordre qui a suivi la réforme …. Les différents membres d’autres tribus que vous aviez eu l’occasion de voir sont de nouveau avec nous, la difficulté avec eux, c’est le fait qu’ils n’ont jamais été de l’UDPS, car comme vous le savez, l’UDPS était soutenu chez les katangais par les hemba…. L’argent que vous nous avez laissé est intact…..   alors que les gens comme Lwamba voulaient le partager avant défection.… Si tout va bien nous espérons sortir avec des gens très sûres ». 4° La note du 11 janvier 1994 La note du 11 janvier 1994 contenait outre le projet du budget de fonctionnement de la fédération, le rapport d’activités et la liste des membres du Comité fédéral. Le montant global du budget s’élevait à NZ 76.083.540 soit 2.536.118 dollars USA au taux de 30 NZ le dollar. Le rapport d’activités disait entre autres, qu’en sa réunion hebdomadaire de samedi 15/01/94, le comité fédéral avait décidé de publier une mise au point au journal COUP D’ŒIL qui avait publié un article signé par Monsieur KIZABI, Président fédéral de l’UDPS, selon lequel un groupe de membres de leur parti avait trompé les combattants, en les invitant à aller accueillir le Président national KIBASSA MALIBA alors qu’il s’agissait d’un autre fils égaré. La liste des membres du Comité fédéral établie le 4 janvier 1994 était la suivante : Président de la Fédération : Cyprien SANGO KITEFU YA MUYUMBA Vice-Président chargé du Haut-Katanga : Oscar KABELU MATANDA CHOLA Vice-Président chargé de la S/r de L’shi : Bertin KASONGO MAKAMBA Vice-Président chargé du Haut Lomami : Anastas NGOY KAZEMBE Vice-Président chargé de S/r de Kzi et Lsi NGOY MUSAMBUKO Vice-Président chargé du Tanganika   : Etienne N’SAMBA KIZONDE Vice-Président chargé de Lualaba            : YAV  KAYEY Vice-Président chargé du Mouvement féminin : Ivette MUTABA KAPEMBWA Les Secrétaires Fédéraux : 1. A l’organisation Politique                     : KAPALALE 2. Aux Finances         : Gérard KAKALA KISIMBA 3. Information et Presse              : NUMBI KANIEPA 4. A la mobilisation : NYEMBO SHABANI alias Jerry 5. A la jeunesse          : YAV KAMWASH Thon 6. A l’animation politique             : NYEMBO SAGALI 7. Aux relations publiques                : MWEHU LUKONZOLA GWA MBUNDU 8. Développement rural                  : Pierre KUNDA CHEMBO 9. A la prévoyance sociale              : Nicolas KITEBA MUGANZA 10. Culture et Arts     : Petit Léonard KABEMBE 11. A la Santé              : KALAM 12. Planification        : LENGE MUZUNGU 13. A la Justice          : KIBOKO KONGOLO 14. Mines et Energie                          : Richard N’KULU SOMBELWA 5° La lettre du 25/04/94 Dans sa lettre du 25/04/94, Monsieur Sango Kitefu avait annoncé l’installation effective des comités sectionnaires dans la sous fédération de Lubumbashi et avait accusé la réception des journaux, une bande vidéo de notre dernière tournée à Lubumbashi, Kongolo, Keba, Mbulula et Kayanza Il nous avait informé enfin que le montant de dix mille nouveaux zaïres (10.000 NZ) que nous lui avions envoyé par le canal de notre conseiller Alphonse Kilonda alias KIWI ne lui avait pas encore été remis par la maman de ce dernier. 