Protais LUMBU 6 (1ère partie ) : MON MANDAT AU STOP DE L’USOR)

Protais LUMBU 6 (1ère partie ) : MON MANDAT AU STOP DE L’USOR)

3 Jan, 2017

I. INTRODUCTION

 

Dans cet ouvrage intitulé « Protais LUMBU 6 : Mon mandat au Secrétariat Technique de l’Opposition », l’auteur décrit le travail qu’il avait effectué au Secrétariat de l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale en remplacement du fondateur Faustin Birindwa-ci-Birashwira exclu par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social pour avoir accepté sa désignation en qualité de 1er Ministre, à l’issue du Conclave du Palais de la Nation, tenu au mois de mars 1993.

 

Il y a lieu de rappeler qu’à la date du 24 avril 1990, le président Mobutu avait pris l’option d’imposer la démocratie tripartite qui avait été rejetée au profit du multipartisme intégral.

Après avoir évolué d’abord toute seule, l’UDPS avait ensuite composé l’union sacrée (US), avec l’union des fédéralistes et républicains indépendants (UFERI) et le parti des démocrates socialistes-chrétiens (PDSC), puis, l’Union Sacrée de l’opposition (USO) avec plusieurs autres partis, l’Union Sacrée de l’opposition radicale (USOR), dès sa scission avec l’union sacrée libérale et démocratique et enfin l’union sacrée de l’opposition radicale et alliés (USORAL) . Ne sera abordé dans la présente que la partie ayant suivi les onze étapes suivantes :

  1. La méfiance de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social à toute éventuelle union avec les autres partis politiques.
  2. La signature par l’UDPS d’un document commun avec les autres partis politiques de l’opposition ayant été invités par le Président Mobutu, le 6 janvier 1991 à N’Sele.
  3. La signature au sommet, d’un protocole d’accord en vue d’actions communes entre l’UDPS, l’UFERI et le PDSC dénommée l’Union Sacrée, en date du 14/06/1991.
  4. La réunion à la salle de Zoo, le 25 juillet 1991 et l’ouverture de l’Union Sacrée à d’autres partis de l’opposition par la création de l’union sacrée de l’opposition (USO) en vue d’obtenir, la souveraineté de la Conférence Nationale.
  5. L’exclusion de l’Uferi et des partis qui avaient formé avec elle, l’Union Sacrée de l’opposition libérale (USO/L) pour soutenir le président de l’Uferi, Jean Nguz, à être nommé 1er Ministre en lieu et place du membre du directoire de l’UDPS Etienne Tshisekedi, aux réunions du Palais de Marbres 2 et l’adoption de la dénomination l’Union Sacrée de l’opposition radicale (USOR) pour la poursuite du combat politique.
  6. L’élection de Mgr Monsengwo et de Mr. Ileo en qualité respectivement de Président et 1er vice-président de la conférence nationale souveraine (CNS).
  7. La tenue du conclave de Nganda au mois de mars 1992 sous la présidence de l’UDPS.
  8. L’élection du Premier Ministre TSHISEKEDI de l’UDPS par la Conférence Nationale Souveraine, sous l’impulsion de l’Union Sacrée de l’opposition radicale.
  9. La crise entre l’Union Sacrée et le Premier Ministre.
  10. La présidence ad intérim de l’USOR par le PDSC.
  11. L’exclusion du fondateur Birindwa et la désignation pour le remplacer au secrétariat technique de l’opposition (STOP) du fondateur LUMBU.

Il a été ainsi retracé au cours de vingt cinq rencontres tels que repris ci-dessous, dans les procès-verbaux rédigés et arrangés par l’auteur, des discussions intervenues principalement au sein du bureau de l’USOR, au sujet de la crise entre le Président MOBUTU et le 1er Ministre TSHISEKEDI.

Si le Président de la Conférence Nationale Souveraine, Mgr MONSENGWO ne se prononçait pas clairement sur son impossibilité de soutenir le gouvernement Tshisekedi auprès du Président Mobutu, il en avait été aussi ainsi de plusieurs membres du bureau de l’Union Sacrée, qui n’exprimaient pas clairement leur désir de voir s’effacer le 1er Ministre Tshisekedi en faveur d’un autre membre de l’Union Sacrée, qu’il devait lui-même proposer et soutenir, en recourant ainsi à la RUSE en vue de contrôler le pouvoir, en utilisant les schémas alternatifs tels que préconisés lors du conclave de Nganda en mars 1992.

La majorité des membres de l’assemblée générale de l’Union Sacrée n’acceptait pas quant à elle l’éventuelle éviction du 1er Ministre Tshisekedi. Elle soutenait le schéma de confrontation et même de la destitution du Président Mobutu ! :

  1. Le 15/02/1993 : Le Communiqué de presse du Bureau de l’Usor au sujet de la situation préoccupante sur toute l’étendue du pays.
  2. Le 16/02/1993 : La Réunion de l’Assemblée Générale au sujet de la crise du gouvernement mis en place par la Conférence Nationale Souveraine.
  3. Le 17/02/1993 : Le Bureau de l’Union Sacrée reçoit le Président de la Conférence Nationale Souveraine, Mgr Monsengwo.
  4. Le 17/02/1993 : L’Examen par le Bureau de l’Union Sacrée de quatre propositions de Mgr Monsengwo, pour la solution de la crise.
  5. Le 17/02/1993 : L’Examen par le Bureau de l’Union Sacrée du document Loseke.
  6. Le 18/02/1993 : La Position de l’Union Sacrée Radicale

concernant les solutions pour sortir de la crise.

