Protais Lumbu 7: De ma nomination au gouvernement Birindwa et du dédoublement de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). suite 3

Protais Lumbu 7: De ma nomination au gouvernement Birindwa et du  dédoublement de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). suite 3

2 Déc, 2020

I. DE MA NOMINATION AU GOUVERNEMENT BIRINDWA

H. DE MES INTERVENTIONS

Pendant mon mandat ministériel, j’étais intervenu à plusieurs reprises avec succès ou non auprès de mes collègues Membres du Gouvernement, des Services publics et des Entreprises Publiques en faveur de ceux qui me le demandaient.

Il en avait été ainsi auprès de :

1.VICE-PREMIER MINISTRE CHARGE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL.

Par mes lettres N° 0242, 0263, 0506 et 0692/CAB/MCE/93 respectivement :

1° du 18 juin pour demander l’affectation de l’Ingénieur Agronome KABEMBA LENGWE de PMKO /Mbuji-Mayi à SENAFIC/Lubumbashi en qualité de Coordonnateur Régional,

2° du 23 juin pour demander la mutation du chef de division MULOWE AYUMBA, Matricule 310548 Vétérinaire de Région à Mbuji-Mayi pour Lubumbashi, sa région d’origine, où, il voudrait préparer sa pension,

3° du 24 août, pour demander la mutation de l’Ingénieur MULUMBA MBUY, PDR-Agriculture, Hôtel de Ville de Lubumbashi pour SENASEM/Kasai Oriental.

4° du 02 décembre 1993 pour demander l’attribution du Domaine Agricole de Ngaba/Mbulula, Zone de Kongolo à l’A.S.C.B BUTALI.

2.MINISTRE DES FINANCES

Par ma lettre N° 0327/CAB/MCE/93 du 09 juillet 1993 telle que reprise par la photocopie ci-dessous : pour lui rappeler les dossiers de réfection des écoles E.P.UMOJA I/Kayanza et de l’Institut MUUNGANO de Mbulula, introduits par Monsieur MWEHU wa KILONDA, Etablissement BAKI-ZAIRE.

3. MINISTRE DE LA JUSTICE,

Par mes lettres N°0068, 0159, 0285, 0409/MCE/CAB/93 et 0248/CAB/MCE/94 respectivement,

1° du 29 avril, sur demande du Chargé de Mission Brunon MUYUMBA, pour rappeler la Requête en vue de l’obtention de la personnalité civile de l’ASBL « EGLISE LIBRE DE PENTECOTE INTERNATIONALE F 92 » Alias Eglise de Simon à Mbulula ;

2° du 22 mai 1993 pour la nomination en qualité de magistrat, de Mademoiselle NGONGO FEZA et son affectation à Kongolo, le 31/01/94 en compagnie du magistrat MOKE KIBAMBE.

3° du 29 juin 1993 pour l’affectation du magistrat MAHANGAIKO KITENGE,Matricule 245.170 à Kalemie ;

4° du 02 août 1993 pour la promotion et la mutation de Mbandaka à Lubumbashi de l’inspecteur judiciaire NGOY BEYA MULI Longino,Matricule 289.903 Z,

5° du 20 mai 1994 pour la mutation à Kongolo au Parquet près le TribunalSecondaire de Grande Instance de Kalemie de l’inspecteur judiciaireNGOY BEYA MULI  Longino.

En effet, Par l’Arrêté d’Organisation Judiciaire N° JUST.GS/CAB. MIN/136/93 du 21-12-93 Portant Création d’un Siège Secondaire du Tribunal de Grande Instance de Kalemie ; il a été créé à Kongolo ce tribunal dont le ressort s’étendait aux zones de Kongolo, Nyunzu et Kabalo comme signalée ci-dessous :

Le Ministre Joseph GUHANIKA GANYWAMULUME y avait affecté par ces Arrêtés d’Organisation Judiciaire N° JUST.GS/CAB/MIN/030 et 031/94 du 31-1-94 les magistrats NGONGO FEZA et MOKE KIBAMBE qui ne s’y rendirent pas. J’avais reçu à cette occasion, MonsieurKahengaMessoqui avait effectué des démarches pour l’annulation de cette affectation !

5.MINISTRE DE PORTEFEILLE :

Par mes lettres N° 0323, 0463/CAB/MCE/93 respectivement

1° du 08 juillet 1993 demandant la reprise de service à l’OGEFREM de Monsieur KATABE SANDWE, Matricule 3313, dont la réponse par lettre N°552/CAB/ MIN/PORTEF/93 avait été négative.

2° du 17 août 1993, recommandant à une fonction au sein du Portefeuille de l’Etat de Messieurs Albert KIMPOY et KATAKO OKENDE.

6. MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE,

Par mes lettres N°0103, 0223, 0339, 0355, 0447/MCE/CAB/93 et 0062/CAB/MCE/94 respectivement,

1° du 10 mai 93 recommandant le transfert de Monsieur MULONGO KAZADI, Chef de Travaux à l’ISEA/Mondongo pour l’IFA/Yangambi

2° du 17 juin 1993 pour la promotion et nomination de Monsieur Roger SAFARI MANGABO de l’ISES/Lubumbashi ;

3° du 15 juillet 1993 pour la promotion au grade de Directeur de Monsieur MUMA wa LUMONA, Matricule 1202949 Z, chef de Division à l’ISTI

4° du 16 juillet 1993 pour l’obtention d’une bourse en faveur de Messieurs KALALA NAMUND et LUMBU SANGWA ;

5° du 16 août 1993, transmettant sur demande de Monsieur AUNGE MUHIYA mais sans succès, étant donné que le Vice-Ministre LUKONZOLA avait déjà introduit un autre dossier, le dossier ISEA-KASEYA/Kongolo (Propositions Personnel, Budget, Nomination, Dossiers individuels des intéressés).

6° du 08 février 1994 pour soutenir la proposition du Conseiller de la République KYUSWE MUNKANA MWAD YAVITA m’introduite par sa lettre N° 034/H.K.MM/CR/KIN/93 du 16-11-93 sur l’agrément de l’ISDR/Kabalo.

7.MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE,

Par mes lettres N° 0054 et 0628/CAB/MCE/93 respectivement,

1° du 24 avril ayant recommandé avec succès la reprise à son poste de chef d’Etablissement et Directrice de l’E.P.IIMakelele COSBAKI à Bandalungwa, de Madame KAJ MUNUNG Id, évincée par le chef de la Sous Division urbaine de Bandalungwa, Monsieur  ISSIA  NKOSANGO

2° du 02 novembre 1993 dont la réponse verbale a été négative de la nomination de Monsieur MUTEBA NYEMBO Augustin en qualité de Sous Reged à Kongolo.

8. MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE,

Avoir demandé le déblocage de leur salaire non touché depuis novembre1988 des agents auxiliaires de 1ère classe et Moniteurs agricoles TAMBWENYENGELE, Matricule 1.189.161 L et NYEMBO KALUMBA, Matricule 244778 E.

Avoir pris les arrêtés Nos 034/CAB/MCE/93 du 30 décembre 1993 et 04/CAB/MCE/94 du 13 juin 1994 portant commissionnement des agents de carrière des services publics de l’Etat dont certaines photocopies ci-dessous :

9.MINISTRE DE TRAVAUX PUBLICS ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE,

Par mes lettres N° 0074 et 0283/CAB/MCE/93 respectivement,

1° du 03/05/93 pour solliciter l’occupation par madame BEYA NYEMBO de l’appartement 28 Immeuble MONGALA, dont le contrat de bail déjà signé par lui était gardé par le Directeur de la gestion immobilière et que le Secrétaire Général venait d’attribuer à Monsieur LOLIKI BOTULI ou le loger dans une autre villa.

2° du 29/06/93 pour recommander au logement mais sans succès, mes conseillers Roger SAFARI et AUNGE MUHIYA.

10. MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT,

Par ma lettre N°0341/CAB/MCE/93 du 15 juillet 1993 pour la mutation à laZone de Gombe de Monsieur TSHIMBILA  TSHIWA, Matricule 193.197A,Superviseur de Zone de Matete.

11.MINISTRE DE LA JEUNESSE, CULTURE ET ARTS,

Par ma lettre N°637/CAB/MCE/93 du 02/11/93 pour le réexamen du dossierFloribert NUMBI KITO évincé de la SONECA, où il prestait en qualité deDirecteur Financier et Administratif.

12. MINISTRE DE SPORTS ET LOISIRS,

Par ma lettre N° 0458/CAB/MCE/93 du 18 août 1993 pour commissionnement au grade de Directeur de Monsieur LUAMBA MUGANZA, Chef de   Division, Matricule  130559 H, Directeur-Inspecteur chef de Section« Equipement » à la direction de l’Inspection,

13. MINISTRE DES AFFAIRES FONCIERES,

Par mes lettres N° 0270, 0557et 572/CAB/MCE/93, 0296/CAB/MCE/94 respectivement,

1° du 28/06/93, demandant la terre en faveur de MUYUMBA MUTEMBEZI

2° du 24/09/93, pour demander la promotion de Monsieur SANGWA KITCHINJA, Matricule 150961,

3° du 01/10/93, pour recommander Monsieur NYEMBO KITUNGWA Etienne, Matricule 152202,Chef de Bureau des Affaires Foncières à Lubumbashi à être nommé Chef de Division soit de Cadastre soit de Titres Fonciers soit de Fond de Promotion Immobilière soit à rester chef de Bureau et être affecté au 4ème Bureau d’Enregistrement et Notariat.

4° du 13/06/94 ayant transmis le dossier de demande d’acquisition d’un bien immobilier de l’Etat par SANGO MUKISI MUGALU, Commissaire Urbain Assistant de Likasi, Dossier réceptionné aux Affaires Foncières au n°0395-94, le 14/06/94.(voir photocopie ci-dessous)

14.MINISTRE DE LA SANTE,

Par ma lettre 0628/CAB/MCE/93 du 02/11/1993 pour demander sans successeur l’initiative de Monsieur MUYUMBA KABEMBE, la mutation du Docteur KABWE NSENGA de la Zone de Santé Rurale d’Ankoro  pourKongolo.

15. REGIDESO,

Par  ma lettre N°0057/CAB/MCE/93 du 24 avril 1993 au PDG avec copie pour information à Monsieur le Ministre de l’Energie et à son Vice-Ministre concernant la Pénurie d’Eau Potable  au Quartier Télécom à BINZA/IPN,Zone de NGALIEMA dont la photocopie ci- dessous.

16. INSS,

Par Ma lettre N°, recommandant sans succès pour logement, les membres de mon Cabinet : KIBWE KASALI, Roger SAFARI, AUNGE MUHIYA, KYANGA KAMALIANE, Jeanne BULABULA PONGA, Léontine NYEMBO.

17.PROJET CITY TRAIN,

Par ma lettre N°110/CAB/MCE/93 du 11 mai 1993 à Monsieur Richard WINN, Directeur du Projet            pour lui recommander de reprendre au service l’agent KAYA  KINEMBE mis en congé technique.

18.GENERAL ALPHONSE MULELI KAHULU,

Par ma lettre N° 0264/CAB/MCE/93 du 23 juin 1993 au Chef d’Etat-major de  la Gendarmerie Nationale pour lui prier d’affecter le 1er Sergent Major MALEMBE NZAZI, Mécano, 217944 T à la Brigade routière Compagnie Motard.

19.SOTRAZ,

Par ma lettre N° 0287/CAB/MCE/93 du 29 juin 1993 à Monsieur LUTUTA KIRONGOZI, Directeur Général de Sotraz, pour lui recommander la reprise au service de l’agent NGONGO BIN MBANGU, Matricule 2122, Chef de Section, Direction de Trésorerie.

20.CCIZ,

Par ma  lettre du 28 juillet 1993 ayant transmis  sans suite favorable au  Chargé de Mission, le c.v de Monsieur PUNGU  BEYA MULI Cyrille et la demande d’engagement de Messieurs KAHENGA KILONDA Didace et KYUNGU LWANGA, alias Chougas.

21.BANQUE DU ZAIRE,

Avoir demandé sans succès l’engagement de Madame MUBAYA MULOLA et Monsieur ZINGWA  LWANGA et la réhabilitation de Monsieur MUTOMBO KABANGU telle que recommandée par la décision n°    de la Conférence Nationale Souveraine.

22. ONATRA,

Ma lettre N° 0332 bis/CAB/MCI/93 du 12 juillet 1993 pour demander le transfert en Europe de l’agent IZEBE IHA, Matricule 46789/c, Grade A3

23. SONAS,

Avoir demandé et obtenu la mutation de chef d’agence Kitenge bin Makengo de Kalemie pour Kolwezi

Par mes lettres N° 0502 et 0724/CAB/MCE/93 respectivement,

1° du 23 août 1993 soutenant la lettre du 23/08/1993 de l’agent MUAFU ALUNGA SAIDI, Matricule 821993/Z, Grade Rédacteur Principal/Goma,  par laquelle, il se plaint de sa mutation de GOMA à WATSHA, décidée par  son Directeur Régional alors qu’il était en voie de terminer ses études supérieures à Goma.

2° du 10 décembre 1993, demandant la promotion de l’agent NZINGWA LWANGA, Matricule 902539, Grade Chef de Section.

24.UNIKIN,

Par ma lettre N° 0589/CAB/MCE/ du 11/10/93 à Monsieur le Recteur pour   lui demander la confirmation de l’inscription de Monsieur MBAYO LUMBU.

25.OFIDA,

Par ma lettre N°0625/CAB/MCI/93 du 01/11/93, recommandant à la promotion au Grade de Contrôleur de Monsieur MUTATA WA NTALA, Matricule 199931, Grade Vérificateur de l’Ofida/Kalemie.

26.BZCE,

Par ma lettre N° 097/CAB/MCE/93 du 1er mars 1994 à Monsieur le Président Administrateur Délégué pour lui recommander Monsieur NGOI MASANGU pour le suivide son dossier.

I.DE L’OCTROI DU NUMERO  IMPORT-EXPORT.

Des dossiers étaient envoyésau Ministère du Commerce Extérieur pour leur immatriculation au Répertoire des importateurs-exportateurs dont l’examen  aboutissait soit par rejet pour complément d’information soit par leur envoi au Département de la Réglementation de Change et des Accords Internationaux de la Banque du Zaïre pour leur immatriculation.

J’avais autorisé au Gouverneur de la Banque du Zaïre de procéder à l’inscription de plusieurs dossiers au répertoire des importateurs-exportateurs dont notamment par mes lettres :

  1. N°00243/CAB/MCE/93 du 18 Juin 1993, La Société ICHTHUS INTERNATIONAL SPRL,  NRC17.351 KINSHASA
  2.  N°00418/CAB/MCE/93 du 04 Août 1993, L’Etablissement TSHALUKAMBO KAUMBA, NRC 008,  LIKASI
  3.   N°00434/CAB/MCE/93 du 11 Août 1993, Les Etablissements MBIDJO B MUGENYI, NRC 1041 BUNIA
  4.   N°00435/CAB/MCE/93 du 11 Août 1993, L’Etablissement SAVO DHEDA, NRC 1031 BUNIA
  5.   N°00436/CAB/MCE/93 du 13 Août 1993, La Société Générale des Grands Lacs (SOGELACS) NRC29982, KINSHASA
  6.  N° 00437/CAB/MCE/93 du 12 Août 1993, La Maison KIM et FILS, NRC 0929 LIKASI
  7.  N°00438/CAB/MCE/93 du 13 Août 1993. Les Etablissement KAMBALE KITAMULIKO, NRC 207  GOMA
  8.  N° 00443/CAB/MCE/93 du 13 Août 1993. Les Etablissements KAMBALE KAVIRANDA KITWANDUBA, NRC 29 GOMA
  9.  N°00444/CAB/MCE/93 du 13 Août 1993.  Les Etablissements MULIMBI MUTOKE AGATHE, NRC 1414 LUBUMBASHI
  10.  N°00445/CAB/MCE/93 du 13 Août 1993. Les Etablissements TSHATA SAKAPUMBA, NRC, 0309 KOLWEZI
  11.  N° 00492/CAB/MCE/93 du 23 Août 1993. Monsieur NYUMU KAMBALE, NRC, 1423 GOMA
  12.  N°00504/CAB/MCE/93 du 24 Août 1993, Etablissement Bouger et Faire Bouger BIBI LUMBU SAGALI, NRC, 2253 LUBUMBASHI
  13.  N° 00508/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993, L’Etablissement KAMBALE MATHE KOMBI, NRC 109GOMA
  14.  N° 00509/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993, La Pharmacie PRESTIGE, NRC 1758 GOMA 
  15.  N°00510/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993,  La Maison  KAMABU SPRL, NRC 1594 BUTEMBO
  16.  N°00511/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993, La Société MUKADI TRADING et COMPANY, NRC 886 KISANGANI
  17.  N°00512/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993,  La Société Véhicules Utilitaires du Zaïre « VUZA », NRC  24261 KINSHASA
  18. N° 00513/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993, La Société SAICO Sprl, NRC 16050 GOMA
  19. N° N°00523/CAB/MCE/93 du 31 Août 1993, La Société Union Commerciale du Maniema « UCM », NRC 27.529 KINSHASA
  20.  N° N°00531/CAB/MCE/93 du 03 Septembre 1993, Le Groupe MUNUNG YAV A MUNUNG, NRC 0386 KOLWEZI
  21.  N° N°00532/CAB/MCE/93 du 03 Septembre 1993, Le Groupe MUTOMB’U-A-YOMBO KAWAN-MWINTAND, NRC 058 LUBUMBASHI
  22.  N°00533/CAB/MCE/93 du 03 Septembre 1993, Le Groupe KALENG MUTEB, NRC 225 KAMINA 
  23. N°00541/CAB/MCE/93 du 13 Septembre 1993, La Société GANESHA, NRC 29.879 KINSHASA
  24.  N°00597/CAB/MCE/93 du 25 Octobre 1993, La Société EKANAWE        MOUSSE, NRC 23.979  KINSHASA N° id. Nat A 35418 Y
  25. N°00598/CAB/MCE/93 du 25 Octobre 1993, Etablissements MBUYI MUKADI, NRC 29727, KINSHASA, N°id. Nat. K 19624 Q
  26. N°00599/CAB/MCE/93 du 25 Octobre 1993, La Société ZADITEX, NRC 16.910 KINSHASA, N° id. Nat. K 15494 B30.
  27. N°00600/CAB/MCE/93 du 25 Octobre 1993, La Société GROUPEC SPRL, NRC 25.702  KINSHASA, N° id. Nat. D 61.292 A
  28. N°00602/CAB/MCE/93 du 25 Octobre 1993, La Société SOZACAS, NRC 12307 KINSHASA, N°id Nat K 20.086 S
  29. N°00604/CAB/MCE/93 du 25 Octobre 1993. La Société SOHACO, NRC 29612 KINSHASA, N°Id.Nat. K 20.086 Sid.Nat. K 24869 R
  30. N° 00513/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993, L’Etablissement KAMBALE  KITAMULIKO, NRC 207MA, N° id. Nat. A 48959 R
  31. 31.N°  00513/CAB/MCE/93 du 26 Août 1993, La Société SANTA PHARMA, NRC 25577 KINSHASA, N° id. Nat. A 48499 R 39.
  32. N°00660/CAB/MCE/93 du 22 Novembre 1993, Madame MALU BIALU, NRC 176 KINSHASA
  33.  N°00662/CAB/MCE/93 du 22 Novembre 1993, Monsieur KOMBO TOONGA, NRC 076 KINSHASA
  34.  N° 00663/CAB/MCE/93 du 22 Novembre 1993, Monsieur OMOMBO OMANA, NRC 272  KINSHASA
  35.  N° 00673/CAB/MCE/93 du 23 Novembre 1993, Monsieur OMOMBO OMANA, NRC 272  KINSHASA
  36.  N° 00664/CAB/MCE/93 du 23 Novembre 1993, La Société ZAIDER, NRC…..KINSHASA
  37. . N° 00661/CAB/MCE/93 du 25 Octobre 1993, Madame SALA SAILE (Etablissements Mama  YEDU), NRC 26 KINSHASA
  38.  N° 00672/CAB/MCE/93 du 23 Novembre 1993, Les Etablissements B.A.W MOZEKLEMBA, NRC 248 GEMENA, N° id.Nat. D 54018 T
  39. N° 00671/CAB/MCE/93 du 23 Novembre 1993, Les Etablissements
  40.  KAMBILO et FILS, NRC 437  MBANZA NGUNGU
  41.  N°00670/CAB/MCE/93 du 23 Novembre 1993, Les Etablissements BONGONGO NGANGELI, NRC  12789 KINSHASA
  42.  N° 00669/CAB/MCE/93 du 23 Novembre 1993, La Société FITRAD SPRL, NRC 30233 KINSHASA
  43.  N° 00668/CAB/MCE/93 du 25 Novembre 1993, La Société TRANSFLUZA, NRC 25507 KINSHASA
  44.  N°00667/CAB/MCE/93 du 23 Novembre 1993, La Société DOMAINE AGRO PASTORAL DE KASANGULU SPRL, NRC 30.414 KINSHASA
  •  N° 00767/CAB/MCE/93 du 27 Décembre 1993, Monsieur TSHISIMBI KASALA, NRC 1143 LIKASI
  •  N°00786/CAB/MCE/93 du 31 Décembre 1993, L’Etablissement NZEBA MANDE, NRC 27.115  KINSHASA, N° id.Nat. A 48711 X
  •  N° 00787/CAB/MCE/93 du 31 Décembre 1993, La Société MAMPASI et FRERES, NRC 17.19 KINSHASA, N° id.Nat. K 02120 P
  • N°00785/CAB/MCE/93 du 31 Décembre 1993, L’Etablissement LIU, NRC  27.267 KINSHASA, N°id. Nat. A 48.887 R
  •  N°0002/CAB/MCE/94 du 03 Janvier 1994,  La Société CO.CO.TRA, NRC  25.680 KINSHASA, N° Id.Nat. K 23.831 N
  •  N° 023/CAB/MCE/94 du 20 Janvier 1994, La Maison D’OLLART, NRC  27717 KINSHASA, N° id. Nat. A 48665 X
  •  N° 0027/CAB/MCE/94 du 26 Janvier 1994, L’Etablissement SOHA, NRC 30.701 KINSHASA,  N° id.Nat. K 25.867 B
  •  N° 0028/CAB/MCE/94 du 26 Janvier 1994 ; La Société La Société KIBWE CHANGE, NRC 20.667 LUBUMBASHI
  • N°0029/CAB/MCE/94 du 26 Janvier 1994, La Société IECO Sprl, NRC 31816 KINSHASA
  •  N° 065/CAB/MCE/94 du 14 Février 1994, La Société ATA Sprl (African Trading Agency),  NRC 28461, N° id. Nat. D 61619 F
  •  N°066/CAB/MCE/94 du 14 Février 1994, L’Etablissement KAMBALE TSUMBA NRC 20589  KINSHASA, N° id.Nat. A 40624 G
  •  N°0067/CAB/MCE/94 du 14 Février 1994, L’Etablissement MBOYO NONO, NRC 11937, N°id.Nat. K 08126 S 
  •  N°0068/CAB/MCE/94 du 14 Février 1994, L’Etablissement UZAFA § FILS, NRC 0948  KINSHASA, id.Nat. K 24747 J
  •  N°069/CAB/MCE/94 du 14 Février 1994,  L’Etablissement « SOGELA PHARMA-MED »,  NRC 18178, N° id.Nat. A 48767 H
  •  N°0083/CAB/MCE/93 du 27 Février 1994, L’Etablissement KAPIMPA, NRC0680 LIKASI, N° id.Nat. K 25594 E
  •  N° 00164/CAB/MCE/94 du 08 Avril 1994, L’Etablissement BIDIMBU,

NRC 16225 KINSHASA, N° id. Nat. K 23650 R

J. DES RENCONTRES AVEC LE  PREMIER MINISTRE.

J’avais eu plusieurs fois l’occasion de rencontrer le Premier Ministre  soit à sa résidence, à son cabinet et aux réunions hebdomadaires du Conseil des ministres ou du Comitéinterministérieléconomique et financier (cimef)

1.PHOTOS PRISES LORS DE DIFFERENTES RENCONTRES :

J’avais  aussi rencontré le Premier ministre soit pour lui solliciter une faveur telle que  celle de prendre parmi les membres de  son cabinet Messieurs Athanase LUMBU MUYENGA, Sébastien SANGWA NGOI et BIRUHU SHA BANYITA ce qu’il fit pour les deux premiers cités et lui ai fait parvenir dans le cadre de mon ministèreles lettres, notes et mémo dont celles énumérées ci-dessous :

2.LES NOTES, LETTRES ET MEMO

  1. Ma Note N° 0079/CAB/MCE 93 du 05 mai 1993 pour formuler de regrets sur le non intéressement du Ministère du Commerce extérieur concernant la Mission Commerciale Zaïroise en République Populaire de Chine et la proposition de quelques correctifs.
  2. Ma lettre N° 0133/CAB/MCE/93 du 15 mai 1993 sur la Participation à la Foire Internationale de Bordeaux du 15 au 24 mai 1993 avec en apothéose, la journée du 19 mai 1993 consacrée au Zaïre.
  3. Ma lettre N° 0148/CAB/MCE/93 du 19 mai 1993 pour lui indiquer qu’en référence à la copie réservée au  Ministère du Commerce Extérieur de la lettre n°MKK/BI/F.461/93 lui adressée par l’ANEZA le 28 avril 1993, relative à la ligne de crédit FINANSBANK de 4.000.000 $ US. Celui-ci soutenais la proposition d’envoyer une mission de renégociation  en ; Afrique du Sud, mission dans laquelle le Ministère du Commerce Extérieur souhaiterait faire partie et dont la promotion et la diversification de nos échanges commerciaux seraient parmi les avantages à retirer.
  4. Ma note du 1er juin 1993 concernant le Rapport de mission du  2e Sommet Africain-Africain/Américain subdivisé en sept chapitres que sont : – Introduction – Participants – Philosophie à la base de ce Sommet – Participation de la délégation zaïroise – Leçons à tirer de ce Sommet – Situation de la CEEAC – Situation de l’Ambassade du Zaïre.
  5. Ma Note Explicative du 1er juin 1993 concernant la Mission de Renégociation de la liste LXIII-ZAIRE des Concessions Tarifaires consenties dans le cadre du GATT.
  6. Ma Note Explicative du 15 juin 1993 concernant la Participation au Séminaire-Atelier à Gisenyi du 05 au 10 juillet 1993.
  7. Ma note du 18 juin 1993 sur le Rapport d’Activités du 02 avril au 15 juin 1993.
  8. Ma Memo du 18 juin 1993 concernant la Participation du Zaïre à l’Exposition-Foire en République Arabe d’Egypte.
  9. Ma lettre N° 0258/CAB/MCE/93 du 22 juin 1993 pour lui transmettre les Rapports (Le Rapport d’Activités pour les mois écoulés, Mon Rapport de Mission à Libreville, L’Etat des Lieux du Ministère).
  10.  Ma lettre N° 0266/CAB/MCE/93 du 23 juin 1993 pour lui transmettre la liste des militaires affectes à mon ministère et lui prier de prendre des dispositions utiles en ce qui concerne leur collation.
  11.  Ma Note Explicative du 06 juin 1993 concernant la Participation du Zaïre aux Travaux de la 40e Session du Conseil du Commerce et du Développement. Première Partie prévue à Genève du 13 au 24 septembre 1993.
  12. Ma lettre N° 0324/CAB/MCE/ 93  du 08 juillet 1993 pour proposer la candidature de Monsieur KAHENGA MESSO au Poste de Secrétaire Général Adjoint chargé des Questions Economiques à la CEEAC.   

Ayant accusé réception par sa lettre N°PM/00268/93, il m’avait fait savoir que « Tout en prenant acte de cette recommandation, vous voudrez  noter que le candidat à ce poste ne sera retenu qu’à l’issue d’une concertation  avec la Présidence de la République ainsi que le Ministère des Relations Extérieures ».

Ce Sommet ne se tint pas pendant tout mon mandat.

  1.  Ma note du 26 juillet 1993 concernant la Synthèse des Activités du Ministère du Commerce Extérieur du 02 avril au 26 juillet 1993.
  2.  Ma Mémo du 04 août 1993 au sujet de mon Rapport de visite à la FIKIN
  3.  Ma note sur le Prochain Sommet de la CEEAC au sujet de Préalable à résoudre (Paiement des Contributions dues) et Travaux Préparatoires au 9e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
  4.  Ma lettre N° 0462 du 17 août 1993 concernant la Transmission du Programme Minimum de réhabilitation du CCIZ : 476.606,66 $ US. Durée 75 jours.

(Système  électricité 22.777,78 – Installation électrique 50.000,00 – Climatisation 250.000,00 – Les Ascenseurs 55.555,55 – Etanchéité 20.000,00 –Aménagement divers 17.717,78 – Réseau de Télécommunication 55.555,55 – Système anti incendie.

  1. Ma Note Explicative du 17 août 1993 concernant la Participation du Zaïre aux Sessions de la Commission Consultative  du Conseil des Ministres et de la 9è Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale « CEEAC » prévues à Brazzaville vers le mois d’août 1993.

Transmission pour signature du projet de mon ordre de mission ainsi que celui des Experts faisant parties de la délégation zaïroise pour visa.

  1.  Ma lettre N° 0486/CAB/MCE/93 du 23 août 1993 ayant comme objet, Destruction de 5.500 Tonnes de Riz américain souillé, stocké à Matadi (rappel).
  2.  Ma lettre du 30 septembre 1993 concernant le Tableau d’Evaluation des Activités du Ministère du Commerce Extérieur (avril – septembre 1993)
  3. Ma lettre du 05 octobre 1993 concernant la Participation du Zaïre à la première foire ARABO-AFRICAINE.
  4.  Ma lettre N° 0580/CAB/MCE/93 du 06 octobre 1993 concernant la Transmission des Rapports d’Activités du Ministère du Commerce Extérieur pour la période de juillet à septembre 1993.
  5.   Ma lettre N° 0619/CAB/MCE/93 du 01 novembre 1993 au Président de la République c/° Monsieur le 1er Ministre avec comme objet : Transmission du Courrier de Monsieur Iazsef ANTAIL, Premier Ministre de la République de HONGRIE invitant le Président de la République.
  6. Ma lettre N° 0652/CAB/MCE/93 du 08 novembre 1993 concernant la désignation des Fonctionnaires pour la Commission du Suivi des mesures administratives d’encadrement relatives à la Réforme Monétaire.
  7. Ma lettre N° 0653/CAB/MCE/93 du 15 novembre 1993
  8.  Ma note concernant ma mission effectuée à Tunis du 02 au 04 novembre 1993 et ma visite au Siège de la SGS à Genève du 04 au 07 novembre 1993 sur invitation de la SGS.
  9.  Ma Note Explicative  concernant la Participation du Groupe Folklorique Expérimenté Restreint (Mbuli Appolo de Kayanza) à l’EXPO-TAEJON 93
  10. Ma Note Explicative  concernant la Nécessité de dépêcher d’urgence une mission au GATT à Genève en vue de renégocier la Liste LXVIII des Concessions Tarifaires le 04 décembre 1993.
  11.  Ma note 0696/CAB/MCE/93 du 04 décembre 1993 dont l’objet est Besoin Télécel.
  12.  Ma note 0708/CAB/MCE/93 du 04 décembre 1993 dont l’objet est la proposition de la candidature de Monsieur  BIRUHUSHA BANYITU Rémy, Matricule 401462 à la nomination au poste de Commissaire Urbain de Bukavu.
  13.  Ma note 0021/CAB/MCE/94 du 20 janvier 1994 dont l’objet est l’Escroquerie de 4 Millions de Nouveaux Zaïres de Contribution du Zaïre à la CEEAC par Monsieur HAYSSAN A H SALHAB.
  14.  Ma note 0081/CAB/MCE/94 du 22 février 1994 dont l’objet est les Dossiers à faire figurer à la Remise-Reprise suite à la lettre n°CPM/0127/94 du 18/02/94.
  1. Administration

1. Dossiers à faire finaliser par le Cabinet

2.Dossier Sommet CEEAC.

3.XIIè Session de la Conférence des Ministres Africains du Commerce.

4.Renégociation de la liste LXVIII des ConcessionsCommerciales.

  1. Entreprises Sous Tutelle

1. OZAC : Protocole d’Accord OZAC-SGS  (20 mars 91)

2.FIKIN : Réhabilitation Foire)

3.CCIZ : Réhabilitation de la Tour de CCIZ)

4.SONATRAD : Entreprise liquidée

32. Ma note 0084/CAB/MCE/94 du 23 février 1994 dont l’objet est laTransmission de mon Arrêté N°002/CAB/MCE/94 Portant interdiction del’exportation de la Mitraille.

33. Ma note du 04 mars 1994 dont l’objet est le Rapport d’Activités  duMinistère du Commerce Extérieur (avril 1993 à février 1994).

34.Ma lettre N° 0251/CAB/MCE/94 du 25 mai 1994 dont l’objet est laCommunication des noms de membres du Cabinet du Commerce Extérieur devant faire partie de la Commission de contrôle.

35.Bilan des 15 mois d’activités du Ministère du Commerce Extérieur (avril1993 à juin 1994).

K. DE LA REFORME MONETAIRE

Le premier Ministre Birindwa avait obtenu du Président de la République, la nomination du directeur BUHENDWA de la banque du Zaïre en qualité de Gouverneur de la Banque du Zaïre en remplacement de NYEMBO SHABANI. Ce dernier lorsqu’il était passé à ma résidence pour me féliciter à l’occasion de ma nomination, il m’avait mis au courant du manque d’argent à la banque du zaïre.

Au gouvernement rien n’était dit au sujet de la solution qu’allait intervenir pour résorber la crise de liquidité monétaire mais des folles rumeurs étaient répandues au sujet de l’existence d’un laboratoire présidé par le premier ministre à ce sujet.