6° Les décisions du mai 1994 Le 30 mai 1994 deux décisions dont le contenu suit nous furent transmises : Lettre n° 002/CF/UDPS-N/KAT/1994 du 30 mai 1994 Objet : Transmission décision n° 001/CF/UDPS-N/KAT/1994 portant nomination des  Membres du Comité Sous Fédéral VILLE  DE LUBUMBASHI A. Président Sous Fédéral                     : Jean Félix NDALA  BANZA B. Les Vices Présidents Sous Fédéraux chargés de : Zone de Ruashi                       : NGELEKA  KASONGO Zone de Kampemba1             : Jean Baptiste LUBUA  NGIELE Zone de Kampemba 2            : Joseph  ZIMBA  NGONGO Zone de Kampemba 3            : NGOY  KAZIMOTO Zone de Lubumbashi 1           : BAHUKA  TWITE Zone de Lubumbashi 2           : MUKALAY  MUVUMBU Zone de Lubumbashi 3 et 4    : NGOY  SIMBI  TAMBO Zones de Katuba et Kamalondo       : MUKALAY
  1. Les Secrétaires Sous Fédéraux :
Organisation et Implantation du Parti : Jean ILUNGA
Idéologie : CHOLA MAKONGA
Mobilisation et Propagande : Lambert MUTOMBO wa KAZADI
Information et Presse :Ildephonse KABALA
Finances et Budget : Norbert NDALA wa KASONGO
Santé Publique : Margueritte NDALA KABILA
Affaires Sociales et Famille : Valériane KYABA MULONGOY
Formation des cadres : Wilson KAYUMBA MUYUMBA
Encadrement des jeunes : Prudence KAYUMBA
Transport et Communication : Georges NDALAMBA
Agriculture et Développement rural : MAKINGO BIN CHOMA
Population Emploi et Prévoyance Sociale : Julienne MOMA TABU
Culture et Arts : Ildephonse KASONGO
Plan, Ressources et Ravitaillement : Constatin MUTOMBO
Justice, Garde des Sceaux et Droits de l’H.  : NGOY wa NGOY
Terre, Mines, Energie et Hydrocarbures : TSHOMA MUFUILE LUSE
Commerce, Artisanat, PME : MOMAT
Education Nationale et Recherches S. : André NGOY
Sports et Loisirs : Léandre KIMPINDE KIWELE
Permanence et Administration : Joseph BISOTO wa LUKONA
La lettre n° 003/CF/UDPS6N/KAT/1994 du 30 mai 1994 quant à elle, elle avait pour objet : Transmission Plan d’implantation de la fédération du Katanga et Répartition des zones/ Ville de Lubumbashi. Nous nous attarderons plus spécialement sur la répartition des zones. En effet, la lettre n°003 nous avait transmis deux notes datant du 19 mars 1994. Dans la première note le Président fédéral abordant le problème de plan d’implantation, s’étend sur la politique d’élargissement des structures du Parti qu’il subdivise en trois points que sont : L’organisation politico- administrative, le recrutement et la politique d’encadrement des membres Dans sa deuxième lettre dont le contenu ci-dessous, Monsieur Cyprien Sango Kitefu dit que pour raison d’efficacité, le Comité fédéral avait procédé à subdiviser la ville de Lubumbashi en Sous fédérations politico-administratives du parti de la manière suivante : A.-ZONE DE KAMPEMBA (Trois sections)
  1. –KIKALA BWAMBA
    1. –TABAZAIRE (avec le quartier LUWOWOSHI)
    1. –BEL-AIR (avec le quartier KIGOMA)
B.-ZONE  LUBUMBASHI (quatre sections)
  • –LUBUMBASHI 1 (MAKUTANO)
    • –LUBUMBASHI 2 (KALUBWE avec le quartier KAMASAKA et KASAPA)
    • –LUBUMBASHI 3 (LIDO-GOLF avec le quartier KARAVIA)
    • –LUBUMBASHI 4 (GCM et GBADOLITE)
C.-ZONE KATUBA ( cinq sections) 1.– KATUBA 1° 2.– KATUBA II ( avec le quartier KASUNGAMI) 3.– KATUBA III 4.– KATUBA NDALAMUMBA ( ex KANANGA) 5.– KATUBA UPEMBA (ex MBUJIMAY avec le quartier KISANGA) D– ZONE  KENYA ( une section avec KALEBUKA) E.- ZONE  KAMALONDO F– ZONE  RUASHI (une section avec le quartiers ZAMBIA, KIMBEMBE LUANO). e)De mon rapport d’activités en qualité de vice-président national chargé du Shaba ; Nous reprenons ici notre rapport rédigé le 14 juin 1994. Divisé en trois parties, ce rapport retrace nos activités au sein de la Fédération du Katanga formelle, informelle et Perspectives d’avenir.