  1. Le 18/02/1993 : La Présentation par le bureau de l’Union Sacrée de sa position devant le bureau du Hcr et différentes plates-formes.
  2. Le 22/02/1993 : L’Examen par le bureau de l’Union Sacrée de la situation nouvelle.
  3. Le 23/02/1993 : L’Examen par le bureau élargi de l’Union Sacrée du rapport de la rencontre avec Monseigneur.
  4. Le 1er/03/1993 : L’Examen par le bureau de l’Usor de la situation découlant de la séquestration des conseillers de la République.
  5. Le 02/03/1993 : L’Examen par le bureau de l’Union Sacrée du travail fait par Me Kamanda.
  6. Le 03/03/1993 : La Préparation par le Bureau de l’Union Sacrée de la réunion de l’Assemblée Générale.
  7. Le 04/03/1993 : L’Examen par le Bureau de l’Union Sacrée de l’invitation par le Président de la CNS pour le 5/3/93.
  8. Le 05/03/1993 : L’Examen par le bureau de l’Usor, du Travail de la Commission Kamanda
  1. Le 05/03/1993 : La Tenue par le Bureau de l’Union Sacrée d’une Conférence de Presse.
  2. Le 06/03/1993: La Réunion de l’Assemblée Générale de l’Usor.
  3. Le 06/03/1993 : L’Examen par le Bureau de l’Union Sacrée de la lettre à envoyer à Monsieur Vunduawe, Directeur du Bureau de la Présidence de la République.
  4. Le 09/03/1993 : L’Examen par le Bureau de l’Union Sacrée, de l’invitation au Conclave du Palais de la Nation.
  5. Le12/03/93 : L’Analyse le bilan de L’Usor par le Conclave du Bureau élargi de l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale.
  6. La Communication du Bureau du Hcr au Bureau de l’Usor.
  7. Le 16/03/1993 : Le Rapport du Bureau de l’Usor au Bureau élargi, sur la rencontre organisée par le Hcr à l’intention des Plates-formes.
  8. Le 18/03/1993 : L’Adoption par l’Assemblée Générale du rapport de fin de non-recevoir pour l’organisation de la rencontre.
  9. Le 31/03/1993 : L’Examen par le Bureau de l’Union Sacrée de la décision de l’Assemblée Générale et la convocation du Conclave de l’Union Sacrée.
  10. Le 1er/04/1993 : La tenue du Conclave de l’Union Sacrée, et autocritique.
  11. Le 02/04/1993 : La poursuite du Conclave de l’Union Sacrée et rétrospective.

 

II. LE CONTENU DE DEBATS DES REUNIONS DE L’UNION SACREE DE LOPPOSITION RADICALE (USOR) ;

A. COMMUNIQUE DE PRESSE DU BUREAU DE L’UNION SACREE DU15/02/1993.

Réuni en séance de travail ce dimanche 14 et lundi 15 février 1993 au Palais du Peuple, le Bureau de l’Union Sacrée Radicale a fait le tour d’horizon de la

situation politique extrêmement préoccupante qui prévaut à l’heure actuelle sur toute l’étendue du territoire national.

Considérant la confusion politique délibérément entretenue par Monsieur Mobutu en signant différentes ordonnances ayant placé le Gouvernement issu de la Conférence Nationale Souveraine dans l’impossibilité de gérer normalement le pays ;

Considérant la campagne malsaine menée par Monsieur Mobutu et son « pseudo-collège » des Secrétaires Généraux en vue de l’imposition de coupure de 5 millions de zaïres ; laquelle campagne a provoqué des émeutes, pillages et tueries dans la ville de Kinshasa et l’intérieur du pays ;

Considérant la tentative d’assassinat perpétré contre la personne de Monsieur Frédéric KIBASSA MALIBA, Président en exercice de l’Union Sacrée Radicale, du fait de Monsieur Mobutu et des membres de sa milice armée ;

Ayant pris conscience de la grave dégradation sans cesse croissante des conditions sociales de la vie de nos populations ;

 

NOUS, MEMBRES DU BUREAU DE L’UNION SACREE RADICALE :

  1. déclarons sans objet toutes les ordonnances présidentielles signées en

contradiction avec le cadre institutionnel régissant la période de transition ;

  1. condamnons vigoureusement l’attentat odieux et ignoble perpétré au domicile

de Monsieur Frédéric Kibassa Maliba, Président en exercice de l’Union

Sacrée Radicale par les hommes en uniformes ;

  1. déplorons les émeutes, pillages et tueries perpétrés ces temps derniers dans

la ville de Kinshasa de même qu’à l’intérieur du pays occasionnant des

nombreuses pertes en vies humaines ;

  1. soutenons la décision de démonétisation de la coupure de 5 millions de zaïres

décidée par le Gouvernement de Transition issu de la Conférence Nationale

Souveraine et la déclare impropre à la consommation sur toute l’étendue du

pays ;

  1. dénonçons toutes les manœuvres de Monsieur Mobutu tendant à bloquer le

processus de démocratisation conformément aux décisions de la Conférence

Nationale Souveraine ;

  1. dénonçons les menaces d’assassinats qui pèsent sur la personne des

leaders de l’Union Sacrée Radicale, spécialement sur son Président en

exercice, Monsieur Frédéric Kibassa Maliba ;

  1. continuons à soutenir Monsieur Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Premier

Ministre élu par la Conférence Nationale Souveraine dans ses efforts de

réaménager le Gouvernement de transition conformément à la décision n° 1

du Haut Conseil de la République.

8.convoquons la plénière de l’Union Sacrée Radicale élargie à tous les

Conseillers de la République acquis au changement, ce mardi 16 février

1993, au Palais du Peuple, à 11 heures

Fait à Kinshasa, le 15 février 1993.

POUR LE BUREAU DE L’UNION SACREE RADICALE,

Sé/André BOBOLIKO LOKONGA

Président en exercice a.i.

 

 

****************************************

B. LE 16/02/ 1993 : LA REUNION DE L’ASSEMBLEE GENERALE ELARGIE A TOUS LES CONSEILLERS DE LA REPUBLIQUE ACQUIS AU CHANGEMENT.

.

Lieu : Palais du Peuple –

Heures : 12 h ;

Présidence : André BOBOLIKO LOKONGA, Président en exercice a.i.

Présences : Il y a 15 délégations sur 102.

Photocopie de la liste de présence manuscrite.

 

BO BOLIKO : Minute de silence à l’occasion des martyrs du 16/02/1992 et pensée pieuse.

EZULUWA : demande qu’on fasse le recensement pour connaître ceux qui ont quitté et ainsi avoir un nouveau quorum.

BADIBANGI : Evoluer nos forces sur base de ce qu’on a réellement

Répertorier les partis au Hcr, membres de l’Union Sacrée.

BOBOLIKO : Tout faire pour avoir le même langage.

BADIBANGI : Il y a 35 partis de l’Union Sacrée, représentés au Hcr.

NAMUMBA : Il y a 48 partis. En y ajoutant les associations ça fait 75. Il faut partir du chiffre 60 qui a été admis.

