Protais Lumbu 7: De ma nomination au gouvernement Birindwa et du dédoublement de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). suite 3 (Partie 2)

Protais Lumbu 7: De ma nomination au gouvernement Birindwa et du  dédoublement de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). suite 3 (Partie 2)

5 Mai, 2021

II. DU DEDOUBLEMENT DE L’UNION POUR LA DEMOCRATIEET LE PROGRES SOCIAL « UDPS ».
  1.  LES RENCONTRES AU MINISTERE DE COMMERCE
Nommé Ministre du commerce extérieur du gouvernement issu du conclave du palais de la nation, dirigé par Faustin BIRINDWA, « Fondateur de l’UDPS et leader incontesté de l’Union Sacrée de l’Opposition radicale, élu, par consensus en date du 17 mars 1993 par l’assemblée des forces vives du Zaïre réuni en conclave politique à Kinshasa », j’acceptai de faire partie de ce gouvernement malgré le mot d’ordre du Collège des fondateurs de l’UDPS et de l’Union Sacrée de l’Opposition radicale l’interdisant à ses membres. Fondateur de l’UDPS parmi les cadres ayant accepté d’épauler le Premier ministre Birindwa, je me trouvais au premier rôle pour m’occuper de leur encadrement et me mis ainsi à présider des réunions de l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à mon bureau ministériel, à la direction générale de la société nationale d’électricité (SNEL) Invité à la réunion des proches du professeur LIHAU à leur siège de l’avenue Inzia à Matonge, je profitai pour déclarer l’existence du courant orthodoxe au sein de l’UDPS et constatai que ces derniers avaient déjà créé un courant socio-démocratique qui avait servi Birindwa lors de sa fronde au nom de la base de Goma. Des discussions au sujet de la réorganisation de l’UDPS prirent un tournant décisif avec la participation des proches collaborateurs du fondateur  NGALULA MPANDANJILA. Le journal « Temps Nouveau » mis au courant du projet de statut que m’avait envoyé le doyen Ngalula pour examen s’étant mêlé, celui-ci se refroidit et se retira du groupe. A l’occasion du retour du professeur Lihau au pays mes collaborateurs habillés en tees short frappés de mon effigie furent agressés à la permanence de l’UDPS de la 12ième rue. Il n’y avait donc aucune chance de cohabitation de plusieurs courants au sein de l’UDPS. Le Premier ministre BIRINDWA profita de la présence du fondateur DIA ONKEN AMBEL qui venait de nous rejoindre pour lui confier la présidence de notre groupe qui recherchait encore son identité.
  1. DE LA RECONNAISSANCE DU COURANT SOCIO-DEMOCRATIQUE AU SEIN DE L’UDPS.
C’est à travers la presse écrite et audiovisuelle qu’avait commencé à se réclamer ce courant, animé principalement par MATADI Dominique de l’UDPS/Nord Kivu. Distillant des informations contredisant parfois les décisions du collège des fondateurs, qu’elle disait être à la solde des intérêts d’un seul individu « TSHISEKEDI » et de son intégrisme, elle faisait découvrir les idées de BIRINDWA derrière cette forme d’expression et à la 12ème rue on ne se doutait plus de sa rébellion. La fédération de l’UDPS|Kinshasa reçut même l’ordre du directoire national de chasser au cabinet du professeur Lihau à Matonge, avenue Inzia n° 56 devenu sanctuaire de proches de Birindwa, les militants qui s’y réunissaient Après l’avènement de ce dernier à la primature, il s’y tint le samedi  1er mai 1993 une réunion  de prise de contact par les animateurs de ce courant dont voici quelques passages du  procès-verbal.
  • Procès-verbal de la réunion de prise de contact des inters fédéraux Equateur/ Haut Zaire et Kivu.
« Le samedi 1ermai 1993, les membres des interfédéraux de l’Equateur, Haut Zaire et Kivu s’étaient réunis à la permanence sise INZIA A56 à Matonge dans la zone de Kalamu sous la présidence  de son excellence GELEZITUTUWAKABANDILI, Président fédéral de l’UDPS/ Equateur à Kinshasa et Ministre des  PTT, aux fins d’une prise de contact de concertation face aux enjeux politiques de l’heure L’ordre du jour arrêté comportait un seul point, à savoir :
  • La création du courant socio-démocratique au sein de l’UDPS.
Les membres présents qui avaient pris la parole sont : GELEZI, MUDIAYI, GUHANIKA, MABOSO, INGANGE, NGABU, BADINGAKA, SAFARI, Le Président de la séance, son excellence Philipe GELEZI avait rappelé dans sa communication à l’assemblée que les statuts de l’UDPS prônent la non-violence et  à cet effet, l’attention de chaque membre doit être appelée sur l’observance des dispositions qui y sont contenues. Néanmoins avait-il dit, il déplore le fait qu’un groupe a toujours refusé de s’y conformer allant jusqu’à l’instauration du culte de personnalité au mépris des vertus démocratiques sous-entendu par la contradiction, les débats, l’alternance etc. En réaction à cet état défavorable, les autres membres ont dit non avec véhémence aux fins du triomphe de la démocratie. Etant donné, avait-il renchéri, le fait que l’objectif d’un parti politique et de conquérir le pouvoir et, le cas échéant, de le garder. Un fils clairvoyant du parti avait saisi la balle au bond dans la vue de toujours garder le pouvoir dans notre parti. Notre pouvoir nous a été volé par une ordonnance et un fils du parti nous l’a ramené par une autre ordonnance; et pareil acte ne peut que nous être favorable. Nonobstant les fictions qui existent actuellement au sein du parti, l’UDPS est et reste un parti national et personne ne peut s’en attribuer la propriété. De cet état, il s’avère impérieux de raviver les débats démocratiques, au sein du parti par la création du courant socio-démocratique, il ne s’agit pas, avait-il précisé, d’une aile mais bien d’un courant au sein de notre parti l’UDPS. Pour terminer il avait demandé à l’assemblée d’applaudir le Premier ministre du gouvernement de large union nationale et de salut public pour avoir dit à haute voix, là, où les autres observaient un mutisme irresponsable. » Son excellence Monsieur MUDIAY, Ministre du portefeuille, avait félicité son collègue Gelezi pour avoir été commandant d’une troupe importante et qu’il ne se gênait d’œuvrer dans cette action déjà entreprise. Au sein d’un parti avait-il ajouté, il y a toujours des tendances, tel est le cas du parti socialiste français et il reste convaincu que l’adhésion à un parti politique est dictée par la défense des idéaux ».
  • DE LA PROCLAMATION DE L’EXISTENCE DU COURANT ORTHODOXE AU SEIN DE L’UDPS.
Invité le 22 mai 1993, de participer à la réunion du parti au quartier Matonge (bureau du Professeur Lihau) où la fédération de l’Equateur siégeait en qualité de permanence qu’elle voulait céder au groupe de l’UDPS qui soutient Birindwa, je profitais de l’occasion pour proclamer officiellement ce groupe au nom de l’UDPS/Orthodoxe et mis en circulation une liste pour ramasser les signatures des membres présents qui y avaient adhéré. « Déclaration du courant Orthodoxe au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Nous cadres dirigeants et combattants de l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Réunis ce samedi 22 mars 1993 au bureau du professeur LIHAU, membre du directoire et siège de la fédération de l’UDPS/ Equateur, sise avenue Inzia n° 56 Au quartier Matonge, zone de Kalamu à Kinshasa            Mus par l’esprit de changement          Inspirés par le projet de société de l’UDPS qui prône, la non-violence, la tolérance, le pragmatisme, le pluralisme et le nationalisme.          Conscient que l’intégrisme et le culte de personnalité tels qu’exercés actuellement dans l’UDPS sont des déviations capables d’empêcher notre peuple meurtri par 28 ans de la dictature, d’accéder à une 3ème République vraiment démocratique          Convaincu que le non-respect des méthodes démocratiques retardent la chute de la dictature agonisante          Sidérés de constater que la portion des leaders intégristes tente d’étouffer l’éclosion d’autres courants au sein du parti.          Proclamons, ce jour, l’existence du courant Orthodoxe dans l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Invitons les combattants, cadres, fédération, sections, sous-sections, cellules et sous cellules à adhérer à ce courant authentique de notre parti et de le défendre par une bonne organisation à travers le pays comme à l’extérieur.          Informons l’opinion tant nationale qu’internationale que notre courant évaluera au sein de la plateformeUNION SACREE AUTHENTIQUE » POUR LES FEDERATIONS.