Le laboratoire du Docteur Birindwa donna naissance à l’ordonnance-loi N° 93-003 du 28 septembre 1993 instituant une nouvelle unité monétaire en République du Zaire, qu’était le nouveau zaïre (NZ) dont la parité était  d’un nouveau zaïre pour trois millions de zaïres anciens.

Le manque de petites coupures avait entrainé la hausse de prix.

En outre les victimes de la coupure de cinq millions de zaïres (5.000.000 Zaires) démonétisés par Tshisekedi se précipitèrent aux guichets et avaient retrouvé leur bonne santé financière pendant que les banques commerciales avaient fermés leurs portes les unes après les autres.

Le Premier Ministre qui avait promis de bien payer dorénavant les ministres à l’équivalent mensuel de douze mille dollars le mois n’avait pas eu l’occasion de le faire, car dès janvier 1994 le gouvernement avait été déclaré démissionnaire et à la banque du Zaïre, le Président Mobutu avait nommé un autre Gouverneur.

Sur le plan individuel refusant de me servir abusivement de mon statut de ministre au détriment de la population, je ne fis rien du tout pour sauver mes avoirs de mes comptes bancaires et avais sombré avec le commun de mortel ! Outres mes comptes BCZ 59071/Kolwezi et NBK 0.2006812/Kin-Conseil Législatif fermés naguère, mes comptes ainsi que ceux de mon épouseà la banque commerciale du zaïre (BCZ)137-0667864-52 Cne. Lumbu Sagali Ngunda v/c Guest House « BFB », à la nouvelle banque de Kinshasa (NBK), 0.125471.5 LUMBU SAGALI, à la banque internationale du zaïre (BIAZ), 35. 003. 032 P CIT LUMBU MALOBA NDIBA, BP. BIAZ 247à la banque de crédit agricole (BCA) 601-3005010-36 Me. LUMBU MALOBA NDIBA avaient été tous soldés !

L. DE LA REMISE-REPRISE

Ci-dessous la photocopie de procès-verbal de la Remise-Reprise :

Photos d’adieu avec le Ministre JIBY NGOY au-dessus et avec mes collaborateurs en dessous.

II. DU DEDOUBLEMENT DE L’UNION POUR LA DEMOCRATIEET LE PROGRES SOCIAL « UDPS ».

  1.  LES RENCONTRES AU MINISTERE DE COMMERCE

Nommé Ministre du commerce extérieur du gouvernement issu du conclave du palais de la nation, dirigé par Faustin BIRINDWA, « Fondateur de l’UDPS et leader incontesté de l’Union Sacrée de l’Opposition radicale, élu, par consensus en date du 17 mars 1993 par l’assemblée des forces vives du Zaïre réuni en conclave politique à Kinshasa », j’acceptai de faire partie de ce gouvernement malgré le mot d’ordre du Collège des fondateurs de l’UDPS et de l’Union Sacrée de l’Opposition radicale l’interdisant à ses membres.

Fondateur de l’UDPS parmi les cadres ayant accepté d’épauler le Premier ministre Birindwa, je me trouvais au premier rôle pour m’occuper de leur encadrement et me mis ainsi à présider des réunions de l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à mon bureau ministériel, à la direction générale de la société nationale d’électricité (SNEL)

Invité à la réunion des proches du professeur LIHAU à leur siège de l’avenue Inzia à Matonge, je profitai pour déclarer l’existence du courant orthodoxe au sein de l’UDPS et constatai que ces derniers avaient déjà créé un courant socio-démocratique qui avait servi Birindwa lors de sa fronde au nom de la base de Goma.

Des discussions au sujet de la réorganisation de l’UDPS prirent un tournant décisif avec la participation des proches collaborateurs du fondateur  NGALULA MPANDANJILA.

Le journal « Temps Nouveau » mis au courant du projet de statut que m’avait envoyé le doyen Ngalula pour examen s’étant mêlé, celui-ci se refroidit et se retira du groupe.

A l’occasion du retour du professeur Lihau au pays mes collaborateurs habillés en tees short frappés de mon effigie furent agressés à la permanence de l’UDPS de la 12ième rue.

Il n’y avait donc aucune chance de cohabitation de plusieurs courants au sein de l’UDPS.

Le Premier ministre BIRINDWA profita de la présence du fondateur DIA ONKEN AMBEL qui venait de nous rejoindre pour lui confier la présidence de notre groupe qui recherchait encore son identité.

  1. DE LA RECONNAISSANCE DU COURANT SOCIO-DEMOCRATIQUE AU SEIN DE L’UDPS.

C’est à travers la presse écrite et audiovisuelle qu’avait commencé à se réclamer ce courant, animé principalement par MATADI Dominique de l’UDPS/Nord Kivu.

Distillant des informations contredisant parfois les décisions du collège des fondateurs, qu’elle disait être à la solde des intérêts d’un seul individu « TSHISEKEDI » et de son intégrisme, elle faisait découvrir les idées de BIRINDWA derrière cette forme d’expression et à la 12ème rue on ne se doutait plus de sa rébellion.

La fédération de l’UDPS|Kinshasa reçut même l’ordre du directoire national de chasser au cabinet du professeur Lihau à Matonge, avenue Inzia n° 56 devenu sanctuaire de proches de Birindwa, les militants qui s’y réunissaient

Après l’avènement de ce dernier à la primature, il s’y tint le samedi  1er mai 1993 une réunion  de prise de contact par les animateurs de ce courant dont voici quelques passages du  procès-verbal.

  • Procès-verbal de la réunion de prise de contact des inters fédéraux Equateur/ Haut Zaire et Kivu.

« Le samedi 1ermai 1993, les membres des interfédéraux de l’Equateur, Haut Zaire et Kivu s’étaient réunis à la permanence sise INZIA A56 à Matonge dans la zone de Kalamu sous la présidence  de son excellence GELEZITUTUWAKABANDILI, Président fédéral de l’UDPS/ Equateur à Kinshasa et Ministre des  PTT, aux fins d’une prise de contact de concertation face aux enjeux politiques de l’heure

L’ordre du jour arrêté comportait un seul point, à savoir :

  • La création du courant socio-démocratique au sein de l’UDPS.

Les membres présents qui avaient pris la parole sont : GELEZI, MUDIAYI, GUHANIKA, MABOSO, INGANGE, NGABU, BADINGAKA, SAFARI,

 Le Président de la séance, son excellence Philipe GELEZI avait rappelé dans sa communication à l’assemblée que les statuts de l’UDPS prônent la non-violence et  à cet effet, l’attention de chaque membre doit être appelée sur l’observance des dispositions qui y sont contenues.

Néanmoins avait-il dit, il déplore le fait qu’un groupe a toujours refusé de s’y conformer allant jusqu’à l’instauration du culte de personnalité au mépris des vertus démocratiques sous-entendu par la contradiction, les débats, l’alternance etc.

En réaction à cet état défavorable, les autres membres ont dit non avec véhémence aux fins du triomphe de la démocratie.

Etant donné, avait-il renchéri, le fait que l’objectif d’un parti politique et de conquérir le pouvoir et, le cas échéant, de le garder. Un fils clairvoyant du parti avait saisi la balle au bond dans la vue de toujours garder le pouvoir dans notre parti.

Notre pouvoir nous a été volé par une ordonnance et un fils du parti nous l’a ramené par une autre ordonnance; et pareil acte ne peut que nous être favorable.

Nonobstant les fictions qui existent actuellement au sein du parti, l’UDPS est et reste un parti national et personne ne peut s’en attribuer la propriété.

De cet état, il s’avère impérieux de raviver les débats démocratiques, au sein du parti par la création du courant socio-démocratique, il ne s’agit pas, avait-il précisé, d’une aile mais bien d’un courant au sein de notre parti l’UDPS.

Pour terminer il avait demandé à l’assemblée d’applaudir le Premier ministre du gouvernement de large union nationale et de salut public pour avoir dit à haute voix, là, où les autres observaient un mutisme irresponsable. »

Son excellence Monsieur MUDIAY, Ministre du portefeuille, avait félicité son collègue Gelezi pour avoir été commandant d’une troupe importante et qu’il ne se gênait d’œuvrer dans cette action déjà entreprise. Au sein d’un parti avait-il ajouté, il y a toujours des tendances, tel est le cas du parti socialiste français et il reste convaincu que l’adhésion à un parti politique est dictée par la défense des idéaux ».

  • DE LA PROCLAMATION DE L’EXISTENCE DU COURANT ORTHODOXE AU SEIN DE L’UDPS.

Invité le 22 mai 1993, de participer à la réunion du parti au quartier Matonge (bureau du Professeur Lihau) où la fédération de l’Equateur siégeait en qualité de permanence qu’elle voulait céder au groupe de l’UDPS qui soutient Birindwa, je profitais de l’occasion pour proclamer officiellement ce groupe au nom de l’UDPS/Orthodoxe et mis en circulation une liste pour ramasser les signatures des membres présents qui y avaient adhéré.

« Déclaration du courant Orthodoxe au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

Nous cadres dirigeants et combattants de l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Réunis ce samedi 22 mars 1993 au bureau du professeur LIHAU, membre du directoire et siège de la fédération de l’UDPS/ Equateur, sise avenue Inzia n° 56 Au quartier Matonge, zone de Kalamu à Kinshasa

           Mus par l’esprit de changement

         Inspirés par le projet de société de l’UDPS qui prône, la non-violence, la tolérance, le pragmatisme, le pluralisme et le nationalisme.

         Conscient que l’intégrisme et le culte de personnalité tels qu’exercés actuellement dans l’UDPS sont des déviations capables d’empêcher notre peuple meurtri par 28 ans de la dictature, d’accéder à une 3ème République vraiment démocratique

         Convaincu que le non-respect des méthodes démocratiques retardent la chute de la dictature agonisante

         Sidérés de constater que la portion des leaders intégristes tente d’étouffer l’éclosion d’autres courants au sein du parti.

         Proclamons, ce jour, l’existence du courant Orthodoxe dans l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Invitons les combattants, cadres, fédération, sections, sous-sections, cellules et sous cellules à adhérer à ce courant authentique de notre parti et de le défendre par une bonne organisation à travers le pays comme à l’extérieur.

         Informons l’opinion tant nationale qu’internationale que notre courant évaluera au sein de la plateformeUNION SACREE AUTHENTIQUE »

POUR LES FEDERATIONS.

  1. BANDUNDU
  2. Roger MALALA KOSSISEKI
  3. Jean Marie MAKINA
  4. NSUKA Rodrigue
  • BAS ZAIRE
  • BITHODI BANUAMISA
  • EQUATEUR
Philippe GELEZI TUTUWA KABANDILP.Crocket INGANGEBONYENGA BOTULIBONDZEMBO S’EKOLONGABOMAMA TE-PULU Jean PaulMONGANGA GaspardLouis IMBANZAA.J Cyrille MABOSSO BOTEMBETUMEMBALA J.MichelMe Célestin KANDONI, BIEMBE INGOZEBOKOMBALA MICHAELLIMBILA FrançoisJ.Paul MPEKO ILELAIYOKU-BOIMBO SylvainBEKOLO ISSOMPOMAMichel BEKOMBE, YAMBELE ZILIMONGOY Bruno
  • HAUT ZAIRE
Gilbert THSAPA MBULA     Nicolas BANDINGAKA  Maman MBULA ROSE    LUKILA MASIKINI                                                                                  AMBOKOBWEBWEIR DABO BASINIMONAKA MATOBE
  • KASAI ORIENTAL
Joseph MUKUMBIJérémie KANYINDAMUTOMBO KABANGUJoseph ILUNGA KABUYIAnaclet MWAMBA MUKUNAChristian TSHIBANGU KALALAMathieu NYEMBWE MALENGEJustin TSHIYEKELE MUSANGUPaulin KITENGE NSENDAKALOMBO NYOKAMarcel M’PUANGA Ki-MPINDU  Oscar MUDIAYAnastase KALALA TSHIBADITSHIMUNGU KABUA KATANDAKALALA JosephMULAJA MWENA MUKELUMAYOMBO BarthelemyMUKENGE PierreKOYI GustaveMaurice KATALAAndré OKITODIMBA
  • MANIEMA
  • Célestin KYANGA KAMALIANE
  • Pascal TUTU SALUMU
  • Jean NYEMBO AIZURU
  • Jean NYEMBO KAPONDA
  • Françoise NGAZIYA KITOKO
  • KINSHASA
  • Honore NGABI
  • Henri MATA MAKOLO
  • Emmanuel MANGUANA
  • Leonard NKU
  • Anne NGALIEMA
  • MBAMU NGANGAZE
  • NORD KIVU
  • Willy MISHIKI
  • KABUNGULU Andy
  • Prof KATEMBO MAHINIKO
  • Philipe DOMINIQUE MATADI
  • SUD KIVU
Dr Bénoît LUBALA  Roger SAFARI MUNGABODéocard KARUAMBA      Leonard KAHASHA MUGANDA              Deo Christian SHOSHORaphael BITEOProf BAHATI LUKUEBOI ModesteMULWA Thomas
  • SHABA
Protais LUMBU MALOBA NYEMBO Beya José   Martin LUMBU KICHWANYOKA   MWAMBA MATULIZO  KITUNGWA Damas                                                                                                                                        KILONDA AlphonseMBAYO LUMBUDonatien MWALURogatien KATABEMASIKINI KABUNDUBruno MUYUMBA  

En plus des signataires pour la Co fondation du courant orthodoxe de l’UDPS plusieurs autres personnes avaient marqué leur présence à cette manifestation, nous citerons entre autres les noms ci-dessous :

MukunaMalubakana, NtumbaboLimuange, TshipamaLunganga, Kiguezya Gaston, BertinNgongoLeta, Hilaire Muhiya, Jules LwambaIyogo, Faustin MuyumbaKaseya, SeraphinLuindiAshenda, Kalunga César, Jules Muhema, Jean Marie MokinaMujinga, Monjia Jacque, Prof Dr Alexi Ali, MatambaKalala, Gode Kabio, BangambiMukengeshay, Katembo Mahincio, Joseph Si-Nyembo, ProphilLumbuSangwa, Sixte LumbuMugambwa, Beya, KasongaKangoy, MwadiNgongo, LubingaMangala Oscar, Kajinga Alpha, Xavier Nyembo Mwehu, Ghislain Lumbu, Dallas Imbwembwe Yuma, Muyumba Barthelemy, Muganza David, Yobo Nkese, Selemeni Camille, Moket Marcel Katembo Gerard, MbuyiTshibwabwa, Mukenge Bonaventure, MutebawaMuteba, Nyembo Milunga Emile, NgongoFailaKabibi, MutomboKalala.

3.DE LA TENTATIVE D’APPORT DU FONDATEUR NGALULA MPANDANJILA.

Alors que lors de la manifestation du 22 mai 1993 à la permanence de la fédération de l’UDPS/ Equateur, le fondateur Ngalula s’était fait représenter par ses proches collaborateurs Joseph MUKUMBI et Jérémie KANYINDA, il exprima enfin son désir d’être associé directement par sa participation physique à nos réunions

Le journal temps Nouveaux de madame NGUZ LANDU de l’UFERI, informé de l’intention du fondateur Ngalula, qui prestait ce temps auprès du Président de la République en qualité de conseiller politique,  publia  la note qu’il m’avait envoyé à cet effet, le 13/ 06/ 1993, dont la photocopie ci-dessous:

Cette révélation irrita le doyen NGALULA, accusé par le journal comme étant chargé par le Président de la République de vouloir créer un autre parti. Il suspendit ses contacts avec moi au sujet de l’UDPS et fonda un parti auquel il donna le nom de RADEPI. Ses collaborateurs et sympathisants mirent fin à leur assistance auxréunions du groupe UDPS/OTRHODOXE

4.DE L’AGRESSION DE MES COLLABORATEURS A LA PERMANENCE L’UDPS/ LIMETE, LORS DE L’ACCUEIL DU PROFESSEUR LIHAU.

Photos prises à l’arrivée du Professeur Lihau à la résidence de son jeune frère Bruno

A l’occasion du retour au pays du professeur LIHAU, après avoir subi les soins médicaux à Boston, où il avait été amené très malade en octobre 1992, mes collaborateurs avaient portés des Tees-short à mon effigie.

Certains allèrent à l’aéroport, d’autres attendirent à la permanence de l’UDPS/Equateur et d’autres encore se trouvèrent à la permanence 12ème Rue.

Le professeur LIHAU étant parti au moment où l’UDPS n’avait pas encore connu la scission, tout le monde le reconnaissait comme son Président.

Certains combattants restés fidèles à l’intégrisme manquèrent toute tolérance et n’hésitèrent pas à s’attaquer violemment à mes collaborateurs lorsque le cortège arriva à la permanence de l’UDPS à la 12ème Rue.

Je me trouvai personnellement à l’accueil du professeur à la résidence de son petit frère Bruno lorsque je vis arriver mes collaborateurs  avec des habits déchirés et portant des traces des coups sur leur corps. Les ayants invité à mon domicile j’entendis leur récit et les invitai à porter plainte au parquet du tribunal de grande instance de Matete. Des objets extorqués n’ont malheureusement pas été retrouvés et aucun agresseur n’avait été identifié.

Mes collaborateurs se découragèrent de continuer leur action en justice et se tournèrent vers moi pour obtenir quelques dédommagements.

Je posai ce problème au niveau du parti mais aussi de mes collègues ministres sans suite positive : La réponse déduite n’avait été que celle qui a toujours été donnée dans le passé, c’est à dire tout combattant doit être prêt à porter sa contribution à la consolidation du parti.

Le contenu de la note m’adressée par mes collaborateurs.

                                                                                           Kinshasa 11 Août 1993

Objet : Pertes subies lors de l’accueil du professeur LIHAU                              A Son Excellence Monsieur le Ministre du Commerce Extérieur à Kinshasa/ Gombe  

Excellence

Nous vous transmettons la liste des combattants de l’UDPS Rénové agressés lors de l’arrivé du professeur LIHAU

  • Jean Paul MPEKO
    • Gourmette en or        150 $ US
    • Chaînette en or          100 $ US
    • Bague en or               100 $ US
    • Telécel                       1500 $ US
    • Piles Télécel              180 $ US
    • Cric Voiture               55.000.000 Z
    • Clef de roue               10.000.000 Z
    • Ceinture                     20.000.000 Z

                  Soit un total de                 2.030 $ US + 85.000.000 Z

  • Roger SAFARI
    • 200 $ US
    • 63.000.000 Z

Pertes diverses :

* Veste déchirée              150.000.000 Z

* Radiologie                    194.000.000 Z

* Boutons chemise          10.000.000 Z

Total                                 354.250.000 Z

+ 630.000.000 Z

                                          984.000.000 Z

                                               + 200 $ US

  • Muyumba Faustin KASEYA
    • Perte de                  35.000.000 Z
    • Ceinture                 20.000.000 Z
    • Soins médicaux     75.000.000 Z

Total                            130.000.0000 Z

  • Prophil LUMBU
    • Chemise déchirée          45.000.000 Z
    • Ceinture                       35.000.000 Z
    • Soins médicaux           400.000.000 Z

Total                                  480.000.000 Z

  • NGONGO LETA Bertin
    • Perte de                        17.500.000 Z
    • Transport                      3.000.000 Z

Total                                  20.500.000 Z

  • KALUNGA César
    • Perte de                        2.000.000 Z
    • Soins médicaux             215.000.000 Z
    • Traumatisme

Total                                  217.000.000 Z

  • Martin KICHWANYOKA
    • Traumatisme.

Demande globale

Que Son Excellence Monsieur le Ministre du Commerce Extérieur apprécie le montant qu’il pourra proposer  à ses paires pour remettre à chacun des traumatisés comme prime d’encouragement.

Nous étions en double mission

  • Mission de service
  • Mission du parti.

Espérant avoir une suite favorable, veuillez agréer Excellence Monsieur le Ministre et fondateur du Parti UDPS l’assurance de nos sentiments distingués.

Pour les victimes

Jean Paul MPEKO, Roger SAFARI, MUYUMBA Kaseya Faustin, Ngongo LETA Bertin, Prophil LUMBU, Martin KICHWANYOKA.

Le Télécel extorqué auprès de mon secrétaire particulier Jan Paul MPEKO continuait à fonctionner et être taxé au frais du Ministère du Commerce Extérieur. Les recherches d’identification du possesseur menées auprès du central indiquèrent qu’il était utilisé par un membre de la famille présidentielle. Nous ne parvînmes pas jusqu’à la fin de notre mandat à le récupérer ou à le faire boucher malgré tous les efforts entrepris.

 

B.   DE LA PROBLEMATIQUE DE L’IDENTITE DU GOUPE UDPS SOUTENANT BIRINDWA

Du ministère de commerce extérieur, les réunions, commencèrent à se tenir sur le boulevard du 30 juin, où le ministre      MUDIAY, venait de mettre à la disposition de notre groupe, deux locaux à son immeuble situé en face des cimetières de la Gombe.

En outre, c’est le fondateur DIA ONKEN AMBEL que le 1er Ministre BIRINDWA désigna pour la présidence. En effet, celui-ci venait de rejoindre le groupe en acceptant de siéger à l’Assemblée Nationale alors que l’UDPS/ Limete, ne reconnaissait que le Haut Conseil de la République.

C’est donc sous sa présidence que le groupe  se  réunissait, avait adopté la conclusion de la commission de stratégies sur l’identité du parti, avait adopté pour le groupe le qualificatif courant national et fit une déclaration à ce sujet et enfin avait constaté l’échec sur les efforts fournis par le professeur LIHAU, membre du directoire national pour réunifier l’UDPS

1. LES REUNIONS DU GROUPE UDPS/N° 94 BOULEVARD DU 30 JUIN, GOMBE ;

a)Le procès-verbal de la réunion du samedi 21 septembre 1993,

Etaient présents : DIA OKEN, Protais LUMBU MALOBA NDIBA, Joseph GUHANIKA, KASESO SEMWANYO, HONORE NGABI tous Président et vice-présidents.

DONATIEN KAKULU membre cofondateur,

 Roger safari BASINY’ZE, Henri MATA MAKOLO, Pierre Célestin MAZINGA, KILENGWA LUBAMBO, Cyrille MABOSSO, BATEMBETU-me, MAYANI MWEMELI, MOKA IKO, Secrétaires Exécutifs Nationaux,

 Et comme membres, Théodore KHOTO- TINU, Octave MUZOLA, BANKOLO MAMPASI, Martin LUMBU MALOBA KICHWANYOKA, TSHAPA GILBERT, Maurice T KATALA, KANDONI IBESWA, Jean Smith BIJANU MUTUNDA, Léonard KAHASHA, Benoît LUBALA, Jean Paul MPEKO ILELA, KYANGA KAMALIANE, Alphonse KILONDA KIWI et TUTU SALAMIU.

S’étaient excusés :

Les vice-présidents Nationaux Oscar MUDIAY et Philippe GELEZI et les Secrétaires Exécutifs Nationaux Corneille MULUMBA, Joseph SAFARI MUGARUKA, TUMBULA RASHIDI, KAHOTWA MBINDULE et Madame Emma BITHODI.

Ordre du jour.

  1. Lecture et approbation du procès-verbal de la réunion précédente
  2. Approbation des listes des membres du directoire politique national
  3. Rapport du noyau chargé de réflexion sur l’organisation du parti dans la ville de Kinshasa
  4. Divers.

En ce qui concerne le point 2, Monsieur Théodore KHOTO-TINU a été accepté par l’assemblée comme remplaçant de Monsieur LUVUEZO en qualité de vice-président National chargé de la région du Bas Zaïre.

Le Président national a rappelé que lors de la réunion précédente, le fondateur KAKULU avait été accepté comme encadreur général de la ville de Kinshasa.

La province du Haut Zaïre ainformé l’assemblée qu’elle délègue Monsieur BANDINGAKA à la vice-présidence et Messieurs TSHAPA et BOLAMBA au secrétariat exécutif national. Le débat qui en a découlé a privilégié la candidature physique et non par procuration pour éviter des surprises.

Donc le cas de la vice-présidence chargée de la province du Haut Zaïre est réservé jusqu’au moment où l’intéressé viendra lui-même signer son accord avec les principes acceptés par nous tous ici sur le boulevard.

Par contre, pour la province du Maniema, Monsieur TUTU SALUMU ayant pris la parole a plaidé pour la représentation du Maniema au secrétariat exécutif national en attendant la concertation des hommes politiques du Maniema au sujet de la vice-présidence. Ce qui a amené l’assistance à accepter les candidatures des Messieurs TUTU SALUMU et KYANGA KAMALIANE comme secrétaires exécutifs nationaux.

La seule province restée en suspens est celle du Kasaï-Occidental et Monsieur MAZINGA Célestin a été chargé de contacter certains animaux politiques de cette province.

La liste actualisée des membres du DIRECTOIRE NATIONAL se présente comme suit :

  • Président national de l’UDPS : Monsieur DIA ONKEN
  • Vice-présidents Nationaux chargés de la province de.
SHABA SUD-KIVUEQUATEUR KASAI-OR. NORD-KIVUBAS-ZAIREKINSHASA KASAI-OCC.HAUT-ZAIREMANIEMA : Protais LUMBU MALOBA NDIBA : le Bâtonnier Joseph GUHANIKA GANYWA MULUME : Monsieur Philippe GELEZI TUTUA : Monsieur OSCAR MUDIAYI WA MUDIAYI : Monsieur Gervais KASESO SEMWAVIO : Monsieur Théodore KHOTO TINU : Monsieur Honoré NGABI : Poste à pourvoir : Poste à pourvoir : Poste à pourvoir

Le Secrétariat Exécutif National par province.

BANDUNDUKASAI-OR. : Célestin MAZINGA : Monsieur Corneille MULUMBA   Monsieur Jean Smith BIJANU MUTUNDA
SHABASUD-KIVU : Monsieur KILENGWA LUBAMBU : Monsieur Joseph SAFARI MUGARUKA   Monsieur Roger SAFARI BASINY’IZE
NORD-KIVU : Monsieur TUMBULU RACHIDI   Docteur KAHOTWA MBINDULE 
EQUATEUR: Monsieur MABOSSO BOTEMBETU-ME   Monsieur CROCKET INGANGE
HAUT-ZAIRE BAS-ZAIREMANIEMA : Monsieur GILBERT TSHAPA : Madame Emma BITODI : Monsieur TUTU SALUMU   Monsieur KYANGA KAMALIANE
KINSHASA: Monsieur MOKA IKO   Monsieur Henri MATA MAKOLO
KASAI-OCC. : Poste à pourvoir.

En ce qui concerne le point 3.

L’UDPS est un ancien parti que nous avons eu à installer dans toute la ville de Kinshasa ; nous pouvons récupérer nos membres.

A cette idée a été opposée celle, majoritaire, de dédoublement des comités à tous les échelons.

Pour le vice-président national chargé de la province du Bas-Zaïre, le professeur LIHAU a commencé avec une méthodologie que nous devrions nous inspirer : celle de l’information devant toute autre démarche. Nous devrions tenir compte, dans l’implantation du parti, des données ethniques avait-il conclu.

En réponse, le vice-président national chargé de la province du Shaba a rappelé à l’assistance que plus de six mois étaient déjà passés depuis la scission et l’existence du groupe comme aile ou courant autonome.

Nous devons mettre sur pied nos structures en complétant les propositions du noyau de réflexion par la possibilité de prendre une personne par zone urbaine de Kinshasa. Ainsi ce rapport devra être complété.

Le débat sur la publication et l’officialisation des listes a eu comme conclusion de rendre publique la composition actuelle en attendant des modifications ultérieures.

Dans les divers, l’assemblée a eu à suivre la lecture de la prise de position de l’union sacrée Rénovée au sujet de l’évolution actuelle de la situation politique dans notre pays et les explications commentées par le vice-président chargé de la province du Katanga.

  1. Le compte rendu de la réunion du 25 septembre 1993
Lieu: 94 Boulevard de 30 juin.  
Présidence: DIA ONKEN AMBEL  
Présence: Vices présidents nationaux : LUMBU, GUHANIKA, GELEZI, KASESO, NGABI Secrétaires Exécutifs nationaux : MABOSO, SAFARI, INGANGE, MATA, SAFARI BASINY’IZE, ROGER  
 Membres : Maurice Katala, Léonard Kahasha, Jean Paul Mpeko, Nsiko e Lomanga, J. Smith Bijanu Mutunda, Kilengwa Lubambo, Botuli Bokombala, Bonkolo Mompari, Gilbert Tshapo, Mayani Mwemeli.  
Ordre du jour Présentation et officialisation des organes centraux.Mise sur pied d’une organisation du Parti pour KinshasaDivers  

S’agissant du 1er point inscrit à l’ordre du jour, le président a commencé par présenter la liste des différentes personnalités retenues pour la composition du directoire National et du secrétariat Exécutif National.

Le débat qui a suivi a tourné sur les éléments suivants :

  • l’assistance aux réunions du parti dénote l’engagement, la détermination politique, donc manquer à ce devoir élémentaire serait signe de froideur, de timidité politique et même de l’escroquerie.
  • Tous ceux qui avaient des charges au niveau de l’organisation nationale et du parti doivent ou devraient être présents lors du débat sur chaque cas.

Nous devons éviter le sentimentalisme quand nous prenons des décisions de grande importance pour la vie de notre parti.

  • Qui n’est pas avec nous et contre nous, nous devons compter sur des hommes importants et du poids en politique mais qui devront s’engager solennellement et sans ambages, car en politique on se confirme par son propre déterminisme, sa bravoure ou mieux sa vaillance ; donc on ne recrute pas des hommes politiques.
  • Nous devons avoir une structure provisoire soit-elle que nous pouvons présenter à l’opinion tant nationale qu’internationale.
  • Compte tenu des doutes sur la vice-présidence chargée de la région du Bas-Zaïre, l’assemblée a chargé messieurs BIJANU et MABOSO pour contacter les hommes politiques du Bas-Zaïre.
  • Le vice-président National chargé de la région de l’équateur a relevé le problème du lieu de travail qui ne doit pas être sous l’Union Sacrée Rénovée : Il a été répondu que c’était l’UDPS qui sous logeait L’UNION SACREE RENOVEE et qu’un panneau d’UDPS sera affiché très prochainement.

Avant de passer le sous point relatif aux secrétariats Exécutif National, l’assemblée a estimé que la région de Bandundu n’avait pas besoin d’avoir un vice-président national d’autant plus que le président qui est de Bandundu siégera chaque fois avec ses collègues d’autres régions.

Les aspects ci-après ont été relevés pour permettre que l’équipe à mettre sur pied soit déterminative.

  • Il ne s’agit pas de faire cadeau aux amis : ceux qui ne sont pas présents et sur lesquels nous avons des doutes doivent être remplacés s’il y a de nouvelles propositions.
  • La région du Kasaï-Oriental nécessite une attention particulière quant aux choix de ses représentants.
  • Nous devons éviter le cas de conscience chargée, de peur de s’embarquer avec n’importe qui, mais nous devons évoluer dans nos travaux en terminant avec ce problème aujourd’hui.
  • Nous aurons le principe selon lequel << l’assemblée a le pouvoir, la possibilité de charger et de décharger tous les membres du parti. Considération faite de la capacité de chacun de supporter le poids des attributions lui confiées.

En ce qui concerne le 2ème point, le président a rappelé que la ville de Kinshasa est très importante de telle manière que l’échec à Kinshasa risque d’affecter négativement l’organisation dans les régions.

Il a été relayé et complété par le vice-président national chargé de la région du Shaba en précisant que nous souhaiterions commencer par Kinshasa pour la réorganisation du parti compte tenu de l’importance politique de Kinshasa la capitale. Ici avait-t-il ajouté, les militants doivent bénéficier de plus d’encadrement. Il a terminé en disant que tout le monde doit se sentir concerné par l’activité du parti à Kinshasa et ne pas vouloir laisser le travail au petit noyau que nous voulons mettre sur pied.

Il est à noter que ce noyau étant seulement technique ne nécessite pas un nombre élevé ni s’attarder à l’équilibre régional : Il suffit d’avoir une spécialité, une technicité efficiente et efficace.

L’idée définitive qui a été retenue est celle de mettre sur pied un noyau de réflexion qui devra présenter ses conclusions à la plénière et dont la composition se présente comme suit : Honoré NGABI, J. Smith BIJANU, Jean Paul MPEKO, Léonard KAHASHA, MAKOKO, BOTULI BOKONGOLA.

S’agissant de divers, allusion a été faite sur la contribution matérielle, financière ou autre pour le compte du parti. Tous les participants ont été invités à suivre l’exemple du vice-président National chargé de la région du Shaba qui a versé au parti 3.000.000.000 Z (Zaïres trois milliards) et mis à la disposition du parti, une table de bureau, deux chaises de bureau, dix classeurs, vingt-cinq fardes à suspension.