LOMAMI : S’il y a un bureau appelé le Stop, qu’il fasse un travail convenable et il devait avoir ces éléments.

MALUMBA MBANGULA(membre du Stop) : Le Stop travaille en dehors du Hcr et sait avec précision qu’il y a 61 membres plus 30 membres du GPO.

On hésite encore sur deux, ça fait 90.

Au niveau des associations, il y a Bavela et Bompende qui doivent nous recenser les autres.

Il y a aussi les invités.

BOBOLIKO : Grosso modo, on est dans les 200.

BADIBANGI : Il y a 310, plus les acquis au changement.

BOBOLIKO : On n’aborde pas la plénière de demain sans connaître le nombre.

 

LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS.

 

Noms Associations Qualité N° carte membre
1 MUTOMBO NGANDU AG/Apostolique S.G.
2 Vincent MUKADI LINASA Président 0.111
3 NGOY BOMENGO UDPS/DPR Président 1406
4 Constantin KABAMBA CONABAZA Conseiller 0860
5 KOSI MAZEBO UFERI/RADICALE Sec. Prov. Perm
6 Placide M….. UDPS/Kisangani V/Président
7 Jean MALU

U KASSANDA

UPE/Kin Sec. Nat. Org.
8 KASENGA KABEZAMWALI UPE/Union des Patriotes pour l’Eveil Sec. Nat.
9 TSHIAMALA MUKISHI NATSIO 1er V/Président
10 LUNGU KASONGO M. ECOLO Coordinateur
11 GAMUKUBA-e-MBO RDP Prés. Nat.
12 Clément NTUMBABO UDPS.DPR Prés. Nat.
13 Gaspard MBOMA L.V. Président
14 KABEYA Athanase AZANOP Président.
15 WANI Florent RLDP Sec. Gén.
16 KWANY Léonard AOSD Président
17 DJONI KAMBA PDP Président
18 MBUYI MUASA PANAP Président
19 P. DIUR KATOND PRN Sec. Nat.
20 Fr. TSUMBU KING Alph BRECOL Sec. Gén.
21 Martine NOLE RND Président
22 KYUNGU MUKANGE UDPS Pr. Féd./Katanga
23 Patrick TSHIMANGA AJEZ Président
24 J.M. NTANTU-MEY Bacet FENATH Président
25 NYANGEZI UFERI/Radicale V/Président
26 MBUMB-NATHANAEL FLNC (2) Prés. Nat.
27 Martin KAVUNDJA ACOZA Prés. Nat.
28 Godeliève META M. UDPS/Katanga Vice-Président
29 Hubert BANONA NAFSIO 2è V/Président
30 BINDA PHUMU PPUSDI Sec. Nat 1195
31 KABEYA Léon Edouard PSC Sec. Gén. 0193
32 Rév. Stave HAMAWEJ PLC/FOC/RN Pr. Modérateur 0196
33 Léopold BANDOBASU FDR Président
34 HOMBO MAHIMBA RJP/PP Sec. Nat. 0028
35 KAYUMBA OMARI FP/RPI Président
36 KIMUANA MUANI CND Se. Gén. 1416

 

LISTE DES PARTIS POLITIQUES

 

LU

MLS

ABACO/Indépendant USO MNCR

ADEL USO MRC

ADF USO MSD

ANADER OPDP

ASD PACONA

ASOD PALU

CNR PANADERU

CONDOR PANAP

CPA PARD

DCF PCDZ

DLD PP/USO-Mouvance Prés.

ECOLO PDDC

FNRD PDN

FACZ/Afici/USO PDP

FCN USO/USLD PDSC

FDR USLD/USO PDSC USO/AFICI

FND PEDESCO

FNSR PFN

FNZ PIJM

FPU PLC

GLS PLD

PLPD RMD

PNDD RPD USO/UFIC

PNL USO/AFICI RPI Mouvance Prés/USO

PNOD RPP

PNSE USO/Mouvance SOLIDARITE

POP UDA USO/USLD

PPA USLD/USO UDD

PPDS UDCO USO/AFICI

PPL UDI

PPP UDPS

PRN UDPS/DPR

PRS 191 VED

PSDU UFERI USO/USLD

PSZ/bantu UNADI

PTZ UNADIC

PUNA UNIR

RADIF UNDJ

ROD URDR

RDP URPZ

RDPS USDI

RDS USZ

RJP

RLP

 

BOBOLIKO : La réunion de ce jour est convoquée comme Assemblée Générale mais on devait aussi avoir une rencontre avec les conseillers.

Tels que nous sommes ici peut-on siéger ?

QUELQU’UN : Il y a lieu de nous donner les points inscrits à l’ordre du jour, sinon on ne peut se substituer à la plénière. Mais on peut échanger des points de vue. Pourquoi on pose aujourd’hui la question de présence ?

BOBOLIKO : D’habitude on est nombreux.

La salle est vide et avant de commencer on doit se poser le pourquoi ?

Rappeler encore ceux qui sont présents avec de nouvelles arrivées.

BADIBANGI : Udps, Pdsc ; Fcn, Fcnl etc. Il y a 21 partis et associations

Quelqu’un voudrait savoir si toutes les tendances sont représentées.

BOBOLIKO : Nous sommes à l’Union Sacrée et sont là les partis et les associations.

BOBOY : Il semble à mon avis qu’il y a des situations et aussi que le bureau très élargi a eu à prendre des contacts compte tenu de la journée de demain. KAPAY : La situation est grave, le Hcr devait être en vacances, il dit représenter les partis.

Comme le bureau a décidé une réunion, il faut qu’on ouvre la plénière

MAYO : Le problème de quorum est défini en fonction d’un texte.

C’est la première fois que la plénière se réunisse ici depuis la CNS…

MALENGA : Hier on n’a pas pu se réunir pour raison de quorum. On peut reporter demain et trouver le même problème.

BADIBANGI : Pour les partis politiques, il y a le quorum. Il y a à travailler pour décider des stratégies de demain.

BOBOLIKO : On peut discuter valablement avec l’ajout qu’il y a eu. Nous sommes donc en assemblée.