  1. BANDUNDU
  2. Roger MALALA KOSSISEKI
  3. Jean Marie MAKINA
  4. NSUKA Rodrigue
  • BAS ZAIRE
  • BITHODI BANUAMISA
  • EQUATEUR
Philippe GELEZI TUTUWA KABANDILP.Crocket INGANGEBONYENGA BOTULIBONDZEMBO S’EKOLONGABOMAMA TE-PULU Jean PaulMONGANGA GaspardLouis IMBANZAA.J Cyrille MABOSSO BOTEMBETUMEMBALA J.Michel Me Célestin KANDONI, BIEMBE INGOZEBOKOMBALA MICHAELLIMBILA FrançoisJ.Paul MPEKO ILELAIYOKU-BOIMBO SylvainBEKOLO ISSOMPOMAMichel BEKOMBE, YAMBELE ZILIMONGOY Bruno
  • HAUT ZAIRE
Gilbert THSAPA MBULA     Nicolas BANDINGAKA  Maman MBULA ROSE    LUKILA MASIKINI AMBOKOBWEBWEIR DABO BASINIMONAKA MATOBE
  • KASAI ORIENTAL
Joseph MUKUMBIJérémie KANYINDAMUTOMBO KABANGUJoseph ILUNGA KABUYIAnaclet MWAMBA MUKUNAChristian TSHIBANGU KALALAMathieu NYEMBWE MALENGEJustin TSHIYEKELE MUSANGUPaulin KITENGE NSENDAKALOMBO NYOKAMarcel M’PUANGA Ki-MPINDU Oscar MUDIAYAnastase KALALA TSHIBADITSHIMUNGU KABUA KATANDAKALALA JosephMULAJA MWENA MUKELUMAYOMBO BarthelemyMUKENGE PierreKOYI GustaveMaurice KATALAAndré OKITODIMBA
  • MANIEMA
  • Célestin KYANGA KAMALIANE
  • Pascal TUTU SALUMU
  • Jean NYEMBO AIZURU
  • Jean NYEMBO KAPONDA
  • Françoise NGAZIYA KITOKO
  • KINSHASA
  • Honore NGABI
  • Henri MATA MAKOLO
  • Emmanuel MANGUANA
  • Leonard NKU
  • Anne NGALIEMA
  • MBAMU NGANGAZE
  • NORD KIVU
  • Willy MISHIKI
  • KABUNGULU Andy
  • Prof KATEMBO MAHINIKO
  • Philipe DOMINIQUE MATADI
  • SUD KIVU
Dr Bénoît LUBALA  Roger SAFARI MUNGABODéocard KARUAMBA      Leonard KAHASHA MUGANDA Deo Christian SHOSHORaphael BITEOProf BAHATI LUKUEBOI ModesteMULWA Thomas
  • SHABA
Protais LUMBU MALOBA NYEMBO Beya José   Martin LUMBU KICHWANYOKA   MWAMBA MATULIZO  KITUNGWA Damas KILONDA AlphonseMBAYO LUMBUDonatien MWALURogatien KATABEMASIKINI KABUNDUBruno MUYUMBA
En plus des signataires pour la Co fondation du courant orthodoxe de l’UDPS plusieurs autres personnes avaient marqué leur présence à cette manifestation, nous citerons entre autres les noms ci-dessous : MukunaMalubakana, NtumbaboLimuange, TshipamaLunganga, Kiguezya Gaston, BertinNgongoLeta, Hilaire Muhiya, Jules LwambaIyogo, Faustin MuyumbaKaseya, SeraphinLuindiAshenda, Kalunga César, Jules Muhema, Jean Marie MokinaMujinga, Monjia Jacque, Prof Dr Alexi Ali, MatambaKalala, Gode Kabio, BangambiMukengeshay, Katembo Mahincio, Joseph Si-Nyembo, ProphilLumbuSangwa, Sixte LumbuMugambwa, Beya, KasongaKangoy, MwadiNgongo, LubingaMangala Oscar, Kajinga Alpha, Xavier Nyembo Mwehu, Ghislain Lumbu, Dallas Imbwembwe Yuma, Muyumba Barthelemy, Muganza David, Yobo Nkese, Selemeni Camille, Moket Marcel Katembo Gerard, MbuyiTshibwabwa, Mukenge Bonaventure, MutebawaMuteba, Nyembo Milunga Emile, NgongoFailaKabibi, MutomboKalala. 3.DE LA TENTATIVE D’APPORT DU FONDATEUR NGALULA MPANDANJILA. Alors que lors de la manifestation du 22 mai 1993 à la permanence de la fédération de l’UDPS/ Equateur, le fondateur Ngalula s’était fait représenter par ses proches collaborateurs Joseph MUKUMBI et Jérémie KANYINDA, il exprima enfin son désir d’être associé directement par sa participation physique à nos réunions Le journal temps Nouveaux de madame NGUZ LANDU de l’UFERI, informé de l’intention du fondateur Ngalula, qui prestait ce temps auprès du Président de la République en qualité de conseiller politique,  publia  la note qu’il m’avait envoyé à cet effet, le 13/ 06/ 1993, dont la photocopie ci-dessous:
Cette révélation irrita le doyen NGALULA, accusé par le journal comme étant chargé par le Président de la République de vouloir créer un autre parti. Il suspendit ses contacts avec moi au sujet de l’UDPS et fonda un parti auquel il donna le nom de RADEPI. Ses collaborateurs et sympathisants mirent fin à leur assistance auxréunions du groupe UDPS/OTRHODOXE 4.DE L’AGRESSION DE MES COLLABORATEURS A LA PERMANENCE L’UDPS/ LIMETE, LORS DE L’ACCUEIL DU PROFESSEUR LIHAU. Photos prises à l’arrivée du Professeur Lihau à la résidence de son jeune frère Bruno
A l’occasion du retour au pays du professeur LIHAU, après avoir subi les soins médicaux à Boston, où il avait été amené très malade en octobre 1992, mes collaborateurs avaient portés des Tees-short à mon effigie. Certains allèrent à l’aéroport, d’autres attendirent à la permanence de l’UDPS/Equateur et d’autres encore se trouvèrent à la permanence 12ème Rue. Le professeur LIHAU étant parti au moment où l’UDPS n’avait pas encore connu la scission, tout le monde le reconnaissait comme son Président. Certains combattants restés fidèles à l’intégrisme manquèrent toute tolérance et n’hésitèrent pas à s’attaquer violemment à mes collaborateurs lorsque le cortège arriva à la permanence de l’UDPS à la 12ème Rue. Je me trouvai personnellement à l’accueil du professeur à la résidence de son petit frère Bruno lorsque je vis arriver mes collaborateurs  avec des habits déchirés et portant des traces des coups sur leur corps. Les ayants invité à mon domicile j’entendis leur récit et les invitai à porter plainte au parquet du tribunal de grande instance de Matete. Des objets extorqués n’ont malheureusement pas été retrouvés et aucun agresseur n’avait été identifié. Mes collaborateurs se découragèrent de continuer leur action en justice et se tournèrent vers moi pour obtenir quelques dédommagements. Je posai ce problème au niveau du parti mais aussi de mes collègues ministres sans suite positive : La réponse déduite n’avait été que celle qui a toujours été donnée dans le passé, c’est à dire tout combattant doit être prêt à porter sa contribution à la consolidation du parti.
Le contenu de la note m’adressée par mes collaborateurs. Kinshasa 11 Août 1993
Objet : Pertes subies lors de l’accueil du professeur LIHAU A Son Excellence Monsieur le Ministre du Commerce Extérieur à Kinshasa/ Gombe
Excellence Nous vous transmettons la liste des combattants de l’UDPS Rénové agressés lors de l’arrivé du professeur LIHAU
  • Jean Paul MPEKO
    • Gourmette en or        150 $ US
    • Chaînette en or          100 $ US
    • Bague en or               100 $ US
    • Telécel                       1500 $ US
    • Piles Télécel              180 $ US
    • Cric Voiture               55.000.000 Z
    • Clef de roue               10.000.000 Z
    • Ceinture                     20.000.000 Z
                  Soit un total de                 2.030 $ US + 85.000.000 Z
  • Roger SAFARI
    • 200 $ US
    • 63.000.000 Z
Pertes diverses : * Veste déchirée              150.000.000 Z * Radiologie                    194.000.000 Z * Boutons chemise          10.000.000 Z Total                                 354.250.000 Z + 630.000.000 Z 984.000.000 Z + 200 $ US
  • Muyumba Faustin KASEYA
    • Perte de                  35.000.000 Z
    • Ceinture                 20.000.000 Z
    • Soins médicaux     75.000.000 Z
Total                            130.000.0000 Z
  • Prophil LUMBU
    • Chemise déchirée          45.000.000 Z
    • Ceinture                       35.000.000 Z
    • Soins médicaux           400.000.000 Z
Total                                  480.000.000 Z
  • NGONGO LETA Bertin
    • Perte de                        17.500.000 Z
    • Transport                      3.000.000 Z
Total                                  20.500.000 Z
  • KALUNGA César
    • Perte de                        2.000.000 Z
    • Soins médicaux             215.000.000 Z
    • Traumatisme
Total                                  217.000.000 Z
  • Martin KICHWANYOKA
    • Traumatisme.
Demande globale Que Son Excellence Monsieur le Ministre du Commerce Extérieur apprécie le montant qu’il pourra proposer  à ses paires pour remettre à chacun des traumatisés comme prime d’encouragement. Nous étions en double mission
  • Mission de service
  • Mission du parti.
Espérant avoir une suite favorable, veuillez agréer Excellence Monsieur le Ministre et fondateur du Parti UDPS l’assurance de nos sentiments distingués. Pour les victimes Jean Paul MPEKO, Roger SAFARI, MUYUMBA Kaseya Faustin, Ngongo LETA Bertin, Prophil LUMBU, Martin KICHWANYOKA. Le Télécel extorqué auprès de mon secrétaire particulier Jan Paul MPEKO continuait à fonctionner et être taxé au frais du Ministère du Commerce Extérieur. Les recherches d’identification du possesseur menées auprès du central indiquèrent qu’il était utilisé par un membre de la famille présidentielle. Nous ne parvînmes pas jusqu’à la fin de notre mandat à le récupérer ou à le faire boucher malgré tous les efforts entrepris.