  • Le compte rendu de la Réunion du samedi 2 octobre 1993
Lieu: n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe  
Présidence: Protais LUMBU MALOBA NDIBA  
Présence: Vice-Présidents : GUHANIKA, KASESSO, NGABI, KHOTO-THINU Secrétaires Exécutifs : INGANGE, TSHAPA, BITHODI, MOKA IKO LOMA, MATA, Joseph SAFARI, TUTU, KYANGA KAMALIANE, Roger SAFARI, MAZINGA, MABOSSO, BIJANU, KILENGWA Membres : Maurice T KATALA, Léonard KAHASHA , Martin LUMBU KICHWANYOKA, BANKOKO MAMPARI, MAYEMBA VANGU, KAMENGA ILUNGANGU, Roger CISHUZI, Crispin KASHALE, Jean PARFAIT NTAMBALA, Juvénal RHUANA MIRINDI, Déocar KARHAMBA , Jean Pierre CHIRUMUAMI, LUVUEZO NYATI MALALA, Jean Paul MPEKO. Alphonse KIWI KILONDA, Déo-Christian SHOSHO, Constant KAMBAZA, Sylvain BISIMWA, MAYANI MWEMELI. Excusés: le Président National DIA ONKEN  
Ordre du jour 1° Composition de la Commission d’implantation de la ville de Kinshasa 2° Identité du Parti 3° Divers  

En ce qui concerne le 1er point, en attendant les précisions statistiques qui viendront de l’Hôtel de ville, la liste ci-après a été adoptée en tenant compte du cas laissé à chaque province :

  • Bandundu            : Messieurs Boniface MAKOKO et André MANZILA
  • Kinshasa             : Madame Marie MAKALA et Monsieur MUSUDI
  • Equateur              : Messieurs Jean Paul MPEKO, Sylvain YOMI,

Justin MABANGA

  • Kasaï oriental      : Monsieur Maurice KATALA
  • Maniema             : Monsieur Omer NGONGO
  • Sud Kivu             : Monsieur Léonard KAHASHA
  • Nord Kivu           : Monsieur SONGE MUHINDO
  • Shaba                  : Monsieur Martin LUMBU KICHWANYOKA

Les représentants des provinces non citées ont estimé qu’il fallait se concerter pour donner la composition provinciale concertée à la prochaine réunion.

Le président a demandé que les membres déjà connus puissent se concerter pour commencer le travail le plus tôt possible,

Pour le 2ème point, le vice-président national chargé de la province du sud Kivu ademandé que la commission qui était chargée de la question de l’identité présente le rapport des analyses faites et que la discussion suive.

Il a ensuite fait allusion à certains amis qui veulent nous rejoindre en citant le cas de Monsieur Willy MISHIKI.

L’assemblée a accepté que le point relatif à l’identité attende le rapport de la commission technique à ce sujet et le cas Willy Mishiki a été débattu en sens divers et mis à la disposition de la fédération du nord Kivu.

En divers, le président a parlé de la fin de négociations, de la rencontre du vendredi 01/10/1993 entre le Président de la République  et le Premier Ministre dont le compte rendu parle de la convergence des points de vue entre les deux hommes d’Etat.

L’assemblée a aussi voulu savoir les motivations de la conférence de Presse du Premier Ministre prévu pour ce mardi 05/10/1993 où tous les combattants ont été invités à assister.

  • Le procès-verbal de la Réunion du 06 octobre 1993
Lieu: n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe  
Présidence: DIA ONKEN AMBEL  
Présence: Vice-présidents : LUMBU, NGABI, KHOTO-THINU ;. Secrétaires Nationaux : LUVUEZO, EMMA BITHODI, Roger SAFARI, MABOSSO KYANGA, TUTU, MATA, TSHAPA, Membres : Messieurs Maurice Katala, Martin Lumbu Kichwanyoka, Kambaza, Déo-Christian Shosho, Bahizire, Makoko, Alain Kamenga mir-siey, Octave Muzolo, Theo Takamanza Abiyo, Zephirin Zakondwa, Léonard Kahasha, Juvénal Ruhana Mirindi, Déocard Karhamba, Jean Parfait Nkabala, Docteur Benoît Lubala, Bonkolo Mampasi, Achille Molé, Ngoma Kongo, Takamoza. Excusés : Les vices présidents : GUHANIKA, GELEZI, KASESO Les Secrétaires Exécutifs : Corneille MULUMBA, Joseph SAFARI  
Ordre du jour Lecture et adoption du PV de deux réunions précédentes tenues respectivement en date du 21/09 et du 2/10/1993Complément du nombre des membres au sein du Directoire National et au Secrétariat Exécutif National et organisation de la ville de KinshasaAttributions des portefeuilles au Secrétariat Exécutif NationalIdentité du partiDivers.  

Après adoption de deux procès-verbaux moyennant quelques remarques, il a  été aussi constaté que les provinces sans Vice-Présidents nationaux n’en avaient pas encore trouvé.

Pour l’organisation de la ville de Kinshasa certains noms ont été adoptés, il s’agit de :

  • Bas Zaïre    : Ngoma et Zephyrin Zakondwa ;
  • Equateur    : Mpeko ;
  • Sud Kivu : Léonard Kahasha ;
  • Shaba         : Martin Lumbu.

Plusieurs cas sont restés en suspens pour diverses raisons.

Le point concernant l’identité du parti a été renvoyé à la prochaine réunion et en divers il a été décidé « que le Président KIBASSA n’ayant pas gardé le contact avec notre groupe, il n’était pas prévu qu’un comité d’accueil soit envoyé par nous à son retour au Pays ».

Monsieur LUVUEZO a été désigné pour assister le rapporteur SAFARI dans l’élaboration des procès-verbaux de réunions du parti.

  • Le procès-verbal de la réunion du 09 octobre 1993
Lieu: n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe  
Présidence: DIA ONKEN AMBEL  
Présence: Vice-Présidents : LUMBU, GUHANIKA, GELEZI, KASESO, NGABI, KHOTO-THINU   Secrétaires Exécutifs : MABOSSO, Roger SAFARI, LUVUEZO, MATA, KYANGA, TSHAPA Membres : Hilaire Muhiya, Philippe Dominique Matadi, Modeste Bahati Lukuebo, Boniface Makoko, Alphonse Kilonda Kiwi, Patrice Mwamba Konde, Réné Duda Sambu, Gustave Koyi Wembolowa, Roger Cishugi R, Crispin Kashale, Constant Kambaza, Chubaka Ghihakarkula, Modeste Ciga, Katabe Sandwe, Maurice Katala, Serge Hamisi, Constant Mopanze, Déocard Kashamba, Jean Parfait Ntabala, Déo-Christian Shoso, Botuli Bokombala, Raphaèl Bitéo, Cesar Zilakiwa Bishimire.  
Ordre du jour Adoption du procès-verbal de la réunion du 06 octobre 1993.Accueil du président KIBASSA MALIBA.Rapport du comité de l’UDPS/ ville de Kinshasa.Rapport du représentant de l’UDPS aux négociations du Palais du Peuple.Attribution des portefeuilles au Secrétariat Exécutifs National.Identité de notre partiDivers.  

Le procès-verbal a été adopté moyennant quelques amendements.

En ce qui concerne l’accueil du président KibassaMaliba, l’assemblée après échange de vues a jugé la question moins importante et la proposition de faire un communiqué et inviter les combattants pour l’accueil a été définitivement rejetée.

Pour le rapport du comité de la ville de Kinshasa, le vice-présidentKhoto-Thinu a présenté le 3ème nom, celui de MVUAMBA ; celui du Shaba a complété le quota de la province par le nom de KATABE.

D’autres noms ont été présentés :

Pour la province du sud Kivu : CHISHUGI Roger, Cesar BISHIMIRE, KASHALA Crispin, SHOSHO Christian, Raphael BITEO ;
Pour la province du Bas Zaïre : Réné DUDA SAMBO ;
Pour la province de l’Equateur : MUPANZI
Pour la province du Shaba : KILONDA KIWI.  

Le point relatif au lieu de travail a été laissé à l’appréciation du comité lui-même bien que l’assemblée a envisagée la possibilité pour le comité de se tenir au siège du parti sur le Boulevard du 30 juin ou même sur INZIA.

En ce qui concerne le rapport du représentant de l’UDPS aux négociations.

Le professeur BAHATI LUKWEBO, venu faire à l’attention de l’assemblé un briefing sur l’évolution des négociations du palais du peuple a donné les informations suivantes :

  • Objectifs des négociations du Palais du Peuple.
  • Finir avec le dédoublement des institutions de la transition.
  • Mettre sur pied un cadre juridique unique régissant la période de transition.
  • Thèses de négociations
  • L’union sacrée de l’opposition Radicale et alliés : Acquis de la CNS.
  • Force politique du conclave : a. Pas d’acquis de la Conférence National Souveraine

                                                      b. Echec de réconciliation Nationale.

              Il a précisé que le conclave de Kinshasa était l’initiative de Monseigneur MONSENGWO  pour corriger les erreurs de la CNS mais ce dernier a préféré laisser la charge au président de la République.

Le professeur BAHATI a stigmatisé par ailleurs, le fait que le blocage était dû au fait que Monseigneur MOSENGWOétait doublement embrigadé par le bureau du Haut Conseil de la République et l’Occident.

Après diverses séances du travail, les éléments suivants pouvaient être considérés comme acquis.

  • Parlement de transition : fusion entre le HCR et le parlement actuel
  • Constitution : finir avec les deux textes existants en élaborant un acte constitutionnel de la transition
  • Garanties : en comptant sur la bonne foi des partenaires et surtout le respect des textes et des engagements.
  • Attribution et compétence des institutions.
    • Attribution du chef de l’Etat : les attributions classiques demeurent
    • Attribution du parlement de transition : parlement monocaméral reprenant aussi les actuels négociateurs.
    • Attribution du Gouvernement : gérer le pays tout en restant responsable devant le parlement de transition.
    • Attribution des cours et tribunaux : fonctions classiques.

Le principe de concertations permanentes a été consacrée, de même que celui du délai butoir pour la promulgation des lois tandis que pour les autres matières, il a été convenu que la présidence de la République peut s’accorder une seconde lecture avant la sanction par l’ordonnance.

La question de l’animateur du gouvernement n’étant pas inscrit à l’ordre du jour, ce sont les délégués de l’union sacrée de l’opposition radicale et alliés (USORAL) qui ont voulu en discuter, oubliant que le premier Ministre n’était pas une institution en soi mais plutôt un membre du gouvernement.

Nos partenaires de l’USORAL ont ensuite posé le problème de comité de l’audiovisuel et les forces politiques du conclave (FPC) ont estimé que cette question devrait être réservée au gouvernement.

S’agissant de la question de signature des textes négociés, l’USORAL a souhaité que TSHISEKEDI puisse signer en tant que 1er Ministre alors que les délégués des FPC acceptaient que ce dernier signe comme chef de file de l’opposition en remplacement de Roger GISANGA.

Au sujet du 3ème point de l’ordre du jour il a été convenu que les vices Président nationaux se réunissent dans un cadre restreint pour préparer les propositions à la plénière et que les différents secrétaires exécutifs laissent leurs curriculum vitae auprès du rapporteur des séances pour servir de support à la réunion sur les attributions du portefeuille.

  • Le Procès-verbal de la Réunion restreinte du samedi 16 octobre 1993
Lieu: n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe  
Présidence: DIA ONKEN AMBEL  
Présence: Vice-Présidents : GUHANIKA , KASESO , NGABI, KHOTO-THINU, Nestor MUBANGU IDUNGA Rapporteur : Roger SAFARI BASINY’IZE. Excusé : Vice-Président: Protais LUMBU MALOBA NDIBA  
Ordre du jour cas Willy MISHIKI : rapport avec le 1er Ministre et déclarations dans la presse.

Le président a demandé à Willy MISHIKI de confirmer ou d’infirmer ses déclarations ou même celles que les journalistes mettent dans sa bouche contre le parti et le 1er Ministre Faustin BIRINDWA.

Il a été relayé par le vice-président KASSESO qui a résumé la pensée en demandant si les déclarations étaient, oui ou non vraies et propres à Mishiki.

Prenant la parole, Monsieur Willy Mishiki a commencé par dire qu’il n’a jamais eu des problèmes avec le 1er Ministre Birindwa. Il a ajouté qu’il n’a jamais été chassé de la primature sauf que le directeur du cabinet du 1er Ministre, Monsieur Jean Paul NKANGA n’est pas du parti.

Quelques tentatives pour rencontrer le 1er Ministre se sont avérées vaines, bien qu’ayant utilisé son Excellence Monsieur Joseph GUHANIKA qui m’a demandé de faire publier le démenti dans le journal au moment où le journal ne me prenait pas comme source d’information, avait-il enchaîné.

Monsieur Willy Mishiki reconnaît la seule déclaration de la démission du Kivu-Holding et conteste formellement n’avoir jamais été en contact avec la 12ème rue/ Limété.

Le vice-président national du sud Kivu, Monsieur Joseph Guhanika a rétorqué en précisant que Willy Mishiki n’a pas été fidèle en rendant l’entretien qu’ils ont eu ensemble dans son bureau au Ministère de la justice où il avait dit être prêt à faire un démenti dans la presse et avait prétendu que les journalistes s’y opposaient. J’avais décidé de m’en occuper, a précisé le vice-président national et Willy Mishiki était d’accord mais sans suite.

Ce dernier dit  regretter le fait qu’après avoir été avec le 1er Ministre dans sa lutte jusqu’à la primature  (pouvoir) il soit resté sur le trottoir.

« Le 1er Ministre n’a pas même voulu me récompenser pour les sacrifices et que les parvenus au parti en bénéficient comme Monsieur Kasseso que j’ai amené au parti en 1991 déclarait-il.

Le vice-président Kassesso a rappelé à Willy Mishiki qu’il existait un droit de réponse (obligatoire). Il a aussi indiqué qu’il n’avait pas été amené au parti par Willy Mishiki mais plutôt sur invitation du 1er Ministre par le canal de son Excellence Monsieur MUDIAY.

En substance Willy Mishiki dit n’avoir pas dénigré Monsieur le 1er Ministre :

<< Je connais bien le 1er Ministre s’il faut le détruire, je pense le faire mais j’attends que je sache ce qu’il pense >>

Il avait ajouté qu’il n’était pas venu contrecarrer la prétention de leadership de Monsieur Kasseso bien que la base du nord Kivu souhaitait le faire remplacer par un cadre de l’UDPS digne de confiance, que le problème entre lui et Kasseso était lié sur la question de nationalité au nord Kivu et que le 1er Ministre n’est pas tout simplement reconnaissant.

Le vice-président national Honoré NGABI avait demandé à Monsieur Willy Mishiki s’il était prêt, séance tenante, de faire une déclaration démentant des propos qui sont diffusés régulièrement dans la presse et qui lui sont attribuées. Une simple rédaction manuscrite et signée suffirait.

Entretemps, Monsieur Kasseso a fait lire par le secrétaire exécutif Roger SAFARI une note de Monsieur Willy Mishiki, adressée à Monsieur TAMBI dans laquelle il traite le 1er Ministre de moribond.

 Willy Mishiki a reconnu la paternité de la note mais en disant que le destinataire était d’accord de claquer la porte au Kivu-Holding mais fut retenu par Monsieur Kasseso et que le moribond n’était pas le 1er Ministre mais plutôt Monsieur Kasseso.

Le vice-président national Monsieur Nestor MUBANGU a suggéré  que le problème soit traité dans le cadre restreint du Nord-Kivu, pendant que le vice-président national KHOTO THINU avait soutenu que ce cas était à analyser sous deux angles.

  • Aspect politique : Question d’option, si l’on accepte, on croit à une philosophie politique, alors il faut un comportement conséquent.
  • Aspect de loyauté : Willy Mishiki est un insatisfait après avoir conduit le 1er Ministre jusqu’au pouvoir sans reconnaissance.

Le président national a précisé que nous sommes occupés à la question relative au différend entre Willy Mishiki et le premier Ministre ; la question du leadership au nord Kivu sera examinée au moment venu.

Il a noté aussi que le 1er Ministre n’a pas satisfait tous ceux qui lui ont rendu service dans la lutte pour le pouvoir.

Le vice-président Khoto Thinu a dit à Willy Mishiki de ne pas faire perdre le temps car la réponse simple à la question principale aurait suffi.

C’est ainsi que Willy Mishiki avait répondu qu’il ne ferait pas de démenti tant qu’il n’aurait pas rencontré le 1er Ministre pour entretien, et harmonisation des vues, d’autant plus qu’il prétend avoir implanté le Parti au Nord-Kivu.

Malgré l’insistance du vice-président Nestor Mubangu tendant à faire raisonner Mishiki, ce dernier avait maintenu sa position en ajoutant que ce sont les mêmes participants aux débats qui sont les portes paroles contre sa personne. Il a terminé en disant qu’il était prêt à prendre tous les journaux qui ont parlé de lui pour faire un démenti mais que le 1er Ministre tienne compte du fait qu’il est un partenaire politique.

Entre-temps le non signature du démenti par Mishiki a étésuspensif de sa participation aux séances de travail du parti.

  • Le Procès-verbal de la Réunion du 16 octobre 1993
Lieu: n° 94 Boulevard du 30 juin, Zone de la Gombe  
Présidence: DIA ONKEN AMBEL  
Présence: Vice-Présidents : LUMBU, GUHANIKA, KASESO, MUBANGU, NGABI, KHOTO-THINU   Secrétaires exécutifs : KYANGA, MABOSSO, Roger SAFARI, MATA, LUVUEZO, BITHODI, TSHAPA, Arsène MALAMBO KAHONGYA, Richard BALUMIZA   Membres : Kambaza, Katala, Donatien Mwalu, Muhingo Songé, BiembéIngonzo, Jean Paul Bomana, Justin Guide Mabanga, Roger Bambo-Ngale, Jean Bernard Nsawembia, Alphonse Kiwi Kilonda, Jean Bernard BoweyaEkutu, KatabeSandwe, Takamaza Théo, GidundaMuganda, Jean Parfait Ntambala, Jean Paul Mpeko, Léonard Kahasha, Aimé Rodrigue Nsuka, Patrice MwambaKhondé, Docteur Benoit Lubala.  
Ordre du jour Lecture et adoption de 2 procès-verbaux de réunions précédentes.Approbation de 3 décisions à publier : directoire politique national, Secrétariat exécutif national, organisation de la ville de Kinshasa.Attributions des Secrétaires Exécutif NationauxDescriptions des postes.Divers.  

Au sujet de la lecture et adoption de procès-verbaux des réunions du 09 et 13/ 10/ 1993, les copies n’étant pas disponibles faute de moyens technique et matériel, ce point a été renvoyé à la prochaine réunion ordinaire.

En ce qui concerne le 2ème point, Monsieur MABOSSO a demandé s’il n’était pas indiqué de faire figurer dans nos décisions les noms des invités du parti comme Me le professeur Marcel LIHAU et le 1er Ministre Faustin BIRINDWA.

Répondant à cette question, le président a dit que les contacts seront pris avec le professeur à ce sujet. Quant au 1er Ministre pour des raisons d’Etat, il acessé d’être chef du parti dès lors qu’il avait été nommé chef du Gouvernement.

Ace point précis il a été complété par les vices présidents KASESO, NGABI et LUMBU,  qui avaient insisté sur le fait que nous devons éviter le culte de personnalité au moment où nous sommes en train de combattre le même comportement à la 12ème rue/ Limete.

Nous sommes en train de refaire notre parti avait enchaîné Monsieur LUMBU et devons éviter des situations telles que si tel n’est pas président alors tel groupe ne suit pas le mouvement.Notre principe étant que le parti doit être animé par les présents et disponibles parmi les combattants.

Messieurs KASESO et BALUMIZA avaient insistés sur la préoccupation des membres de l’assemblée qui souhaitaient que les précités invités du parti figurent dans nos archives comme personnalités morales du parti, en vue de signifier à la masse à quel groupe ils appartiennent.

Les 3ème et 4ème points furent débattus et complétèrent le tableau à publier reprenant les noms et attributions de membres du directoire.

  • Liste des membres du Directoire
  • Monsieur DIA ONKEN Président National et chargé de la province de Bandundu
  • Monsieur Protais LUMBU MALOBA NDIBA Vice-président National et chargé de la province du Shaba.
  • Monsieur Joseph GUHANIKA GANYWA MULUME Vice-président National chargé de la province du sud Kivu.
  • Monsieur Philipe GELEZI TUTUA Vice-président National chargé de la province de l’Equateur.
  • Monsieur Oscar MUDIAYI WA MUDIAYI Vice-président National chargé de la province de Kasaï oriental.
  • Monsieur Gervais KASESO SEMWAVYO Vice-président National chargé de la province du Nord Kivu.
  • Monsieur Honoré NGABI Vice-président National chargé de la ville de Kinshasa
  • Monsieur Théodore KHOTO THINU Vice-président National chargé de la province du Bas Zaïre.
  • Monsieur Nestor MUBANGU IDUNGA Vice-président national chargé de la province de Maniema.
  • Monsieur David MBOKAMA Vice-président National chargé de la province du Kasaï occidental
  • Liste des Secrétaires Exécutifs Nationaux
  • Monsieur Corneille MULUMBA : Relations extérieures et coopération internationale.
  • Monsieur Roger SAFARI BASINY’IZE : Information et presse
  • Monsieur LUVUEZO NYATI MALALA : Idéologie, mobilisation et propagande.
  • Monsieur Pierre Célestin MAZINGA : Education nationale et recherche scientifique.
  • Monsieur Cyrille MABOSSO : Défense nationale, anciens combattants et sécurité du territoire.
  • Monsieur Hilaire MUHIYA LUMPUNGU : Finances et budget
  • Monsieur Henri MATA MAKOLO : Culture et arts
  • Monsieur Rachidi TUMBULU : Economie et reconstruction nationale
  • Madame Emma BITHODI BAMWAMISI : Plan, ressource et ravitaillement.
  • Monsieur Pascal TUTU SALUMU : Commerce, artisanat, petites et moyennes entreprises
  • Monsieur Pascal SABITI : Travaux publics et aménagement du territoire.
  • Monsieur Georges MOKA IKO : Population emploi et prévoyance sociale.
  • Monsieur Richard BALUMIZA : Formation des cadres et encadrement des jeunes.
  • Monsieur Crockett INGANGE : Sport et loisirs.
  • Monsieur Jean Smith BIJANU MUTUNDA : Agriculture et développement rural.
  • Monsieur MAMBO KAHONGYA : Santé publique, affaires sociales et famille.
  • Monsieur BONKET DENGO : Transport et communications.
  • Monsieur Rogatien KATABE : Terres, Mines, Energies et Hydrocarbures.
  • Monsieur Gilbert TSHAPA : Fonction publique.
  • Monsieur Célestin KYANGA KAMALIANE: Environnement, conservation de la nature, tourisme et qualité de la vie.
  • Monsieur GABRIEL MUYILA KATOMBE : Postes, Téléphones et télégrammes.
  • Monsieur Léonard KABWE : Justice, garde des sceaux et droit de l’homme.


  • Liste reprenant les noms des membres effectifs du comité d’organisation de la ville de Kinshasa.
  • Province de Bandundu : Messieurs Boniface MAKOKO, Patrice YALEMBE, MALALA et TSHIAWELE
  • Province de Bas Zaïre : Messieurs NGOMA, MVUMBA, MBANZA, MISELE
  • Province de l’Equateur : Messieurs MOLENDE, Jean Paul MPEKO, IYOMI
  • Province du nord Kivu :Monsieur SONGE MUHINDO
  • Province du sud Kivu : Monsieur Léonard KAHASHA.
  • Province du Maniema : Madame ZAINA
  • Province du Haut Zaïre : Ir DABO
  • Province du Shaba : Messieurs Martin LUMBU et KATABE SENDWE
  • Province du Kasaï oriental : Messieurs Gustave KOYI, Maurice KATALA et KAYEMBE
  • Province de Kinshasa : Messieurs MANGWAMA et MAMPARI BANKULU.

2. DE L’ADOPTION DE L’IDENTITE DU GROUPE.

C’est au Vice-président national chargé de la province du Bas-Zaïre et chef du cabinet du professeur LIHAU au n° 56 avenue Inzia, monsieur Théodore KHOTO THINU et au secrétaire exécutif national, à la formation des cadres et encadrements des jeunes, monsieur Richard BALUMIZA qu’étaient  revenu l’honneur de présider la commission des stratégies qui s’était chargée de mener cette étude.

D’abord appelé courant orthodoxe, ce courant prit le nom de national, après l’arrivée du professeur LIHAU et enfin il s’érigea en parti politique indépendant, dénommé Union pour la démocratie et le progrès social, national en sigle UDPS/N.

La conclusion de la commission était la suivante :

De tout ce qui précède et compte tenu du fait que les déviations à l’idéologie, à la doctrine et aux statuts de l’UDPS justifient fondamentalement le clivage entre le groupe de Limete et celui de Gombe, C’est l’adjectif << Orthodoxe >> ou<< National >> qui conviendrait mieux au courant constitué par le groupe de Gombe d’où la dénomination suivante UDPS courant Orthodoxe.

Néanmoins, dans les rassemblements, dans les meetings, on peut user alternativement des adjectifs <<Orthodoxe>> et <<Nationale>> pour fustiger l’intégrisme et le tribalisme qui caractérisent la coterie de Limete.

Ci-dessous le développement.

Le problème de l’identité du groupe de membres de l’UDPS siégeant à Gombe se ramène à deux dimensions principales, à savoir la nature et la dénomination.

a)De la nature

Trois hypothèses peuvent être envisagées pour déterminer la nature du groupe des membres de l’UDPS siégeant à Gombe sur le Boulevard du 30 juin.

  • L’UDPS est à Gombe
  • Le groupe de l’UDPS siégeant à Gombe est l’incarnation du parti au regard du fondement idéologique et doctrinal, tandis que le groupe établi à Limete est une organisation suis generis.
  • Le groupe de l’UDPS établi à Gombé et un courant, une sensibilité au sein du parti, le groupe de Limete étant un autre courant ; au fait que les deux tendances se réclament du parti.
  • L’UDPS telle que créé en 1982 est incarné par le groupe de Limete et le groupe siégeant à Gombé serait un autre parti UDPS différent du premier.

Cette hypothèse sous-entend que l’UDPS partisane de la non-violence, de la tolérance et du pragmatisme est incarnée par ses membres siégeant à Gombe qui se considèrent être fidèles à l’idéologie du parti.

A l’opposé, le groupe qui se réunit à Limete, doit être considéré comme une organisation quelconque, régie par un statut différent de celui qui régit le groupe de Gombe.

Au plus, le groupe de Limete est constitué de déviationnistes ou de dissidents.

Cette hypothèse présente aussi bien des inconvénients que des avantages.

A1 Inconvénients :

  • Fragilisation profonde de toute la famille UDPS ;
  • Guerre juridique en plus de la guerre politique et psychologique ;
  • Désaveu d’une partie de la base et de l’opinion nationale qui ont toujours considéré, faute de maturité politique ou d’information, que l’UDPS est incarnée par le groupe de Limete.
  • Risque de retomber dans la politique de l’exclusion, or il faut bannir l’exclusion.

A2 Avantages :

  • Le gain de temps, le recours aux structures existantes
  • La paternité et la légitimité du parti, et partant, l’héritage de tout son passé héroïque, son image de marque et sa crédibilité sur le plan national et international.
  • La liberté de mettre en application les idéaux du parti longtemps entravés par le groupe de Limete.
  • Grande probabilité d’être en position de force en cas d’une éventuelle négociation avec le groupe de Limete.
  • Marginalisation du groupe de Limete entraînant dans son chef une prise de conscience en matière de démocratie.

Cette hypothèse est-elle réalisable ?

  • Politiquement et dans le contexte actuel, cette hypothèse et difficilement réalisable car l’attention de l’opinion dans sa grande majorité est focalisée sur le groupe de Limeté, le groupe de Gombe étant perçu comme une organisation  dissidente.
  • Juridiquement, l’hypothèse semble peu défendable parce que :

a. La lettre n° SP/DN/UDPS/248/90 du 1er janvier 1990 concernant la demande      d’enregistrement du parti au ministère de l’intérieur a été signée par 4 fondateurs dont deux du groupe de Limete MM. Etienne TSHISEKEDI et Vincent MBWANKIEM et deux du groupe de Gombe MM. Marcel LIHAU et Faustin BIRINDWA.

b. Le récépissé pour le dépôt de demande d’enregistrement du parti introduite le 03 mai 1990 à la Cour Suprême de Justice indique comme responsables du parti trois fondateurs dont deux de Limete, MM. KIBASSA et TSHISEKEDI et un de Gombe M. LIHAU.

c. L’acte notarié du statut de l’UDPS établi le 29 janvier 1991 et contre signé avec le notaire par 3 fondateurs dont un à Limete, M. Vincent MBWAKIEM et deux à Gombe MM. Marcel LIHAU et Faustin BIRINDWA.

d. L’arrêté ministériel n° 91/049 du 17 janvier 1991, portant enregistrement du parti, relève que la demande d’enregistrement avait été formulée par Monsieur KIBASSA.

e. Des 24 membres fondateurs et signataires du statut du parti, 17 sont à Limete (MM. TSHISEKEDI, KIBASSA, MBWANKIEM, KAPITA, DIAYIKUA, KWEDI, MUKOKA, KANYEBA, SAMBWA, KANANA, BELENGANAYI, MUZINGA, TSHILEMB, MUKENDI, KENGELE, TOTA, LUSANGA

Et 7 sont à Gombe (MM. BIRINDWA, LIHAU, LUMBU, DIA, MPASI, KAKULU, SIMBA

  • L’UDPS-Gombe est un courant

              Il importe d’abord de définir le concept << courant >>, d’après le Petit Larousse illustré, l’expression courant traduit un mouvement orienté de sentiments, d’idées, une tendance générale.

Exemple : un courant d’opinion.

              Il définit le terme tendance comme étant des idées politiques, philosophiques artistiques orientées dans telle ou telle direction.

C’est une fraction organisée d’un groupement politique ou syndical.

 La constitution en courant présente des inconvénients et des avantages :

B1 Inconvénients :

  • Renonciation à la prétention de la paternité et la légitimité de l’ensemble du parti.
  • Permanence de conflit avec le groupe de Limete portant sur l’engagement du parti vis-à-vis des tiers.

B2 Avantages :

  • Le maintien de la confiance de la base grâce au label UDPS
  • L’absence de procédure administrative particulière pour constituer un courant
  • La création et le fonctionnement d’un courant au sein de l’UDPS interpellerait de façon permanente la conscience des déviationnistes.
  • La réconciliation est plus aisée.
  • La présence des courants contourne les risques d’émiettement et de fragilisation du parti UDPS.
  • Les courants favorisent l’éclosion de plusieurs sensibilités au sein d’un même Parti et l’instauration d’un débat démocratique en son sein tout en préservant son unité.
  • L’émergence des courants permet d’établir la rivalité plutôt d’opinion que des individus et régente l’émulation.
  • L’existence des courants protège le parti contre le risque de culte d’un individu.

Cette hypothèse est-elle réalisable ?

              Au regard des avantages qu’elle présente, cette hypothèse semble la plus plausible. Elle contourne l’exclusivisme et correspond au point 3 du titre 1 du projet de société d’après lequel << L’UDPS entend engager ses membres à militer pour un consensus dicté par la nécessité d’une coexistence pacifique entre les différentes formations politiques, quelques soient leur idéologies, en vue de promouvoir les règles du jeu démocratique>>.

Cette hypothèse ouvre la voie à la démocratisation même du parti.

Juridiquement et politiquement elle ne semble pas présenter de difficultés.

  • L’UDPS Gombe est un Parti indépendant

              Cette hypothèse indique que le groupe de Gombe ait crée un nouveau Parti dénommé UDPS avec comme idéologie et des statuts propres, différents de ceux de l’UDPS crée en 1982. Il en découle que le groupe de Limete incarnerait l’UDPS originelle.

Le présent scénario a comme inconvénients et avantages :

C1. Inconvénients :

  • Confusion au sein de l’opinion publique autour de deux partis, lesquels auraient la même dénomination et dans une certaine mesure, les mêmes fondateurs.
  • Détérioration et fragilisation de l’image de marque de l’UDPS.
  • Perte de crédibilité de la grande UDPS au niveau international
  • Vis-à-vis du groupe de Gombe, perte de l’héritage historique du parti et des avantages politique et psychologique qui découlent de cet héritage.
  • Acceptation tacite des exclusions de certains membres du parti par le groupe de Limete et, à l’opposé, une reconnaissance de la légitimité du parti au groupe de Limete.
  • Procédure administrative fastidieuse sans être sûr de son meilleur aboutissement.
  • Difficulté sérieuse d’implantation du nouveau parti.

C2. Avantages.

  • Facilité d’opérer librement et de façon indépendante.

                                       Cette hypothèse est-elle réalisable ?

                                       Globalement, cette hypothèse n’est pas réalisable tant au plan juridique qu’au plan politique.

                                       Sur le plan juridique, la constitution d’un nouveau parti sous le label UDPS pourrait s’avérer non conforme à la loi.

                                       Sur le plan politique, incertitude quant à l’adhésion des masses et de la base actuelle à une nouvelle idéologie : ce qui rendrait difficile l’implantation du nouveau parti à l’approche des échéances électorales.

  • Conclusion Générale

              En égard des inconvénients et des avantages de chacune des hypothèses sus exposées, il appert que la possibilité de se constituer en Courant s’avère la plus réaliste et réalisable. Ce, autant qu’elle présente plus d’avantages que d’inconvénients.

b)De la Dénomination

              Les épithètes ci-après ont été suggérées pour qualifier le courant conformément à la doctrine du parti (- national- nationaliste-modéré- orthodoxe- rénovateur- rénové- réformiste- réformateur).

  1. National : (dict. Petit Larousse illustré) qui appartient à la nation ; qui intéresse l’ensemble du pays.
  • Cette épithète est une rectification d’un certain comportement adopté par une partie des membres du parti constitués par ce que l’opinion connaît sous l’appellation de <<coterie tribalo- confusionniste>>.

Pour cette coterie le parti n’est qu’un tremplin, un instrument, une marche pied pour la conquête du pouvoir en faveur d’une infime minorité guidée par des intérêts personnels et non pour la libération d’un peuple à l’édification d’un Etat démocratique et de droit.

  • Elle a également l’avantage d’être au plan de marketing politique une marchandise plus consommable par nos populations.
  • Elle demeure en même temps un message positif en direction de l’opinion internationale.
  • Le concept est de nature à susciter des adhésions nouvelles.
  • Elle est la désignation du courant opposé au courant tribal d’une poignée d’individus qui cherche à profiter de l’effort collectif pour s’emparer du pouvoir.
  • Elle est globalisante en ce qu’elle est de nature à contenir toute sorte de tendances d’opinions à son sein.

