12 Déc, 2014
C’est pour la première fois dans l’histoire, que l’OIF ne sera pas dirigée par un Africain. Cette fois- ci, c’est même une Femme qui a eu la chance, d’être au bon endroit et au bon moment. Agée de 57 ans, Michaëlle Jean est la nouvelle Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette Ancienne journaliste Canadienne d’origine Haïtienne a été élue à la tête de cette organisation le dimanche 30 novembre à Dakar lors de la clôture du 15ème sommet de la Francophonie. Aussi, les chefs d’Etat et des gouvernements membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie ont choisi le Madagascar comme pays hôte du 16ème Sommet de la francophonie en 2016.
Pour la première fois, l’Organisation de la francophonie a élu comme chef une « non-africaine”. Michaëlle Jean était la seule candidate parmi les cinq au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à avoir visité tous les continents dans le cadre de sa campagne. Dans un entretien au Journal de Montréal, elle a déclaré qu’elle avait « beaucoup mis l’accent sur l’Afrique, sur l’Europe centrale, ainsi que sur la France. Mais la francophonie, c’est la diversité. Nous sommes sur les cinq continents et l’Asie compte aussi. »
Cette dernière a été préférée à quatre candidats du continent africain : l’ex-président burundais Pierre Buyoya, l’écrivain et diplomate congolais Henri Lopes, l’ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de l’Estrac et l’ancien ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu.
« J’entends répondre aux besoins et aux attentes des États et gouvernements membres de l’OIF tout en donnant une nouvelle impulsion à la Francophonie », a déclaré Michaëlle Jean après sa nomination dimanche 30 novembre. Dans son discours à Dakar, Michaëlle Jean a plaidé pour « l’idée d’une francophonie économique » et souhaité notamment la réduction des écarts de richesse entre les pays de l’OIF.
Dans son interview début septembre à Jeune Afrique, elle expliquait comment l’ancien président sénégalais lui avait mis en quelque sorte le pied à l’étrier : « Peu après avoir quitté mes fonctions [de gouverneur du Canada, NDLR], il m’a nommée grand témoin de la francophonie pour les Jeux olympiques et paralympiques de Londres en 2012. Cette nomination a constitué un gage de confiance. J’ai beaucoup d’admiration pour Abdou Diouf.. Pendant presque deux ans, j’ai pu voir de l’intérieur comment fonctionnait l’OIF. Travailler avec cette équipe a été formidable. »
Parcours
Née à Port-au-Prince en Haïti, Michaëlle Jean quitte Haïti en 1968, à l’âge de 11 ans, pour le Canada, avec sa famille qui fuit le régime dictatorial de François Duvalier. Après des études en langues et en littérature, des bourses lui permettent, au début des années 1980, d’étudier en Italie. Polyglotte, Michaëlle Jean parle et écrit couramment cinq langues (français, anglais, espagnol, italien et créole haïtien). Elle passe l’essentiel de sa carrière journalistique à la télévision de Radio-Canada à partir de 1988.
Elle quitte le métier en 2005 pour devenir le 27e gouverneur général du Canada, soit la représentante de la reine Elisabeth II. Michaëlle Jean occupe cette fonction jusqu’en 2010.Elle devient ensuite envoyée spéciale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en Haïti afin d’obtenir des fonds pour la reconstruction du pays dévasté par le séisme.
Épouse du cinéaste français Jean-Daniel Lafond et mère d’une fille adoptive née en Haïti. L’ancienne présentatrice vedette de Radio-Canada a été gouverneure générale du Canada entre 2005 et 2010.Aujourd’hui elle succède à Abdou Diouf qui se retire après trois mandats .
Le Canada qui a appuyé la candidature de Michaëlle Jean, a financé la plupart de ses déplacements et mis à sa disposition des ressources dans plusieurs pays qu’elle a visités ces derniers mois.
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