B.   DE LA PROBLEMATIQUE DE L’IDENTITE DU GOUPE UDPS SOUTENANT BIRINDWA

Du ministère de commerce extérieur, les réunions, commencèrent à se tenir sur le boulevard du 30 juin, où le ministre      MUDIAY, venait de mettre à la disposition de notre groupe, deux locaux à son immeuble situé en face des cimetières de la Gombe. En outre, c’est le fondateur DIA ONKEN AMBEL que le 1er Ministre BIRINDWA désigna pour la présidence. En effet, celui-ci venait de rejoindre le groupe en acceptant de siéger à l’Assemblée Nationale alors que l’UDPS/ Limete, ne reconnaissait que le Haut Conseil de la République. C’est donc sous sa présidence que le groupe  se  réunissait, avait adopté la conclusion de la commission de stratégies sur l’identité du parti, avait adopté pour le groupe le qualificatif courant national et fit une déclaration à ce sujet et enfin avait constaté l’échec sur les efforts fournis par le professeur LIHAU, membre du directoire national pour réunifier l’UDPS 1. LES REUNIONS DU GROUPE UDPS/N° 94 BOULEVARD DU 30 JUIN, GOMBE ; a)Le procès-verbal de la réunion du samedi 21 septembre 1993, Etaient présents : DIA OKEN, Protais LUMBU MALOBA NDIBA, Joseph GUHANIKA, KASESO SEMWANYO, HONORE NGABI tous Président et vice-présidents. DONATIEN KAKULU membre cofondateur, Roger safari BASINY’ZE, Henri MATA MAKOLO, Pierre Célestin MAZINGA, KILENGWA LUBAMBO, Cyrille MABOSSO, BATEMBETU-me, MAYANI MWEMELI, MOKA IKO, Secrétaires Exécutifs Nationaux, Et comme membres, Théodore KHOTO- TINU, Octave MUZOLA, BANKOLO MAMPASI, Martin LUMBU MALOBA KICHWANYOKA, TSHAPA GILBERT, Maurice T KATALA, KANDONI IBESWA, Jean Smith BIJANU MUTUNDA, Léonard KAHASHA, Benoît LUBALA, Jean Paul MPEKO ILELA, KYANGA KAMALIANE, Alphonse KILONDA KIWI et TUTU SALAMIU. S’étaient excusés : Les vice-présidents Nationaux Oscar MUDIAY et Philippe GELEZI et les Secrétaires Exécutifs Nationaux Corneille MULUMBA, Joseph SAFARI MUGARUKA, TUMBULA RASHIDI, KAHOTWA MBINDULE et Madame Emma BITHODI. Ordre du jour.
  1. Lecture et approbation du procès-verbal de la réunion précédente
  2. Approbation des listes des membres du directoire politique national
  3. Rapport du noyau chargé de réflexion sur l’organisation du parti dans la ville de Kinshasa
  4. Divers.
En ce qui concerne le point 2, Monsieur Théodore KHOTO-TINU a été accepté par l’assemblée comme remplaçant de Monsieur LUVUEZO en qualité de vice-président National chargé de la région du Bas Zaïre. Le Président national a rappelé que lors de la réunion précédente, le fondateur KAKULU avait été accepté comme encadreur général de la ville de Kinshasa. La province du Haut Zaïre ainformé l’assemblée qu’elle délègue Monsieur BANDINGAKA à la vice-présidence et Messieurs TSHAPA et BOLAMBA au secrétariat exécutif national. Le débat qui en a découlé a privilégié la candidature physique et non par procuration pour éviter des surprises. Donc le cas de la vice-présidence chargée de la province du Haut Zaïre est réservé jusqu’au moment où l’intéressé viendra lui-même signer son accord avec les principes acceptés par nous tous ici sur le boulevard. Par contre, pour la province du Maniema, Monsieur TUTU SALUMU ayant pris la parole a plaidé pour la représentation du Maniema au secrétariat exécutif national en attendant la concertation des hommes politiques du Maniema au sujet de la vice-présidence. Ce qui a amené l’assistance à accepter les candidatures des Messieurs TUTU SALUMU et KYANGA KAMALIANE comme secrétaires exécutifs nationaux. La seule province restée en suspens est celle du Kasaï-Occidental et Monsieur MAZINGA Célestin a été chargé de contacter certains animaux politiques de cette province. La liste actualisée des membres du DIRECTOIRE NATIONAL se présente comme suit :
  • Président national de l’UDPS : Monsieur DIA ONKEN
  • Vice-présidents Nationaux chargés de la province de.
SHABA SUD-KIVUEQUATEUR KASAI-OR. NORD-KIVUBAS-ZAIREKINSHASA KASAI-OCC.HAUT-ZAIREMANIEMA : Protais LUMBU MALOBA NDIBA : le Bâtonnier Joseph GUHANIKA GANYWA MULUME : Monsieur Philippe GELEZI TUTUA : Monsieur OSCAR MUDIAYI WA MUDIAYI : Monsieur Gervais KASESO SEMWAVIO : Monsieur Théodore KHOTO TINU : Monsieur Honoré NGABI : Poste à pourvoir : Poste à pourvoir : Poste à pourvoir
Le Secrétariat Exécutif National par province.
BANDUNDUKASAI-OR. : Célestin MAZINGA : Monsieur Corneille MULUMBA   Monsieur Jean Smith BIJANU MUTUNDA
SHABASUD-KIVU : Monsieur KILENGWA LUBAMBU : Monsieur Joseph SAFARI MUGARUKA   Monsieur Roger SAFARI BASINY’IZE
NORD-KIVU : Monsieur TUMBULU RACHIDI   Docteur KAHOTWA MBINDULE
EQUATEUR : Monsieur MABOSSO BOTEMBETU-ME   Monsieur CROCKET INGANGE
HAUT-ZAIRE BAS-ZAIREMANIEMA : Monsieur GILBERT TSHAPA : Madame Emma BITODI : Monsieur TUTU SALUMU   Monsieur KYANGA KAMALIANE
KINSHASA : Monsieur MOKA IKO   Monsieur Henri MATA MAKOLO
KASAI-OCC. : Poste à pourvoir.
En ce qui concerne le point 3. L’UDPS est un ancien parti que nous avons eu à installer dans toute la ville de Kinshasa ; nous pouvons récupérer nos membres. A cette idée a été opposée celle, majoritaire, de dédoublement des comités à tous les échelons. Pour le vice-président national chargé de la province du Bas-Zaïre, le professeur LIHAU a commencé avec une méthodologie que nous devrions nous inspirer : celle de l’information devant toute autre démarche. Nous devrions tenir compte, dans l’implantation du parti, des données ethniques avait-il conclu. En réponse, le vice-président national chargé de la province du Shaba a rappelé à l’assistance que plus de six mois étaient déjà passés depuis la scission et l’existence du groupe comme aile ou courant autonome. Nous devons mettre sur pied nos structures en complétant les propositions du noyau de réflexion par la possibilité de prendre une personne par zone urbaine de Kinshasa. Ainsi ce rapport devra être complété. Le débat sur la publication et l’officialisation des listes a eu comme conclusion de rendre publique la composition actuelle en attendant des modifications ultérieures. Dans les divers, l’assemblée a eu à suivre la lecture de la prise de position de l’union sacrée Rénovée au sujet de l’évolution actuelle de la situation politique dans notre pays et les explications commentées par le vice-président chargé de la province du Katanga.
  1. Le compte rendu de la réunion du 25 septembre 1993
Lieu : 94 Boulevard de 30 juin.
Présidence : DIA ONKEN AMBEL
Présence : Vices présidents nationaux : LUMBU, GUHANIKA, GELEZI, KASESO, NGABI Secrétaires Exécutifs nationaux : MABOSO, SAFARI, INGANGE, MATA, SAFARI BASINY’IZE, ROGER
Membres : Maurice Katala, Léonard Kahasha, Jean Paul Mpeko, Nsiko e Lomanga, J. Smith Bijanu Mutunda, Kilengwa Lubambo, Botuli Bokombala, Bonkolo Mompari, Gilbert Tshapo, Mayani Mwemeli.
Ordre du jour  Présentation et officialisation des organes centraux.Mise sur pied d’une organisation du Parti pour KinshasaDivers
S’agissant du 1er point inscrit à l’ordre du jour, le président a commencé par présenter la liste des différentes personnalités retenues pour la composition du directoire National et du secrétariat Exécutif National. Le débat qui a suivi a tourné sur les éléments suivants :
  • l’assistance aux réunions du parti dénote l’engagement, la détermination politique, donc manquer à ce devoir élémentaire serait signe de froideur, de timidité politique et même de l’escroquerie.
  • Tous ceux qui avaient des charges au niveau de l’organisation nationale et du parti doivent ou devraient être présents lors du débat sur chaque cas.
Nous devons éviter le sentimentalisme quand nous prenons des décisions de grande importance pour la vie de notre parti.
  • Qui n’est pas avec nous et contre nous, nous devons compter sur des hommes importants et du poids en politique mais qui devront s’engager solennellement et sans ambages, car en politique on se confirme par son propre déterminisme, sa bravoure ou mieux sa vaillance ; donc on ne recrute pas des hommes politiques.
  • Nous devons avoir une structure provisoire soit-elle que nous pouvons présenter à l’opinion tant nationale qu’internationale.