A L’ORDRE DU JOUR :

-Faire le point de la situation par rapport aux événements de ces derniers temps et principalement sur la crise caractérisée par le gouvernement que la CNS a

mis sur pied et qui n’arrive pas à fonctionner à cause du Président de la République qui utilise ses ordonnances et la force.

-En plus d’autres ordonnances sont intervenues pour décharger le Premier Ministre et aussi il y a eu des pillages.

Le Hcr est intervenu et il faut trouver la solution à la crise. Aussi nous avons été consultés par le Hcr et notre réponse était : La solution a été trouvée par la CNS.

Nous restons fidèles au schéma démocratique et aux institutions de transition. Nous pensons que tout peut se régler dans le mécanisme mis en place. Qu’on amène l’autre à s’impliquer ; le 1er Ministre ayant répondu positivement.

S’il y a des éléments nouveaux qu’on les porte à notre connaissance. Aussi nous avons à la fin parlés de la répression qui s’abat sur les leaders de l’opposition.

On n’a cherché à tuer le Président de l’Union Sacrée et d’ailleurs un de ses fils a été assassiné.

Le Président est poursuivi par la justice.

Que le bureau protège les membres du Hcr.

Le Bureau s’était aussi réuni pour examiner l’ensemble des problèmes.

S’agissant d’une assemblée :-Le problème le plus urgent c’est la formation du gouvernement qui passera au Hcr.

L’Union Sacrée doit avoir une position que ses membres doivent défendre.

Il faudra avant la plénière de demain, réunir nos conseillers qui sont au Hcr.

MALUMBA MBANGULA : Au calendrier de la session extraordinaire le point sur le réaménagement est inscrit mais on ne sait pas s’il en est ainsi de l’ordre du jour de demain.

BADIBANGI : Depuis le discours de Mr. Mobutu, l’Union Sacrée ne s’était pas réunie. Il faudrait qu’on en parle aussi car il est allé jusqu’à démettre le 1er Ministre.

1° Que l’Union Sacrée se prononce sur son 1er Ministre.

BAVELA : (Par motion).

Il suffirait dès que l’on parle de crise que tous les problèmes soient abordés.

BOBOLIKO : Est-ce que la motion est soutenue ?

BOBOY : La motion paraît surabondante. Nous maintenons ce que nous avons avancé.

BOBOLIKO : Le titre général c’est la crise. On peut énumérer des points.

BOBOY : Les choses sont connues. Il y a à ne pas revenir.

Il y a les ordonnances :

-la position du Hcr

-la perturbation au niveau de nos forces armées

-la position du Hcr sur la nécessité de restructuration.

Un conseiller qui n’est pas de l’U.S. a demandé si on gérait la crise, ce reproche se justifie d’avantage maintenant.

Vous avez eu des contacts avec le 1er Ministre, est-ce que l’assemblée peut s’apaiser, en ce qui concerne le gouvernement et après les éclaircissements.

BOBOLIKO : J’ai oublié de présenter les excuses du Président en exercice actuellement en deuil et ainsi empêché d’être avec nous.

MATANDA : Qu’on réponde à Boboy.

MALUMBA MB. : Qu’on continue la liste. Le bureau gère-t-il la crise avec le 1er Ministre ?

Père NLANDU : si on répondait à cette question, on évitera d’autres.

LUSANGA : Qu’on développe l’historique sur la crise.

(En chœur) Non… Elle est connue.

BOBOLIKO : Que l’assemblée se prononce sur cette motion. Nous avons été avec le 1er Ministre pour le problème de contacts qui n’étaient pas organisés.

La conclusion est qu’il faut améliorer les contacts informels et formels.

Ainsi de manière formelle : 2 fois par mois de manière informelle : Lui comme nous pouvons prendre l’initiative d’une rencontre.

Le 2ème point : c’était le problème du réaménagement du gouvernement.

Nous voulons savoir comment il allait répondre au Hcr.

D’abord nous avions rappelé au 1er Ministre l’entretien qu’on avait avec lui lors du 1er gouvernement.

25 ministres et secrétaires d’Etat.

Dans ce cas, si les autres avaient des postes clés sans qu’on ait un œil, on risquait d’ignorer certaines choses et que cela nous ferait garder la majorité.

Le Premier ministre a dit que ce problème du réaménagement est venu du fait que c’est le Président qui avait demandé et qu’on risquait de quitter la logique de CNS.

Qu’il allait donner à la mouvance, Front Uni, Uferi, Mpr, Palu les cinq postes à ajouter sur les 21.

On lui avait dit que les Partis pouvaient retirer leurs ministres s’ils estimaient que l’ancien n’a pas satisfait et que d’ordinaire les partis donnent leurs spécialistes qu’ils voudraient.

Le 1er Ministre voulait qu’on lui écrive sur cela.

Dans le 2è temps, s’agissant du Réaménagement : le 1er Ministre a été ouvert à la position du Hcr. Les partis portant la responsabilité, ils donneraient eux-mêmes les personnes qu’ils voudraient compte tenu des places leur proposées.

LUSANGA : Le Chef de l’Etat parle du blocage alors que le blocage venait de lui. Le 1er Ministre avait reçu la mouvance, il y a un mois et jamais les noms n’avaient été donnés.

Le 1er Ministre a présenté la liste chez Mgr avec les vides étant donné que le Mpr et la mouvance n’avaient toujours pas déposé la liste.

QUELQU’UN : Le flou artistique est toujours entretenu au sein de l’Union Sacrée.

La réunion est donc protocolaire et on nous demande d’avaliser. Nous sommes les marches pieds.

On fait donc la réunion pour venir défendre les noms envoyés par l’Udps, Pdsc, Udi.

On doit savoir partager, se dire la vérité et non être à la traîne des autres.

Toutes les plates-formes se réunissent pour décider ensemble et non chez nous. La crise est gérée par le Hcr.

QUELQU’UN : Il y a méfiance et …

Vous aviez proposé qu’il y ait une commission que les régions donnent les listes de leurs ministrables.

MATANDA : Lors du 1er gouvernement, nous avons cru et dit qu’on pouvait servir le pays non pas seulement en qualité de ministres.

Mgr a dit qu’on lui a dit que Mr Tshisekedi se serait positionné pour les élections dans son premier gouvernement.

On a l’impression que l’Union Sacrée, c’était les partis invités. Il est impératif qu’on reconsidère ce qui était fait. Qu’on puisse faire participer le plus grand nombre.