  On pourrait cependant reprocher à ce concept le fait que :

  • Il n’apporte rien de neuf parce que d’après ses statuts l’UDPS est un parti national (Cfr projet de société page 7) ;
  • De par sa nature le courant reste une sensibilité au sein du parti.
  • Le parti étant déjà national scientifiquement on ne peut désigner un concept par lui-même ; courant national dans un parti national, autrement, le sous ensemble se confondrait à l’ensemble.
  • Le concept courant renvoie plus à une représentation mentale et philosophique.
  • Ce concept risque de limiter l’émergence d’autres sensibilités.
  • Nationaliste :qui appartient au nationalisme.

Nationalisme : doctrine qui se fonde sur l’exhortation de l’idée de patrie ou de nation. C’est un mouvement politique d’individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent.

Le concept Nationaliste traduit la volonté de construire une communauté nationale.

Il est proche de l’unitarisme.

Il sous-entend la culture de patriotisme et le rassemblement de tous les fils et filles du pays.

Reproche ; dans le langage courant, les nationalistes sont considérés comme partisans d’une espèce d’autarcie politique, accusés de xénophobie, ailleurs ils sont assimilés aux nazis.

  • Rénovateur : qui rénove
  • Rénover : remettre à neuf, donner une nouvelle forme, une nouvelle existence.
  • Rénové : radicalement changé.
  • Le concept renvoie à l’idée de reconstruction, de renaissance
  • Le concept ne sied pas dans la mesure où l’UDPS comme parti n’a subi aucune modification ni décadence quant à son idéologie, sa doctrine, son projet de société.

      Il n’y a que les individus qui ont dévié.

  • Réformateur : qui reforme

Réformiste : partisan d’une réforme politique, religieuse, etc…

Réformisme : système politique selon lequel la transformation de la société en vue d’une plus grande justice sociale peut s’effectuer dans une société dans le cadre des institutions existantes au moyen des reformes législatives successives.

Renvoie à l’idée des amendements, des révisions, de certaines structures tout en maintenant les institutions existantes. Il s’agit d’un changement sans heurt.

– Dans le cas de l’UDPS il n’y a rien à innover tant au niveau des textes qui régissent le parti qu’au niveau du projet de société. Les révisions qui peuvent y  être apportées seraient des facteurs subsidiaires à la cause de clivage entre le groupe de Limete et celui de Gombe.

  • Modéré : qui n’est point exagéré ; éloigner de tout excès, qui, en politique, professe des opinions conservatrices ou qui est éloigné des extrêmes

Le concept correspond mieux au refus de la politique de tout ou rien et traduit les facultés d’être enclin au dialogue, aux négociations, mais aussi aux concessions.

Mais l’expression << modéré >> serait, aux yeux de l’opinion, ménager le dictateur.

De plus, on ne peut être modéré qu’en raison des circonstances et pour certaines questions.

On est modéré sur un point, on ne l’est pas nécessairement sur un    autre.

  • Orthodoxe : qui est conforme au dogme, à la doctrine d’une religion ; conforme à une doctrine considérée comme seule vraie. Le terme << orthodoxe >> comme épithète sied au courant pour renforcer l’idée d’une représentation mentale et philosophique.

L’adjectif orthodoxe exprime l’antithèse des deux groupes de déviationnistes ayant des intentions différentes : ceux appartenant à la coterie qui sont des déviationnistes meneurs et ceux qui, par ignorance, se font mener par la première catégorie.

C’est ainsi que déviationniste et orthodoxe sont opposés. L’épithète colle à la réalité actuelle du courant de Gombe qui a la prétention de défendre la fidélité au statut et surtout à l’idéologie et au projet de société de l’UDPS.

Vis-à-vis de l’extérieur, il attire une admiration à un courant constitué sur une démarche philosophique, intellectuelle et élitiste ; un courant qui a une méthodologie pragmatique.

Les masses étant en majorité analphabètes risquent de ne pas saisir la signification de l’adjectif << orthodoxe >>.

  • DU CHOIX DE QUALIFICATIF NATIONAL AU LIEU D’ORTHODOXE.

a)Du résultat du vote de 20 novembre 1993

         Le 20 novembre 1993 fut débattu le problème relatif à la dénomination du qualificatif à adopter;

Je présidais personnellement la réunion au cours de laquelle le groupe devait choisir entre le qualificatif national et orthodoxe.

14 membres de la direction politique avaient pris part au vote.

6 avaient choisi l’adjectif orthodoxe pendant que sept avaient opté pour national.

Il était connu que j’avais personnellement donné à notre courant l’adjectif <<orthodoxe>>.

En prenant part au vote, ma voix devait être la septième du côté orthodoxe. Il y’aurait donc égalité des votants entre les deux groupes. Ma voix comptant double à cause de ma qualité de président, je préférais ne pas prendre part au vote pour ne pas choquer les partisans du professeur Lihau et fragiliser le groupe.

Le résultat proclamé a été donc celui de six pour orthodoxe et sept pour national et par conséquent l’adoption du qualificatif national pour le courant de l’UDPS/ Gombe.

         L’adoption du qualificatif national avait été explicitée par le document dont la teneur suit :

b) L’apothéose du courant national

         « A l’image des hommes, les organisations sociales, naissent et se développent avant de disparaître. Leur histoire, leur nature, les personnalités qui les animent ainsi que leur raisons d’être, puisqu’elles sont souvent source d’interférences, influent de manière décisive sur le processus de l’évolution de ces organisations.

         L’UDPS n’a pu échapper à ce phénomène. A la croisée des chemins, elle est condamnée à repartir sur des nouvelles bases, et à s’adapter aux réalités des temps nouveaux si elle ne tient pas à disparaître. Face à la crise morale et institutionnelle qui a fini par ébranler ses fondements, la naissance d’un puissant courant national en son sein paraît être, pour l’instant, la solution appropriée.

         A une heure aussi grave, le devoir du dirigeant, du cadre et du combattant consiste en une seule chose : DIRE LA VERITE.

         Tel est le cas du présent document, lequel nous permet par ailleurs de proclamer à la face de l’opinion tant nationale qu’internationale, la naissance, dans l’UDPS, du courant national ».

L’UDPS FACE A SON DESTIN : DIAGNOSTIQUE D’UNE DECENNIE D’EXISTENCE ET DE LUTTE.

         Trois points de repère peuvent aider à l’analyse ou à la compréhension de la situation ou de l’itinéraire du Parti.

  • L’histoire de l’UDPS
  • Les résultats enregistrés et les problèmes actuels
  • Une appréciation globale de la situation en guise de conclusion.

CHAPITRE I : L’HISTOIRE D’UN MOUVEMENT DE LIBERATION  DENOMME UDPS.                           

         Deux groupes de personnalités des parlementaires et les non parlementaires ou personnalités de la société civile qui menaient chacun de son côté une lutte âpre contre les excès de la dictature de Monsieur MOBUTU, avaient décidé de s’unir en vue d’une action commune. C’était en février 1982.

         Ainsi, naquit l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS en sigle.                                                

         Mieux que les acteurs eux-mêmes, l’histoire dont la mémoire demeure infaillible, reproduira fidèlement à l’intention de la postérité ce qu’ont été ces longues années d’une lutte harassante et suicidaire.

Rappelons néanmoins l’essentiel : le régime de Monsieur MOBUTU, au cours de ses vingt-cinq ans de temps forts, aura été l’un des plus totalitairesd’Afrique. Véritable règne de l’arbitraire et de l’intolérance, un seul mot pourrait y entraîner contre le citoyen le pire des châtiments : affabulation, dénonciations, accusations, arrestations arbitraires, enlèvement, tortures, relégations … jusqu’aux exécutions sommaires.

         Combien de nos compatriotes, ne gardent ils pas les séquelles d’un tel système et combien, hélas, n’ont-ils pas perdu leur vie pour des balivernes.

En prenant le risque de lutter contre le MPR, Parti Etat et Parti unique, source de tous les pouvoirs et donc prétexte de toutes les violations, les créateurs de l’UDPS étaient conscients qu’ils prenaient rendez-vous avec la souffrance, voire la mort. Mais face à ce drame nationale qu’était la dictature, l’UDPS devait naître, elle est née.

         On ne peut manquer de saluer honnêtement l’exceptionnel, courage qu’ont eu ces hommes et ces femmes devenus, à juste titre, le symbole de l’héroïsme dans nos sociétés.

         Cependant, cette longue lutte continuera jusqu’à la libération totale du pays du joug dictatorial et cela implique non seulement le démantèlement des structures du système monolithique mais surtout une conversion des mentalités à tous les niveaux, à commencer par la classe politique.

         Nous sommes donc résolument engagés, en effet dans un processus irréversible.

CHAPITRE II : LES RESULTATS DEJA ENREGISTRES ET LES PROBLEMES DE L’HEURE.

1. DES RESULTATS

         Pour une lutte en cours, le bilan ne peut être que provisoire : il n’en demeure pas moins significatif et digne d’éloges.

         En effet, l’UDPS a réussi, entre autres choses, à réaliser ce qui suit.

  1. Alerter l’opinion internationale sur les graves et systématiques violations des droits de l’homme dans notre pays.
  2. Des voix se sont élevées de par le monde, notamment lors des procès expéditifs pour condamner le régime en place.
  3. Des lobbies, organisés en groupes de pression ou en simples sympathisants, se sont constitués dans la quasi-totalité des pays dits civilisés, même si beaucoup d’entre eux étaient, au nom de leurs intérêts de connivence avec Monsieur MOBUTU ou simplement complaisants à son égard.
  4. Fort de ce soutien et encouragé par l’héroïsme dont faisait preuve les combattants de l’UDPS dans l’ombre de la clandestinité, le peuple Zaïrois a progressivement pris conscience de son destin. Il s’est ainsi peu à peu débarrassé de la peur et s’est jeté corps et âme dans la lutte pour sa libération.
  5. En même temps que s’ébranlaient les certitudes sur lesquelles elles étaient bâties, les structures de la dictature se sont peu à peu déstabilisées.
  6. Aujourd’hui, et en dépit des progrès qui sont encore nécessaires, on peut affirmer que la liberté est une réalité dans notre pays.

Il s’agit aussi bien de la liberté de pensée et d’expression que de la liberté    de la presse.

  • La Conférence Nationale Souveraine, le plus grand moment de relecture de notre histoire commune, doit beaucoup à l’UDPS.

Son éminence grise le professeur Marcel LIHAU EBUA, qui en avait d’ailleurs lancé   l’idée en 1990, l’a systématiquement dominée, la marquant ainsi d’un cachet spécial qui dans la mémoire collective du peuple Zaïrois suggère la hauteur, l’intelligence et la compétence.

<< L’UDPS a vaincu >> entend-on clamer par nos combattants en liesse. Sans doute ses quelques succès sont-ils de nature à justifier un optimisme béat et les plus folles des espérances.

Cependant pour que l’UDPS parvienne à vaincre réellement la dictature il y a une seule et unique condition : QUE NOUS TENIONS TOUS BON.

         Tenir bon signifie ici : être soudés comme un seul corps ; partager également les souffrances qui continuent et les joies qui se manifestent ; nous mettre d’accord, à chaque étape et à chaque occasion.

Sur les objectifs immédiats ; maintenir l’esprit de lutte et l’élan de solidarité qu’il fait germer ; cultiver en nous l’idéal de patriotisme et l’esprit démocratique qui sont l’essence même de notre lutte commune et nous ouvrir envers les autres dans un sentiments de respect et de confraternité.

         C’est en tenant aussi bon que nous pourrions effectivement venir à bout de la dictature, honorer la mémoire de ceux qui sont morts au nom de cette lutte et offrir au peuple congolais, notre peuple, la plus belle des récompenses : L’HONNEUR.

2. DES PROBLEMES

         Or il s’avère que l’UDPS est en crise. Celle-ci est caractérisée par une multitude de problèmes les uns aussi graves que les autres.

En effet :

  • Le directoire national qui aurait dû être le symbole de l’équilibre des forces sociales et un exemple d’union dans la diversité apparaît comme un foyer dominé par l’intrigue.
  • Adulé pendant les mois qui ont suivi le discours du 24 avril 1990, pour le souvenir d’héroïsme qu’il incarne dans le pays, le collège des fondateurs et de plus en plus contesté.

Il apparaît aux yeux de la base comme une structure de dictature et d’imposture.

  • Souvent unis dans la souffrance et le sacrifice, des fondateurs se sentent de plus en plus trahis ou désorientés par la politique de marginalisation, d’isolement, voire d’exclusion dont ils sont victimes de la part de certains de leurs collègues organisés habilement en coterie.
  • De tel sorte que l’effort de tout un peuple mobilisé pour sa libération de la dictature est en train d’être capitalisé par une coterie décidée à prendre le pouvoir afin d’imposer sa propre dictature.
  • Conformément à cette logique de conquête du pouvoir, tous ceux qui pensent autrement sont systématiquement diabolisés.

Le bon serait ainsi tout ce qui appartient à la coterie.

  • Pendant les moments les plus éprouvants de la lutte, le fond versé au parti par des lobbies soucieux de soutenir financièrement la lutte de libération du peuple ont parfois été détournés par un homme, à la tête de la coterie.
  • La presse, pour la liberté de laquelle lutte le peuple tout entier, est transformée en une machine de diabolisation de la classe politique nationale est en un instrument de conquête du pouvoir au profit d’une coterie.
  • Il s’est ainsi installé dans l’opinion publique comme dans le subconscient collectif du peuple l’idée tout à fait erronée selon laquelle un seul homme- MOISE aurait souffert, comme si les fondateurs et  combattants de l’UDPS qui ont donné leur vie pour la cause de la lutte de libération du peuple n’avaient jamais existé.
  • Suivant ce cliché et au plus grand détriment des autres survivants des moments héroïques et dont certains ont, dans l’humilité, subi un martyr au moins égal à celui de la coterie et de Moïse, seul ce dernier serait capable de tout : capable de dire non au dictateur, capable de justice, capable de gérer n’importe qui est n’importe quoi.
  • Alors que les options levées par l’UDPS et par l’opposition dans son ensemble l’interdisent, Monsieur TSHISEKEDI n’a cessé de trahir le parti et l’union sacrée Radicale en ayant, à son profit personnel des contacts secrets avec Monsieur MOBUTU, notamment pour négocier sa nomination ou sa réhabilitation en qualité de premier Ministre.
  • A l’occasion des nominations à des responsabilités gouvernementales et même lors de simples mises en place au sein du parti, il est souvent fait état des cas de corruption, du favoritisme, de trafic d’influence et de clientélisme.
  • Dans les structures de base, dans la fédération, au sein du bureau d’études … les déceptions sont énormes et le malaise profond.
  • Marginalisés ou ignorés, les intellectuels souhaitent participer à l’orientation et à la conduite des affaires du parti. Ils souhaitent à ce propos que soient restaurés d’autres modes d’action et d’autres schémas de travail afin de favoriser et promouvoir un débat ouvert susceptible d’aider à l’éclosion des talents et des volontés d’un type nouveau.
  • Le dédoublement des structures souvent discrètement encouragé par Moïse fait que les décisions importantes sont prises ailleurs et dans la plupart des cas, ces structures, au lieu de se compléter, se chevauchent et opposent ainsi les hommes chargés de les animer.

CHAPITRE III : UNE APPRECIATION GLOBALE DE LA SITUATION.

Globalement, la crise de l’UDPS, notre parti, pose un triple problème :

  • Le problème de loyauté dans nos relations et de respect des accords conclus.
  • Le problème de maturité politique des dirigeants.
  • Le problème de conscience de citoyen face aux exigences du nationalisme, en tant que sentiment et valeur suprêmes.

Il est en effet décevant et choquant de constater que les antivaleurs qui ont marqué la deuxième République se retrouvent au sein de l’UDPS, comme si tant de souffrances, tant de sacrifices consentis pendant tant d’années de lutte n’avaient servi à rien.

A cette allure, il est évident que c’est l’existence même de l’UDPS en tant que fer de lance de la lutte de libération nationale et de changement qualificatif qui s’en trouve menacée, à terme.

Aussi des voix se sont-elles élevées au sein du parti. Timides et discrètes au début, elles en sont arrivées à s’exprimer publiquement pour dénoncer les maux qui rongent l’UDPS et inviter les responsables à se convertir.

Ces tentatives courageuses se sont avérées vaines.

Dernièrement encore, le Professeur Marcel LIHAU EBUA a tenté d’inviter les dirigeants du parti à prendre conscience de la gravité de la situation et à œuvrer par son assainissement en vue de la réhabilitation de l’UDPS.

Inspirés à partir du sommet du parti, la campagne de diabolisation, d’injure et de dénigrement qui s’en est suivie et qui à accablé l’éminence grise du pays a apporté la preuve qu’aucun effort de conversion n’était à espérer.

Il n’y a donc plus le moindre doute : nous sommes en présence, au sein de l’UDPS, d’un courant déviationniste dangereux pour le parti lui-même et pour le pays tout entier.

         D’autre part, dans un pays en lutte pour l’instauration de la démocratie dont la transparence demeure une exigence de fond, les contacts secrets, tout en affaiblissant les forces sociales combattantes, discréditent l’ensemble de la classe politique de notre pays. Ceux qui nous observent et qui ont le moyen de savoir ce qui se passe ne se privent pas de le dire.

         Enfin, les accords secrets auxquels de tels contacts donnent lieu, tout en bi polarisant inutilement la vie politique constituent la principale source de blocage du processus de démocratisation.

         Vu ce qui précède, l’UDPS en tant que force sociale dynamique et la nation tout entière en tant que communauté responsable se trouve être INTERPELLES.

         Voilà pourquoi, instruits par la lucidité et le courage politique du professeur Marcel LIAHU EBUA et s’inspirant de ses conseils, un groupe des cadres et des combattants de l’UDPS ont pris la décision de susciter au sein du parti un courant national.

         Fidèle au projet de société prôné par l’UDPS, attaché à son idéal, fier de son histoire et toujours soucieux de se conformer à ses objectifs de lutte, le courant national au sein de l’UDPS entend œuvrer contre le déviationnisme sous toutes ses formes et s’emploiera à défendre et à promouvoir l’esprit de vérité :

         Les membres du courant National croient profondément et entendent promouvoir au sein du parti et de la nation, les valeurs sociales et humaines fondamentales : respect d’autrui, tolérance, non-violence, esprit de dialogue et de concertation, liberté d’opinion, d’expression et de presse, conscience professionnelle, honnêteté, intégrité morale, sens de l’honneur, respect du bien commun».

        LA DIRECTION POLITIQUE

4.DE L’ECHEC DU PROFESSEUR LIHAU A SAUVEGARDER L’UNITE DE L’UDPS.

a) De la lettre de Khoto Tinu 

Le président de la commission d’identité du groupe et chef du cabinet du professeur Lihau, monsieur KHOTO-THINU avait adressé à la direction politique la lettre dont le contenu suit :

                                                                                  Kinshasa le 1er octobre 1993.

                                                      A L’UDPS

                                                      A la haute attention de

                                                 – Son Excellence Mr le 1er Ministre

                                                – Monsieur le Président national.

                                                 – Messieurs les membres du directoire national.

                                                 – Messieurs les secrétaire exécutifs nationaux.

                                                – Honorable membres.

Excellences.

Du fait de la crise qui la secoue, l’UDPS, notre parti et parti du peuple est en ébullition.

Les tentatives amorcées de l’intérieur en vue d’assainir la situation n’ont pu aboutir. Dernièrement encore, le Président Lihau a tenté, sans succès, de susciter une prise de conscience.

Il est donc convenable et soutenable que ceux qui, comme nous, pensent autrement que la coterie omnipotente de Limete, se démarquent.

C’est essentiel que nous ayons affirmé, mercredi dernier au cours de la réunion, notre fidélité à l’idéal de l’UDPS, ainsi que notre attachement politique à son projet de société. Cela suppose que notre mouvement politique devrait avoir pour mission fondamentale de corriger ce qui constitue, dans le chef des dirigeants de Limete, une attitude et un comportement déviationniste : mensonge, double langage, tribalisme, favoritisme, corruption.

         A mon sens, notre action politique doit consister maintenant, non seulement à réaffirmer notre détermination à défendre les valeurs sociales fondamentales.

– Esprit de vérité, transparence, respect de l’autre, tolérance, sens du débat démocratique, sens du dialogue et de la concentration … Mais surtout d’expliquer à l’opinion publique, le sens de notre démarche.

         En tout état de cause, je crois fermement en l’unité de l’UDPS en tant que nécessité à la fois politique et sociale. Je propose donc que nous mettions en œuvre toute action tendant à préserver les chances de l’ouverture vers les autres.

Etant donné par ailleurs que nous souhaitons corriger les tendances déviationnistes qui ont généré la crise actuelle, j’estime que nous serions plus efficaces si nous nous contentions, tout au moins dans un 1er temps à nous organiser en courants. Le Président Lihau a d’ailleurs parlé d’un courant national. L’adhésion de la majorité de nos combattants, du courant sectaire a un courant national plus englobant, plus mobilisateur et donc plus rassembleur, en sera d’autant plus aisée.

En outre à la lumière du débat de mercredi écoulé, je me permets d’insister sur la nécessité impérieuse pour l’UDPS d’exploiter rapidement les conclusions de la sous-commission des stratégies. Enfin, je sens pour le groupe a besoin d’une unité de langage politique, signe à la fois d’une unité de vues, d’une discipline idéologique et d’une vision globale unique et précise de notre action commune. Ici apparaît la nécessité immédiate d’un colloque.

Je vous remercie, vos Excellences, pour la minute qu’elles consacreront à l’examen de ce qui précède.

            Haute considération

Théodore KHOTO-TINU

                                                                                     Vice-Président national.

b) De la diabolisation du professeur LIHAU par la 12ème rue Limete.

              N’ayant pas été au pays pendant la scission de l’UDPS, le professeur LIHAU s’efforça dès son retour à s’investir à l’écoute des uns et des autres.

Cette démarche ne fut pas bien perçue par les intégristes de Limete et la presse écrite à leur solde.

Ayant pris la parole lors d’un rassemblement organisé à Ndjili par l’aliba      (l’alliance des Bangala), le professeur fustigea la coterie tribale politique dont le comportement n’était pas digne pour un grand parti qu’était l’UDPS.

Limete et sa presse se donna alors à cœur joie dans la diabolisation du membre du directoire national Lihau considéré étant encore malade.

D’aucuns le traitèrent de corrompu à cause de l’audience que lui avait accordée le président de la République à Gbadolité.

Le professeur cessa ses contacts avec la 12ème rue, mais continua à croire à la réunification du parti d’où son refus d’apparaître officiellement en qualité de Président ou coprésident du courant national de l’UDPS.

Dans ses meetings il avait le penchant à l’appellation courant national.

Photo priseà l’ occasion de la réception organisée lors du séjour de Professeur Lihau à Kinshasa

  •  DE LA CREATION DU PARTI POLITIQUE UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL NATIONALE “UDPS/N DE STATUTS

L’échec de la réconciliation du courant national et le courant intégriste et surtout l’approche des élections avaient poussé les dirigeants du courant national de se prononcer pour la création d’un autre parti.

Les statuts envisagés d’abord pour le courant furent amenés chez le notaire au nom du parti Union pour la Démocratie et le Progrès Social. Il est un fait que le changement par rapport aux statuts de l’UDPS étaient importants tant en ce qui concerne le fond que de la forme.

En effet les présents statuts, adoptés démocratiquement et dans la transparence par les Etats-généraux de l’UDPS tenus à Kinshasa en date du 24 / 01 / 1994 modifient ceux du 15 février 1982, élaborés par les fondateurs du Parti et ceux du 15 juin 1990 adoptés par le collège des fondateurs à l’aube du processus de démocratisation.

Ci-dessous, les photocopies de pages 27,28 et 29 des statuts contenant les noms des signataires, celles de l’acte notarié et celle de l’enregistrement du Parti

a)Les noms de signataires :

b)L’acte notarié

c)L’enregistrement,

La Photocopie de l’arrêté ministériel  N°94/0175 du 28 Janvier 1994

  • DES MANIFESTATIONS DU 12èmeANNIVERSAIRE DU PARTI.

Réellement dans nos réflexions profondes, il était question que nous réunissions les Etats généraux du Parti tous courants confondus pour revoir les statuts de notre Parti à l’occasion de son 12ème anniversaire.

Le discours du Président MOBUTU au début de l’année précipita nos démarches, non seulement le gouvernement dans lequel nous siégeons était devenu démissionnaire mais aussi on se mit à parler des élections. On ne pouvait se présenter mieux aux élections qu’en ayant notre propre Parti.

Le Ministre de l’intérieur ayant été notre allié dans la plate-forme. Union Sacrée Rénovée ne tarda pas à enregistrer notre Parti.

Le 15 février 1982 nous fêtâmes le 12ème anniversaire de l’UDPS en ayant déjà l’UDPS/Nationale depuis un mois. Le Président du Parti prononça un discours de circonstance qui mit en exergue le combat que,nous menions.

« … En effet, le combat que nous avons commencé à l’intérieur du parlement du Parti Etat pour la démocratie et la liberté, nous amena dans les circonstances extrêmement difficiles que vous connaissez tous, à déposer pour agrément les statuts de votre Parti le 15 février  1982.

Ce combat disais-je a donc 12 ans jour pour jour aujourd’hui.

Soyez donc, les bienvenus aux manifestations de cet anniversaire auxquelles nous avons bien voulu vous associer. En partant d’ici pour regagner vos domiciles, vous vous rendez compte, nous l’espérons, de notre détermination à siéger au parlement de la 3ème République pour servir notre peuple loyalement.

Mais bien avant cela, nous sommes ici pour rappeler à l’opinion que ce combat continue contre les forces du mal et toute autre dictature sous n’importe quelle forme : intégrisme, déviationnisme, refus de dialogue franc, culte de personnalité, le messianisme alors que l’efficacité d’un combat politique se mesure ailleurs.  

Nous sommes donc amenés à faire ici non pas un bilan mais plutôt un constat à la fois heureux et malheureux.

Constat heureux : Dans le cheminement de ce combat, nous sommes de ceux-là qui de 1982 à 1994 ont forcé la main au régime du Président MOBUTU à lâcher du lest : le multipartisme intégral est une réalité palpable.

Mais force nous est de reconnaître que le multipartisme n’est pas la démocratie. Car celle-ci est une culture dont la maîtrise exige du temps et du travail quotidien laborieux de nous-mêmes et de notre peuple.

Nous sommes déterminés à l’y amener par l’avènement d’un Etat de droit permanent dans la non-violence et le respect de principes démocratiques élémentaires.

Constat malheureux : notre peuple meurtri et soumis à une misère noire est laissé pour compte par la mauvaise foi de certains politiciens qui, omnibulés par la perspectives d’occuper à la fois le poste de 1er Ministre et celui de Président de la République, lequel sans que l’on sache trop lequel des deux ils laissent aux autres compétences, refusent de collaborer à une solution qui aide le peuple à sortir rapidement de la crise.

Tout le monde comprend maintenant que ces messieurs n’aiment pas le peuple mais le pouvoir et rien que le pouvoir. C’est pourquoi nous encourageons le Président de la République à prendre ses responsabilités au cas où le blocage perdurerait au Palais du Peuple en tenant compte de la volonté de la majorité du peuple légal qui s’y exprime.

Excellence, Monsieur les Premier Ministre et Autorité morale du parti.

Excellences Messieurs les Ministres membres du parti.

Messieurs les Président des Partis amis et chers collègues de l’Union sacrée

Honorables invités

Chers artisans de la liberté

1994 étant une année électorale dans notre pays, après la mise en place complète en cours actuellement des organes de votre Parti en perspective de sa sortie officielle imminente, vous êtes informés que le comité Directeur et le conseil National de votre Parti, publierons les listes de vos candidats aux échéances électorales qui s’annoncent au moment opportun.

Chers artisans et cadres du Parti,

Je vous exhorte donc à être toujours proches des aspirations de notre peuple dont vous connaissez la profondeur de la misère afin de mériter de sa confiance une fois que les instances supérieures de votre Parti vous auront désignés aux différents postes à conquérir aux législatives et locales. Une seule logique nous anime : les élections libres et transparentes ».

  • DES DECLARATIONS POLITIQUES ;

A plusieurs occasions, l’UDPS/N avait pris position sur les problèmes posés au Pays, il en avait été ainsi de déclarations suivantes :

a) La déclaration du 14 / 04 / 1994.

Nous membres du comité Directeur de l’UDPS/Nationale, réunis en séance extraordinaire ce mercredi 13 avril 1994 au siège du Parti sise n°94 Boulevard du 30 juin. Artisans du changement démocratique dans la non-violence et la non conflictualité des institutions pendant la période de transition, après analyse approfondie de la situation politique de l’heure, publions la déclaration suivante :

  1. Rendons hommage aux honorables conseillers de la République ; Parlementaires de la transition qui par adoption de l’acte constitutionnel de transition, ont traduit valablement  les aspirations du peuple.
  2. Attirons l’attention des Honorables conseillers de la République ; Parlementaires de la transition de ne pas se laisser distraire par ceux-là qui, pour des fins inavoués interprètent maladroitement le texte constitutionnel et entretiennent inutilement la confusion dans l’esprit du peuple au sujet de l’article 78.

En effet, le prescrit de l’article 11 de l’acte constitutionnel de la transition et moins spécialement dans le prescrit de l’article 78, il n’est dit que seule l’USORAL « une parmi tant d’autres branches de l’Union Sacrée de l’opposition à savoir l’Union Sacrée libérale, Union Sacrée pour rupture, USORAS, Union pour la République et la démocratie UR, Union Sacrée Rénovée », avait le monopole de présenter un candidat Premier Ministre.

Dans ce contexte, la concession faite librement par la famille du chef de l’Etat entendue comme étant le MPR est ses alliés de la Mouvance Présidentielle ou de l’ADELI, déjà mieux identifiée depuis la CNS, n’est pas différente de celle que cette même famille politique avait déjà faite au Palais de Marbre I et II, à la CNS ou elle n’a pas présenté le candidat et au conclave politique du palais de la nation. Cette concession ne concerne donc pas les autres forces Politiques et sociales ayant participé au conclave, encore moins l’UDPS/Nationale et la plateforme à laquelle elle appartient, l’Union Sacrée Rénovée.

Il y a lieu de noter que parmi les 258 personnes ayant participé au conclave Politique de Kinshasa, 196 représentaient les 11 régions de la République soit près de 4/5 contre 32 personnes seulement pour les plates formes politiques.

L’opinion se rappellera que même lors des assises du conclave politique de Kinshasa, il était entendu que le Premier Ministre sortirait d’une famille autre que celle du Président de la République, condition que Monsieur Faustin BIRINDWA remplissait déjà si bien comme en témoignent les recommandations contenues dans le rapport final des travaux du conclave à la page 20 dernier paragraphe qui stipule nous citons ; « Le conclave invite le peuple Zaïrois, la classe politique et la communauté internationale à conjuguer leurs efforts pour soutenir l’action salvatrice du Gouvernement de Monsieur Faustin BIRINDWA, Fondateur de l’UDPS et le leader incontesté de l’Union Sacrée pour l’opposition Radicale, élu par consensus en date du 17 mars 1993 par l’ensemble des forces vives du Zaïre réunies en conclave politique à Kinshasa »

De ce qui précède, l’UDPS nationale soutient fermement la candidature de Monsieur Faustin BIRINDWA à sa propre succession pour avoir gouverné dans une transition sans conflictualité, restauré la paix civile et crée un climat politique favorable ayant abouti à la suppression d’un dédoublement institutionnel et à l’adoption d’un texte constitutionnel unique.

D’ores et déjà, l’UDPS NATIONALE sollicite le soutien de toutes les familles politiques ayant souscrit au protocole d’accord du Palais du Peuple pour la reconduction de son candidat, Monsieur Faustin BIRINDWA.

Fait à Kinshasa le 13/04/1994

Pour le comité Directeur

Le Rapporteur Jean Paul MPEKO KELA Y’IYALI,    

Secrétaire Exécutif National adjoint.

b) La déclaration du 2 juillet 1994

A l’issus de sa réunion hebdomadaire à la permanence du Parti sise Boulevard du 30 juin à Kinshasa/Gombe le 2 juillet 1994. L’UDPS NATIONALE rend publique la déclaration suivante :

  1. La direction Politique de l’UDPS/Nationale prend acte des propos tenus par le chef de file des FPC Monsieur LENGEMA DULIA, selon lesquels, le pouvoir du coté FPC sera partagé entre 5 composantes : le MPR, L’UFERI, L’EX-ASSEMBLEE NATIONALE, LES CONCERTATEURS, LE GROUPE D’ACTION DE MAITRE MANGWANDA.

L’UDPS/NATIONALE au sein de l’Union Sacrée Rénovée et d’autres plates-formes politiques ont participé aux concertations avec les FPC sans pour autant faire partie de la famille politique du chef de l’Etat.

  • Pour la direction Politique de l’UDPS NATIONALE, les FPC se composent des anciens députés, des concertateurs et des anciens membres du HCR ; En conséquence ne citer que le MPR et l’UFERI principales composantes de l’ADELI, n’est que la confirmation de ce que nous avons toujours soutenu c.à.d. que la famille politique du chef de l’Etat et bel et bien le MPR au sens étroit et l’ADELI au sens large.

Il apparaît donc clairement que les animateurs de l’ADELI font appartenir les autres à leurs familles politiques chaque fois qu’ils ont intérêt à les utiliser et les exclure au moment du partage du pouvoir.

  • L’UDPS/NATIONALE rappelle que n’eut été sa courageuse direction du gouvernement d’union nationale et de salut public et la décrispation politique que cela a entraîné, le pays qui était à son deuxième pillage et dans une insécurité généralisée n’était pas à l’abri de l’hécatombe que connaissent certains pays voisins.
  • Tenant compte de ce qui précède, l’UDPS NATIONALE n’entend nullement être marginalisée dans la gestion de la dernière étape de la transition.
  • L’UDPS NATIONALE constate avec regret que le pouvoir ainsi partagé ne revient finalement qu’à la famille du MPR sous diverses appellations notamment : l’ADELI, l’EX-ASSEMBLEE NATIONALE, les CONCER-TATEURS et le GROUPE D’ACTION, ce qui nous ramène à la situation d’avant le 24 avril 1990, Epoque du Parti Etat.
  • L’UDPS NATIONALE appelle à l’union, les autres plates formes et Partis politiques qui partagent ces mêmes inquiétudes.