  • Compte tenu des doutes sur la vice-présidence chargée de la région du Bas-Zaïre, l’assemblée a chargé messieurs BIJANU et MABOSO pour contacter les hommes politiques du Bas-Zaïre.
  • Le vice-président National chargé de la région de l’équateur a relevé le problème du lieu de travail qui ne doit pas être sous l’Union Sacrée Rénovée : Il a été répondu que c’était l’UDPS qui sous logeait L’UNION SACREE RENOVEE et qu’un panneau d’UDPS sera affiché très prochainement.
Avant de passer le sous point relatif aux secrétariats Exécutif National, l’assemblée a estimé que la région de Bandundu n’avait pas besoin d’avoir un vice-président national d’autant plus que le président qui est de Bandundu siégera chaque fois avec ses collègues d’autres régions. Les aspects ci-après ont été relevés pour permettre que l’équipe à mettre sur pied soit déterminative.
  • Il ne s’agit pas de faire cadeau aux amis : ceux qui ne sont pas présents et sur lesquels nous avons des doutes doivent être remplacés s’il y a de nouvelles propositions.
  • La région du Kasaï-Oriental nécessite une attention particulière quant aux choix de ses représentants.
  • Nous devons éviter le cas de conscience chargée, de peur de s’embarquer avec n’importe qui, mais nous devons évoluer dans nos travaux en terminant avec ce problème aujourd’hui.
  • Nous aurons le principe selon lequel << l’assemblée a le pouvoir, la possibilité de charger et de décharger tous les membres du parti. Considération faite de la capacité de chacun de supporter le poids des attributions lui confiées.
En ce qui concerne le 2ème point, le président a rappelé que la ville de Kinshasa est très importante de telle manière que l’échec à Kinshasa risque d’affecter négativement l’organisation dans les régions. Il a été relayé et complété par le vice-président national chargé de la région du Shaba en précisant que nous souhaiterions commencer par Kinshasa pour la réorganisation du parti compte tenu de l’importance politique de Kinshasa la capitale. Ici avait-t-il ajouté, les militants doivent bénéficier de plus d’encadrement. Il a terminé en disant que tout le monde doit se sentir concerné par l’activité du parti à Kinshasa et ne pas vouloir laisser le travail au petit noyau que nous voulons mettre sur pied. Il est à noter que ce noyau étant seulement technique ne nécessite pas un nombre élevé ni s’attarder à l’équilibre régional : Il suffit d’avoir une spécialité, une technicité efficiente et efficace. L’idée définitive qui a été retenue est celle de mettre sur pied un noyau de réflexion qui devra présenter ses conclusions à la plénière et dont la composition se présente comme suit : Honoré NGABI, J. Smith BIJANU, Jean Paul MPEKO, Léonard KAHASHA, MAKOKO, BOTULI BOKONGOLA. S’agissant de divers, allusion a été faite sur la contribution matérielle, financière ou autre pour le compte du parti. Tous les participants ont été invités à suivre l’exemple du vice-président National chargé de la région du Shaba qui a versé au parti 3.000.000.000 Z (Zaïres trois milliards) et mis à la disposition du parti, une table de bureau, deux chaises de bureau, dix classeurs, vingt-cinq fardes à suspension.
  • Le compte rendu de la Réunion du samedi 2 octobre 1993
Lieu : n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe
Présidence : Protais LUMBU MALOBA NDIBA
Présence : Vice-Présidents : GUHANIKA, KASESSO, NGABI, KHOTO-THINU Secrétaires Exécutifs : INGANGE, TSHAPA, BITHODI, MOKA IKO LOMA, MATA, Joseph SAFARI, TUTU, KYANGA KAMALIANE, Roger SAFARI, MAZINGA, MABOSSO, BIJANU, KILENGWA Membres : Maurice T KATALA, Léonard KAHASHA , Martin LUMBU KICHWANYOKA, BANKOKO MAMPARI, MAYEMBA VANGU, KAMENGA ILUNGANGU, Roger CISHUZI, Crispin KASHALE, Jean PARFAIT NTAMBALA, Juvénal RHUANA MIRINDI, Déocar KARHAMBA , Jean Pierre CHIRUMUAMI, LUVUEZO NYATI MALALA, Jean Paul MPEKO. Alphonse KIWI KILONDA, Déo-Christian SHOSHO, Constant KAMBAZA, Sylvain BISIMWA, MAYANI MWEMELI. Excusés: le Président National DIA ONKEN
Ordre du jour  1° Composition de la Commission d’implantation de la ville de Kinshasa 2° Identité du Parti 3° Divers
En ce qui concerne le 1er point, en attendant les précisions statistiques qui viendront de l’Hôtel de ville, la liste ci-après a été adoptée en tenant compte du cas laissé à chaque province :
  • Bandundu            : Messieurs Boniface MAKOKO et André MANZILA
  • Kinshasa             : Madame Marie MAKALA et Monsieur MUSUDI
  • Equateur              : Messieurs Jean Paul MPEKO, Sylvain YOMI,
Justin MABANGA
  • Kasaï oriental      : Monsieur Maurice KATALA
  • Maniema             : Monsieur Omer NGONGO
  • Sud Kivu             : Monsieur Léonard KAHASHA
  • Nord Kivu           : Monsieur SONGE MUHINDO
  • Shaba                  : Monsieur Martin LUMBU KICHWANYOKA
Les représentants des provinces non citées ont estimé qu’il fallait se concerter pour donner la composition provinciale concertée à la prochaine réunion. Le président a demandé que les membres déjà connus puissent se concerter pour commencer le travail le plus tôt possible, Pour le 2ème point, le vice-président national chargé de la province du sud Kivu ademandé que la commission qui était chargée de la question de l’identité présente le rapport des analyses faites et que la discussion suive. Il a ensuite fait allusion à certains amis qui veulent nous rejoindre en citant le cas de Monsieur Willy MISHIKI. L’assemblée a accepté que le point relatif à l’identité attende le rapport de la commission technique à ce sujet et le cas Willy Mishiki a été débattu en sens divers et mis à la disposition de la fédération du nord Kivu. En divers, le président a parlé de la fin de négociations, de la rencontre du vendredi 01/10/1993 entre le Président de la République  et le Premier Ministre dont le compte rendu parle de la convergence des points de vue entre les deux hommes d’Etat. L’assemblée a aussi voulu savoir les motivations de la conférence de Presse du Premier Ministre prévu pour ce mardi 05/10/1993 où tous les combattants ont été invités à assister.
  • Le procès-verbal de la Réunion du 06 octobre 1993
Lieu : n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe
Présidence : DIA ONKEN AMBEL
Présence : Vice-présidents : LUMBU, NGABI, KHOTO-THINU ;. Secrétaires Nationaux : LUVUEZO, EMMA BITHODI, Roger SAFARI, MABOSSO KYANGA, TUTU, MATA, TSHAPA, Membres : Messieurs Maurice Katala, Martin Lumbu Kichwanyoka, Kambaza, Déo-Christian Shosho, Bahizire, Makoko, Alain Kamenga mir-siey, Octave Muzolo, Theo Takamanza Abiyo, Zephirin Zakondwa, Léonard Kahasha, Juvénal Ruhana Mirindi, Déocard Karhamba, Jean Parfait Nkabala, Docteur Benoît Lubala, Bonkolo Mampasi, Achille Molé, Ngoma Kongo, Takamoza. Excusés : Les vices présidents : GUHANIKA, GELEZI, KASESO Les Secrétaires Exécutifs : Corneille MULUMBA, Joseph SAFARI
Ordre du jour  Lecture et adoption du PV de deux réunions précédentes tenues respectivement en date du 21/09 et du 2/10/1993Complément du nombre des membres au sein du Directoire National et au Secrétariat Exécutif National et organisation de la ville de KinshasaAttributions des portefeuilles au Secrétariat Exécutif NationalIdentité du partiDivers.
Après adoption de deux procès-verbaux moyennant quelques remarques, il a  été aussi constaté que les provinces sans Vice-Présidents nationaux n’en avaient pas encore trouvé. Pour l’organisation de la ville de Kinshasa certains noms ont été adoptés, il s’agit de :
  • Bas Zaïre    : Ngoma et Zephyrin Zakondwa ;
  • Equateur    : Mpeko ;
  • Sud Kivu : Léonard Kahasha ;
  • Shaba         : Martin Lumbu.
Plusieurs cas sont restés en suspens pour diverses raisons. Le point concernant l’identité du parti a été renvoyé à la prochaine réunion et en divers il a été décidé « que le Président KIBASSA n’ayant pas gardé le contact avec notre groupe, il n’était pas prévu qu’un comité d’accueil soit envoyé par nous à son retour au Pays ». Monsieur LUVUEZO a été désigné pour assister le rapporteur SAFARI dans l’élaboration des procès-verbaux de réunions du parti.
  • Le procès-verbal de la réunion du 09 octobre 1993
Lieu : n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe
Présidence : DIA ONKEN AMBEL
Présence : Vice-Présidents : LUMBU, GUHANIKA, GELEZI, KASESO, NGABI, KHOTO-THINU   Secrétaires Exécutifs : MABOSSO, Roger SAFARI, LUVUEZO, MATA, KYANGA, TSHAPA Membres : Hilaire Muhiya, Philippe Dominique Matadi, Modeste Bahati Lukuebo, Boniface Makoko, Alphonse Kilonda Kiwi, Patrice Mwamba Konde, Réné Duda Sambu, Gustave Koyi Wembolowa, Roger Cishugi R, Crispin Kashale, Constant Kambaza, Chubaka Ghihakarkula, Modeste Ciga, Katabe Sandwe, Maurice Katala, Serge Hamisi, Constant Mopanze, Déocard Kashamba, Jean Parfait Ntabala, Déo-Christian Shoso, Botuli Bokombala, Raphaèl Bitéo, Cesar Zilakiwa Bishimire.