NAMUMBA : Le gouvernement a déjà été formé par le bureau et le 1er ministre et que nous sommes venus pour …

Vous êtes les aînés et nous sommes vos petits-frères qui vous soutenons jusqu’ici.

Il y a lieu de songer à ces jeunes qui soutiennent la dynamique du Cns et du Hcr.

Toute la jeunesse est balayée et ce sont les mêmes qui reviennent.

BOBOLIKO : Toute à l’heure on a donné les informations et mon collègue m’a complété, vous semblez n’avoir pas suivi.

Le bureau ne compose pas le gouvernement. Nous avons fait les démarches pour discuter sur l’ensemble des choses.

KAPAY : Quelle a été la méthode – tribal – sous-groupe de l’Union Sacrée ?.

Le bureau doit gérer les membres du Hcr

S’il ne nous gère pas, ce n’est pas le gouvernement qui nous gérera. La liste envoyée par le 1er Ministre n’est pas nôtre.

UKOKO : Pour aider le 1er Ministre qui est déjà miné, encerclé. L’Udps était à l’offensive et elle est maintenant à la défense. Notre force était la confiance investie à l’U.S. et à l’idéal.

BOBOLIKO : Le problème important qui se pose est sur la procédure de désignation.

Père NLANDU : Est-ce que le gouvernement est réellement formé ?

Est-ce que Mgr est parti présenter la liste des ministres ? Je vois comme un nuage qui passe, le bureau ne dit pas réellement si le gouvernement est formé.

Si demain, on nous présente un gouvernement avec beaucoup de ministres de l’Udi. S’il y a des protestations dans la salle pendant que nous, nous sommes divisés quoi faire ?

BADIBANGI : Nous qui avons accepté la symbiose de la nouvelle et vieille classe politique. Quand on arrive au partage, on nous oublie. On n’a même pas eu des conseillers dans le cabinet.

En surprenant ces gens, on les démobiliserait. Mieux vaut tard que jamais.

Vous, vous avez l’impression que nous sommes les bénis.

Oui, oui, oui. Nous avons travaillé longtemps ensemble et longtemps pour vous. Il faut réparer. On demande de participer. Vous êtes dans l’obligation.

Avez-vous arrêté la discipline de groupe ? Qu’allons-nous faire avec les gens que nous avons encadré ?

KITITWA : Il dit s’étonner de l’attitude de Badibangi. Membre de bureau, il a assisté à toutes les réunions et il ne peut pas dire qu’on avait formé le gouvernement dans une réunion.

Nous sommes de la tradition orale mais j’ai l’impression que chaque fois qu’on se réunit, c’est comme si c’est la première fois.

Monsieur Boboy a demandé si le bureau a géré avec le 1er Ministre la crise. : l’Union Sacrée combat les mains vides contre l’Etat.

Le premier ministre a été neutralisé comme nous.

Quoi faire si on nous bloque encore ? Si nous réussissons quoi faire ? Si nous passons le temps à nous accuser les uns, les autres…on n’aura pas trouvé la solution et on se trouvera devant le programme tracé par le Hcr.

Posons-nous la question si nous sommes ce que nous avons été et qu’allons-nous faire ?

Revenir sur la situation des jeunes et des vieux…

L’autre essaye de nous jouer ; quand on met les jeunes, il dit « ce sont des invertébrés ». Quand on met les vieux on dit que « ce sont les dinosaures ».

Bavela : L’heure n ‘est plus au discours général.

Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est qu’à trois reprises nous flairons le pouvoir.

On a remarqué qu’il y avait absence du courant entre le gouvernement et l’Union Sacrée.

Pas de réunion. Pas de concertation.

Ceux qui ont eu à former le cabinet, l’on fait en allant recruter dans leurs milieux des combattants.

Y’aura-t-il un gouvernement demain ?

Oui, la liste est établie et déposée dans les mains du Mgr. La liste a des vides, famille de la mouvance.

Pouvons-nous encore faire quelque chose ? C’est tard.

C’était fait sans qu’elle ait été envoyée à la base.

Le 1er Ministre n’allait plus s’occuper.

Le 1er Ministre faisait ce qu’il voulait et l’Union Sacrée autant.

Il n’y avait pas de collaboration.

S’il y avait des rencontres, c’est seulement à partir de la lettre envoyée à la Cns et qui a mis tout le monde mal à l’aise.

Au sein de notre famille, nous sommes très optimistes même là où, on ne devait pas l’être.

KINWA : Aujourd’hui les gens se plaignent du gouvernement, demain ça sera les élections.

L’Union Sacrée se plaît dans la magouille. Les gens se combattent entre eux dans la plate-forme.

Parlant des élections, la famille présidentielle se trouvera à N’sele.

La Commission politique et administrative a négligé les siens au profit des autres… Demain ça sera les recours et qui tomberont dans les mains de mêmes gens ?

LOMAMI : Pas des problèmes entre jeunes et vieux.

Dire au 1er Ministre de consulter les gens.

Il faut trouver un compromis et se dire la vérité pour éviter la surprise.

MAYO : Mobutu sait que c’est à l’occasion de formation du gouvernement qu’il affaiblit l’Union Sacrée. Nos méthodes ne sont pas catholiques.

On voit le 1er ministre vers l’étiquette « Union Sacrée » et on sert seulement les gens de son parti.

Dans le bureau de l’union sacrée, il y a aussi des jeunes qui y siègent, il y a lieu qu’ils informent les autres.

Est-il normal que les écueils viennent de nous-mêmes. Lorsque Mgr reviendra de Gbadolite. Il faut qu’on gère ensemble les victoires comme les défaites.

Aucun parti ne peut s’arroger la part de lion.

Les échéances sont brèves, il faut qu’on évite les fissures.

MATANDA : Je voudrais faire savoir à Mayo qu’au niveau de bureau, le problème a été posé : La recherche de la majorité.

TANTU MEY : Ca fait une heure que je suis entré ici. Tout le monde réclame le poste ministériel ou de conseiller.

Les partis politiques ne parlent qu’à leur nom.

L’union sacrée est-elle constituée seulement des partis politiques ? C’est la société civile qui s’est beaucoup battu et on ne songe pas à elle. Elle n’est même pas dans le bureau. Elle a aussi le droit de réclamer les postes ministériels et de conseillers !