Fait à Kinshasa, ce 02 juillet 1994

Joseph GUHANIKA Vice-Président Charles DIA ONKEN AMBEL Président

c) La déclaration du 23 août 1994

Le comité directeur de l’UDPS/Nationale réuni en sa séance ordinaire du 13 août 1994, après examen approfondi de la situation présente et face aux enjeux politiques du moment ; rend publique la déclaration suivante.

  1. L’UDPS Nationale qui a toujours combattu pour la Démocratie Pluraliste dénonce le schéma de bipolarisation institué de manière artificielle et utilisé dans le seul but d’écarter de l’exercice d’autres forces politiques du pays.
  2.  L’UDPS Nationale rappelle à l’opposition, conformément à ses déclarations antérieures, ne pas appartenir à la famille politique du chef de l’Etat et réaffirme de ce fait son appartenance à l’opposition.
  3. L’UDPS Nationale déclare reconnaître le gouvernement que dirige le Premier Ministre KENGO en tant qu’élu au HCR-PT, notre parlement de transition.

L’UDPS Nationale exhorte le gouvernement à faire preuve de maturité politique, de sens élevé de patriotisme et d’efficacité pour alléger tant soit peu la misère de notre peuple.

Etant donné que l’objectif essentiel de ce gouvernement est d’amener le peuple aux élections générales pour lui permettre de se choisir librement et dans la transparence ses dirigeants et jeter en même temps les bases des institutions renouvelées de la 3ème République.

L’UDPS/Nationale demande que ce gouvernement soit élargi à toute la classe politique de l’opposition et que les désignations des responsables dans le portefeuille de l’Etat et dans la territoriale tiennent comptent des mêmes préoccupations.

Ceci étant réalisé, l’UDPS/Nationale demande au gouvernement ainsi élargi de se conformer au délai constitutionnel de la transition.

  • En ce qui concerne la coopération internationale, l’UDPS/Nationale se réjouit de la reprise quoique timide de celle-ci avec notre pays.

En effet en cette fin du siècle, aucun pays au monde ne peut se suffire à lui- même. L’UDPS nationale exhorte le gouvernement de transition à mettre tout en œuvre pour que cette coopération soit rapidement opérationnelle et cela dans le respect des intérêts réciproques de nos peuples.

Fait à Kinshasa, le 23 août 1994

POUR LE COMITE DIRECTEUR

DIA ONKEN AMBEL

Président

d)La déclaration du 10 septembre 1994

Réunies en séance ordinaire ce samedi 10 / 09 / 1994 et ayant examiné les déclarations du Premier Ministre lors de son point de presse le jeudi 08/09/1994.

L’UDPS Nationale fait la déclaration suivante :

Bien que reconnaissant le gouvernement KENGO, elle n’est pas d’accord de la façon dont celui-ci traite certains problèmes brûlants dont celui des réfugiés Rwandais.

Le gouvernement doit se rappeler que pendant les années 1960-1962, un groupe de réfugiés Rwandais a été installé au SHABA et a servi de main d’œuvre dans les mines de GECAMINES. Ce groupe n’est jamais rentré. Il en est de même pour le MANIEMA ou d’autres Rwandais venus à la même époque travaillent dans les carrières de la SOMINKI.

Aussi des Tutsi sont présentement installés aux VIURA (Zones de Kalemie et Moba)

On comprend dès lors très mal comment le gouvernement ait pu choisir à nouveau les régions du SHABA (Kongolo) et MANIEMA (Lukandu) pour une nouvelle implantation des réfugiés Rwandais qui du reste ne seront pas acceptés par la population autochtone.

Suite à ce qui précède l’UDPS Nationale :

  1. Réfute toute idée d’installation des réfugiés Rwandais au SHABA et au MANIEMA.
  2. Exige que pour des raisons d’ordre linguistique, les réfugiés Rwandais soient éloignés de toutes les régions Swailiphones.
  3. Suggère qu’ils soient installés à l’Equateur, ou ils peuvent facilement être identifiés.

Fait à Kinshasa le 10 / 09 / 1994

Le Président Nationale

Charles DIA ONKEN AMBEL

e) La déclaration du 22 juin 1995

Le comité directeur de l’UDPS/Nationale s’est réuni ce jour en séance extraordinaire pour examiner la situation politique de l’heure, après la série des conférences de presse tenue respectivement par le prof LIHAU, membre du Directoire de l’UDPS et par son excellence Faustin BIRINDWA, ancien Premier Ministre et membre Fondateur de l’UDPS.

A l’issue de cette réunion, le comité Directeur rend publique la déclaration suivante sur l’appartenance politique de l’UDPS/Nationale

Attendu que l’UDPS/N d’abord courant modéré n’est devenu Parti politique qu’à la suite de l’intransigeance du courant UDPS/Radical de Limete en Janvier 1994 soit 7 mois après la tenue du conclave du palais de la Nation.

Attendu qu’au cours de ses déclarations antérieures, l’UDPS/N a maintes fois souligné, à l’intention de l’opinion tant Nationale qu’internationale AU SENS DE LA BIPOLARISATION ACTUELLE, qu’il ne faisait pas partie de la famille politique du chef de l’Etat et qu’il était pour le Multipartisme intégral.

Attendu que Monsieur Faustin BIRINDWA a été élu Premier Ministre au conclave du Palais de la Nation en tant que  nous citons le rapport final du conclave, p 20 point 2) : « Membre fondateur de l’UDPS et leader incontesté de l’USOR.

Attendu que l’intéressé lui-même a toujours déclaré ne pas appartenir à la famille politique du chef de l’Etat et qu’en plus il l’a confirmé dernièrement au cours de sa conférence de presse du 22 juin 1995 et qu’il sied donc de corriger cette erreur d’appréciation qui ne cadre ni avec le contexte de la lutte menée par les fondateurs de l’UDPS/N, ni avec les réalités sur terrain.

DECLARONS SOLENELLEMENT CE QUI SUIT :

  1. L’UDPS/N dénonce la bipolarisation constitutionnelle qui constitue une entorse à l’exercice de la démocratie.
  2. L’UDPS/N n’appartient pas aux FPC.
  3. L’UDPS/N est dans l’opposition

Ainsi fait à Kinshasa, le 22 juin 1995

POUR LE COMITE DIRECTEUR

BIJANU MUTUNDA Jean Smith LUVUEZO NYATI MALALA
Protais LUMBU MALOBA
  • DELA SYNTHESE DE RAPPORTS D’ACTIVITES DES MEMBRES DE COMITE DIRECTEUR,

Faisant suite à la décision prise par le comité Directeur lors de sa réunion hebdomadaire du samedi 13 août 1994 de confier à une commission la tâche de rédiger un rapport synthèse résultant du rapport d’activités des membres du comité Directeur.

Nous avons eu l’occasion de retirer auprès du Président nationale, 5 rapports d’activités respectivement sur les régions de BANDUNDU, SHABA et MANIEMA et sur le secteur d’information, environnement, conservation de la nature et tourisme.

Les encadreurs des régions de BANDUNDU, SHABA et MANIEMA ont constaté qu’au niveau des organes et des structures d’activités centraux, les différents responsables ont été désignés même si déjà à cause de leur absentéisme et tiédeur certains devront être remplacés.

Ils annoncent qu’il est constitué des fédérations informelles de Shaba et de Maniema à Kinshasa, tandis que celle de Bandundu et en voie d’achèvement.

Si au Shaba, il existe déjà un comité fédéral, quatre comités sous fédéraux dans les sous régions de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Tanganika et un comité sectionnaire complet à Kongolo, comprenant onze sous sections et diverses cellules et sous cellules ; au Maniema il a été installé par correspondance un comité fédéral provisoire et un comité sectionnaire à Pangi, pendant qu’au                                                   

Bandundu, le voyage éclair du Président national et des correspondances ont suffi pour convertir des anciens comités UDPS en UDPS/ Nationale plus particulièrement dans la zone d’Idiofa.

En ce qui concerne les deux secteurs présentés, il ressort que le secrétaire exécutif national chargé de l’information a participé à la quasi-totalité des travaux lui exigés jusqu’à sacrifier ses propres moyens financiers matériels tandis que le secrétaire exécutif national chargé de l’environnement, conservation de la nature et tourisme a présenté un ébauche de projet de société dans son domaine. Il suggère d’ores et déjà la création d’une police moderne et disciplinée pour assurer l’application de la réglementation édictée dans une option de développement de tourisme populaire et propose qu’il s’occupe aussi de la « Qualité de vie » qui se trouve être le fruit de retombées sociales de la politique menée dans un secteur comme incidence sur le niveau de vie de la population.

La commission de synthèse a remarqué que tous les rapports ont souligné l’existence des problèmes d’ordre matériel et d’ordre psychosocial qui devraient trouver des solutions grâce à un apport financier conséquent avant les élections.

Le Secrétaire Exécutif National chargé de l’information a souligné que certains Secrétaires Exécutif Nationaux n’ont jamais commencé leurs devoirs alors qu’il y a interconnexion de la mission globale du parti entre tous les Secrétaires Exécutifs et pire certains Vice-Présidents nationaux ne sont pas à la hauteur de leur tâche, d’où le manque de cohésion et de concrétisation dans beaucoup de nos activités.

Enfin, il est regrettable de constater que le Parti a eu à son sein un Premier Ministre appelé autorité morale, des Ministres et Vice-ministres ainsi que plusieurs conseillers et chargés de mission à la primature et dans les ministères qui malheureusement ne se sont pas investis pour permettre le décollage tant attendu de l’UDPS nationale et c’est dommage.

Fait à Kinshasa le 15 août 1994

POUR LA COMMISSION DE SYNTHESE.

Protais LUMBU MALOBA NDIBA

Vice-président national chargé du Katanga/Shaba

  • DE LA  RESTRUCTURATION.

L’UDPS/N avait été restructuré le 31 octobre 1994 pour les raisons explicitées dans la circulaire ci-dessous l’ayant sanctionnée.

Vu la lettre circulaire n° 068/UDPS/NATIONALE/94 du 31 octobre 1994, adressée aux différents membres du comité Directeur pour des nombreuses absences aux réunions du parti.

Vu la décision du comité Directeur dans ces réunions plénières des 4 et 11 février 1995 exigeant la restructuration de la direction Politique

Article 1er : Le comité Directeur se compose comme suit : le Président national, les vice-présidents nationaux et les secrétaires exécutifs nationaux.

Article 2 :

  1. Monsieur DIA ONKEN AMBEL, Président National et chargé de la province du Bandundu.
  2. Vice-Présidents nationaux.
    1. Monsieur Protais LUMBU MALOBA NDIBA, chargé de la Province du SHABA.
    1. Mr MUBANGU IDUNGA Nestor, chargé de la Province du MANIEMA.
    1. Mr MBOKAMA David, chargé de la Province du KASAI OCCIDENTAL.
    1. Mr LUVUEZO NYATI MALALA, chargé de la Province du BAS-ZAIRE.
    1. Mr BIJANU MUTUNDA, chargé de la Province du KASAI ORIENTAL.
    1. Mr MAKOKO Boniface, chargé de la ville de KINSHASA.
    1. Dr KAHOTWA, chargé de la Province du NORD KIVU.
    1. Mr MABOSSO, chargé de la Province de l’EQUATEUR.

Article 3 : le Secrétariat Exécutif National est respectivement tenu par :

  1. Mr TSHIAMALA : relations extérieures et coopération internationale
  2. Mr KYANGA Célestin : Information et presse, environnement, conservation de la nature et tourisme.
  3. Mr KANKWANDA Isidore : Idéologie, Mobilisation et Propagande.
  4. Mr MANZINGA Célestin : Education Nationale et Recherche Scientifique.
  5. Mr NSIKO LOMANGA G : Défense Nationale, anciens combattants et Sécurité du territoire.
  6. Mr KATABE Rogatien : Finance et Budget, Plan, Ressources et Ravitaillement.
  7. Mr TUTU SALUMU Pascal, Commerce, Artisanat, Petites et moyenne Entreprises.
  8. Mr KITENGE NSENDA M : Agriculture, Développement Rural.
  9. Mr MWEHU Modeste : Terres, Mines, Energie et Hydrocarbures
  10. Mr MWALU Donatien : Population, Emploi et Prévoyance Sociale.
  11. Mr ANASEMA KA-MA A : Formations des cadres et Encadrement des jeunes.
  12. Mr YA BWANDA Gaston : Postes, Téléphones et Télégrammes.

Fait à Kinshasa le 8 mai 1995

POUR L’UDPS NATIONALE

LUVUEZO NYATI MALALA Vice-président National  Charles DIA ONKEN AMBEL Président National
  • DES PROBLEMES RENCONTRES PAR LE PARTI.

Les problèmes rencontrés ont été divers ; il y en avait tant du côté de la direction du Parti que de la confiance dans le nouveau parti : les cas  les plus spectaculaires avaient été, le memo de la fédération du Haut Zaïre, le retrait de Birindwa et le groupe de Kivu, la participation timide de Mudiay et Corneille Mulumba, le doute de Gelezi et de Tshapa, et enfin la contestation de KhotoThinu.

  1. LeMemo de la fédération du Haut-Zaïre

La fédération de l’UDPS/ Haut Zaïre me soumit en ma qualité de Ministre et Président des séances sans suite favorable un mémo dont la teneur suit :

Mémo à la bonne attention de son excellence Monsieur Protais LUMBU, Ministre de commerce Extérieur, membres du collège des fondateurs de l’UDPS et Président des séances adressées par la Fédération de l’UDPS Haut Zaïre.

Concerne : N/ Stratégie pour les prochaines échéances.

La Fédération de l’UDPS Haut Zaïre vient par la présente remercier à travers vous. Son excellence Monsieur le Premier Ministre du geste combien fraternel et sympathique qu’il a posé en acceptant de tout cœur de prendre à charge les frais d’hospitalisation et de séjour à l’hôpital de son Président, Monsieur SIMBA Ferdinand, Secrétaire National et membre du collège des Fondateurs de l’UDPS notre Parti.

Elle profite de l’occasion, pour vous demander de bien vouloir prendre en compte ses revendications et ses problèmes d’implantation qui nécessitent des moyens financiers importants dont elle ne dispose pas. Ces moyens seront ainsi compensés par le geste combien éloquent que vous avez à décider avec les autres leaders, celui de placer ses fils :

  • Monsieur BADINGAKA Nicolas, Président de la Fédération a.i proposé Président délégué  général à l’OKIMO/ BUNIA
  • Monsieur TSHAPA Gilbert, Vice-Président de la Fédération proposé Vice-Gouverneur
  • Monsieur NGOY Crispin, Président sous fédéral de la TSHOPO proposé Directeur Général à la SOTEXKI
  • Professeur MAYANI MWEMELI, combattant membre influent à l’UNIKIS, Secrétaire Général académique proposé Président délégué général à la SOTEXKI
  • Monsieur MONGOHO, combattant ex-fondé de pouvoir à l’Ozac proposé à être réhabilité avec affectation à Kisangani.

C’est pourquoi pour parer à l’urgence, c’est à dire aux préparatifs de la convocation des Etats Généraux de notre Parti, la Fédération fera recours à la FONDATION ANOALITE, mais elle brûle toutefois d’envie de voir ses fils débuter effectivement les tâches qui leur incombent, pour mériter de la confiance que vous leur auriez témoigné pour que la réciproque soit gravée dans l’esprit des combattants de l’UDPS/ Haut Zaïre qui semblent impatients et fatigués par le cours des évènements qui ne cessent de surprendre notre peuple.

Ainsi, pour ne pas demeurer inactifs, le comité Fédéral du Haut Zaïre a décidé d’entamer certaines actions pour soutenir la politique prônée par l’un de ses fils courageux qui est son excellence Monsieur le 1er Ministre Faustin BIRINDWA en vue de conserver longtemps le FANION et l’ETANDARD qu’il porte, remettant ainsi la situation du retard Nord-Est à la primature à la normale, après une absence complice de trente années de règne de l’ouest et du Sud-Est du pays.

Veuillez trouver en annexe la prévision de notre Etat de besoins pour les préparatifs des Etats Généraux.  

Très Haute considération

Fait à Kinshasa, le 14 juillet 1993

POUR LA FEDERATION DE L’UDPS HAUT-ZAIRE

TSHAPA Gilbert Signé Vice-président de la fédération Informelle de KinshasaLe Fondateur SIMBA Ferdinand P.O Secrétaire National et Président de la Fédération informelle  
  • Le retrait de Birindwa et de groupe de Nord et Sud Kivu.

Pendant son mandat de Premier Ministre, Monsieur Faustin BIRINDWA était considéré comme une autorité morale du Parti.

Alors que je présidais le groupe, il décida sans m’informer à confier la direction du groupe à Charles DIA ONKEN, le Fondateur de l’UDPS qui nous avait rejoints et qui était libre.

Plusieurs demandes lui soumises pour un décollage matériel et financier du parti ne furent pas satisfaites.

Birindwa semblait plus s’occuper d’une nouvelle organisation qu’il soutenait financièrement, le KIVU-HOLDING.

 Lors de la signature des statuts et de la déclaration constitutive du Parti, il n’avait pas accepté pas de signer.

A la fin de son mandat en juillet 1994, il tenta de prendre la direction de l’UDPS Nationale, mais il connut la résistance du Président en exercice, que personnellement je soutiens en proposant à l’ancien Premier Ministre d’accepter une coprésidence.

N’ayant pas accepté la présidence collective, l’ancien premier ministre se mit à présider à sa résidence un autre groupe et dédoubla ainsi de fait l’UDPS/N en attirant chez-lui, les dirigeants originaires du Sud et du Nord-Kivu à partir du renvoi du siège du parti du boulevard du 30 juin et son installation à la résidence du président DIA.

  • La participation timide de Mudiay et Corneille Mulumba.

Mudiay était Vice-président nationale chargé de la région du Kasaï- oriental tandis que Corneille Mulumba était Secrétaire nationale exécutif.

Naguère représentant du parti en Belgique et dans le Benelux, le cofondateur

Corneille Mulumba était Vice-ministre dans le gouvernement BIRINDWA alors que Mudiay était Ministre et ami du premier Ministre.

Corneille MULUMBA estimait à juste titre avoir plus de mérites dans le parti pour occuper la vice-présidence nationale chargée du Kasai Oriental à la place de MUDIAY, mais malheureusement ce membre d’honneur de l’UDPS avait une influence considérable et que c’est dans une de ses maisons  qu’il y avait des bureaux abritant le siège de l’UDPS nationale et la plateforme Union Sacrée Rénovée.

 Si Corneille Mulumba n’était pas chaud à la création de l’UDPS nationale comme Parti, Oscar Mudiay quant à lui disait manquer le temps, sans doute, ses occupations ailleurs étant plus avantageuses

L’un et l’autre suspendirent leur participation régulière aux réunions dès la fin de leur mandat au gouvernement.

Corneille MULUMBA qu’avait le mandat de Conseiller au Haut Conseil de la République Parlement de Transition (HCR/PT) au nom de l’UDPS nationale, en sa qualité de membre de la plateforme Union Sacrée Rénovée ne répondait pas positivement aux notes de demande de cotisation qui lui avaient été adressées par la direction du Parti dont voici une photocopie :

N’ayant pas répondu positivement à notre lettre de demande de cotisation, nous nous sommes rendu à plusieurs reprises à sa résidence où nous apprîmes qu’il avait été arrêté et détenu à la prison centrale de Makala. Il était accusé d’avoir été en connivence avec les contrefacteurs de dollars américains.

Pris en flagrant délit, son jugement avait été rapide à telle enseigne que  le bureau du HCR-PT n’avait pas été saisi et par conséquent ne prit pas en considération cet emprisonnement qu’il avait considéré comme la soustraction par le pouvoir d’un conseiller de la république qu’il ne contrôlait pas.

Corneille MULUMBA était pointé seulement  absent aux séances.

Il se posa pourtant un problème entre moi et le président DIA au sujet de l’éventuel remplacement de ce parlementaire de l’UDPS Nationale au HCR/PT, ce dernier ne réserva aucune suite favorable au Parti.

  • Le doute de Gelezi et de Tshapa.

Dès le lancement de l’UDPS/Nationale, le ministre de poste, Télégramme et Téléphone qui occupait la vice-présidence nationale chargé de la région de l’Equateur était un mécontent. Il déclarait à qui voulait l’entendre que le premier Ministre BIRINDWA n’était pas reconnaissant du vaste travail qu’il avait fait pour le propulser à la primature. Il fallait qu’il dote au groupe de Gombe de moyens considérable pour que ce dernier s’impose à  Limete contre les intégristes de l’UDPS et non pas créer un autre Parti politique.

Il accusait BIRINDWA d’avoir été satisfait seul et d’utiliser tout l’argent mis à sa disposition à des fins autres et personnelles :

Pourquoi avait-il englouti trop d’argent dans le KIVU-HOLDING auprès des opportunistes et oublier ceux qui ont contribué à la lutte d’une manière si décisive comme Monsieur Philipe MATADI de l’UDPS Nord-Kivu ? Ne cessait-il de le souligner.

Monsieur Gelezi s’imposa même par gratifier Philipe Dominique MATADI en le nommant lui-même Président Délégué général à la poste Télégramme et Téléphone.

         La création de l’Union Sacrée Rénovée comme plateforme l’attrista d’avantage, étant donné qu’il n’avait pas été retenu en qualité de membre du comité exécutif.

Aussitôt que le gouvernement avait été déchargé ; il mit un terme à ses participations timides aux réunions de l’UDPS Nationale

Pour Gilbert TSHAPA, le secrétaire nationale exécutif originaire du Haut- zaïre, on pouvait lire le doute à son visage dès le non satisfaction du mémorandum de la fédération informelle de l’UDPS/Haut Zaïre qui avait été adressé au Premier Ministre.

 M’ayant remis un chèque de la fondation ANOALITE pour le retrait des fonds à la banque centrale,  je l’avais confié à mon tour au ministre MUDIAY qui ne me rendit pas compte de ce qu’il en fit.

Plusieurs fois excusés aux réunions après le départ du groupe de Kivu, il finit par mettre un terme à ses participations.

  • La contestation de Khoto-Thinu

Le vice-président national chargé de la province du Bas-Zaïre Monsieur Khoto- Thinu, affichait un grand mécontentement vis-à-vis de la direction du Parti par le Fondateur DIA.

Lihaouiste, il n’admettait que le premier Ministre BIRINDWA.

 Il s’insurgea contre le président DIA en faisant parvenir au Premier Ministre le document dont le contenu ci-dessous :

Kinshasa, le 13/06/1994

A son Excellence Monsieur

le Premier Ministre

Autorité Morale du Parti

A KINSHASA/GOMBE

Objet : De l’autonomie de

L’Inter fédérale KONGO au

sein de l’UDPS/Nationale

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Nous avons l’honneur de prendre acte par loyauté à l’égard de votre Haute Autorité, de la décision que vous avez prise, nous demandant d’en référer à Mr DIA, le Président National faisant fonction, décision faisant suite à l’audience prévue la semaine dernière et qui aurait dû permettre aux dirigeants de l’Inter fédérale Kongo d’être reçus par votre Excellence.

Nous tenons cependant à porter à la connaissance de votre Excellence le fait que depuis deux mois environ leBakongo de l’UDPS/nationale ont été amené à créer une structure autonome de travail, indépendante de Mr DIA.

L’attitude du président National faisant fonction tant vis-à-vis de la Fédération du Kongo central que de l’ensemble des Bakongo est à la base de cette décision.

En effet :

1°.Du 25ème Anniversaire de la mort de Feu Joseph KASA-VUBU

A la suite d’une communication faite par le Président Fédéral Mr NKUKA, le comité directeur décida, en prévision de cet anniversaire, qu’une délégation fut conduite le lundi 07 mars auprès de votre Excellence par Monsieur le Ministre de la justice, son Excellence Joseph GUHANIKA. Un document devait être                  apprêté ; il fut préparé pendant le week-end .Le lundi 07 mars, à 8 heures, la délégation du Kongo central se présenta à la résidence de Mr DIA pour la dactylographie du document. Celui-ci refusa de lui céder la machine, l’invita à l’attendre « quelques instants » et quitta sa résidence en compagnie du secrétaire dactylographe du Parti. La délégation de la Fédération du Kongo central, avec à

sa tête le vice-président national, et forte de quatre personnes attendra des longues heures et vainement ! Vers 12 H 30 min. elle décida d’errer dans la ville, à la recherche d’un bon samaritain disposé à lui céder une machine, et c’était aux alentours de 15 H  que ce travail sera dactylographié dans le cabinet privé de son Excellence Monsieur Corneille MULUMBA à qui nous disons tous nos remerciements.

A cause de ce retard, il n’avait plus été possible de rencontrer votre Excellence ce jour-là est cela a eu pour conséquence la prolongation du séjour à Kinshasa et, à charge de la Fédération, de Mr NKUKA, le président Fédéral.

Le fait de lui avoir refusé la machine qui est un outil de travail au service de tous, de rendre le secrétaire de la permanence volontairement indisponible et d’avoir abandonnée dans la cour de sa résidence pendant plus de quatre heures… constitue un acte de sabotage perpétré contre la fédération du Kongo central à l’occasion ainsi choisi pour le faire – l’anniversaire de la mort du feu Joseph KASAVUBU fils digne parmi les plus dignes fils Kongo- donne une idée précise des sentiments personnels que Mr DIA cultive vis-à-vis des valeurs Kongo.

2°.De l’affaire NGOMA

Lors de l’audience accordée au comité directeur du parti, l’an dernier, votre Excellence nous avait instruits de récupérer les grandes carrures siégeant encore à Limete afin de fragiliser davantage le courant intégriste.

Cette instruction avait renforcé notre conviction quant à la meilleure manière de procéder à l’implantation du Parti.

Nous avons toujours estimé, en effet, qu’en ce qui concerne la ville de Kinshasa, nous gagnerions énormément en nous appuyant sur une dizaine de présidents sectionnaires originaires du Kongo central et de Bandundu, regroupés au sein d’un cadre de concertation informel animé par le président NGOMA de Ndjili.

Or, depuis 8 mois environ, malgré notre insistance et malgré la volonté plusieurs fois affirmée par Mr NGOMA de rejoindre nos rangs Mr DIA s’est contenté, de geler ce dossier sur conseil, dit-on, de Mr KANKUANDA, son neveu. Et à ce jour, il n’existe réellement aucun comité formel d’implanté dans la ville de Kinshasa.

Nous précisons qu’aucun autre cadre ayant manifesté le désir de quitter Limete n’a rencontré autant d’obstacles pour sa responsabilisation.

La fédération du Kongo estime que la peur de voir le futur comité urbain de l’UDPS National dirigé par un Mukongo hante Mr DIA et sa coterie.

3°. De la permanence du Parti

Deux raisons majeures semblent avoir motivé votre Excellence à créer la Permanence du parti. Il s’agit, d’une part, de redynamiser les activités du parti                                         

en dotant celui-ci d’une structure opérationnelle permanente et, d’autre part, de compenser les deux fédérations-Bandundu et Kongo central qui n’ayant pas trouvé leur compte lors de la mise en place intervenue à la PRIMATURE, avaient exprimé leurs regrets auprès de votre Excellence. Et vous aviez même cité nommément le vice-président KHOTO THINU et le secrétaire national LUVUEZO pour faire fonctionner cette permanence.

Or, non seulement deux membres de la fédération de Bandundu, ont depuis lors été engagé à la PRIMATURE/ le secrétaire national MAZINGA et l’enfant de Mr DIA mais en plus Mr DIA, sans l’accord du comité directeur,a établi la permanence du parti dans sa résidence, la transformant ainsi en un cabinet privé ou il affecte qui il veut, et de l’avis général, cette permanence sert davantage des originaires de la zone d’Idiofa.

4°. Des relations entre le comité directeur et l’Autorité morale du Parti

Mr DIA à répandu l’opinion selon laquelle votre Excellence ne le recevrait que difficilement. Cette opinion a eu pour conséquence de créer le scepticisme chez beaucoup de gens et certains, démobilisés, se sont même découragés. Mais, en même temps et sans en être conscient, c’est sa propre autorité et son image de marque que Mr DIA a ainsi contribué à fragiliser

La fédération du Kongo central a ressenti l’opinion sur l’indisponibilité éventuel de l’autorité morale du parti comme le germe d’une impasse inévitable à terme.

Elle s’est donc résolue à vérifier cette opinion. Or grâce à cette expérience, il peut être considéré comme clairement et indiscutablement établi le fait que votre Excellence est disponible.

En conséquence, et sans chercher à faire le moindre tapage la fédération du Kongo central a pris les mesures suivantes :

  1. La création d’un cadre sain de mobilisation, de concentration, de travail en faveur des Bakongo tant de la ville de Kinshasa que du Kongo central. C’est l’inter fédéral Kongo.
  2. Le fonctionnement autonome de l’inter fédéral. Cette autonomie sera d’application tant qu’il n’y aura pas à la tête du parti un dirigeant quigère les affaires selon les règles générales de morale politique et qui soit à la hauteur des enjeux.

L’inter fédéral Kongo au sein de l’UDPS/Nationale est convaincu qu’en plus de l’idéal commun qui doit habiter ses membres, un parti politique doit être une communauté d’intérêts politiques et d’autres… scellés dans un magma ou, équitablement toutes les composantes trouvent leurs comptes.

 Cet idéal et cette communauté d’intérêts soudent la solidarité des membres du parti et préserve la cohésion de ce dernier.

Le chef du parti, c’est précisément cette autorité qui y veille.

Nous avons tous quitté Limete non seulement pour marquer notre désaccord avec les méthodes de gestion qui y sont de mise mais surtout pour                    pouvoir créer un corps sain. Une nouvelle force politique de relève et qui se conforme à l’idéal de l’UDPS et à son projet de société.

L’inter fédéral Kongo au sein de l’UDPS/Nationale s’indigne de constater que le parti et dirigé selon les règles de gestion du pouvoir coutumier sous la deuxième république et que se sont souvent des intentions inavouées qui guident le comportement de certains dirigeants.

Voilà pourquoi, l’inter fédérale Kongo, tout en maintenant son idéal intact, en réaffirmant son attachement au parti et toujours déterminée à contribuer d’une façon à son implantation, tient cependant à affirmer solennellement son autonomie.

Très Haute considération

POUR L’INTER FEDERALE KONGO

Augustine Ferdinand NKUKA Président FédéralThéodore KHOTO THINU Vice-président national

Au comité Directeur de l’UDPS/Nationale

  • DES  ACTIVITES DE L’UDPS/ NATIONALE AU SHABA

Pour redynamiser les activités du Parti au Shaba (Katanga), je fis imprimer pour les distribuer dans le cadre de propagande des drapeaux, tricots et chapeaux aux motifs du Parti, mis au profit du parti mes voyages de service pour m’entretenir avec les combattants et examinai pour les exploiter les rapports de mon chef de mission Bruno MUYUMBA et de SANGWA KITEFU président fédéral de l’UDPS/SHABA.

  1. L’impression de drapeaux, tricots et chapeaux.

C’est auprès du service inter art (SINTERA) de Monsieur KIGWEZYA KANYUNZI Gaston que mes commandes n° 441/93 du 19/04/93, n° 499/93 du 20/05/93, n°574/93 du 03/06/93me permirent de trouver des drapeaux destinés principalement à ma circonscription électorale, au  profit des combattants de l’Institut Muungano 2, Tambwe, Quartier Commercial, Muzyunda, Lumanisha, Institut NgongoRamazani,InstitutMwamba, Biyombo, Institut Nyundo,QuartierBazilaKoni, Kalonda, Kayayi, Kundu, Nyanga, Ndala, Mbundu, Kibumbu, Kafiyi, Kiloshi, Tulilwa, Kabisanga, Luliya, Lyuba, Muaba, Kagela, Mutakuya, Kasesa, Lubovya, Institut Muungano 1, Sayi, Quartier Mingazi, Institut Mwamini, Kilumba, Kahingwe, Keno, Mugomba, Mwanangoy, Mukoko, Bagana Kitungwa, Bugongwe, Quartier Katala, Kahambo, F.C. Kongolo, F.C.Bouger et Faire Bouger, Kigumba, G.H. Bouger et Faire Bouger, Quartier Tauni-Mapendano, Apollo-Kayanza.

  • L’entretien avec des artisans de villes et villages visités.

1°Mon Séjour à Lubumbashi en juillet,septembre,décembre 1993 et juin 1994.

En juillet 1993,je fis partie de membres du Gouvernement originaires de la province du Katanga y ayant séjourné pendant la visite du Président de la République.

Alors qu’en compagnie de mes collègues KAKWATA WA KAKWATA et KABONGO MWAMBA, du Gouverneur KYUNGU waku MWANZA et des Généraux ELUKI et BARAMOTO, nous nous entretenions avec le Président  de la République à sa résidence, ce dernier me voyant avec mon insigne de l’UDPS à ma veste demanda au Gouverneur s’il ne m’avait pas encore pris avec lui(à l’UFERI).

Le Gouverneur lui répondit que j’étais dans mon UDPS que je disais orthodoxe.

Me fixant,  avec humour, le Président  me demanda d’abord si je m’étais rendu compte de l’accueil délirant dont il était l’objet, ce dont j’acceptais et ajoutais, que mêmes les combattants de l’UDPS étaient là et je ne savais pas pourquoi ils avaient été chassés. Le Président me dit ensuite qu’il m’invitait au MPR et comme si je n’avais pas entendu moi-même, le Général Eluki répercuta le message.