Ordre du jour  Adoption du procès-verbal de la réunion du 06 octobre 1993.Accueil du président KIBASSA MALIBA.Rapport du comité de l’UDPS/ ville de Kinshasa.Rapport du représentant de l’UDPS aux négociations du Palais du Peuple.Attribution des portefeuilles au Secrétariat Exécutifs National.Identité de notre partiDivers.
Le procès-verbal a été adopté moyennant quelques amendements. En ce qui concerne l’accueil du président KibassaMaliba, l’assemblée après échange de vues a jugé la question moins importante et la proposition de faire un communiqué et inviter les combattants pour l’accueil a été définitivement rejetée. Pour le rapport du comité de la ville de Kinshasa, le vice-présidentKhoto-Thinu a présenté le 3ème nom, celui de MVUAMBA ; celui du Shaba a complété le quota de la province par le nom de KATABE. D’autres noms ont été présentés :
Pour la province du sud Kivu : CHISHUGI Roger, Cesar BISHIMIRE, KASHALA Crispin, SHOSHO Christian, Raphael BITEO ;
Pour la province du Bas Zaïre : Réné DUDA SAMBO ;
Pour la province de l’Equateur : MUPANZI
Pour la province du Shaba : KILONDA KIWI.
Le point relatif au lieu de travail a été laissé à l’appréciation du comité lui-même bien que l’assemblée a envisagée la possibilité pour le comité de se tenir au siège du parti sur le Boulevard du 30 juin ou même sur INZIA. En ce qui concerne le rapport du représentant de l’UDPS aux négociations. Le professeur BAHATI LUKWEBO, venu faire à l’attention de l’assemblé un briefing sur l’évolution des négociations du palais du peuple a donné les informations suivantes :
  • Objectifs des négociations du Palais du Peuple.
  • Finir avec le dédoublement des institutions de la transition.
  • Mettre sur pied un cadre juridique unique régissant la période de transition.
  • Thèses de négociations
  • L’union sacrée de l’opposition Radicale et alliés : Acquis de la CNS.
  • Force politique du conclave : a. Pas d’acquis de la Conférence National Souveraine
b. Echec de réconciliation Nationale. Il a précisé que le conclave de Kinshasa était l’initiative de Monseigneur MONSENGWO  pour corriger les erreurs de la CNS mais ce dernier a préféré laisser la charge au président de la République. Le professeur BAHATI a stigmatisé par ailleurs, le fait que le blocage était dû au fait que Monseigneur MOSENGWOétait doublement embrigadé par le bureau du Haut Conseil de la République et l’Occident. Après diverses séances du travail, les éléments suivants pouvaient être considérés comme acquis.
  • Parlement de transition : fusion entre le HCR et le parlement actuel
  • Constitution : finir avec les deux textes existants en élaborant un acte constitutionnel de la transition
  • Garanties : en comptant sur la bonne foi des partenaires et surtout le respect des textes et des engagements.
  • Attribution et compétence des institutions.
    • Attribution du chef de l’Etat : les attributions classiques demeurent
    • Attribution du parlement de transition : parlement monocaméral reprenant aussi les actuels négociateurs.
    • Attribution du Gouvernement : gérer le pays tout en restant responsable devant le parlement de transition.
    • Attribution des cours et tribunaux : fonctions classiques.
Le principe de concertations permanentes a été consacrée, de même que celui du délai butoir pour la promulgation des lois tandis que pour les autres matières, il a été convenu que la présidence de la République peut s’accorder une seconde lecture avant la sanction par l’ordonnance. La question de l’animateur du gouvernement n’étant pas inscrit à l’ordre du jour, ce sont les délégués de l’union sacrée de l’opposition radicale et alliés (USORAL) qui ont voulu en discuter, oubliant que le premier Ministre n’était pas une institution en soi mais plutôt un membre du gouvernement. Nos partenaires de l’USORAL ont ensuite posé le problème de comité de l’audiovisuel et les forces politiques du conclave (FPC) ont estimé que cette question devrait être réservée au gouvernement. S’agissant de la question de signature des textes négociés, l’USORAL a souhaité que TSHISEKEDI puisse signer en tant que 1er Ministre alors que les délégués des FPC acceptaient que ce dernier signe comme chef de file de l’opposition en remplacement de Roger GISANGA. Au sujet du 3ème point de l’ordre du jour il a été convenu que les vices Président nationaux se réunissent dans un cadre restreint pour préparer les propositions à la plénière et que les différents secrétaires exécutifs laissent leurs curriculum vitae auprès du rapporteur des séances pour servir de support à la réunion sur les attributions du portefeuille.
  • Le Procès-verbal de la Réunion restreinte du samedi 16 octobre 1993
Lieu : n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe
Présidence : DIA ONKEN AMBEL
Présence : Vice-Présidents : GUHANIKA , KASESO , NGABI, KHOTO-THINU, Nestor MUBANGU IDUNGA Rapporteur : Roger SAFARI BASINY’IZE. Excusé : Vice-Président: Protais LUMBU MALOBA NDIBA
Ordre du jour  cas Willy MISHIKI : rapport avec le 1er Ministre et déclarations dans la presse.
Le président a demandé à Willy MISHIKI de confirmer ou d’infirmer ses déclarations ou même celles que les journalistes mettent dans sa bouche contre le parti et le 1er Ministre Faustin BIRINDWA. Il a été relayé par le vice-président KASSESO qui a résumé la pensée en demandant si les déclarations étaient, oui ou non vraies et propres à Mishiki. Prenant la parole, Monsieur Willy Mishiki a commencé par dire qu’il n’a jamais eu des problèmes avec le 1er Ministre Birindwa. Il a ajouté qu’il n’a jamais été chassé de la primature sauf que le directeur du cabinet du 1er Ministre, Monsieur Jean Paul NKANGA n’est pas du parti. Quelques tentatives pour rencontrer le 1er Ministre se sont avérées vaines, bien qu’ayant utilisé son Excellence Monsieur Joseph GUHANIKA qui m’a demandé de faire publier le démenti dans le journal au moment où le journal ne me prenait pas comme source d’information, avait-il enchaîné. Monsieur Willy Mishiki reconnaît la seule déclaration de la démission du Kivu-Holding et conteste formellement n’avoir jamais été en contact avec la 12ème rue/ Limété. Le vice-président national du sud Kivu, Monsieur Joseph Guhanika a rétorqué en précisant que Willy Mishiki n’a pas été fidèle en rendant l’entretien qu’ils ont eu ensemble dans son bureau au Ministère de la justice où il avait dit être prêt à faire un démenti dans la presse et avait prétendu que les journalistes s’y opposaient. J’avais décidé de m’en occuper, a précisé le vice-président national et Willy Mishiki était d’accord mais sans suite. Ce dernier dit  regretter le fait qu’après avoir été avec le 1er Ministre dans sa lutte jusqu’à la primature  (pouvoir) il soit resté sur le trottoir. « Le 1er Ministre n’a pas même voulu me récompenser pour les sacrifices et que les parvenus au parti en bénéficient comme Monsieur Kasseso que j’ai amené au parti en 1991 déclarait-il. Le vice-président Kassesso a rappelé à Willy Mishiki qu’il existait un droit de réponse (obligatoire). Il a aussi indiqué qu’il n’avait pas été amené au parti par Willy Mishiki mais plutôt sur invitation du 1er Ministre par le canal de son Excellence Monsieur MUDIAY. En substance Willy Mishiki dit n’avoir pas dénigré Monsieur le 1er Ministre : << Je connais bien le 1er Ministre s’il faut le détruire, je pense le faire mais j’attends que je sache ce qu’il pense >> Il avait ajouté qu’il n’était pas venu contrecarrer la prétention de leadership de Monsieur Kasseso bien que la base du nord Kivu souhaitait le faire remplacer par un cadre de l’UDPS digne de confiance, que le problème entre lui et Kasseso était lié sur la question de nationalité au nord Kivu et que le 1er Ministre n’est pas tout simplement reconnaissant. Le vice-président national Honoré NGABI avait demandé à Monsieur Willy Mishiki s’il était prêt, séance tenante, de faire une déclaration démentant des propos qui sont diffusés régulièrement dans la presse et qui lui sont attribuées. Une simple rédaction manuscrite et signée suffirait. Entretemps, Monsieur Kasseso a fait lire par le secrétaire exécutif Roger SAFARI une note de Monsieur Willy Mishiki, adressée à Monsieur TAMBI dans laquelle il traite le 1er Ministre de moribond.  Willy Mishiki a reconnu la paternité de la note mais en disant que le destinataire était d’accord de claquer la porte au Kivu-Holding mais fut retenu par Monsieur Kasseso et que le moribond n’était pas le 1er Ministre mais plutôt Monsieur Kasseso. Le vice-président national Monsieur Nestor MUBANGU a suggéré  que le problème soit traité dans le cadre restreint du Nord-Kivu, pendant que le vice-président national KHOTO THINU avait soutenu que ce cas était à analyser sous deux angles.