Nous demandons qu’il y ait un ou deux membres au bureau, mais aussi des postes ministériels et des conseillers.

Nous luttons pour un nouvel ordre politique, économique et social.

Il ne faut pas que le changement soit un slogan.

Il vaut mieux que le bureau coordonne non seulement les stratégies pour élire un 1er Ministre ou un membre de bureau …

Soyons du changement, dans ce sens qu’on doit voir dans chaque courant.

On a proposé depuis cinq mois qu’on ajoute au bureau les membres de la société civile.

BOBOLIKO : Nous qui sommes du changement, ce nous qui allons gérer le pays. Il faut être conséquent.

Au sujet de la formation du gouvernement, je n’ai jamais vu un parti venir poser au bureau ce problème, les copies de lettres qu’on a eu étaient adressées au 1er Ministre.

Les gens côtoient le 1er Ministre et s’ils ne sont pas satisfaits, ils viennent charger le bureau.

L’assemblée est souveraine, si vous voulez que ça soit la plate-forme qui forme le gouvernement, il faut le décider.

Les ministres viennent sous une autre procédure.

Maintenant, les choses sont très avancées et puis en face de nous il y a un adversaire très fort.

Si beaucoup de choses dites ici se passent à la veille, l’autre gagnera et le changement sera oublié pour un temps.

L’assemblée devait donner la directive, mais en attendant tout ce qui a été dit, on dirait que l’assemblée attend tout de bureau.

1.Gouvernement.

2.Problème jeunes-vieux.

Il y a des jeunes dans le bureau par exemple Fonus, on ne le voit pas, on allait se séparer pour l’histoire du gouvernement, il faut qu’on détermine d’abord la ligne de conduite à suivre.

BOBOY : Il y a eu de la part du formateur, manque de transparence, d’honnêteté comme chez Mobutu.

L’Equateur, vous la redoutez tous : Ileo tombe dans la neutralité. Lihau est parti, c’est moi Boboy qui répond aux miens et j’apprends ici qu’une liste est déjà partie.

On aura un autre langage devant le public, mais réellement c’est anormal qu’il y ait toujours les mêmes qui reviennent. Il ne faut pas mépriser, minimiser …

Vous nous appelez de soutenir le gouvernement, c’est un devoir moral. Nous vous soutiendrons, mais sachez que vous nous avez rendu un mauvais service.

QUELQU’UN : C’est un devoir moral de soutenir mais à Afici quelqu’un m’a dit, nos ministres sont Atale et Mokuba.

A l’Union Sacrée, si on pose cette question on n’a pas de réponses.

Il faut que vous nous disiez ici ; vous Pdsc qui sont vos ministres et vous Udps, et ainsi de suite

BOBOLIKO : Si vous demandez à un membre du bureau du Pdsc, il ne pourra pas vous donner la réponse.

Le négociateur cherche les Affaires Etrangères, la Défense, l’Intérieur etc. et je ne saurai pas vous répondre.

MATANDA : Le rôle du bureau est d’assurer pleinement les stratégies de l’Union Sacrée.

Le bureau ne devait pas considérer que l’élément de procédure est pour l’avenir. Il doit rentrer auprès du 1er Ministre.

Au stade actuel, il faut qu’on tienne compte de sous plates-formes. Nous voulons participer au pouvoir. On ne peut pas accepter de jouer à l’esclavage, où on vous dit d’avaler le poison.

BOBOLIKO : Essayons quand même à atténuer. On parle même de l’esclavage.

MATANDA : Je retire.

BOBOLIKO : Comme Président intérimaire, si on veut s’engager dans un sens qu’on prenne une option et comme on n’a pas de quorum, qu’on convoque une réunion.

NAMUMBA : Comme il est établi –que le bureau n’a pas géré avec le 1er -que le bureau a failli.

BOBOLIKO : Le bureau c’est votre organe. Vous le jugerez à temps opportun, moi, je suis l’intérimaire.

Quelques soient les problèmes maintenant, nous essayerons de tout faire pour que ce qui peut être réparé le soit.

Comme nous parlons du changement et que nous avons engagé tout le monde même l’étranger !

A l’étranger, notre victoire est totale…

Conduisons-nous de manière que nous ne découragions pas les gens et tous comptent sur l’Union Sacrée.

Il ne faut pas que demain, nous accentuions cette impression qu’on a, de ne pas connaître ce que nous voulons.

On a aussi dit que dans l’avenir pour la formation du gouvernement, qu’on suive le modèle du Hcr.

La prochaine réunion de l’assemblée générale statuera sur cela.

J’allais oublier un point important – Le cas de notre Président en exercice. Il faut que nous manifestions notre solidarité.

En dehors de réconfort moral, qu’on fasse un geste matériel.

Ceux qui ont quelque chose viennent déposer à Monsieur Bidibidi aujourd’hui et demain.

BADIBANGI : Surtout à Messieurs les conseillers du Hcr.

Il y a diversion jusqu’à ce qu’il y ait une lettre qui circule contre le Président en exercice.

EN CHOEUR: on demande la lecture.

BADIBANGI : (donne la lecture) ; Union Sacrée pour la Rupture condamne : – le blocage des plénières de l’Union Sacrée -le manque de rotation à la tête de l’Union Sacrée – l’alliance avec Mobutu.

Demande – Revalider les membres et ceux-là ont la qualité.

Signé Kalubi Masanga.

Que les membres soient prudents.

MATANDA : Qu’on distribue le texte et que ce point soit retenu à l’ordre du jour.

Fin de la séance : 15h30’.

 

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C. LE 17/02/93 : LE BUREAU DE L’UNION SACREE RECOIT MGR. MONSENGWO, PRESIDENT DE LA CONFERANCE NATIONALE SOUVERAINE ;

Président : BOBOLIKO

Lieu : Palais du Peuple

Heure : 12 à 15 hrs.

 

LUMBU : Parmi les problèmes à soumettre à Mgr, il y a le cas KIBASSA, pour lequel un mandat a été lancé par le Procureur Général.

UMBA : Le Procureur Général de la République n’est pas maître de l’action publique, il agit au nom de Mobutu.

TALANGAI : Même pendant le cas de la Voix du Zaïre, on voulait atteindre le Président de l’Union Sacrée. Leur stratégie est d’atteindre l’Udps et l’isoler.