Invité par un groupe de cadres de l’UDPS sous la direction de Monsieur SANGWA KITEFU à la résidence de l’homme d’affaires MuyumbaLukamba,  plusieurs questions m’avaient été posées afin de donner ma nouvelle vision sur le Parti. Je répondis tant bien que mal aux insinuations du membre du comité fédéral TARTIBU visiblement à la solde des thèses intégristes.

Les combattants qui me soutenaient constituèrent, sous la présidence de Sangwa Kitefu, un comité de l’UDPS ORTHODOXE, que nous leur avions demandé d’appeler NATIONALE.

En transit pour Kalemie en septembre1993, j’avais séjourné tant à l’aller qu’au retour à l’hôtel Karavia de Lubumbashi où j’avais eu l’occasion de recevoir le comité de l’UDPS/ Nationale et avions discuté au sujet de l’implantation du Parti au Katanga. Je n’avais pas manqué à remettre ma contribution matérielle et financière.

De nouveau de passage à Lubumbashi lors de mon voyage à Kongolo à la fin décembre 1993, j’ai eu l’occasion de jauger l’ampleur de la tâche qui restait à remplir lors de mon accueil par les combattants à l’aéroport de Luano.

Logé à la résidence Somville, j’y avais répondu au mot de bienvenue qui avait été prononcé par le Président Fédéral et m’étais entretenu avec les délégations de comités sous fédéraux de Likasi et de Kolwezi conduites respectivement par leurs Présidents Lumbu Kitungwa Placide et MumbaMwamba Victor.

J’avais reçu enfin le comité fédéral de Lubumbashi en juin 1994 en y ayant été en mission gouvernementale en compagnie de mon collègue de Portefeuille qui était aussi vice-président de l’UDPS/NATIONALE chargé de la région du Kasai Oriental.

Ce dernier avait été associé à toutes les discussions à la fin desquelles un mémorandum dont le contenu suit nous avait été remis :

MEMORANDUM  DE LA FEDERATION DU KATANGA

AUX  VICE-PRESIDENTS NATIONAUX

LE COMBATTANT  MUDIAYI  WA  MUDIAYI, Ministre du Portefeuille,

LE COMBATTANT LUMBU MALOBA NDIBA, Ministre du Commerce Ext.

Nous membres de l’UDPS/NATIONALE Fédération du Katanga,

  • Soucieux de l’Avenir et  de la Survie de notre Parti au Katanga                                                     
  • Mus par la volonté d’œuvrer réellement pour la Démocratie, le Progrès Social et l’expansion de notre parti à travers toute la région.
  • Considérant le nombre toujours croissant des personnes fatiguées d’autres partis politiques
  • Déterminés à récupérer et soulager tous les allergiques de l’UDPS/RADICALE
  • Vu l’urgence et la nécessité absolue qui s’impose.

DEMANDONS

1° Un fond provisoire de 800.000 NZ avant votre retour afin de nous permettre de faire face aux besoins immédiats de notre parti.

2°La libération du budget d’implantation et de fonctionnement vous soumis dans notre correspondance antérieure.

3°A l’instar des hommes politiques des autres partis (MPR, PDSC/NATIONAL, FCN,  UFERI…) et dans le but de marquer l’image de l’UDPS/NATIONALE au Katanga,

   L’embauche de nos membres dans les entreprises d’Etat (OZAC, OFIDA, Contributions, Commerce Extérieur, Hôtel Karavia, OGEFREM…), s’avère important en vue de soulager leurs misères.

4°Trouver un moyen de communication rapide et efficace pouvant permettre à la fédération du Katanga de suivre l’évolution politique du pays ainsi que la position officiellede notre Parti politique à chaque événement politique.

UDPS/NATIONALE VAINCRA.

Fait à Lubumbashi, le 3O.05.1994

2°Mon séjour à Kalemie en août 1993.

J’avais fait partie d’une mission gouvernementale qui était dépêchée à Kalemie en vue de mettre fin aux remous occasionnés au sein de la Société des chemins de fer de l’Est (SFE), par le syndicat SOCKAT de l’obédience de l’UFERI.

Alors que les vices ministres LUKONZOLA et MWEWA avaient trouvés, débordant de joie à l’aéroport de Kalemie, les militants de l’UFERI sous la conduite de Maître  LUHONGE, j’avais personnellement eu à faire face à l’hostilité de mon copain d’enfance, ancien collaborateur à la Sonas et Président Sous Fédéral de l’UDPS/TANGANIKA, monsieur François Xavier KITENGE BIN MAKENGO.

En effet une lettre ouverte avait été remise dès l’arrivée de la délégation, à chacun de ses membres,  à telle enseigne que le chef de la délégation, le Ministre de transport NYOKA BUSU s’entendit avec le commissaire de sous-région MASTAKI WA BAZILA MPUKU pour que je sois logé, même à l’étroit à la colline de l’Etat avec les autres membres de la délégation au lieu de me rendre à la villa qui m’avait été préparé par le président fédéral de l’UDPS à la concession filtisaf.

 Ci-dessous la photocopie de cette lettre ouverte :

Invité à la résidence du Président Sous Fédéral pour y rencontrer les combattants, j’avais refusé de m’y rendre. 

Maman Lucie Kitenge, l’épouse du sous fédéral me trouva pour me convaincre de répondre à l’invitation, mais prudent, j’avais décliné pour raison de sécurité. Je n’avais plus confiance en son mari ni à notre amitié !

Le Commissaire Sous régional MASTAKI wa BAZILA MPUKU et le Commissaire de zone assistant LUMBU originaires de ma collectivité d’origine des Benanyembo veillaient au grain à ma sécurité et filtraient les gens qui devaient me rencontrer alors que mes collègues étaient envahis. Je ne vis ma petite sœur Albertine que de loin et encore au moment où je quittais Kalemie.

Peu avant mon départ de Kalemie, Monsieur KITENGE, Président Sous Fédéral de l’UDPS obtint mon autorisation d’organiser une rencontre à laquelle j’allais assister au cercle SNCZ.

 Nous y échangeâmes des propos discourtois et excessifs.  Je n’avais pas hésité de le présenter au public comme ayant été mon concurrent de longues dates qui évitait de se découvrir et pour lequel j’avais des informations fiables.

Trop attaché aux cadres sous fédéraux proches du fondateur Tshisekedi, rien ne pouvait plus nous rassembler, le divorce était consommé.

J’avais demandé à Monsieur Gilbert Ilunga Lubambula, membre du Comité Sous Fédéral que j’avais eu à recevoir la nuit de former un nouveau comité sous fédéral même s’il devait y avoir un dédoublementet remis à ce nouveau responsable ma valise samsonite qui contenait des documents de parti, des drapeaux, des teesshorts à mon effigie, des journaux et de l’argent afin qu’il paie les frais de loyers pour la permanence du Parti, achète une machine à écrire et implante le parti dans toute la sous-région de Tanganika.

Les responsables des associations culturelles de notre tribu commune hemba, m’avaient rencontré pour se plaindre du comportement de mon frère Kitenge qui d’après eux s’il avait des reproches à me faire, il devait me rencontrer personnellement.

Le12/09/1993, Monsieur NKULU MULOPWE Bruno, Vice- président Sous Fédéral /UDPS TANGANIKA à Kalemie m’envoya une lettre dont le contenu ci-dessous.

Mkubwa,

Bonjour !

Un grand nombre des membres de base de l’UDPS de Kalemie, surtout les katangais, m’ont chargé de vous présenter les excuses les plus sincères suite à l’incident inopiné qui s’est produit au cercle SFE au cours de la séance d’information que vous avez présidée.

En effet, l’Honorable Fondateur, votre explication claire nous a donné une grande lumière sur ce qui se passe au sommet de notre Parti et sur le bienfondé de votre stratégie politique du moment. Nous avons adopté à majorité votre position actuelle. C’est dans ce sens que nous tenons plusieurs réunions de sensibilisation pour faire comprendre à nos combattants, surtout les katangais, les méfaits de la coteriepartisane, et du culte de la personnalité dans lesquels note Parti allait chavirer.

Nous rendant compte de la situation politique réelle qui prévaut au sein de notre parti au niveau national, nous vous avons réellement  reconnu comme, l’unique LEADER politique de l’UDPS TANGANIKA, à ce niveau.

Pour ce faire, plusieurs combattants responsables de organes de base, vous feront parvenir une déclaration officielle, recommandant au Collège des Fondateurs et au Secrétariat National de l’UDPS de se réconcilier pour rester  UNIS et FIDELES à l’idéologie du parti afin d’éviter une éventuelle division qui risquerait d’affaiblir notre parti en ce moment décisif des élections à tous les niveaux.

Honorable Fondateur, je profite de cette occasion pour vous informer que les polos nous ont permis de relancer les activités du Parti. Ils ont corrigé ou démenti à coup sûr, le mensonge qui faisait appartenir le parti UDPS, exclusivement aux Kasaïens.

Avec ces polos, les Katangais ont vu, palpé et compris qu’au niveau national il existe bel et bien les fils-leaders katangais en général et ceux du Tanganika en particulier.

En fait, si les possibilités vous le permettaient encore, envoyez, si pas des polos, ne fût-ce que des képis, pour relancer les activités du parti et préparer au préalable votre campagne électorale ici même à Kalemie.

Photocopie de la lettre du 12/09/1993

Deux mois après ma visite à Kalemie, je reçus du nouveau Président Sous Fédéral, le message suivant en date du 5 novembre 1993 :

« Tout va bien. Vous demande de nous envoyer au moins 1000 polos ici très important. Vulgarisation être …….attend voyage à Kongolo après examen et délibération ;

Signé, Ilunga Lubambula ».

Le 3 juillet1994, j’avais envoyé la note dont le contenu suit à Kalemie, à Monsieur Gilbert ILUNGA LUBAMBULA. :

«L’année passée en septembre, je suis passé à Kalemie et vous ai confié un certain nombre de missions que vous m’avez affirmé être capable de les remplir. Depuis lors je n’ai  eu aucune de vos lettres et me suis mis à douter de vos capacités.

Au cas où ce que Martin m’a dit est vrai, alors le constat serait que nous ne devrons plus compter les uns sur les autres.

En politique, il faut éviter d’être naïf et servir de marchepieds. Toute action doit être orientée vers un intérêt éventuel immédiat ou lointain, dans un cadre restreint ou générale. J’ai terminé le mandat de douze mois que j’ai eu en qualité de ministre dans le gouvernement BIRINDWA et m’apprête de faire la remise et reprise avec un successeur qui sera nommé incessamment.

L’option prise par l’UDPS/NATIONALE en ce qui concerne le gouvernement  KENGO est de collaborer au cas où nous sommes comptés dans le partage de pouvoir tant au gouvernement que dans les entreprises publiques, la territoriale et la diplomatie et cela dans le cadre des Forces Politiques de Conclave.

Si nous sommes écartés, étant donné que la tendance est de privilégier le MPR et l’UFERI, nous nous prononcerons en ce moment contre les forces politiques de Conclave qui en fait devaient regrouper toutes les forces ayant contribué à donner l’existence au gouvernement Birindwa.

Notre tendance est de former une force de centre et nous nous attèlerons à cela dans notre préparation pour l’entrée dans la 3ème République.

L’organisation du Parti à Kalemie me préoccupe beaucoup à telle enseigne que j’examine avec le député KILENGWA de Moba et le chef RUTUKU de Kalemie sur les nombreuses possibilités d’implantation. Vous savez bien que le parti que je rêve, c’est un parti des masses et non comme avec KITENGE vous faisiez un parti de l’élite.

La circonscription de Tanganika est mon fief électoral et de ce fait, je me prépare en conséquence de telle sorte que seule l’UDPS/nationale conquiert un terrain adéquat à l’instar de l’UFERI et peut être de l’UNADEF, car sur le plan national où nous nous trouvons cela représenterait les leaders politiques que nous sommes avec les KYUNGU et MWANDO qui sont comme moi originaires de la sous-région de Tanganika.

Les leaders non originaires doivent nécessairement passer par les originaires que nous sommes pour créer n’importe quel cartel ou organisation quelconque

 C’est une honte pour les nôtres de se mettre à admirer les KIBASSA, TSHISEKEDI, THAMBWE MWAMBA, ILEO, MOBUTU etc… en défaveur des originaires, car ces messieurs ont un chez eux et leurs frères sur lesquels ils comptent plus et dont ils se souviendront plus facilement que les autres applaudisseurs anonymes.

Après autant d’années que j’ai passé avec vous, je continue à me demander si vous comprenez quelque chose, à voir le comportement qui vous avait caractérisé lors de mon dernier passage et surtout la passivité dont vous avez fait montre, jusqu’à bloquer tout le matériel de propagande que je vous avais laissé.

Homme d’action, je prends toujours toutes mes précautions pour ne pas dépendre de  qui que ce soit et c’est cela que j’ai fait dernièrement à Kongolo au grand étonnement de ceux- là mêmes qui normalement devaient organiser mon accueil ! J’espère que Dieudonné MUYUMBA vous a dit un mot à ce sujet.

Bientôt, je voyagerai pour Lubumbashi, Kalemie et Kongolo dans le cadre de l’implantation de mon UDPS/NATIONALE.

Je profite de la venue d’URBAIN  à  Kalemie pour vous faire parvenir

  • les statuts du Parti
  • le drapeau
  • l’arrêté d’agrément
  • Quelques journaux

Mon objectif est celui que je vous avais dit à Kalemie ! Constituer un parti bien différent, bien distinct, dont nous serons nous mêmes les animateurs et non plus dépendre de Tshisekedi ou Kibassa ».

3°Le rapport de Moba

Le 2/11/1994, le Comité Sectionnaire de l’UDPS/MOBA, nous avait envoyé son bilan de fonctionnement contenu dans les photocopies ci-dessous :

4°Le Nouvel an 1994 à KAYANZA.

Parti de Lubumbashi dans la matinée du 31 décembre 1993 à bord de deux petits porteurs affrétés par Papa NYEMBO SHABANI en faveur de ma délégation, j’arrivai à Kongolo dans l’après-midi. Le Commissaire de zone qui était un de mes anciens amis de l’école primaire à Sola, Monsieur Norbert SANGWA, m’accompagna personnellement à Kayanza tout en ayant pris soin de prendre avec nous à Mbulula,Monsieur Wilson MAFUTA, le chef de collectivité des BenaNiembo.

Dès mon arrivée à Kayanza peu avant minuit le village se  chauffa, non pas seulement par la population qui avait accouru à ma résidence mais aussi par l’arrivée de différents groupes de danseurs et plus particulièrement les célèbres «  APPOLO ».

Le Commissaire de zone et le chef coutumier rentrèrent chez eux la nuit même, après s’être entretenu avec la population et promis de venir me récupérer après la fête.

La journée du 1er janvier fut celle des retrouvailles. De villages environnants, mes parents  mes alliés et les curieux affluèrent vers ma résidence.

Toute personne qui me rencontrait ou voyait mon épouse  demandait de l’aide. Dans la mesure de nos possibilités, nous répondîmes à ces sollicitations.

Le 2 janvier 1994, nous tînmes un meeting à l’intention de la population de Kayanza et de ses environs.

Bien avant cela, en attendant l’arrivée du Commissaire de zone, je m’entretins avec les membres des comités cellulaires de l’UDPS/ Kayanza, Kiyombo, Kalwamba et Lwenye.

 L’argent, teesshorts à mon effigie et kepsons furent distribués.

Quelques rapports écrits dont les contenus suivent m’avaient été adressés :

a)Ainsi donc, Kahozi-a-Mulonda, Nyembo Kassamba et Nyembo Shaka respectivement Président, vice-président  et secrétaire de la cellule de Kayanza avaient signé une note qui réclamait :

1°Fond pour la caisse de la cellule : 10.OOO NZ.
2° Matériel du bureau de la cellule :    5.000  NZ.

3° Moyen de locomotion possible   : (vélo) 1500 NZ.

4° Les piles radio pour le suivi des informations : 10.000 NZ (5 boîtes).
5° Les équipements : 250 polos, 250 kepsons.

6° Aide d’une fondation d’une équipe de football principalement pour le Parti : 3 ballons,  24 paires de bottines, 48 vareuses.

7° Aide pécuniaire pour les épouses qui soutiennent leurs maris : 100 pièces, 100 coupes.

8° Aide produits pharmaceutiques.

a)  Le bureau de la sous cellule de Kiyombocomposée  de Patrice AyigaLagilwaMugendo, Justin Charles MutebawaPungu,WillyKasangawaKasangaBizantin Bin Nyanga et Julie KayembeLumwanga respectivement Président, Vice Président, Secrétaire et Trésorier me posa quant à lui les questions suivantes :

1° a, La division de l’UDPS, Pourquoi ? et comment ?

b, La division de l’Union Sacrée.

2° a, Où en est-on avec les négociations entre l’Opposition et la Force politique du Conclave ?

b, Pourquoi et comment Tshisekedi refuse de céder à un autre Opposant ?

3° Pourquoi la réforme monétaire au moment où notre économie devient de plus en plus vertigineuse ?

4° Qu’en dites-vous avec la déclaration de Monsieur le Gouverneur Gabriel Kyunguwa Ku Mwanza pour l’autonomie totale du Katanga ?

Comme frais de fonctionnement, un montant de Seize mille nouveaux zaïres (16000 NZ)  me fut demandé.

De Kiyombo était venu aussi un groupe de danseurs surnommé « KAUNDA ».

 Il était composé de Kaunda wa Safi, Bombengawa Safi, KitungwawaChungu, MasoyogaLwamba, TumbundugwaChungu, NgwezyagwaChungu, IteyaYuba, Munyunga, MusanguNongolola, Nyembo wa Nyembo, MulangeLumbu.

Ce groupe me demanda un microphone, un drapeau de l’UDPS, des tenues, un million de nouveaux zaïres. (1.000.000.000 NZ)et l’invitation pour rejoindre Kinshasa.

La délégation venue de Kongolo avec le commissaire de zone pour me récupérer avait en son sein ma suite depuis Kinshasa qui était composée de mon chargé de mission Brunon MUYUMBA MUTEMBEZI et ma conseillère privée José NYEMBO BEYA, du journaliste pris à Lubumbashi, Benoît LUHEMBWE KIMWANGA, un de ses collègues, un cameraman et le cofondateur Ingénieur Christian KIBONGE en séjour à Kongolo.

Je fus surpris de la présence dans ma suite de mon secrétaire privé Martin LUMBU MALOBA KICHWANYOKA parti de Kinshasa depuis près d’un mois pour préparer mon accueil mais qui s’était installé à Kalemie.

Une note du bureau sectionnaire de l’UDPS/KONGOLO dont le contenu ci-dessous m’avait été apportée :

KASONGO  MUVIMBU Président de l’UDPS/Kongolo   N° 01/UDPS/Kongolo/94Kongolo, le 02/01/1994      
Objet : Aide-mémoireMonsieur le Ministre chargé du Commerce Extérieur et Vice Président National de l’UDPS

Monsieur le Ministre,

Nous voudrions par la présente vous tracer en quelque sorte l’idée ou le souhait de la population de Kongolo en guise d’aide-mémoire pour le meeting du mercredi 5.1.94.

Nous vous prierons de parler de 

  • L’unité du peuple katangais,
  • Le développement de la Zone :

a, la réfection du pont de Kongolo sur Lualaba.

b, l’aménagement des principales avenues de la cité de Kongolo : Avenues du Zaïre- Mobutu- Kasai – Lumumba – Lubamba.

L’affectation d’un autre médecin compétent ; c’est ce que toute la population attend de pied ferme.

Monsieur le Ministre,

S’il y a quelque chose à distribuer comme polos, chapeaux, nous vous demanderions de songer à chaque collectivité.

  • S’il faut visiter certaines collectivités, nous vous souhaiterions que vous puissiez penser à visiter ne serait-ce qu’une des collectivités de la rive gauche.
  • Nous vous prierons aussi de rappeler à la population vos anciennes réalisations telles que :

 a, le centre des examens d’état,

b, la sous division de l’éducation nationale,

c, la Sonas,

  • Dire à la population qu’un vrai leader c’est celui qui sait dire NON à la place de NON et OUI à la place de OUI et non le radicalisme exagéré.
  • Grosso modo, l’attitude de la population est positive par rapport à vos précédents voyages.

J’avais quitté Kayanza la nuit du 2 janvier 1994 après avoir visité en compagnie du commissaire de zone mon grand-père maternel MUSONGELA SINYEMBO et ma grande mère maternelle TSHEUSI MAZUYA.

A Kayanza papa Marc LUMBU KABAMBA son épouse BIMULOKO LYA ABOBA, ma tante paternelle Béatrice MBOMBO, son époux Frédéric NYEMBO NGONGANYA, papa Marcel KATUMBWE, son épouse maman GENEVIEVE et mes autres parents de Mbundu et connaissances du village Kayanza me dirent au revoir.

Je pris dans le véhicule pour organiser mon séjour à sa résidence à Mbulula, seule ma mère qui de Kalwamba où elle séjournait m’avait rejoint à Kayanza dès qu’elle y avait appris  ma présence et non sa petite sœur Eugénie par manque de place.

5°Mon séjour à MBULULA

C’est en provenance de Kayanza que j’atteignis Mbulula la nuit du 2 janvier 1994. Le chef coutumier et ses notables m’accueillirent à la hauteur de ma maison abritant le bureau de l’UDPS.

Dès après mon installation, le commissaire de zone regagna Kongolo.

Le lendemain, j’étais envahi par une multitude des gens dont certaines venaient de Kayanza.

 Avoir une aide de ma part a été la chanson et tant bien que mal je me débattis. Les comités des commerçants et de l’UDPS furent principalement reçus avant le meeting que je tins au quartier commercial où j’avais été accueilli par le chef coutumier MAFUTA et ses babanzi habillés en tenue de gala.

A cause de la défaillance du protocole, j’avais fait appel à papa Théodose MWAYENGA pour lui remettre l’enveloppe que j’avais prévu pour quelques enseignants retraités et autres qui me rappelaient mon défunt père. Après les avoir servi comme par le passé il avait établi la liste qu’il m’avait envoyée ensemble avec les anciennes dont voici le contenu en photocopies.

La joie des combattants de l’UDPS était immense à telle enseigne que l’UFERI, parti soutenu par le pouvoir provincial s’était irrité et les avait menacé comme écrit dans la photocopie ci-dessous d’une note m’envoyée:

6°Le 4 janvier 1994 à KEBA

En partant de Mbulula pour Kongolo, je demandai au chauffeur de m’amener d’abord à Mombwe pour me rendre compte de l’évolution du travail de construction de l’hôpital entrepris par l’ancien Gouverneur de la Banque du Zaïre NYEMBO SHABANI et de là, le véhicule portant le drapeau de l’UDPS se mit en direction de Kongolo via KEBA, le chef-lieu de la collectivité de BenaYambula.

A KEBA La population m’y attendait  avec à sa tête le chef coutumier MAYENZE habillé en grande tenue traditionnelle.

Après le mot de bienvenue du chef coutumier alors que je me tenais toujours debout avec ma délégation, parce que pressé de rejoindre Kongolo, je fus appelé d’entendre le mot dont le contenu suit, lu par Monsieur SIKUMBILI BASEMA HAYA  Rigobert, Président Sous Sectionnaire de l’UDPS/ YAMBULA.

Son Excellence Monsieur le Ministre et Vice-Président de l’UDPS/Nationale,

Madame le Ministre,

L’UDPS Sous Sectionnaire/ YAMBULA vous souhaite la bienvenue sur la terre de vos ancêtres.

En effet, quelques parents nous obligent à vous présenter nos doléances ci-dessous :

1° Pour cause de nous avoir abandonné longtemps, nous sommes combattus par nos confrères qui ne veulent pas sentir notre grand parti.

2° A ceci s’ajoute, le manque d’équipement et moyen financier pour la propagande.

3° La confusion totale existante entre les membres de votre famille et ceux du parti :

    Voyez comment nous sommes dépourvus du drapeau.

Enfin nous voudrions recueillir de vous les informations sur la nouvelle forme du parti.

M’étant rendu compte que réellement il flottait plus des drapeaux de RDL(Rassemblement de démocrates libéraux de MWAMBA Alphonse) que ceux de l’UDPS et qu’il n’y avait pas de drapeau de l’UDPS/KEBA qui pourtant avait été réceptionné par mon parent Michel KAMWANGA KAMPANDE, je demandai à mon jeune frère Martin qui était mon conseiller chargé des Relations publiques de récupérer ce drapeau pour le remettre au responsable du parti de la place, ce qui fut fait immédiatement.

Ayant pris la parole je m’excusai à la population de ne pouvoir pas eu l’occasion de m’entretenir longtemps avec elle à cause de l’impatience de la population  deKongolo dont les émissaires venaient de me rejoindre ; Brièvement je tentais de répondre aux différentes préoccupations formulées pendant le meeting.

Les émissaires de Kongolo me remirent le compte rendu de la réunion du Comité sectionnaire de l’UDPS/Kongolo tenue ce 4 janvier 1994 dont le contenu ci-dessous :

Organisation du Parti.

Chargés de la Sécurité du Ministre : KAYUMBA MWANA NYEMBO,MWEVUMITENGENYI, MATANGA ONAPONYO.

Chargés de l’Ordre : LUHEMBWE KAYEMBE, MULONGOY SELEMANI, SANGWA MWANGE Thérèse, SIKUMBILI MWAMBA.

 Difficultés rencontrées + Doléances.

1.Difficultés rencontrées :

  1. Manque de contact entre sommet et base.
    1. les menaces de mort ouvertes à l’endroit de certainsmembres par les adeptes des partis amis ; d’où débandade de plusieurs membres. 
    1. Manque de moyen de transport pouvant faciliter les déplacements de l’intérieur.
    1. réticence de plusieurs personnes d’adhérer au Parti, car l’UDPS a toujours été qualifié de parti de kasaïens.

2.Doléances :

  1. Séance de travail avec le comité (demande de membres).
    1. Equipement et frais de propagande.
    1. Confusion entre les biens destinés au parti et  ceux appartenant àla  famille du leader.
    1. Frais de la dactylographie des correspondances du parti
    1. Nécessité d’une machine à écrire, d’un véhicule  léger et du   remplacement des transistors de la vidéo du parti en panne.

                   POUR   LE   COMITE   UDPS/KONGOLO.

Le  Rapporteur                               Le Président a.i.

SIKUMBILI  MWAMBA                               KASONGO  MUVIMBU

Secrétaire chargé de l’Education                 Secrétaire chargé de la        

                                                                     Mobilisation et Propagande

3.Liste de présence :               

1. KASONGO MUVIMBU                       : Président a.i

2.INGWE    MASHINI                              : Représentant du vice-président

3. LWAMBA  PONDAMALI                   :Chargé de propagande
4. MATANGA ONAPONYO                   :   Trésorier

5.NDUBULA  LUKAMA Charles
6. SIKUMBILI MWAMBA

7. MWAMBA KABOTE   Symphorien
8.MAGANGA  MACHOZI

9. MWEHU  NDELWA                   :Représentant MUTAKUYA

10.KAYUMBA  MWANA NYEMBO      : Ancien Président Sous-Section /NYEMBO                                           

11.MWEVU  MITHENGENYI       :   Chargé de la jeunesse/KANGOY

12.MALEBO  MABALA                          :Président Cellule/SNCZ

13.LUHEMBWE  KAYEMBE                 : Président  Cellule/VILLE

14.MULONGOY  SELEMANI                 :Vice-Président Sous-Sectionnaire

15.MUYUMBA  LWAMBA                                                         

16.SANGWA MWANGE  Thérèse
17.MPUTU  Benjamin Joseph

18.KITUNGWA  MUYUMBA

19.KATOMBE  MIHALI

20.NYEMBO  SANGWA

21.MUSINGI  BANDU                             :Secrétaire Section/KONGOLO

4.Liste des membres du Comité Sectionnaire de L’UDPS/KONGOLO

A.COMITE SECTIONNAIRE               : Zone de Kongolo

  1. KASONGO  MUVIMBU                    : Président  Sectionnaire
  2. NKULU MWENZE LUMANDE                  :Vice-Président
  3. INGWE  MASHINI                                      : Secrétaire administratif
  4. MATANGA  ONAPONYO                 : Secrétaire à l’Economie et aux Finances
  5. KAYUMBA  MWANA NYEMBO     : Secrétaire à l’Organisation
  6. NYEMBO  YA  HOKA             : Secrétaire à l’Information, Mobilisation

et  Propagande

  • SIKUMBILI  MWAMBA                    : Secrétaire à l’Enseignement
  • TAMBWE  NGOY                              : Secrétaire à l’Agriculture, Pêche

et Elevage

  • SANGWA  MWANGE Thérèse                    : Secrétaire aux Mouvements  Féminins                    
  • MUSINGI  BANDUIdy                       : Secrétaire aux Relations avec autres Partis
  • FATUMA MWAZI BUYA Véro                  : Secrétaire chargé des  Renseignements

et Droits del’Homme

  1. MWAMBA  KABOTE                                 : Secrétaire à la Culture et Arts
  2. MWEVU  MITENGENYI                            : Secrétaire chargé de la JUDPS

B.SOUS  SECTION  DE  KONGOLO, ‘cité’

  1. KAYUMBA  KATAWAZO                : Président
  2. MULONGOY SELEMANI                 : Vice-Président
  3. SOMWE  NGOY                                 : Secrétaire
  4. NGONGO  BILA                                 : Trésorier
  5. MUHIYA PILIPILI                              : Conseiller
  6. SAIDI Edmond                                    : Conseiller
  7. KIBULA MATA                                 : Conseiller
  • CELLULESCELLULE/KANGOY
  • MWEHU  IYOMBO  KISIKI          : Président
  • MWEHU KALENGA Vincent        :Vice-Président
  • KALOMBO  NEPANEPA              : Secrétaire
  • SOMWE ELENGE Jean René         : Conseiller
  • NGOY Charles                                : Conseiller
  • MBAYO MORISHO MASUMBUKO : Conseiller
  • TUNDWA SANGO                         :Conseiller
  • KASONGO  MUKUMBI                     : Conseiller

  b)   CELLULE   KANDOLO

  1. MAWAZO WA LUHEMBWE        :   Président
  2. KUMBENI  NGOY      : Vice-Président
  3. MUYUMBA  LWAMBA       : Secrétaire
  4. SAIDI  Edouard            : Conseiller
  5. KITUNGWA  MUYUMBA            : Conseiller
  6. ZINDA  MAZOMENO          : Conseiller
  7. YUMA  USENI            : Conseiller
  8. MUKUNA                                       :Conseiller

c) CELLULE   SNCZ

  1. MALOBO MABALA MATOMBOLO     : Président
  2. YUMA  MAKENGO    : Vice-Président
  3. SAIDI  NYEMBO         : Secrétaire
  4. MWANA NYEMBO  NGONGO              :Secrétaire
  5. ONAKAMA  Jean Marie                          : Secrétaire
  6. MPUTU                                                    : Secrétaire

d) CELLULE   VILLE

  1. LUHEMBWE  KAYEMBE                      :Président
  2. NZAZI  KISIMBA        :Vice-Président
  3. Dr KYANGA  RAMAZANI            :Secrétaire
  4. KABANZA  MUKENDI                 : Secrétaire

e) CELLULE   KIKOTO KOTO

  1. MOMA  KASONGO                       : Président
  2. KASONGO  MILOMBE                 : Vice-Président
  3. NGOY WA NGOY                         : Secrétaire
  4. SAFI  ILUNGA                               : Secrétaire
  5. MULENGA                                              : Secrétaire

7°Mon  Séjour  à  KONGOLO

C’est dans la soirée du 4 janvier 1994 que j’avais rejoint Kongolo.

 Après le meeting improvisé de Keba, conformément au programme me remis, je fus transporté en tipoy par les célèbres Appolo de Kayanza de la cabine SNCZ jusqu’au rond-point Avenues du Zaïre/de la Prison et du Vétérinaire juste devant mon immeuble. .

Le Commissaire de zone titulaire Norbert SANGO wa MPEZYA m’accueillit avec mon épouse à cet endroit. Deux jeunes filles sous la conduite du Commissaire de zone assistant et Président de TUUNGANE, Monsieur MUGALU wa MAHINGU nous nouèrent au cou, des foulards aux couleurs de l’UDPS.

Je donnai ma main aux notables rangés pour me saluer avant de remonter sur le tipoy, alors que le programme prévoyait que je marche aux côtés du commissaire de zone jusqu’au bureau de la zone.

Tous les danseurs de Kayanza m’avaient encadré. C’était pour moi  une grande joie d’admirer les Honoré MwehuMugoyoyo et Tumbu fils de KasembaNgulimbayaButalele, MuyumbagwaTumbu, Robert Bwana Mwamba, Matulizo et autres ‘bambuli’, aux côtés de Katumbwe fils aussi de KasembaNgulimba avec ses ‘balubwilo’.

 Il y avait aussi le ‘masque’ avec ses Ngelezya, Crispin Socké et Benoît surnommé Kabambi ka Matunga.

Depuis Keba, l’animateur Kulikuli m’avait accompagné et était aussi de la partie.

Tout Kongolo était rassemblé au bureau de la zone où le Commissaire de zone lit son discours de circonstance auquel je répondis tout en étant entrecoupé par Monsieur Dieudonné MUHIYA surnommé « BBC » qui animait au micro de MUGENDO.

J’avais remercié la population de l’accueil délirant qu’il m’avait réservé et reconnus les graves difficultés qui frappaient la population dans tous les domaines jusqu’au manque de trafic de trains si indispensable pour la vie économique et sociale de Kongolo.

Invité expressément par le commissaire de zone d’éclairer la population inquiète sur mes relations avec Tshisekedi accusé de tous les maux par les politiciens katangais, je donnai ma nouvelle vision politique qui ne me permettait pas d’être un cireur de souliers de Tshisekedi et informai la population sur la création de l’UDPS/NATIONALE.