  • Aspect politique : Question d’option, si l’on accepte, on croit à une philosophie politique, alors il faut un comportement conséquent.
  • Aspect de loyauté : Willy Mishiki est un insatisfait après avoir conduit le 1er Ministre jusqu’au pouvoir sans reconnaissance.
Le président national a précisé que nous sommes occupés à la question relative au différend entre Willy Mishiki et le premier Ministre ; la question du leadership au nord Kivu sera examinée au moment venu. Il a noté aussi que le 1er Ministre n’a pas satisfait tous ceux qui lui ont rendu service dans la lutte pour le pouvoir. Le vice-président Khoto Thinu a dit à Willy Mishiki de ne pas faire perdre le temps car la réponse simple à la question principale aurait suffi. C’est ainsi que Willy Mishiki avait répondu qu’il ne ferait pas de démenti tant qu’il n’aurait pas rencontré le 1er Ministre pour entretien, et harmonisation des vues, d’autant plus qu’il prétend avoir implanté le Parti au Nord-Kivu. Malgré l’insistance du vice-président Nestor Mubangu tendant à faire raisonner Mishiki, ce dernier avait maintenu sa position en ajoutant que ce sont les mêmes participants aux débats qui sont les portes paroles contre sa personne. Il a terminé en disant qu’il était prêt à prendre tous les journaux qui ont parlé de lui pour faire un démenti mais que le 1er Ministre tienne compte du fait qu’il est un partenaire politique. Entre-temps le non signature du démenti par Mishiki a étésuspensif de sa participation aux séances de travail du parti.
  • Le Procès-verbal de la Réunion du 16 octobre 1993
Lieu : n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe  
Présidence : DIA ONKEN AMBEL  
Présence : Vice-Présidents : LUMBU, GUHANIKA, KASESO, MUBANGU, NGABI, KHOTO-THINU   Secrétaires exécutifs : KYANGA, MABOSSO, Roger SAFARI, MATA, LUVUEZO, BITHODI, TSHAPA, Arsène MALAMBO KAHONGYA, Richard BALUMIZA   Membres : Kambaza, Katala, Donatien Mwalu, Muhingo Songé, BiembéIngonzo, Jean Paul Bomana, Justin Guide Mabanga, Roger Bambo-Ngale, Jean Bernard Nsawembia, Alphonse Kiwi Kilonda, Jean Bernard BoweyaEkutu, KatabeSandwe, Takamaza Théo, GidundaMuganda, Jean Parfait Ntambala, Jean Paul Mpeko, Léonard Kahasha, Aimé Rodrigue Nsuka, Patrice MwambaKhondé, Docteur Benoit Lubala.  
Ordre du jour  Lecture et adoption de 2 procès-verbaux de réunions précédentes.Approbation de 3 décisions à publier : directoire politique national, Secrétariat exécutif national, organisation de la ville de Kinshasa.Attributions des Secrétaires Exécutif NationauxDescriptions des postes.Divers.  
Au sujet de la lecture et adoption de procès-verbaux des réunions du 09 et 13/ 10/ 1993, les copies n’étant pas disponibles faute de moyens technique et matériel, ce point a été renvoyé à la prochaine réunion ordinaire. En ce qui concerne le 2ème point, Monsieur MABOSSO a demandé s’il n’était pas indiqué de faire figurer dans nos décisions les noms des invités du parti comme Me le professeur Marcel LIHAU et le 1er Ministre Faustin BIRINDWA. Répondant à cette question, le président a dit que les contacts seront pris avec le professeur à ce sujet. Quant au 1er Ministre pour des raisons d’Etat, il acessé d’être chef du parti dès lors qu’il avait été nommé chef du Gouvernement. Ace point précis il a été complété par les vices présidents KASESO, NGABI et LUMBU,  qui avaient insisté sur le fait que nous devons éviter le culte de personnalité au moment où nous sommes en train de combattre le même comportement à la 12ème rue/ Limete. Nous sommes en train de refaire notre parti avait enchaîné Monsieur LUMBU et devons éviter des situations telles que si tel n’est pas président alors tel groupe ne suit pas le mouvement.Notre principe étant que le parti doit être animé par les présents et disponibles parmi les combattants. Messieurs KASESO et BALUMIZA avaient insistés sur la préoccupation des membres de l’assemblée qui souhaitaient que les précités invités du parti figurent dans nos archives comme personnalités morales du parti, en vue de signifier à la masse à quel groupe ils appartiennent. Les 3ème et 4ème points furent débattus et complétèrent le tableau à publier reprenant les noms et attributions de membres du directoire.
  • Liste des membres du Directoire
  • Monsieur DIA ONKEN Président National et chargé de la province de Bandundu
  • Monsieur Protais LUMBU MALOBA NDIBA Vice-président National et chargé de la province du Shaba.
  • Monsieur Joseph GUHANIKA GANYWA MULUME Vice-président National chargé de la province du sud Kivu.
  • Monsieur Philipe GELEZI TUTUA Vice-président National chargé de la province de l’Equateur.
  • Monsieur Oscar MUDIAYI WA MUDIAYI Vice-président National chargé de la province de Kasaï oriental.
  • Monsieur Gervais KASESO SEMWAVYO Vice-président National chargé de la province du Nord Kivu.
  • Monsieur Honoré NGABI Vice-président National chargé de la ville de Kinshasa
  • Monsieur Théodore KHOTO THINU Vice-président National chargé de la province du Bas Zaïre.
  • Monsieur Nestor MUBANGU IDUNGA Vice-président national chargé de la province de Maniema.
  • Monsieur David MBOKAMA Vice-président National chargé de la province du Kasaï occidental
  • Liste des Secrétaires Exécutifs Nationaux
  • Monsieur Corneille MULUMBA : Relations extérieures et coopération internationale.
  • Monsieur Roger SAFARI BASINY’IZE : Information et presse
  • Monsieur LUVUEZO NYATI MALALA : Idéologie, mobilisation et propagande.
  • Monsieur Pierre Célestin MAZINGA : Education nationale et recherche scientifique.
  • Monsieur Cyrille MABOSSO : Défense nationale, anciens combattants et sécurité du territoire.
  • Monsieur Hilaire MUHIYA LUMPUNGU : Finances et budget
  • Monsieur Henri MATA MAKOLO : Culture et arts
  • Monsieur Rachidi TUMBULU : Economie et reconstruction nationale
  • Madame Emma BITHODI BAMWAMISI : Plan, ressource et ravitaillement.
  • Monsieur Pascal TUTU SALUMU : Commerce, artisanat, petites et moyennes entreprises
  • Monsieur Pascal SABITI : Travaux publics et aménagement du territoire.
  • Monsieur Georges MOKA IKO : Population emploi et prévoyance sociale.
  • Monsieur Richard BALUMIZA : Formation des cadres et encadrement des jeunes.
  • Monsieur Crockett INGANGE : Sport et loisirs.
  • Monsieur Jean Smith BIJANU MUTUNDA : Agriculture et développement rural.
  • Monsieur MAMBO KAHONGYA : Santé publique, affaires sociales et famille.
  • Monsieur BONKET DENGO : Transport et communications.
  • Monsieur Rogatien KATABE : Terres, Mines, Energies et Hydrocarbures.
  • Monsieur Gilbert TSHAPA : Fonction publique.
  • Monsieur Célestin KYANGA KAMALIANE: Environnement, conservation de la nature, tourisme et qualité de la vie.
  • Monsieur GABRIEL MUYILA KATOMBE : Postes, Téléphones et télégrammes.
  • Monsieur Léonard KABWE : Justice, garde des sceaux et droit de l’homme.
  • Liste reprenant les noms des membres effectifs du comité d’organisation de la ville de Kinshasa.
  • Province de Bandundu : Messieurs Boniface MAKOKO, Patrice YALEMBE, MALALA et TSHIAWELE
  • Province de Bas Zaïre : Messieurs NGOMA, MVUMBA, MBANZA, MISELE
  • Province de l’Equateur : Messieurs MOLENDE, Jean Paul MPEKO, IYOMI
  • Province du nord Kivu :Monsieur SONGE MUHINDO
  • Province du sud Kivu : Monsieur Léonard KAHASHA.
  • Province du Maniema : Madame ZAINA
  • Province du Haut Zaïre : Ir DABO
  • Province du Shaba : Messieurs Martin LUMBU et KATABE SENDWE
  • Province du Kasaï oriental : Messieurs Gustave KOYI, Maurice KATALA et KAYEMBE
  • Province de Kinshasa : Messieurs MANGWAMA et MAMPARI BANKULU.
2. DE L’ADOPTION DE L’IDENTITE DU GROUPE. C’est au Vice-président national chargé de la province du Bas-Zaïre et chef du cabinet du professeur LIHAU au n° 56 avenue Inzia, monsieur Théodore KHOTO THINU et au secrétaire exécutif national, à la formation des cadres et encadrements des jeunes, monsieur Richard BALUMIZA qu’étaient  revenu l’honneur de présider la commission des stratégies qui s’était chargée de mener cette étude. D’abord appelé courant orthodoxe, ce courant prit le nom de national, après l’arrivée du professeur LIHAU et enfin il s’érigea en parti politique indépendant, dénommé Union pour la démocratie et le progrès social, national en sigle UDPS/N. La conclusion de la commission était la suivante : De tout ce qui précède et compte tenu du fait que les déviations à l’idéologie, à la doctrine et aux statuts de l’UDPS justifient fondamentalement le clivage entre le groupe de Limete et celui de Gombe, C’est l’adjectif << Orthodoxe >> ou<< National >> qui conviendrait mieux au courant constitué par le groupe de Gombe d’où la dénomination suivante UDPS courant Orthodoxe. Néanmoins, dans les rassemblements, dans les meetings, on peut user alternativement des adjectifs <<Orthodoxe>> et <<Nationale>> pour fustiger l’intégrisme et le tribalisme qui caractérisent la coterie de Limete. Ci-dessous le développement. Le problème de l’identité du groupe de membres de l’UDPS siégeant à Gombe se ramène à deux dimensions principales, à savoir la nature et la dénomination.