Il faut ramener notre problème au niveau politique et non juridique.

KUMBU : Travail demandé au Stop et qui n’est pas encore là. Il y a un grand silence.

BOBOLIKO : Surveiller le cas de notre Président en exercice. Nous devons faire quelque chose pour remonter son moral.

Le Stop doit imaginer quelque chose pour le réconforter matériellement pour montrer notre solidarité. Saisir le Hcr parce qu’il est membre et qu’il a les immunités.

UMBA : Il a été décidé de montrer que l’Union Sacrée était derrière le Président Kibassa. Il s’est senti ébranler pour n’avoir pas été soutenu par son parti et par l’Union Sacrée. Il faut une délégation pour aller le voir. Le Stop est l’organe exécutif. Il faut que nous-mêmes nous fassions quelque chose. Evitons de nous

faire de crocs en jambes et nous dire que ça nous concerne tous et non pas seulement l’Udps.

BOBOLIKO : On va porter cette affaire à la connaissance du bureau. Ainsi qu’une délégation aille le conforter et finalement au plus tard mardi qu’une enveloppe lui soit remise.

Il faut un minimum par parti d’abord au niveau du bureau 25 millions à remettre à Bidibidi, membre de Stop, le plus disponible.

QUELQU’UN : Propose qu’on fasse une déclaration. Il faut préparer une résolution qui dit lorsque le Président est arrêté, que nous tous autres nous nous présentions.

UMBA : Quand on fait un communiqué, il faut le publier et le minimum c’est 150 millions. Le Stop n’a pas d’argent.

KABAIDI : Il faut une conférence de presse.

MATANDA : Une conférence de presse tout de suite, après la rencontre avec Monseigneur.

MBENZA (Par motion). Il faut évoluer dans la réflexion. Le problème a deux aspects : juridique et politique.

Monseigneur n’attend pas sortir du Hcr et que c’est l’aspect politique qui doit nous préoccuper.

KUMBU : Le juridique et le politique a été traité à la conférence nationale. Mobutu veut créer une situation artificielle pour nous éloigner.

Il faut chercher à impliquer l’autre.

BADIBANGI : Problème politique, il s’agit de se positionner aux élections.

Est-ce que le Stop a une banque de données ?

KUMBADI : Pas de négociation à négociation. Nous devons rester dans nos principes.

TOLENGA : Mobutu nous amène vers sa logique. Partageons le pouvoir. Partageons l’argent. Le 1er Ministre actuel ne veut pas entendre de ça. Alors Mobutu cherche un autre.

BOBOLIKO : En ce qui concerne la rencontre, la difficulté est qu’on ne connaissait pas ce qu’allait se dire ce jour.

-Problème du gouvernement

-Les bruits qu’on attend parce que certains citent Mobutu et Tshisekedi à mettre à côté.

MBENZA : Mgr pose la question au sujet de suggestion sur la résolution de la crise actuelle.

BADIBANGI : Le Stop avait traité cette question. Il doit nous donner les éléments.

MWAMBA : peut-on imaginer autre chose que ce qu’a été traité à la conférence.

Alors on se renie et on renie la volonté populaire.

Nous devons rester nous-mêmes et affirmer que la solution c’est dans le cadre des institutions et non sur les deux personnes.

NGOMA : La question est mal posée. Au niveau du Hcr on a prévu quelques points. Il va sans dire quelle a été la réaction. Nous n’avons pas d’autres solutions que le cadre du Hcr.

 

L’ARRIVEE DE Mgr MONSENGWO : 12h45’.

Il s’excuse du retard car conférence épiscopale. Il a été là jusqu’à midi quinze.

On va faire la synthèse.

-Quel est votre sentiment sur la crise politique actuelle ?

-Quelles solutions pour résoudre la crise ?

On a reproché au bureau de traîner les pattes au lieu de répondre (par le Chef de l’Etat).

Les réponses :

Causes de la crise

1° Non implication de tous dans le même schéma (CNS)

  •             Textes
  •             Principes de base.

Les uns s’appuient sur le compromis politique global et l’ancienne constitution, d’autres s’appuient sur l’acte.

Divergences sur l’entendement des textes.

2° Partage non équitable du pouvoir dans le gouvernement. Il y en a qui sont dedans et d’autres non, d’où l’incapacité du gouvernement de gouverner réellement.

3° Absence dommageable d’un gouvernement pour le Pays alors qu’il y a des événements graves économiques et sociaux.

Manque de culture politique dans le peuple et certains politiciens.

-Le pouvoir est personnalisé : le Président, le 1er Ministre, Mgr Monsengwo, d’où la polarisation de la crise sur les deux personnes MOBUTU-TSHISEKEDI.

4° Conception de pouvoir comme un but absolu à atteindre et cela à n’importe quel prix.

Le pouvoir devient une fin (machiavélisme).

Conséquences.

Aussi longtemps que ces causes et ces divergences ne sont pas aplanies, le Premier Ministre ne pourra pas gouverner.

Solutions :

  1. Dialogue permanent

-Pour harmoniser les textes ou les vues des uns et des autres sur ces textes.

  1. Former d’urgence un gouvernement équitablement composé et qui jouit d’un

large soutien de toutes les forces.

  1. Impliquer tout le monde dans le schéma de la Cns.

–Processus de démocratie est irréversible. Il est défini par la Cns dans un

ordre institutionnel.

  1. Résoudre le problème de la coupure de 5 millions de zaïres inutilement

politisé et à résoudre s’il y a un gouvernement.

Rapport de rencontre

But : Faire le point de la situation présente et

  1. l’amener à comprendre la réponse du Hcr
  2. communiquer la liste des ministres

3.faire-part de

-sur la sécurité des citoyens

-censure permanente à la radio et télévision

-situation économique du pays.

Réponse : Un tel problème ne peut être résolu qu’en l’ordre institutionnel.

Constats :

TOUS RECONNAISSENT

-Résoudre le problème de la coupure de 5 millions

-Que sans violence la crise politique soit remontée.

Objectivement parlant :

Il n’y a que quatre solutions possibles.

  1. tous les deux acceptent de s’effacer
  2. Le Président seul accepte
  3. Le Premier ministre accepte
  4. tous les deux font preuve de grand sens de l’Etat et de l’intérêt de la nation afin d’accepter de cohabiter.