Pour contribuer aux travaux qui s’effectuaient au pont, je remis au commissaire de zone quelques liasses de nouveaux zaïres

Le lendemain le 5 janvier 1994, devenu aphone, je m’entretins au bureau de la zone avec quelques groupes organisés tels que celui de commerçants ou celui de responsables de quartiers et partis ensuite à ma résidence où je m’entretins avec les membres du comité sectionnaire de l’UDPS à qui je remis des polos de l’UDPS à mon effigie, ballons, kepsons et argent.

Les membres de la famille et des connaissances qui se bousculaient pour me rencontrer n’avaient qu’une seule chose à  me communiquer ! Leur demande d’aide, leur besoin de l’argent.

Je n’en avais pas assez pour satisfaire tout le monde mais j’en donnais tant bien que mal jusqu’au moment où le véhicule de Papa NYEMBO  SHABANI vint me récupérer pour me ramener à l’Estagrico où la zone m’avait logé.

Je n’avais pas entendu moi-même à la radio ce qu’on m’apprit pendant la journée que le Président MOBUTU à l’occasion de son discours devant les corps constitués avait déclaré le gouvernement Birindwa démissionnaire !

Je voulais dès lors rejoindre le plus tôt possible Kinshasa, mais le vol de l’air Katanga sur lequel je fondais l’espoir avait été annulé et qu’il ne me restait une fois de plus que de compter sur les largesses de Nyembo Shabani.

Ce dernier vint à Kongolo abord de son jet qu’il autorisa à me prendre pour mon retour à Lubumbashi en compagnie de mon épouse, trois journalistes et mon garde-corps.

 Mes conseillers restèrent à Kongolo pour attendre une autre occasion.

Le même 8 janvier 1994, je pris à Lubumbashi un régulier de l’air Zaïre qui me remit au soir à Kinshasa avec ma suite, composée de mon épouse et mon garde-corps, le caporalSangwaKazimoto.  

  • L’examen du rapport du Chargé de Mission sur la procédure à suivre pour implanter le Parti.

Dans son rapport du 6 novembre 1993 le chargé de mission Brunon

MUYUMBA MUTEMBEZI m’avait proposé comme décrit ci-dessous la manière dont devait être implanté le Parti dans la zone de Kongolo :

« Les antennes politiques d’implantation d’une idéologie d’un parti politique doivent être sélectionnées dans l’entité même de la manière suivante,

1°Collectivité de Bena Nyembo

1.Nord.             : KAPALAY

2.Hamba              : KILENGE

3.Babanza  : KAYANZA

4.Central              : MBULULA

5. Batanda-Migunga     : KUNDU

6.Est                    : BIGOBO

7. Honga                       : ILUNGA

8. Sud                           : MAHUNDU

2°Collectivité de Mambwe

  1. Kilungu                  : YENGA
  2. Kabombola            : MAKUTANO
  3. Mushami                : TULAMBO

3°Collectivité de Yambula

NKULULA, MUKOKO,MAYENZE,  KATALA,KISI YAMBULA,YAYI

4°Collectivité de Muhona

KAHENGA,KIBOZYA,MUGIMBI,KASANGAKANSELEKABUNDI

5°Collectivité de  Nkuvu

KIYOMBOKILUBISOLA-VILLAGESOLA-MISSIONKATEBA  MULIMBIYI,MATALA,KANKUNDE KILOSA,  A NZOVA,MUGIZYA, MWANA KASONGO NEMBA

6°Collectivité de  Munono

WAGENYATIMPAKABALAKATEBA,HONDA,MASAMBI

7°Collectivité de  Bayashi

MISALWE,KATANGA, KIMAMA, MUTAKUYA,  LUHEMBWE, MUCHANGA,KABISANGA  

8°Cité  de  Kongolo

KANGOY,MANKOTO,VILLE,MISSION

9°Collectivité  de  Bahemba-Baluba

LUMANISHA, TAMBWE, KUNGULU, KASANGA,KAHAMBO,KIBELE,NGULUBE  

10°Collectivité  de  Baluba  rive gauche

KALENGA YA MAYI, KALENGA YA BILIMA, KASEYA (MUZINGA),MWEHU, MWANGE  

11°Collectivité  de  Basonge

KILOSHI, KUMBI, KALONDA,KAYAYI, WAGONGWE  

12°Collectivité  de  Lubunda

MISSION, LUHEMBWE,BILOMBO,MAHOLE

              Les responsables qui seront placés dans ces antennes mettront les leurs dans les villages constituant leurs entités ».

Monsieur Brunon Muyumba me conseilla enfin de m’inspirer des proverbes  suivants :

1.‘Tusese tusi mwilagena tu mwizyombena mu misaso’.

       Les anguilles qui ne se sont pas concertés se méfient les unes des autres dans les paniers :                     

     Ceux qui ne se connaissent pas se méfient les uns des autres, d’où les contacts doivent précéder toute entreprise

2. ‘ Gwangomagulangagwamagulugulingilizya’

      Quand le batteur du tam-tam  le chauffe, le danseur essaye les pas de danse.

3. ‘ Yo go kwataebondoiyombulu’

Ce que tu attrapes à la hanche c’est ça le lièvre :

Contente-toi de ce que tu as.

4. ‘Mabondonga mu lwasigali na mizyango’

De haut on voit une palmeraie, mais en bas il y a des limites entre différentes parcelles :

 Il faut compter sur soi-même et non pas su le groupe.

5.‘Muchwe gwambuzigunalwagelwesso’

On prépare la tête de la chèvre dans sa propre casserole :

 A chaque cas sa solution.

6.’Abege bihumbibebyona be bihumbiAbegeyogo’

A vous le pêcheur voici les nasses et à vous les nasses voilà le pêcheur :

 A chacun sa tâche.

Ces proverbes doivent nous interpeller et nous pousser à la réflexion et à la recherche de la réussite de nos projets.

  • L’examen du Rapport  d’activités du Président fédéral Sangwa Kitefu

Pour mieux appréhender l’action de la fédération du Shaba, nous examinerons les correspondances du 12, 20 août, 19 novembre 1993, 17 janvier, 25 avril et 30 mai 1994  nous envoyées par Monsieur SANGO  KITEFU, son Président fédéral.

1° La lettre du 12 août 1993

Dans sa lettre du 12 août 1993, le Président fédéral accuse réception de 7.500.000.000 Z.  (Sept milliards cinq cent millions de zaïres) en billets dites grosses coupures, équivalent de un milliard cinq cent millions de zaïres en petites coupures en provenance principalementde nous-même en raison de cinq milliards.

2° La lettre du 20 août 1993

Dans celle du 20 août 1993 il m’avait informé que le reportage à la télévision de l’intervention du Fondateur LIHAU sur la coterie au lieu devoler ou escamoter l’actualité sur l’imminente sortie à Lubumbashi de l’UDPS/N avait contribué à leur donner raison dans le chef de ceux qui se demandaient sur le sens profond du de doublement des institutions au sein de l’UDPS et que les gens étaient impatients de voir une telle prise de position se concrétiser.

En ce qui concerne la préoccupation de la permanence, il avait trouvé une maison au n°123 avenue Kolwezi, Zone de Kenya.

3° Le Rapport d’activité n° 1 du 19 novembre 1993

Dans son rapport d’activité n° 1 du 19 novembre 1993, il nous avait été rapporté que « …Pour la formation du Comité, ce dernier n’est toujours pas constitué pour des raisons ci-après : – Avant la réforme, l’activité était en baisse suite à l’imminence de la chute du gouvernement BIRINDWA, c’est à dire que les membres timides ne voyaient plus un grand avenir au parti parallèle à celui de Tshisekedi en qualité de chef du gouvernement et  Birindwa et Lumbu confirmés dans leur rôle de pro Mobutu pour se maintenir.

 Pour certains courageux qui se faisaient remarquer comme de tendance orthodoxe, il fallait continuer l’implantation de l’UDPS/N car il n’y avait aucun espoir de récupération dans le camp de radicaux. Parmi ceux-là se retrouvent beaucoup de nos frères hemba et surtout de Nyembo, Mambwe, Baseba, et benaLengwe… tandis que les autres hemba ;  notamment les benaKuvu, Muhona et Yambula, eux, c’est chaque fois qu’ils assistent à une réunion et qu’ils rendent compte de nos idées dans leur milieu, qu’ils sont récupérés vite par TARTIBU qui travaille non pas avec une quelconque idéologie au niveau tribal mais qui présente le problème sous l’angle de l’éveil de la conscience de BEKUMUYA (Ressortissants hemba de Kuvu, Muhona et Yambula) devant l’hégémonie des autres qui se retrouvent qu’eux aux postes politiques.

Après l’échec des négociations tous les membres tièdes nous ont rejoints à notre lieu de rencontre hebdomadaire de chaque jeudi au 123 avenue Kolwezi, à la zone Kenya mais l’affaire s’est compliquée avec le désordre qui a suivi la réforme ….

Les différents membres d’autres tribus que vous aviez eu l’occasion de voir sont de nouveau avec nous, la difficulté avec eux, c’est le fait qu’ils n’ont jamais été de l’UDPS, car comme vous le savez, l’UDPS était soutenu chez les katangais par les hemba….

L’argent que vous nous avez laissé est intact…..   alors que les gens comme Lwamba voulaient le partager avant défection.… Si tout va bien nous espérons sortir avec des gens très sûres ».

4° La note du 11 janvier 1994

La note du 11 janvier 1994 contenait outre le projet du budget de fonctionnement de la fédération, le rapport d’activités et la liste des membres du Comité fédéral.

Le montant global du budget s’élevait à NZ 76.083.540 soit 2.536.118 dollars USA au taux de 30 NZ le dollar.

Le rapport d’activités disait entre autres, qu’en sa réunion hebdomadaire de samedi 15/01/94, le comité fédéral avait décidé de publier une mise au point au journal COUP D’ŒIL qui avait publié un article signé par Monsieur KIZABI, Président fédéral de l’UDPS, selon lequel un groupe de membres de leur parti avait trompé les combattants, en les invitant à aller accueillir le Président national KIBASSA MALIBA alors qu’il s’agissait d’un autre fils égaré.

La liste des membres du Comité fédéral établie le 4 janvier 1994 était la suivante :

Président de la Fédération : Cyprien SANGO KITEFU YA MUYUMBA

Vice-Président chargé du Haut-Katanga : Oscar KABELU MATANDA

CHOLA

Vice-Président chargé de la S/r de L’shi : Bertin KASONGO MAKAMBA

Vice-Président chargé du Haut Lomami : Anastas NGOY KAZEMBE

Vice-Président chargé de S/r de Kzi et Lsi NGOY MUSAMBUKO

Vice-Président chargé du Tanganika   : Etienne N’SAMBA KIZONDE

Vice-Président chargé de Lualaba            : YAV  KAYEY

Vice-Président chargé du Mouvement féminin : Ivette MUTABA

KAPEMBWA

Les Secrétaires Fédéraux :

1. A l’organisation Politique                     : KAPALALE

2. Aux Finances         : Gérard KAKALA KISIMBA

3. Information et Presse              : NUMBI KANIEPA

4. A la mobilisation : NYEMBO SHABANI alias Jerry

5. A la jeunesse          : YAV KAMWASH Thon

6. A l’animation politique             : NYEMBO SAGALI

7. Aux relations publiques                : MWEHU LUKONZOLA GWA MBUNDU

8. Développement rural                  : Pierre KUNDA CHEMBO

9. A la prévoyance sociale              : Nicolas KITEBA MUGANZA

10. Culture et Arts     : Petit Léonard KABEMBE

11. A la Santé              : KALAM

12. Planification        : LENGE MUZUNGU

13. A la Justice          : KIBOKO KONGOLO

14. Mines et Energie                          : Richard N’KULU SOMBELWA

5° La lettre du 25/04/94

Dans sa lettre du 25/04/94, Monsieur Sango Kitefu avait annoncé l’installation effective des comités sectionnaires dans la sous fédération de Lubumbashi et avait accusé la réception des journaux, une bande vidéo de notre dernière tournée à Lubumbashi, Kongolo, Keba, Mbulula et Kayanza

Il nous avait informé enfin que le montant de dix mille nouveaux zaïres (10.000 NZ) que nous lui avions envoyé par le canal de notre conseiller Alphonse Kilonda alias KIWI ne lui avait pas encore été remis par la maman de ce dernier.

6° Les décisions du mai 1994

Le 30 mai 1994 deux décisions dont le contenu suit nous furent transmises :

Lettre n° 002/CF/UDPS-N/KAT/1994 du 30 mai 1994

Objet : Transmission décision n° 001/CF/UDPS-N/KAT/1994 portant nomination des  Membres du Comité Sous Fédéral VILLE  DE LUBUMBASHI

A. Président Sous Fédéral                     : Jean Félix NDALA  BANZA

B. Les Vices Présidents Sous Fédéraux chargés de :

Zone de Ruashi                       : NGELEKA  KASONGO

Zone de Kampemba1             : Jean Baptiste LUBUA  NGIELE

Zone de Kampemba 2            : Joseph  ZIMBA  NGONGO

Zone de Kampemba 3            : NGOY  KAZIMOTO

Zone de Lubumbashi 1           : BAHUKA  TWITE

Zone de Lubumbashi 2           : MUKALAY  MUVUMBU

Zone de Lubumbashi 3 et 4    : NGOY  SIMBI  TAMBO

Zones de Katuba et Kamalondo       : MUKALAY

  1. Les Secrétaires Sous Fédéraux :
Organisation et Implantation du Parti : Jean ILUNGA
Idéologie: CHOLA MAKONGA
Mobilisation et Propagande: Lambert MUTOMBO wa KAZADI
Information et Presse:Ildephonse KABALA
Finances et Budget: Norbert NDALA wa KASONGO
Santé Publique: Margueritte NDALA KABILA
Affaires Sociales et Famille: Valériane KYABA MULONGOY
Formation des cadres: Wilson KAYUMBA MUYUMBA
Encadrement des jeunes: Prudence KAYUMBA
Transport et Communication: Georges NDALAMBA
Agriculture et Développement rural: MAKINGO BIN CHOMA
Population Emploi et Prévoyance Sociale: Julienne MOMA TABU
Culture et Arts: Ildephonse KASONGO
Plan, Ressources et Ravitaillement: Constatin MUTOMBO
Justice, Garde des Sceaux et Droits de l’H. : NGOY wa NGOY
Terre, Mines, Energie et Hydrocarbures : TSHOMA MUFUILE LUSE
Commerce, Artisanat, PME: MOMAT
Education Nationale et Recherches S. : André NGOY
Sports et Loisirs: Léandre KIMPINDE KIWELE
Permanence et Administration: Joseph BISOTO wa LUKONA

La lettre n° 003/CF/UDPS6N/KAT/1994 du 30 mai 1994 quant à elle, elle avait pour objet : Transmission Plan d’implantation de la fédération du Katanga et Répartition des zones/ Ville de Lubumbashi.

Nous nous attarderons plus spécialement sur la répartition des zones.

En effet, la lettre n°003 nous avait transmis deux notes datant du 19 mars 1994.

Dans la première note le Président fédéral abordant le problème de plan d’implantation, s’étend sur la politique d’élargissement des structures du Parti qu’il subdivise en trois points que sont : L’organisation politico- administrative, le recrutement et la politique d’encadrement des membres

Dans sa deuxième lettre dont le contenu ci-dessous, Monsieur Cyprien Sango Kitefu dit que pour raison d’efficacité, le Comité fédéral avait procédé à subdiviser la ville de Lubumbashi en Sous fédérations politico-administratives du parti de la manière suivante :

A.-ZONE DE KAMPEMBA (Trois sections)

  1. –KIKALA BWAMBA
    1. –TABAZAIRE (avec le quartier LUWOWOSHI)
    1. –BEL-AIR (avec le quartier KIGOMA)

B.-ZONE  LUBUMBASHI (quatre sections)

  • –LUBUMBASHI 1 (MAKUTANO)
    • –LUBUMBASHI 2 (KALUBWE avec le quartier KAMASAKA et KASAPA)
    • –LUBUMBASHI 3 (LIDO-GOLF avec le quartier KARAVIA)
    • –LUBUMBASHI 4 (GCM et GBADOLITE)

  C.-ZONE KATUBA ( cinq sections)

1.– KATUBA 1°

2.– KATUBA II ( avec le quartier KASUNGAMI)

3.– KATUBA III

4.– KATUBA NDALAMUMBA ( ex KANANGA)

5.– KATUBA UPEMBA (ex MBUJIMAY avec le quartier KISANGA)

D– ZONE  KENYA ( une section avec KALEBUKA)

E.- ZONE  KAMALONDO

F– ZONE  RUASHI (une section avec le quartiers ZAMBIA, KIMBEMBE LUANO).

e)De mon rapport d’activités en qualité de vice-président national chargé du Shaba ;

Nous reprenons ici notre rapport rédigé le 14 juin 1994.

 Divisé en trois parties, ce rapport retrace nos activités au sein de la Fédération du Katanga formelle, informelle et Perspectives d’avenir.

.I.LA FEDERATION FORMELLE DU KATANGA

Les points saillants ont été ressortis ici lors de nos différentes visites dans  la province du Katanga au cours de notre mandat ministériel.

1° Mon séjour à Lubumbashi en juillet 1993

M’étant trouvé à Lubumbashi en compagnie de membres du gouvernement originaires du Katanga pour accueillir le Président de la République j’étais entré en contact avec ma base de Lubumbashi quelques mois seulement après l’apparition de la dissidence à la direction de l’UDPS et la participation de certains dirigeants du Parti au gouvernement dirigé par le fondateur Faustin BIRINDWA.

A Lubumbashi, monsieur SANGO KITEFU, dynamique Président sectionnaire de la Zone Lubumbashi s’investit à rassembler les combattants soucieux de nous entendre sur l’appel que nous venions de lancer depuis Kinshasa sur l’existence du courant orthodoxe au sein de l’UDPS.

Nos explications intéressèrent plusieurs de nos cadres et combattants soucieux de sauvegarder notre parti de l’intégrisme, violence et culte de personnalité capables de nous amener de la dictature mobutienne à une dictature tribale tant dénoncée au Katanga par le parti politique UFERI.

2° Mon séjour à Lubumbashi et Kalemie en août 1993

Ayant fait partie de la mission gouvernementale qui s’était rendue à Kalemie via Lubumbashi pour apaiser les remous au sein de la société de chemins de fer de l’Est (SFE) occasionnés par le syndicat SOCKAT, j’avais profité pour prêcher le message du courant orthodoxe facilité par la réaction du membre de directoire de l’UDPS le Pr LIHAU qui de retour des soins médicaux des Etats Unis dénonçait la coterie qui l’avait diabolisé alors qu’il s’était investi à prêcher l’unité du parti au lieu de se ranger sur un groupe et contribua ainsi à faire comprendre aux combattants les raisons de désaccords.

Si à Lubumbashi, monsieur Sango Kitefu organisa facilement le courant orthodoxe, il n’en était pas de même à Kalemie où monsieur François Xavier Kitenge bin Makengo se distingua par son opposition à mon égard jusqu’à distribuer à Kalemie pendant mon séjour une lettre ouverte dans laquelle il m’avait traité de traître en qu’en contrepartie j’avais obtenu de la Société SONAS qu’il représentait à Kalemie sur ma demande de le muter ailleursaprès avoir dédoublé la direction sous-fédéral de l’UDPS             

3° Mon Séjour à Lubumbashi, Kongolo, Mbulula et Kayanza

Comme l’échec de la mission du Professeur Lihau et l’approche des échéances électorales avaient poussé les dirigeants du courant orthodoxe de l’UDPS à l’élever en un autre parti politique que nous avions dénommé UDPS/NATIONALE, il avait été confié à Monsieur Sango Kitefu désigné Président fédéral de l’UDPS/N Shaba la mission de constituer le comité fédéral, sous fédéraux et sectionnaires.

Dans la zone de Kongolo où mon séjour avait été un triomphe mon émancipation du fondateur Tshisekedi avait été le souhait de ma base, très effarouchée par l’esprit de coterie qui s’était installé dans l’UDPS et que l’UFERI exploitait pour persuader mes sympathisants à m’abandonner afin que selon eux, les kasaïens qui s’étaient déjà emparés du lac Tanganika ne s’emparent pas aussi de leurs palmiers.

Le comité sectionnaire, les onze sous sections, les cinquantaines de cellules et les centaines de sous cellules s’étaient remis en activité au grand dam de l’UFERI qui  se servait du pouvoir et n’hésitait pas à lancer des menaces de mort aux combattants de l’UDPS pour les intimider.

II.  LA FEDERATION  INFORMELLE DE L’UDPS/SHABA  A  KINSHASA.

Cette fédération avait été créée après trois rencontres déterminantes.

Si à la première rencontre qui avait été organisée à notre domicile, sis, 03, av. Lumbu/ Q. NgombaKikusa/ Localité Télecoms-IPN/ Zone de Ngaliema, il y avait les  membres shabiens de l’UDPS de toutes les tendances qui nous avaient entendu sur le bienfondé de notre démarche, à la deuxième rencontre qui avait été organisée dans la zone de Gombe, à la résidence de maman Josephine BEYA NYEMBO, Présidente de la FUDPS/N, seuls les cadres de l’UDPS/N avaient été conviés.

La décision de la constitution d’un  comité fédéral informel avait été prise et celui-ci avait été formé au cours de la troisième rencontre à la résidencedu Conseiller National KYONI  NDAY  BAJIMA au Mont Ngafula de la manière  suivante :

Président                                  : KYONI  NDAY  BAJIMA

Vice-Président: KATABE  Rogatien

Secrétaire                                  : MWEHU  Modeste

Secrétaire Adjoint                     : YAV   Isabelle

Trésorière                                    : NYEMBO  BEYA  Joséphine

Chargé des Relations Publiques :LUSUYA  KABAMBA

Conseillers                                  :UMBA  IMBANGA et  KASHIMBU

  1. PERSPECTIVES  D’AVENIR

Pour atteindre le plein épanouissement de la fédération informelle 

etde la fédérationformelle il avait été constaté la nécessité de satisfaire divers besoins tant sur le plan matériel que sur le plan financier et que cela exigeait la présence des mécènes.

En outre, il avait  été rappelé quela fédération formelle avait introduit auprès de la présidence nationale son budget pour l’année 1994 dont le besoin urgent pour sa sortie officielle grandiose en tant que Parti qui doit concurrencer l’UFERI était de 800.000 NZ (huit cent mille nouveaux zaïres) !

Aussi le parti devra se dépêcher pour terminer la mise en place de toutes ses structures et de ce fait commencer à fonctionner réellement en tant que parti des masses à l’instar de ses collègues radicaux et intégristes.

Pour cela il faut savoir vulgariser les messages, ce qui demande aussi un financement que les membres du comité directeur devront être les premiers à fournir.

  • DE LA PRESIDENCE DE FAIT DE L’UDPS/N

Après mon retrait des réunions présidées par le fondateur Dia à sa résidence pour avoir exigé en vain de coprésider le parti avec lui sous forme de directoire, je tentai de garder les contacts épistolaires avec ma base du Katanga par les notes dont le contenu ci-dessous :

a)La correspondance échangée:

1°A Monsieur LUMBU ITUNGWA, Président Sous Fédéral de l’UDPS/N-Likasi

Kinshasa, le 22/9/1995

En relisant votre lettre du 4 mars 1994, j’ai relevé que vous aviez posé deux problèmes ; le financement de votre programme d’implantation du parti et celui de votre embauche.

Lors de mon dernier passage à Likasi, je m’attendais de me faire recevoir par vous, entouré d’un noyau qui croit en notre cause et prêt à vous soutenir dans votre mission difficile, mais malheureusement vous ne m’aviez pas remis même pas un petit rapport d’activités.

Depuis sa création l’UDPS a toujours été caractérisée par l’esprit de sacrifice de ses dirigeants qui n’ont jamais attendu avoir des moyens financiers pour entreprendre les grandes actions d’implantation. Souvent les membres recrutés eux-mêmes ont été la source de financement.

Votre canevas est très judicieux mais ce que je condamne est votre attentisme.

Vraiment vous ne pouvez entreprendre quoi que ce soit que lorsque vous recevrez le financement ?

L’argent quoi qu’on en dise est le nerf de la guerre, mais pour un parti qui se veut des masses cet argent vient des membres aussi et non pas exclusivement du fondateur ou de la hiérarchie.

Je vous invite de me faire un rapport exhaustif de l’action que vous avez déjà mené et sans doute d’énormes difficultés rencontrées.

Je préside personnellement maintenant aussi l’UDPS/N et aussitôt que le HCR/PT décidera sur le calendrier électoral, je viendrai vivre au Katanga pour animer l’UDPS/N.

En ce qui concerne votre deuxième problème, c’est à dire celui de votre embauche, je pense comme je l’ai toujours dit à votre épouse que ce problème devra se régler par les élections à un échelon que vous choisirez. Il vous appartient pour cela de vous battre avec la combativité qui vous caractérise pour mieux  réussir.

Votre curriculum vitae que je garde, je ne l’utiliserai mieux qu’à l’entrée prochaine dans la 3ème République.

 En dehors de cela il y a bel et bien des fonctions qu’on peut vous octroyer mais elles ne sont pas rémunératrices et risquent de ne pas réellement vous servir.

Bâtons-nous donc ensemble en politique aujourd’hui pour rester solidaires demain.

2° A Monsieur MUMBA MWAMBA, Président Sous Fédéral de l’UDPS/N-Kolwezi

Kinshasa, le 20/09/1995

Nous avons été informés du passage à Kinshasa du Vice-Président Sous Fédéral de l’UDPS/N-Kolwezi.

Notre surprise a été tellement grande lorsque nous avons constaté que ce dernier n’avait pas été porteur du rapport des activités du parti de votre sous fédération, ce dont nous avons toujours condamné.

Le rapport mensuel des activités du parti est le thermomètre par lequel la hiérarchie mesure l’évolution de l’implantation du parti et prescrit les remèdes adéquats aux cas échéants.

Depuis un mois nous animons la présidence du parti et plus particulièrement dans ses aspects nationaux et orthodoxes à l’instar de Messieurs LIHAU, BIRINDWA et DIA et c‘est jusqu’à l’acceptation par les uns et les autres de la création d’un directoire à quatre ou alors le parti verra une fois de plus l’application de la déclaration Universelle de Droits de l’Homme qui proclame la liberté d’adhérer à une association, de se séparer et même de se réassocier.

L’UDPS/N et orthodoxe au Katanga ne doit pas souffrir d’un complexe d’infériorité quelconque vis-à-vis de l’UDPS radicale.

Elle doit se battre à armes égales et au besoin triompher, l’UDPS radicale et intégriste qui est fortement tribalisée à base du muluba du Kasai.

Aussitôt que je recevrai régulièrement vos rapports mensuels, je commencerai à vous envoyer des extraits et autres documents sur le parti.

Nous avons aussi été informés du décès de votre fille répondant au nom d’Eudoxie et au nom de notre famille de Kinshasa et du parti, nous vous prions d’accepter nos condoléances les plus émues. 

3° A Monsieur ILUNGA LUBAMBULA,Président Sous Fédéral de l’UDPS/N-Tanganika de et à Kalemie.

Kinshasa, le 07/03 / 1996

Quoi que n’ayant pas d’écho auprès de vous, mes lettres et documents continueront à vous parvenir conformément à la promesse que vous m’avez faite à l’aéroport de Kalemie d’être capable de représenter le parti dans le Tanganika, raison pour laquelle je vous avais laissé l’argent, drapeaux, polos et divers documents.

La promulgation de la loi sur la décentralisation et la désignation de la Commission Nationale des Elections nous rappellent l’approche des échéances et m’obligent de vous rappeler votre responsabilité.

Comme je vous l’avais décrit auparavant, l’UDPS continue son atomisation : L’UDPS radicale a donné naissance à l’UDPS courant réformateur depuis l’avènement du gouvernement KENGO et ces jours-ci, une crise grave oppose les pro-Tshisekedi aux pro-Kibassa.

L’UDPS/N quant à elle, s’est de plus en plus confédérée : DIA, LIHAU,BIRINDWA et moi-même, animons chacun le parti selon ses vues comme si l’UDPS/N s’est éclatée en quatre ailes.

Au-delà de différends il y a aussi un mouvement de réunification qui a vu le jour mais qui n’arrive pas à être finalisé suite aux exigences des uns et des autres et en attendant chacun renforce ses thèses et sa base.

Devant cet imbroglio, les raisons de stratégies à court terme en vue de la conquête du pouvoir me poussent malgré moi et l’UDPS/N farouchement contre la bipolarisation à opter pour la garde de notre place dans l’Union Sacrée Rénovée qui est une plateforme Des Forces Politiques du Conclave (FPC).

Veuillez lire en annexe notre dernière prise de position et prenez rapidement contact avec les autorités politiques et administratives afin de vous situer.

La Commission Nationale des Elections est déjà désignée et sur quarante-quatre membres, quatre sont katangais : il s’agit de MUTEBA Eustache et KISHALA MWAPE qui sont de l’opposition radicale pour Eustache de Tanganika et modéré pour Kishala du Haut Shaba.

KAPONGO et Me KASONGO sont de FPC et originaires de Lualaba et Haut Lomami.

Il faut éviter de rêver maintenant que les choses commencent à se concrétiser et mettez-vous à l’œuvre pour éviter que le MPR et l’UFERI ne récoltent seuls au Shaba les fruits de notre lutte.

Les alliances politiques se créent et se détruisent selon les intérêts escomptés, cela est d’ailleurs une application de la déclaration Universelle de Droits de l’Homme que l’UDPS idéal a toujours soutenu.

c.i. – Fédération du Shaba

– Section de Kongolo

       -Sous-section de Mbulula. 

De ces trois responsables de sous fédérations du Katanga, seul celui de Kolwezi m’avait répondu le 23 avril 1996dans des termes divergents par rapport à sa lettre du 08 avril 1993. Ci-dessous le contenu de deux lettres.

  • Les lettres de Monsieur MUMBA MWAMBA, Président Sous fédéral de l’UDPS/N Kolwezi

Kolwezi, le 08/04/1993

Cher  Protais

Je suis très content de votre nomination actuelle, car c’est un événement de grande taille dans le milieu katangais qui avait tourné le dos à l’UDPS.

Vos côtes sont actuellement au zénith. Je viens de conclure que si Tshisekedi vous aviez mis dans son gouvernement, le Katanga serait UDPS et l’UFERI n’existerait plus ; donc c’était une erreur politique de vous mettre en réserve.

Vous êtes la seule personne qui peut relever l’UDPS ici au Katanga car les deux derniers mois, le parti était en voie de disparaître compte tenu de la violence et la chasse aux têtes UDPS.

Lors du passage de KYUNGU, KAPAPA et BANZA, l’ordre avait été donné d’effacer l’UDPS surtout à Kolwezi.

Malgré ce gouvernement soit disant non issu de la Conférence, mes frères sont très contents de vous voir Ministre, seulement votre petite note nous fera plaisir.

Kolwezi, le 23/04/1996

Très cher Lumbu Protais

C’est avec une grande joie que je vous écris en ce moment.

La famille se porte bien. Profitant de l’occasion, il est vrai que ça fait plusieurs jours que j’ai manqué à vous écrire, bien qu’il y avait un ami qui était venu la bas amenant d’autres lettres certainement pas selon l’esprit de votre dernière lettre.

Vous me connaissez fort bien et j’ajoute qu’entre un ami et un frère le choix est très clairement défini.

Et je vous informe que si cela n’avait pas bien marché ici la cause est certainement ce que vous connaissez bien. Je ne peux pas étendre tout ici, le moment viendra où on en parlera.

Même de l’autre côté rien allait.

Merci de votre compréhension.

MUMBA  Victor

  • DE RELATIONS DE L’UDPS NATIONALE AVEC D’AUTRES  ORGANISATIONS POLITIQUES

L’UDPS Nationale avait entretenu des relations avec certaines organisations politiques.

Elle était dans la plate-forme UNION SACREE RENOVEE avec le PDSC National de Kamitatu,Bidibidi,Kakwata et la DCF de KiroetBura.

Photos prises lors de la  rencontre à la résidence du Ministre KIRO.

Photos prises lors de l’inauguration du siège de l’USR aux 94 boulevards de 30 juin en face descimetières de Gombe

Photocopie de la note de l’USR au Directeur du Bureau du Président de la République pour solliciter une rencontre avec le Président MOBUTU.

Lors de la constitution du Haut Conseil de la République, parlement de transition (HCR-PT) par la fusion des membres du Haut conseil de la République (HCR) avec ceux de l’Assemblée nationale (A.N), mon nom avait été retenu par la plate forme Union Sacrée Rénovée en qualité de conseiller de république de la mouvance présidentielle alors que ministre de l’UDPS, je me présentais toujours comme quelqu’un de l’opposition ! Ma conscience m’avait fait rejeter cette offre. Après l’arrestation et la détention du Conseiller de République Corneille Mulumba, la plate-forme Union Sacrée Rénovée recommandasans succès ma candidature.

La photocopie de la recommandation de l’USR :

L’UDPS Nationale avait tenté après le gouvernement Birindwa et la disparition  de l’Union Sacréerénovéed’adhérer à la plate-forme Union pour la République et la Démocratie (URD) en approchant d’abord Monsieur THAMBWE MWAMBA qui nous recommanda de voir le ministre de la justice KAMANDA WA KAMANDA. Ce dernier avait un penchant plutôt pour le groupe UDPS/REFORMATEUR, animé par les parlementaires cooptés membres du Comité National de l’UDPS, qu’étaient Messieurs Betu, MbumbMusong et RuhanaMirindi.

Photocopie de la lettre de demande d’adhésion  de l’UDPS/N à l’URD

  • DES EFFORTS VAINS ENTREPRIS PAR LE FONDATEUR BIRINDWA POUR LA REUNIFICATION DE L’UDPS 

Dès la fin de son mandat de Premier ministre, le fondateur Birindwa tenta sans succès d’arracher la présidence de l’UDPS/NATIONALE.