a)De la nature

Trois hypothèses peuvent être envisagées pour déterminer la nature du groupe des membres de l’UDPS siégeant à Gombe sur le Boulevard du 30 juin.
  • L’UDPS est à Gombe
  • Le groupe de l’UDPS siégeant à Gombe est l’incarnation du parti au regard du fondement idéologique et doctrinal, tandis que le groupe établi à Limete est une organisation suis generis.
  • Le groupe de l’UDPS établi à Gombé et un courant, une sensibilité au sein du parti, le groupe de Limete étant un autre courant ; au fait que les deux tendances se réclament du parti.
  • L’UDPS telle que créé en 1982 est incarné par le groupe de Limete et le groupe siégeant à Gombé serait un autre parti UDPS différent du premier.
Cette hypothèse sous-entend que l’UDPS partisane de la non-violence, de la tolérance et du pragmatisme est incarnée par ses membres siégeant à Gombe qui se considèrent être fidèles à l’idéologie du parti. A l’opposé, le groupe qui se réunit à Limete, doit être considéré comme une organisation quelconque, régie par un statut différent de celui qui régit le groupe de Gombe. Au plus, le groupe de Limete est constitué de déviationnistes ou de dissidents. Cette hypothèse présente aussi bien des inconvénients que des avantages. A1 Inconvénients :
  • Fragilisation profonde de toute la famille UDPS ;
  • Guerre juridique en plus de la guerre politique et psychologique ;
  • Désaveu d’une partie de la base et de l’opinion nationale qui ont toujours considéré, faute de maturité politique ou d’information, que l’UDPS est incarnée par le groupe de Limete.
  • Risque de retomber dans la politique de l’exclusion, or il faut bannir l’exclusion.
A2 Avantages :
  • Le gain de temps, le recours aux structures existantes
  • La paternité et la légitimité du parti, et partant, l’héritage de tout son passé héroïque, son image de marque et sa crédibilité sur le plan national et international.
  • La liberté de mettre en application les idéaux du parti longtemps entravés par le groupe de Limete.
  • Grande probabilité d’être en position de force en cas d’une éventuelle négociation avec le groupe de Limete.
  • Marginalisation du groupe de Limete entraînant dans son chef une prise de conscience en matière de démocratie.
Cette hypothèse est-elle réalisable ?
  • Politiquement et dans le contexte actuel, cette hypothèse et difficilement réalisable car l’attention de l’opinion dans sa grande majorité est focalisée sur le groupe de Limeté, le groupe de Gombe étant perçu comme une organisation  dissidente.
  • Juridiquement, l’hypothèse semble peu défendable parce que :
a. La lettre n° SP/DN/UDPS/248/90 du 1er janvier 1990 concernant la demande      d’enregistrement du parti au ministère de l’intérieur a été signée par 4 fondateurs dont deux du groupe de Limete MM. Etienne TSHISEKEDI et Vincent MBWANKIEM et deux du groupe de Gombe MM. Marcel LIHAU et Faustin BIRINDWA. b. Le récépissé pour le dépôt de demande d’enregistrement du parti introduite le 03 mai 1990 à la Cour Suprême de Justice indique comme responsables du parti trois fondateurs dont deux de Limete, MM. KIBASSA et TSHISEKEDI et un de Gombe M. LIHAU. c. L’acte notarié du statut de l’UDPS établi le 29 janvier 1991 et contre signé avec le notaire par 3 fondateurs dont un à Limete, M. Vincent MBWAKIEM et deux à Gombe MM. Marcel LIHAU et Faustin BIRINDWA. d. L’arrêté ministériel n° 91/049 du 17 janvier 1991, portant enregistrement du parti, relève que la demande d’enregistrement avait été formulée par Monsieur KIBASSA. e. Des 24 membres fondateurs et signataires du statut du parti, 17 sont à Limete (MM. TSHISEKEDI, KIBASSA, MBWANKIEM, KAPITA, DIAYIKUA, KWEDI, MUKOKA, KANYEBA, SAMBWA, KANANA, BELENGANAYI, MUZINGA, TSHILEMB, MUKENDI, KENGELE, TOTA, LUSANGA Et 7 sont à Gombe (MM. BIRINDWA, LIHAU, LUMBU, DIA, MPASI, KAKULU, SIMBA
  • L’UDPS-Gombe est un courant
              Il importe d’abord de définir le concept << courant >>, d’après le Petit Larousse illustré, l’expression courant traduit un mouvement orienté de sentiments, d’idées, une tendance générale. Exemple : un courant d’opinion.               Il définit le terme tendance comme étant des idées politiques, philosophiques artistiques orientées dans telle ou telle direction. C’est une fraction organisée d’un groupement politique ou syndical.  La constitution en courant présente des inconvénients et des avantages : B1 Inconvénients :
  • Renonciation à la prétention de la paternité et la légitimité de l’ensemble du parti.
  • Permanence de conflit avec le groupe de Limete portant sur l’engagement du parti vis-à-vis des tiers.
B2 Avantages :
  • Le maintien de la confiance de la base grâce au label UDPS
  • L’absence de procédure administrative particulière pour constituer un courant
  • La création et le fonctionnement d’un courant au sein de l’UDPS interpellerait de façon permanente la conscience des déviationnistes.
  • La réconciliation est plus aisée.
  • La présence des courants contourne les risques d’émiettement et de fragilisation du parti UDPS.
  • Les courants favorisent l’éclosion de plusieurs sensibilités au sein d’un même Parti et l’instauration d’un débat démocratique en son sein tout en préservant son unité.
  • L’émergence des courants permet d’établir la rivalité plutôt d’opinion que des individus et régente l’émulation.
  • L’existence des courants protège le parti contre le risque de culte d’un individu.
Cette hypothèse est-elle réalisable ?               Au regard des avantages qu’elle présente, cette hypothèse semble la plus plausible. Elle contourne l’exclusivisme et correspond au point 3 du titre 1 du projet de société d’après lequel << L’UDPS entend engager ses membres à militer pour un consensus dicté par la nécessité d’une coexistence pacifique entre les différentes formations politiques, quelques soient leur idéologies, en vue de promouvoir les règles du jeu démocratique>>. Cette hypothèse ouvre la voie à la démocratisation même du parti. Juridiquement et politiquement elle ne semble pas présenter de difficultés.
  • L’UDPS Gombe est un Parti indépendant
              Cette hypothèse indique que le groupe de Gombe ait crée un nouveau Parti dénommé UDPS avec comme idéologie et des statuts propres, différents de ceux de l’UDPS crée en 1982. Il en découle que le groupe de Limete incarnerait l’UDPS originelle. Le présent scénario a comme inconvénients et avantages : C1. Inconvénients :
  • Confusion au sein de l’opinion publique autour de deux partis, lesquels auraient la même dénomination et dans une certaine mesure, les mêmes fondateurs.
  • Détérioration et fragilisation de l’image de marque de l’UDPS.
  • Perte de crédibilité de la grande UDPS au niveau international
  • Vis-à-vis du groupe de Gombe, perte de l’héritage historique du parti et des avantages politique et psychologique qui découlent de cet héritage.
  • Acceptation tacite des exclusions de certains membres du parti par le groupe de Limete et, à l’opposé, une reconnaissance de la légitimité du parti au groupe de Limete.
  • Procédure administrative fastidieuse sans être sûr de son meilleur aboutissement.
  • Difficulté sérieuse d’implantation du nouveau parti.
C2. Avantages.
  • Facilité d’opérer librement et de façon indépendante.
                                       Cette hypothèse est-elle réalisable ?                                        Globalement, cette hypothèse n’est pas réalisable tant au plan juridique qu’au plan politique.                                        Sur le plan juridique, la constitution d’un nouveau parti sous le label UDPS pourrait s’avérer non conforme à la loi.                                        Sur le plan politique, incertitude quant à l’adhésion des masses et de la base actuelle à une nouvelle idéologie : ce qui rendrait difficile l’implantation du nouveau parti à l’approche des échéances électorales.
  • Conclusion Générale
              En égard des inconvénients et des avantages de chacune des hypothèses sus exposées, il appert que la possibilité de se constituer en Courant s’avère la plus réaliste et réalisable. Ce, autant qu’elle présente plus d’avantages que d’inconvénients.

b)De la Dénomination

              Les épithètes ci-après ont été suggérées pour qualifier le courant conformément à la doctrine du parti (- national- nationaliste-modéré- orthodoxe- rénovateur- rénové- réformiste- réformateur).
  1. National : (dict. Petit Larousse illustré) qui appartient à la nation ; qui intéresse l’ensemble du pays.
  • Cette épithète est une rectification d’un certain comportement adopté par une partie des membres du parti constitués par ce que l’opinion connaît sous l’appellation de <<coterie tribalo- confusionniste>>.