Pratiquement que chacun se retire et qu’on se retrouve dans les plates-formes.

Le problème est national, les institutions prendront leur responsabilité mais qu’il en soit ainsi de vous autres.

MONSEIGNEUR : Vos suggestions : 15h30.

BOBOLIKO : La conférence a eu lieu et a proposé des solutions. Le HCR est l’émanation et il poursuit ce travail

L’Union Sacrée s’est impliquée à l’action du Hcr qu’il soutient.

Pour nous, respect des acquis de la Conférence Nationale Souveraine.

Problèmes qui se posent.

Le Hcr s’est adressé au Président et au 1er Ministre.

L’Union Sacrée a mis tout à l’œuvre pour que le 1er Ministre réponde positivement.

Notre 1er Ministre s’implique totalement aux conditions du Hcr et nous pensons que le problème de formation du gouvernement représentatif comme souhaite le Hcr est accepté.

L’Union sacrée ayant été appelée par le bureau est intéressée à savoir s’il y a des exigences posées par un groupe pour s’en saisir et voir comment donner les réponses à ces desiderata.

En tout cas, les solutions doivent être faites dans le cadre du schéma de la Cns et tout devra être avalisé par le Hcr.

MONSEIGNEUR : Merci et bon week-end.

BOBOLIKO : Le Président de l’Union Sacrée n’est plus visible. Il est pourchassé par les véhicules. Le Président a vu sa résidence bombardée et un de ses fils tué.

L’Union Sacrée est dans l’insécurité totale.

Le bureau doit prendre des dispositions pour ses conseillers qui jouissent des immunités.

MONSEIGNEUR : On fera ce qu’on peut.

Il y aura une réunion élargie.

BOBOLIKO : Que le Stop prépare une réplique en cas d’attaque.

KABAIDI : Convoquer la réunion de l’Union Sacrée. Que le langage soit un. Acquérir une majorité.

QUELQU’UN : Où se réunir et quand ?

KABAIDI : Demain et dans ce cas demander une salle à Monseigneur.

BOBOLIKO : Si c’est demain, c’est difficile d’atteindre tout le monde.

Il faut atteindre les radios internationales.

KUMBU : D’après des entretiens, certains demandent qu’il y ait un 1er ministre. Pour d’autres, si le 1er ministre parte que Mobutu parte aussi.

Maintien de la situation actuelle.

QUELQU’UN : La réussite de la réunion dépend de la préparation.

MATANDA : Il faut dans ce cas une séance de Stop demain pour avoir un document de travail.

BOBOLIKO : Assemblée générale lundi à 9h, salle de cinéma ou chez Bidibidi.

QUELQU’UN : On dirait qu’on veut changer de position.

KABAIDI : Union Sacrée, ce sont les partis politiques et les associations.

Il nous appartient de réarmer les autres

LUSANGA : Convoquer une plénière à notre niveau, c’est créer le doute.

KUMBU : L’Union Sacrée a sa position. Ce sont d’autres qui vont poser le problème et qui doivent répondre.

MATANDA : Il faut une déclaration dans la presse dès lundi sur note position et même dans la presse étrangère.

QUELQU’UN : Le document du Stop doit être vulgarisé après.

Ajout d’un élément nouveau à la rencontre de ce jour.

BOBOLIKO : Se renseigner auprès des autres, dont Afici. Si Monseigneur nous convoque demain, on devra se réunir au Bureau de Bidibidi pour une réunion de consultation.

Au départ, Mgr voulait que Tshisekedi présente son gouvernement lundi, maintenant, qu’il a rencontré séparément des plates-formes, il a évolué …

UKOKO : Nous ne voyons pas pourquoi nous sommes revenus sur cela. C’est qu’il y a un élément nouveau et il faut savoir…qu’il n’y aura pas un gouvernement tant qu’il n’aura pas un intérêt ou c’est l’affrontement ou on cède à ses caprices.

KABAIDI : Nous nous laissons prendre par les caprices de Mobutu. A l’heure qu’il est, il faut entendre de Monseigneur.

Pourquoi Mgr fait attention aux caprices de Mobutu ? S’il y a blocus, c’est du côté du Haut Conseil.

UMBA : Est-ce que Mgr a un nouvel élément ?

Que le Stop reprend ce qu’on a dit la fois passée.

STOP (MALUMBA MBANGULA).

Question : Dans ses actes, Mobutu bluff où il veut aller jusqu’au bout.

Réponse : Avons-nous les moyens ? Le Peuple, l’argent, l’information !

Réponse : On n’a pas les moyens.

Question : Si on ne peut pas contraindre Mobutu, y’a-t-il l’alternative ?

Réponse : Pas d’autre alternative.

Alors chaque Partie doit tirer les conséquences et soit consciente de ses responsabilités car Mobutu aura son gouvernement et ira aux élections.

Question : Recours de Hcr, piège ou sincère.

Réponse : Piège.

Question : si l’union sacrée a renoncé à son option de conclave = conquérir le pouvoir.

Réponse : Maintien.

Question : Comment le conquérir ?

Réponse : Par la ruse.

MBENZA : Cette analyse a été adoptée à l’unanimité. Il faut qu’on reste dans la logique de garder l’appareil de l’Etat.

Le 1er Ministre exclut le départ de Mobutu aussi mais sans perdre l’essentiel

Mgr n’est-il pas dans la logique de sauvegarder les acquis de la Cns ?

En tant qu’Union Sacrée, si nous n’avons pas l’appareil de l’Etat, il s’imposera. Il faut que l’Union Sacrée s’ouvre. Quoi faire alors en gardant Tshisekedi comme 1er Ministre ?

Que veulent les autres ? = ouverture à toutes les tendances.

On veut l’harmonisation mais la logique de révision amènerait-elle l’Union Sacrée à négocier ?

Certaines choses peuvent être négociées au sein du Hcr.

Il ne faut pas donner l’impression à Monseigneur que l’Union Sacrée est fermée et qu’elle n’a que des principes.

Comme Monseigneur est en contact avec certaines puissances, qu’est-ce qu’il nous propose !

BOBOLIKO : Dans un premier temps s’accrocher à nos principes.

Le Premier Ministre est ouvert ; que veulent les autres ?

Après cela débat entre nous.

A suivre