Pour cette coterie le parti n’est qu’un tremplin, un instrument, une marche pied pour la conquête du pouvoir en faveur d’une infime minorité guidée par des intérêts personnels et non pour la libération d’un peuple à l’édification d’un Etat démocratique et de droit.
  • Elle a également l’avantage d’être au plan de marketing politique une marchandise plus consommable par nos populations.
  • Elle demeure en même temps un message positif en direction de l’opinion internationale.
  • Le concept est de nature à susciter des adhésions nouvelles.
  • Elle est la désignation du courant opposé au courant tribal d’une poignée d’individus qui cherche à profiter de l’effort collectif pour s’emparer du pouvoir.
  • Elle est globalisante en ce qu’elle est de nature à contenir toute sorte de tendances d’opinions à son sein.
  On pourrait cependant reprocher à ce concept le fait que :
  • Il n’apporte rien de neuf parce que d’après ses statuts l’UDPS est un parti national (Cfr projet de société page 7) ;
  • De par sa nature le courant reste une sensibilité au sein du parti.
  • Le parti étant déjà national scientifiquement on ne peut désigner un concept par lui-même ; courant national dans un parti national, autrement, le sous ensemble se confondrait à l’ensemble.
  • Le concept courant renvoie plus à une représentation mentale et philosophique.
  • Ce concept risque de limiter l’émergence d’autres sensibilités.
  • Nationaliste :qui appartient au nationalisme.
Nationalisme : doctrine qui se fonde sur l’exhortation de l’idée de patrie ou de nation. C’est un mouvement politique d’individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent. Le concept Nationaliste traduit la volonté de construire une communauté nationale. Il est proche de l’unitarisme. Il sous-entend la culture de patriotisme et le rassemblement de tous les fils et filles du pays. Reproche ; dans le langage courant, les nationalistes sont considérés comme partisans d’une espèce d’autarcie politique, accusés de xénophobie, ailleurs ils sont assimilés aux nazis.
  • Rénovateur : qui rénove
  • Rénover : remettre à neuf, donner une nouvelle forme, une nouvelle existence.
  • Rénové : radicalement changé.
  • Le concept renvoie à l’idée de reconstruction, de renaissance
  • Le concept ne sied pas dans la mesure où l’UDPS comme parti n’a subi aucune modification ni décadence quant à son idéologie, sa doctrine, son projet de société.
      Il n’y a que les individus qui ont dévié.
  • Réformateur : qui reforme
Réformiste : partisan d’une réforme politique, religieuse, etc… Réformisme : système politique selon lequel la transformation de la société en vue d’une plus grande justice sociale peut s’effectuer dans une société dans le cadre des institutions existantes au moyen des reformes législatives successives. Renvoie à l’idée des amendements, des révisions, de certaines structures tout en maintenant les institutions existantes. Il s’agit d’un changement sans heurt. – Dans le cas de l’UDPS il n’y a rien à innover tant au niveau des textes qui régissent le parti qu’au niveau du projet de société. Les révisions qui peuvent y  être apportées seraient des facteurs subsidiaires à la cause de clivage entre le groupe de Limete et celui de Gombe.
  • Modéré : qui n’est point exagéré ; éloigner de tout excès, qui, en politique, professe des opinions conservatrices ou qui est éloigné des extrêmes
Le concept correspond mieux au refus de la politique de tout ou rien et traduit les facultés d’être enclin au dialogue, aux négociations, mais aussi aux concessions. Mais l’expression << modéré >> serait, aux yeux de l’opinion, ménager le dictateur. De plus, on ne peut être modéré qu’en raison des circonstances et pour certaines questions. On est modéré sur un point, on ne l’est pas nécessairement sur un    autre.
  • Orthodoxe : qui est conforme au dogme, à la doctrine d’une religion ; conforme à une doctrine considérée comme seule vraie. Le terme << orthodoxe >> comme épithète sied au courant pour renforcer l’idée d’une représentation mentale et philosophique.
L’adjectif orthodoxe exprime l’antithèse des deux groupes de déviationnistes ayant des intentions différentes : ceux appartenant à la coterie qui sont des déviationnistes meneurs et ceux qui, par ignorance, se font mener par la première catégorie. C’est ainsi que déviationniste et orthodoxe sont opposés. L’épithète colle à la réalité actuelle du courant de Gombe qui a la prétention de défendre la fidélité au statut et surtout à l’idéologie et au projet de société de l’UDPS. Vis-à-vis de l’extérieur, il attire une admiration à un courant constitué sur une démarche philosophique, intellectuelle et élitiste ; un courant qui a une méthodologie pragmatique. Les masses étant en majorité analphabètes risquent de ne pas saisir la signification de l’adjectif << orthodoxe >>.
  • DU CHOIX DE QUALIFICATIF NATIONAL AU LIEU D’ORTHODOXE.
a)Du résultat du vote de 20 novembre 1993          Le 20 novembre 1993 fut débattu le problème relatif à la dénomination du qualificatif à adopter; Je présidais personnellement la réunion au cours de laquelle le groupe devait choisir entre le qualificatif national et orthodoxe. 14 membres de la direction politique avaient pris part au vote. 6 avaient choisi l’adjectif orthodoxe pendant que sept avaient opté pour national. Il était connu que j’avais personnellement donné à notre courant l’adjectif <<orthodoxe>>. En prenant part au vote, ma voix devait être la septième du côté orthodoxe. Il y’aurait donc égalité des votants entre les deux groupes. Ma voix comptant double à cause de ma qualité de président, je préférais ne pas prendre part au vote pour ne pas choquer les partisans du professeur Lihau et fragiliser le groupe. Le résultat proclamé a été donc celui de six pour orthodoxe et sept pour national et par conséquent l’adoption du qualificatif national pour le courant de l’UDPS/ Gombe.          L’adoption du qualificatif national avait été explicitée par le document dont la teneur suit : b) L’apothéose du courant national          « A l’image des hommes, les organisations sociales, naissent et se développent avant de disparaître. Leur histoire, leur nature, les personnalités qui les animent ainsi que leur raisons d’être, puisqu’elles sont souvent source d’interférences, influent de manière décisive sur le processus de l’évolution de ces organisations.          L’UDPS n’a pu échapper à ce phénomène. A la croisée des chemins, elle est condamnée à repartir sur des nouvelles bases, et à s’adapter aux réalités des temps nouveaux si elle ne tient pas à disparaître. Face à la crise morale et institutionnelle qui a fini par ébranler ses fondements, la naissance d’un puissant courant national en son sein paraît être, pour l’instant, la solution appropriée.          A une heure aussi grave, le devoir du dirigeant, du cadre et du combattant consiste en une seule chose : DIRE LA VERITE.          Tel est le cas du présent document, lequel nous permet par ailleurs de proclamer à la face de l’opinion tant nationale qu’internationale, la naissance, dans l’UDPS, du courant national ». L’UDPS FACE A SON DESTIN : DIAGNOSTIQUE D’UNE DECENNIE D’EXISTENCE ET DE LUTTE.          Trois points de repère peuvent aider à l’analyse ou à la compréhension de la situation ou de l’itinéraire du Parti.
  • L’histoire de l’UDPS
  • Les résultats enregistrés et les problèmes actuels
  • Une appréciation globale de la situation en guise de conclusion.
CHAPITRE I : L’HISTOIRE D’UN MOUVEMENT DE LIBERATION  DENOMME UDPS.                                     Deux groupes de personnalités des parlementaires et les non parlementaires ou personnalités de la société civile qui menaient chacun de son côté une lutte âpre contre les excès de la dictature de Monsieur MOBUTU, avaient décidé de s’unir en vue d’une action commune. C’était en février 1982.          Ainsi, naquit l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS en sigle.                                                          Mieux que les acteurs eux-mêmes, l’histoire dont la mémoire demeure infaillible, reproduira fidèlement à l’intention de la postérité ce qu’ont été ces longues années d’une lutte harassante et suicidaire. Rappelons néanmoins l’essentiel : le régime de Monsieur MOBUTU, au cours de ses vingt-cinq ans de temps forts, aura été l’un des plus totalitairesd’Afrique. Véritable règne de l’arbitraire et de l’intolérance, un seul mot pourrait y entraîner contre le citoyen le pire des châtiments : affabulation, dénonciations, accusations, arrestations arbitraires, enlèvement, tortures, relégations … jusqu’aux exécutions sommaires.          Combien de nos compatriotes, ne gardent ils pas les séquelles d’un tel système et combien, hélas, n’ont-ils pas perdu leur vie pour des balivernes. En prenant le risque de lutter contre le MPR, Parti Etat et Parti unique, source de tous les pouvoirs et donc prétexte de toutes les violations, les créateurs de l’UDPS étaient conscients qu’ils prenaient rendez-vous avec la souffrance, voire la mort. Mais face à ce drame nationale qu’était la dictature, l’UDPS devait naître, elle est née.          On ne peut manquer de saluer honnêtement l’exceptionnel, courage qu’ont eu ces hommes et ces femmes devenus, à juste titre, le symbole de l’héroïsme dans nos sociétés.          Cependant, cette longue lutte continuera jusqu’à la libération totale du pays du joug dictatorial et cela implique non seulement le démantèlement des structures du système monolithique mais surtout une conversion des mentalités à tous les niveaux, à commencer par la classe politique.          Nous sommes donc résolument engagés, en effet dans un processus irréversible.