En effet, le fondateur Dia qui le dirigeait s’était opposé farouchement en accusant l’ancien Premier ministre d’avoir négligé le parti en ne le dotant pas des moyens financiers comme il le faisait pour le KIVU-HOLDING. Je soutins  DIA malgré l’énervement de partisans de son concurrent et le priais sans succès àrecourir à la formule de direction collégiale ; direction dans laquelle en dehors de ces deux concurrents, je siègerais avec le professeur LIHAU à leurs côtés respectifs

Si le fondateur Dia fit une  déclaration à la presse de l’adhésion de l’UDPS/NATIONALE à  l’UDPS animée par le Président KIBASSAqui venait de se séparer du Président TSHISEKEDI après le conclave de Bondeko,Monsieur Birindwa se mit quant à lui à réunir à sa résidence, différentes personnalités de l’UDPS de toutes les tendances pour réfléchir avec elles  de la nécessité de la réunification du Parti.

Le 19 octobre 1995, il envoya à tous les fondateurs de l’UDPS une note dont le contenu suit :

Faustin BIRINDWA                                         Kinshasa, le 19 octobre 1995

     Fondateur                      Aux Membres Fondateurs de l’UDPS(tous)

BP 3461 Tlcl 44533

N° Confidentiel :01/95

Objet : RETOUR A L’UNITE

Mme Thérèse MAKANDA  KANYEBA, Mr Protais LUMBU,   Mr Donatien KAKULU,   Mme KANANA,  Mr Paul KAPITA,  Mr François LUAKABWANGA,  Mme KENGELE-wa-KAWIL,  Mr François LUSANGA, Mr Zéphirin DIAYIKWA, Mme NGALULA TOTA, Mr KYUNGU wa KUMWANZA, Mr Raymond MUKOKA-M, Mr Frédéric KIBASSA M, Mr KASALA, Mr Christophe BELANGANAY, Mr Etienne TSHISEKEDI,   Mr Edmond NGOY M,   Mr Ferdinand SIMBA, Mr Joseph NGALULA, Mr Charles DIA ONKEN,

Mr Marcel LIHAU, Mr Léopold SAMBWE,Mr Jacques TSHILEMB,Mr Vincent M’BWANKIEM,  Mr Gabriel BIRINGANINE, MrFaustin BIRINDWA          Mr Alphonse MPASI, Mr BOSASSI EPOLE,  Mr Bernard NKWEDI-LUS                                                  

Cher collègue,

                                                    Le slogan du Parti au Kivu est : « L’UDPS VAINCRA ET GOUVERNERA !

Au 24.04.1990, si on était allé aux Elections, l’UDPS aurait gagné, haut la main, NOUS ETIONS ALORS UNIS.

                                                    Aujourd’hui, divisés, Si nous allons aux élections….

Que va-t-il se passer ?

                                                     Au nom de MAKANDA, KENGELE, KANANA, REVEILLONS-NOUS

                                                    Au NOM de nos prisons, relégations, brimades …

REUNISSONS-NOUS

L’UDPS-Kivu me charge de vous dire qu’il faut en finir avec nos querelles, nos divisions.

Avec  cette UNION qui FAIT la force, un pays 80 fois plus petit que le nôtre, nous a conquis et gouverné pendant près d’un siècle.

J’en appelle à chacun de nous pour une réponse individuelle, réfléchie et urgente à cette question. Réponse que je transmettrai aux combattants de toutes les Régions le temps venu.

OUI- NON  à une UDPS UNIE

Le Fondateur Faustin BIRINDWA

La réaction négative de la presse  telle que celle de Palmarès le fit réclamer un droit de réponse ci-dessous, dont l’article avait été signé en date du 21/10/1995 par  Gustave KOY.

« Après avoir lu l’article paru dans votre journal n° 526 du 21/10/1995 intitulé : (UDPS, BIRINDWA  A  GENOUX  DEVANT TSHISEKEDI).Nous vous demandons de publier une extenso la lettre personnelle et confidentielle     n° Confidentiel 01/95 que le Fondateur Faustin BIRINDWA a adressé aux fondateurs de l’UDPS dont E. TSHISEKEDI.

Nous comptons sur votre honnêteté intellectuelle pour édifier l’opinion du contenu réel de cette correspondance.

Pour le cabinet Privé

Gustave KOYI

A l’occasion des souhaits des vœux pour l’an 1996, le fondateur BIRINDWA fit parvenir aux fondateurs la carte postale reprenant son martyr et celui du fondateur LUSANGA à l’hôtel intercontinental en date du 12/08/1983, après l’audience qui y avait été accordée aux dirigeants de l’UDPS par les membres du Congrès Américain. Au verso de cette carte, il y avait son texte des vœux.

Photocopie de la carte de vœux de Mr Birindwa

Enfin, il fit rédiger et mit en circulation pour la récolte de signatures un appel pathétique pour la réunification de l’UDPS dont la photocopie ci-dessous :

Plusieurs jours après la mise en circulation de cet appel, seules lesSignatures de Birindwa et Bossassi s’y trouvaient.

 Birindwa  regretta de constater que Diaet moi-même Lumbu n’avions pas  signé !

  • LES AUTRES FAITS MEMORABLES DE CES ANNEES 1993 A 1996

Il s’était passé pendant cette période divers problèmes dont les plus marquants ont été :

  1. Le décès du fils de Joseph TAMBWE NYENGELE alias Millionnaire.
  2. La régularisation de la situation administrative de mes maisons.
  3. L’argent perdu en voulant acheter un véhicule 4×4

I.DU DECES DE L’ENFANT DE JOSEPH TAMBWE NYENGELE ALIAS MILLIONNAIRE.

Fils ainé de ma tante maternelle Sylvie MWANGE SINYEMBO, Joseph était le petit frère que je rencontrais d’abord dans ma tendre enfance chez ma mère à Mahundu,chez eux à Luhonga et Kundu,puis chez mes oncles maternels Prosper et Théophile à Kinshasa et enfin à mes résidencesoù il s’occupait de mes activités privées et fut engagé à la Banque de Crédit Agricole où j’ avais été Délégué Général Adjoint quand je la quittais.

Informé du décès de son fils ainé appelé « Héritier », j’avais dépêché auprès du Premier Ministre pour lui demander de me venir en aide et l’apporter à la famille éplorée,mon frère Martin qui était le conseiller du ministère chargé des relations publiques.

La levée du corps en ma présence sous les pleurs du père du défunt qui déclarait que son enfant était mort par manque d’argent bouleversait l’assemblée.

L’enterrementintervint le 14 mars 1994 à 16 heures au cimetière de Kintambo.

Lors de prise de verre de consolation à partir de 19 heures, l’épouse de mon petit frère Joseph Lumbu Sinyembo qui était venu me saluer irrita son mari qui se mit à donner des coups à son entourage pour se dégager et joindre son épouse à qu’il avait reproché d’être à mes côtés. Ama réaction négative alors qu’Athanase gardait le silence de marbre, il s’était mis à me bousculer jusqu’à me pousser dans une fosse qui se trouvait à côté tout en invitant la population contre le ministre de Birindwa qui était dans leur quartier.

Il se murmurait qu’une réunion était tenue auparavantà Ngiringiri à la résidence de mon défunt oncle paternel Ilonda où on me reprochait de n’avoir donné l’argent qu’après la mort de l’enfant ! Ce qui faisait de moi l’auteur de cette mort et pourquoi pas un sorcier !

La mort frappa encore la maison de Millionnaire quelques mois seulement après,justement le lendemain du jour de la paie pendant qu’il avait tout l’argent nécessairepour supporter tout soin indiqué.

Il se révéla que le manque d’argent n’était nullement la causede décès des enfants et queson épouse avait besoin de soins et effectivement, conduite au traitement traditionnel qui avait été satisfaisant, tous les enfants mis au monde après avaient bien grandis.

Ce cas avait déclenché laperturbationde mes relations au niveau familial.

II. DE LA REGULARISATION DE LA SITUATION ADMINISTRATIVE DE MES BIENS IMMOBILIERS.

1. L’ACHAT DE LA PARCELLE N° 12929

Cette parcelle avait été achetée auprès du Citoyen MWANZA BAMBILE en date du 28/07/1988. Le prix de vente avait été de deux millions cinq cent mille zaïres.

Ce montant avait été libéré par mon épouse, la citoyenne  BIBI LUMBU SAGALIen six tranches respectivement de 1.700.000 Z, le 28/07/88, 250.000 Z le 23/09/1988, 100.000 Z le 19/11/1988, 100.000 Z le 28/11/1988, 200.000 Z le 18/12/1988 et enfin 100.000 Z le 24/12/1988.

Le 1er mars 1989 intervint la légalisation des signatures du contrat de cession de bail entre la Citoyenne MVUMBI MUTOMBE, épouse de MWANZA BAMBILE et moi-même auprès du conservateur  des titres fonciers.

Mon cousin Etienne NYEMBO KITUNUNGWA, lui-même chef de bureau de cadastre à Lubumbashi, en séjour ici à Kinshasa s’était investi dans les démarches de régularisation de mon dossier et le conservateur des titres immobiliers KIALA BULA délivra en date du 30 mars 1989, le contrat de location n° Na 81702 du 13 décembre 1988 relatif à la parcelle n° 12929 dûment transféré à mon nom.

Après la construction des murs de la clôture et une habitation de 15 m x 7, je menai les démarches pour l’obtention de certificat d’enregistrement.

Le conservateur des titres immobiliers estima par sa note n° 056/94 du 22/07/1983 que la mise en valeur était encore  insuffisante. Un contrat de location n° Na AL 96197 du 08/2/1994 me fut délivré en renouvellement de celui du 13/12/1988 portant le n° 81702.

En date du 10/08/1997, j’avais conclu un contrat de cession de bail avec Monsieur NTUMBA NYANGUILE en faveur duquel je morcelais une partie de la parcelle mesurant 25 m x 20,5 m.

Le 04/12/2003, je conclus le contrat de vente d’une maison avec Monsieur Joseph INKALE ENTOLE

Ci-dessous le contenu des différents documents ayant trait à cette parcelle.

a) LE RECU

Je soussigné MUANZA BAMBILE-BIBY, agent à la SONAS, matricule 740949 V (Fondé de Pouvoir à l’INCENDIE) reconnais avoir reçu de la Citoyenne BIBI LUMBU SAGALI résidant sur avenue KANANGA N°  162 à Binza-Pigeons, la somme de Zaïres un million sept cents mille (1.700.000,00 Z) représentant une avance sur le prix de vente de ma parcelle située à Binza-IPN (quartier Ngomba-Kinkusa-ONPTZ).

         Le prix total de vente est conclu à Zaïres deux millions cinq cents mille) (2.500.000,00 Z).

                                               Fait à Kinshasa, ce 28/7/88.

L’Acheteur,                                                        Le Vendeur,

Sé/BIBI LUMBU SAGALI.             Sé/MUANZA BAMBILE-BIBY.

                                      Pour témoins,

Sé/LUMBU MUGALU                    Sé/MUNYAMPARA  MYRA SELEMANI

                                                                             Architecte

– Reçu de zaïres DEUX CENT CINQUANTE MILLE (250.000 Zaïres)

                            Le 23/09/1988.

L’Acheteur                                                Le Vendeur,

Sé/BIBI LUMBU SAGALI                                   Sé/MWANZA B.

– Reçu de Zaïres CENT MILLE (100.000 Zaïres).

                            Le 19/11/1988.

L’Acheteur,                                                        LeVendeur,

Sé/BIBI LUMBU SAGALI                                 Sé/MWANZA B. BIBY.

– Reçu de Zaïres CENT MILLE (100.000 Zaïres)

                            Le 28/11/1988

L’Acheteur,                                                        Le Vendeur,

Sé/SAGALI                                                        Sé/MWANZA.

– Reçu de Zaïres DEUX CENTS MILLE (200.000 Zaïres)

                            Le 18/12/1988

L’Acheteur,                                                        Le Vendeur,

Sé/SAGALI                                                        Sé/MWANZA B.B.

– Reçu dernière tranche de Zaïres CENT MILLE (100.000 Zaïres)

                            Kin, ce 24/12/1988

L’Acheteur,                                                        Le Vendeur,

Sé/SAGALI                                                        Sé/MWANZA BIBY.

b) LE TRANSFERT DE BAIL

                                               Troisième et dernier feuillet ( au verso)

         Les droits et obligations intervenus au présent contrat de location numéro Na. 81.702 du 13/12/1988 relatif à la parcelle 12.929 située dans la  Zone de Ngaliema établi en faveur de la Citoyenne MVUMBI MUTOBE, sont transférés à dater de ce jour au profit de Citoyen LUMBU-MALOBA NDIBA suivant le contrat de cession de bail conclu entre les deux parties en date du 01/03/1989.-

                                                        Fait à Kinshasa, le 30/03/1989.

                                               LE CHEF DE DIVISION URBAINE DES

                                                        AFFAIRES FONCIERES,

                                                                  Sé/KIALA  BULA

                                      CONSERVATEUR DES TITRES IMMOBILIERS

DONT COUT :  250,00 Z

+ 10% du prix de réf. : 5.744,00 Z

Cession de bail       :    300,00 Z

Loyer 1989                 : 1.148,94 Z

                   TOTAL : 7.342,94 Z.

PAYE SUIVANT QUITT N° 045111 DU 18/3/89

KINSHASA, LE 18 Mars 1989.

                   Sé/LE COMPTABLE.

MOUVEMENT POPULAIRE DE LA REVOLUTION

              REPUBLIQUE DU ZAIRE                                     Kinshasa, le 30/03/89.

DEPARTEMENT DES AFFAIRES FONCIERES

ENVIRONNEMENT & CONSERVATION DE                   N° 2.441.3/00150/89.

                            NATURE

            DIVISION URBAINE                                     TRANSMIS copie pour information

        DES AFFAIRES FONCIERES                                     aux Citoyens :

                    B.P. 3025

           KINSHASA/GOMBE                              – Directeur-Chef de Service de

                                                                    Contribution

                                                                     A KINSHASA/EST.

                                                                  – Commissaire de Zone de et

                                                                     à  KINSHASA/NGALIEMA

Réf. : Na.81.702                                                 – Chef de Bureau du Cadastre

                                                                      Ville de KINSHASA/GOMBE.

                                                                  – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

OBJET :

Transfert bail                                                      Au Citoyen LUMBU-MALOBA

Parcelle n° 12.929                                                              NDIBA

Zone de Ngaliema.                                                   Avenue Kananga n° 162

                                                                      A  KINSHASA/NGALIEMA.-

                                                                  Citoyen,

                                                                  J’ai l’honneur de vous faire tenir sous ce pli, l’original du contrat de location n° Na.81.702 du 13/12/1988 relatif à la parcelle n° 12.929 située dans la Zone de Ngaliema, dûment transféré à votre nom.

                                                                  Veuillez agréer, Citoyen, l’assurance de ma considération distinguée.

                                               LE CHEF DE DIVISION URBAINE DES

                                                        AFFAIRES FONCIERES,

                                                             Sé/KIALA  BULA

                                                          CONSERVATEUR DES TITRES IMMOBILIERS.

c) LE CONTRAT DE CESSION DE BAIL

MOUVEMENT POPULAIRE DE LA REVOLUTION

   REPUBLIQUE DU ZAIRE

     VILLE DE KINSHASA

Division Urbaine des Affaires

            Foncières

            B.P. 3025

    Kinshasa – Gombe.

CONTRAT DE CESSION DE BAIL

L’an mil neuf cent quatre vingt neuf, le 1er jour du mois de Mars.

ENTRE LES SOUSSIGNES :

1°) La Citoyenne MVUMBI MUTOMBE – S.D. C.C. N° HB 073.595

     de nationalité Zaïroise, résidant à KINSHASA, 64 Rue Longela Binza-Ozone, Zone de Ngaliema ci-après dénommé « CEDANT » de première part. ————————————-

ET :

2°) Le Citoyen LUMBU MALOBA NDIBA

     de Nationalité Zaïroise, résidant à KINSHASA, Av. KANANGA et LUBUMBASHI, Zone de NGALIEMA ci-après dénommé « CESSIONNAIRE » de seconde part. ————–

—————————————————————————————————————

Le Cédant de première part cède au Concessionnaire de seconde part, qui accepte, les constructions ainsi que les droits du bail intervenu le 13/12/1988 contrat de location n° 81.702 pour un terrain d’une superficie de 11 ares 48 ca 90 % située dans la Zone de NGALIEMA portant le n° 18929 du plan cadastral. ————————————————-

—————————————————————————————————————

         Le présent contrat de cession de bail est conclu sous réserve d’acceptation par l’Autorité Administrative compétente.

         Il est en outre expressément convenu que par l’annotation de transfert qui sera portée audit contrat de location, fera déchoir le CEDANT de tous ses droits concernant la parcelle cédée et que le CESSIONNAIRE restera seul en rapport juridique avec le Gouvernement de la République du Zaïre.

                                      Ainsi fait à Kinshasa aux jour, mois et an que dessus.

                   Sé/LE CEDANT                     Sé/LE CESSIONNAIRE.

d) LE RENOUVELLEMENT DU CONTRAT DE LOCATION

                REPUBLIQUE DU ZAIRE                          Ex. …………………………………

    MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES          PREMIER FEUILLET :

DIVISION URBAINE DES AFFAIRES FONCIERES         ZONE DE      : NGALIEMA

                                 B.P. 3025                                    VILLE DE      :

KINSHASA/GOMBE                      LOTISSEMENT :

                                                                  USAGE               : RESIDENTIEL

—————————————————————————————————————————

CONTRAT DE LOCATION N°  NA. AL. 96197  DU  08/2/94

————————————————————————————————————————–

ENTRE : ————————————————————————————————–

1°) LA REPUBLIQUE DU ZAIRE, représentée par le Chef de Division Urbaine des Affaires Foncières pour la Ville de Kinshasa, agissant en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par l’arrêté départemental n° 76/00014 du 30 janvier 1976, ci-après dénommée « LA REPUBLIQUE » de première part.

ET : ———————————————————————————————————————

2°) Mr LUMBU MALOBA marié à la Citoyenne BIBI LUMBU tous deux de nationalité Zaïroise résidant sise Av. LUMBU N° 3 dans la Zone de NGALIEMA.

Ci-après dénommé  (e) LOCATAIRE de seconde part.

ARTICLE 1. – LA REPUBLIQUE donne à bail au locataire qui accepte, une parcelle de terre située dans la ville de Kinshasa, Zone de NGALIEMA portant le numéro 12929 du plan cadastral d’une superficie de ……ha 11 ares ….ca 90% et dont les limites sont représentées sous un liséré jaune au croquis ci-annexe dressé à l’échelle de 1 à ….ème.

ARTICLE 2. – Le présent contrat prend cours le PREMIER JANVIER 1994 il est conclu pour une durée de DEUX ANS, au loyer de …………………………..soit …8 % du prix de référence de ……

Calculé à raison de …………………………. Z au mètre carré.

ARTICLE 3. – Le loyer annuel est payable chez le Comptable des Titres Immobiliers de Kinshasa ou à son compte n° 11.050/1524 chez la Banque du Zaïre si le montant cumulé des loyers et taxes rémunératoires dépasse les Cents Zaïres.

a) Avant la signature du contrat, pour le mois entier compris entre sa date de prise en cours et le 31 décembre suivant ———————————————————————————–

b) Après, par anticipation le premier Janvier de chaque année, sans qu’il soit besoin d’aucun avertissement de la part de l’Administration.

ARTICLE 4. – Il est expressément convenu entre parties que le présent contrat est conclu sous la condition résolutoire expresse que la parcelle louée se trouve intégralement libre à la date de la signature des présentes, de tous autres contrats généralement quelconques constituant quelque acte qui puisse être reconnu juridiquement valable et qui grèverait la parcelle louée. Si cette condition ne se trouve pas remplie, le présent serait considéré nul et non avenu.

Troisième et dernier feuillet

CONTRAT DE LOCATION  N° NAT AL. 96197  DU  08/2/94

ARTICLE 14. – Pour tout ce qui concerne ou qui résulte des articles qui précèdent, le présent bail est régi par les dispositions de la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés spécialement en ses articles 61 à 79, 145 et 143 à 152, ainsi que de ses mesures d’exécution.

ARTICLE 15. – (CLAUSE SPECIALE EVENTUELLE).

ARTICLE 16. – L’inexécution d’une condition générale ou spéciales ci-dessus fera s’opérer la résiliation du présent contrat si, la sommation, le locataire ne satisfait pas à ses obligations dans le délai restant acquis de trésor.

ARTICLE 17. – Pour ce qui concerne l’exécution du présent bail, les parties déclarent élire domicile, le locataire dans les Bureaux de la Zone de NGALIEMA. La République dans les Bureaux de la Division Urbaine des Affaires Foncières pour la Ville de Kinshasa à Kinshasa/Gombe.

LE LOCATAIRE                                       POUR LA REPUBLIQUE

Sé/LUMBU MALOBA

FAIT A KINSHASA, EN DOUBLE                    LE CHEF DE DIVISION URBAINE DES

EXPEDITIONS                                                      AFFAIRES FONCIERES

LE 08/02/1994

L’AN MIL NEUF CENT                                                Sé/ ING. NYEMBA KASONGA.

LOYERS ET TAXES REMUNERATOIRES      CONSERVATEUR DES TITRES IMMOBILIERS

TOTAL : 91 N.Z.

QUITTANCE N° 081.226

DU : 28/1/94

KINSHASA, LE 28-janvier 94

         LE COMTPABLE

            Sé/TAPENDE-YETA

2. LA VENTE D’UNE  PARTIE DE LA PARCELLE AU CITOYEN NTUMBA NYANGUILA

PHOTOCOPIE DE CONTRAT DE CESSION DE BAIL………………………..

3. LA VENTE D’UNE MAISON A MONSIEUR JOSEPH INKALE ENTOLE

CONTRAT DE VENTE

ENTRE

  1. Monsieur Protais LUMBU MALOBA NDIBA

Né le 22 avril 1948 à KAYANZA, territoire de KONGOLO

District de TANGANIKA, Province du KATANGA

Fils de LUMBU et de NDIBA, carte d’identité n° GC 0099240/KONGOLO SD/511/217290/LUBUMBASHI

Marié à BIBI LUMBU SAGALI  Marthe

Avocat Près la Cour d’Appel de KINSHASA/GOMBE

Résident à KINSHASA sis 03 Avenue LUMBU, Localité TELECOM. Quartier NGOMBA KINKUSA, Commune de NGALIEMA

Propriétaire de la maison, objet de vente, d’une part et

  • Monsieur Joseph INKALE ENTOLE

Né le 10 septembre 1949 à KINSHASA.

Fils de Jacques INKALE et de Madeleine BOKAMBWA

Marié à KINDA MUYUMBI, née le 18/2/1949

IL A ETE CONVENU LE PRESENT CONTRAT DE VENTE

Article 1er

Monsieur Protais LUMBU MALOBA NDIBA, mieux identifié ci-dessus

Porteur de contrat de location No NAT AL 96197 établi le 8/02/1994 par le chef de division urbaine des Affaires Foncières, l’Ingénieur NYEMBA KASONGO,  Conservateur des Titres Immobiliers de la parcelle portant le n°12929 du plan cadastral de la ville de KINSHASA, Commune de NGALIEMA

IL Y EST EDIFIE LA MAISON QU IL VEND

A Monsieur Joseph INKALE ENTOLE

Article 2

Le prix convenu est de neuf mille dollars américains (9000 $ USA)

                                                                  Fait à KINSHASA,le 4 décembre 2003

                LE VENDEUR                                       L’ACHETEUR

Protais LUMBU MALOBA NDIBA                        Joseph INKALE

                   Signé                                                                 Signé

LES TEMOINS                                                     LES COMMISSIONNAIRES

 Francis INKALE BOWA                                            Eugène BOOKWA NKALA

 Patrice LUMBU

4. LA VENTE D’UNE MAISON A MADEMOISELLE VANTOTO MOKUBA CAMELIS REPRESENTEE PAR SON PERE KONDE VANTOTO

         Cette vente avait eu lieu le lundi 31 octobre 2005. Le montant qui avait été receptionne était de quatorze mille deux cent cinquante dollars americains (14.250 $ USD)

La vente de cette maison, nous avait fait perdre totalement la parcelle Numero 12929

5. L’ACQUISITION DE LA PARCELLE N° 14977.

         Mon épouse encadrée par mon collègue LUSANGA NGIELE conclut en date du 28 juillet 1988 à Bandalungwa, un contrat d’achat de terrain avec madame ALIMASI FATUMA Bernett.

Le prix fixé était de un million trois cent cinquante mille zaïres (1.350.000 Z).

Il a été versé ce jour même la somme de un million de zaïres (1.000.000 Z°, le reste ne devant être versé qu’après la régularisation des documents.

La signature de l’acte de vente définitif portant la date du 27/09/1988 intervint le 4/02/1989.

 Le montant inscrit sur l’acte de vente définitif est de (1.380.000Z) un million trois cent quatre-vingt mille zaïres, alors que réellement il avait été ajouté encore (20.000 Z) vingt mille zaïres pour paiement des frais divers.

Mon cousin NYEMBO KITUNGWA Etienne, Chef de bureau de cadastre à Lubumbashi en séjour à Kinshasa s’occupa de la régularisation du dossier auprès des services compétents.

En date du 12 mai 1989, fut établi le contrat de location portant le n° NA 82243, tandis que le 19 juin 1989 mon épouse signa avec la vendeuse le contrat de cession de bail.

         L’évolution des travaux de construction ayant été considérable, l’occupation de la maison eut lieu le 1er juillet 1991 alors que les travaux devraient continuer à se poursuivre notamment par la construction de l’étage.

         A partir de 1993, Monsieur Jean Paul MPEKO en sa qualité de Secrétaire particulier du Ministre de Commerce Extérieur s’occupa de régularisation du dossier en obtenant d’abord le 28/3/1994 le projet du contrat de concession puis la signature par mon épouse et le conservateur des titres immobiliers NYEMBA KASONGO du contrat de concession perpétuelle n° 14977 du 8/04/1994 et enfin l’établissement du certificat d’enregistrement d’une concession perpétuelle par le conservateur des titres immobiliers, monsieur NYEMBA KASONGA en date du 18/04/1994, ci-dessous le contenu des documents divers à ce sujet.

a) LE RECU                 

                                      .

Kinshasa, ce 28 juillet 1988.

ACTE DE VENTE

         Par la présente, Moi ALIMASI FATUMA, épouse de Mr BARNETT d’origine anglaise, reconnais avoir reçu des mains de la Citoyenne BIBI LUMBU SAGALI, épouse du Citoyen LUMBU DIBA MALOBA, la somme de Zaïres un million (1.000.000 Z) sur le montant de Zaïre un million trois cent cinquante mille (1.350.000 Z) représentant la vente de  mon terrain situé à la zone de Ngaliema à l’IPN sur l’avenue Télécoms n° 77 dans l’ancien lotissement du camp Télécoms. Le reste du montant convenu (350.000 Z) (Zaïres trois cent cinquante mille) me sera donné le jour que j’aurai terminé toutes les démarches pour la normalisation de tous les titres de propriété auprès du cadastre.

         Ainsi fait à Kinshasa ce 28 juillet 1988 à 12h36’.

Il devient déjà propriétaire dudit terrain.

La vendeuse                                              L’Acheteur

Sé/ALIMASI FATUMA                            Sé/BIBI LUMBU SAGALI

Av. Shiloango n° 88/Bandal           

Bisengo.

                                               Témoins :

Sé/F. BARNETT                             Sé/LUSANGA NGIELE.

b) L’ACTE DE VENTE

ACTE DE VENTE DE PARCELLE

Je soussigné ALIMASI FATUMA, résidant sur Rue SHILOANGO n° 88, Quartier BISENGO, Zone de BANDALUNGWA ; je reconnais avoir vendu mon terrain situé au Camp TELECOM, dimension 44 M/27, à la Citoyenne BIBI LUMBU SAGALI résidant sur Rue KANANGA, Quartier DJELO BINZA, Zone de NGALIEMA.-

Il a été convenu de commun accord entre les parties à la somme de Z. 1.380.000,00 (ZAIRES UN MILLION TROIS CENT QUATRE-VINGT MILLE).-

                                               Fait à Kinshasa, le 27 septembre 1988.

Le Vendeur                                                L’Acheteur,

Sé/ALIMASI-FATUMA                                     Sé/BIBI LUMBU SAGALI

                                                                                4/2/1989.

                                      Témoin

Sé/C.F. BARNETT.

Reçu de la Citoyenne

BIBI la somme de

400.000 mille zaïres.

c) LE PROCES-VERBAL DE CONSTAT DE MISE EN VALEUR

REPUBLIQUE DU ZAIRE

MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES

POUR LA VILLE DE KINSHASA

B.P. 3025

KINSHASA/GOMBE.

PROCES-VERBAL DE CONSTAT DE MISE EN VALEUR N° 056/94.

L’an mil neuf cent quatre vingt treize, le 22ème jour du mois de juillet, Je soussigné NUNU ZI MAKUMBI Géomètre ou Arpenteur du Cadastre/Ville de Kinshasa, déclare m’avoir rendu sur la parcelle N° …. du plan cadastral dans la Zone de NGALIEMA occupée par la citoyenne BIBI LUMBU SAGALI suivant la fiche parcellaire et livret de logeur.

         J’atteste sur l’honneur y avoir constaté ce qui suit :

1° Bornes et limites       : Existent

2° Etat du terrain : Bon et entretenu

3° Traces de travaux préparatoires effectués et leur importance :

                   – fouille ou tranches                         : Néant

                   – déblais ou remblais                        : –

                   – drainage égouts                    : –

                   – terrassements                                 : –

                   – empierrement                                 : –

                   – chemin d’accès                     : existe

                   – raccordement d’eau et électricité    : existent

4° clôture   : la parcelle est entièrement clôturée

5° Dépôt de matériaux  : –

6° Cabane de chantier   : –

7° Construction nature : Résidentielle

     Emplacement  : voir croquis

     Dimension                : – – –

     Degré d’emplacement        : achevée et habitée

      Matériaux utilisés   : durables

8° Plantation : gazon

     Arbustes et arbres    :  –

9° Autres observations : Il s’agit d’une conversion, la mise en valeur étant suffisante, l’intéressée sollicite un titre de propriété en son nom.

         La parcelle est louée par Mr LUMBU M. suivant son contrat de location Na. 81.702 du 13/12/1988. La mise en valeur étant insuffisante, l’intéressé sollicite le renouvellement de son contrat de location.

                                      Surface mise en valeur

         La surface exploitée compte des coefficients réglementaires est supérieur à la superficie de parcelle. La mise en valeur est suffisante.

         En foi de quoi, le procès-verbal de constat de mise en valeur a été établi aux jours, mois que dessus.

VU ET TRANSMIS

KINSHASA, le ………../………./……..

LE CHEF DE DIVISION DU CADASTRE

Sé/NTUMBA  SASA                         GEOMETRE OU ARPENTEUR DU CADASTRE

GEOMETRE EXPERT IMMOBILIER.                   Sé/NUNU  ZI MAKUMBU

d) LE PROJET DE CONTRAT DE CONCESSION

REPUBLIQUE DU ZAIRE                                Kinshasa, le 28/03.1994

MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES    

DIVISION URBAINE DES AFFAIRES FONCIERES         N°02.441.31/0552/94

POUR LA VILLE DE KINSHASA

B.P. 3025                                         Transmis copie pour information aux

         KINSHASA/GOMBE.                     Citoyens :

  • Directeur Chef de Service de Contribution

Building Flamboyant ex.Astrid 1er Etage

À  Kinshasa-Est

  • Commissaire de Zone de NGALIEMA

– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

– Chef de Brueau du Cadastre-Ville à Kinshasa

                                                        Gombe

Annexe : 2

Réf. :                                                A Madame BIBI-LUMBU-SAGALI

Objet :                                                            3, Rue LUMBU n° 3

Projet Contrat de Concession                          Zone de NGALIEMA.

Parcelle : 16.706

Zone de : NGALIEMA

Citoyen (ne),

         J’ai l’honneur de vous faire tenir sous ce plis, avec prière de bien vouloir me le retourne dûment signés deux exemplaires de projet de contrat de concession ordinaire relatif à la parcelle n° 16.706 situé dans la Zone de NGALIEMLA que vous occupez en vertu : Fiche parcellaire.

         Je vous signale que ce montant d’interviendra qu’après le paiement de la somme reprise ci-dessous et répartie comme suit :

         – Prix de référence du terrain            : 36,00 NZ

         – Taxe d’établissement du contrat    :   3,00 NZ

         – Taxe de PV de mise en valeur                 :   3,00 NZ

         – Taxe de certificat d’enregistrement         :    2,00 NZ

         – Note d’usage                                 :    2,00 NZ

         – Frais de mesurage de bornage                 :    2,00 NZ

                   (P.V. DE M.B.)

         – Frais de résiliation de bail              :    3,00 NZ

         – Frais de croquis                    :    5,00 NZ

         – Occupation provisoire du              :

         – Loyer du      au                     :

                                      TOTAL      : 57,00 NZ

A DEDUIRE :Montant déjà payé suivant quittance  n°                          du

                                     TOTAL

Montant que je vous prie de bien vouloir verser en espèces entre les mains du comptable des titres immobiliers à Kinshasa/Gombe ou à son compte n° 11050/1524 chez la Banque du Zaïre à Kinshasa/Gombe.

         La quittance qui vous sera délivrée présente ou transmise doit m’être présentée ou transmise en communication en même temps que les deux exemplaires de concession perpétuelle endéans le mois de la réception de la présente lettre, aussi que la fiche d’identité ci-jointe.

         Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.

                                       LE CHEF DE DIVISION URBAINE DES

                                               AFFAIRES FONCIERES

                              CONSERVATION DES TITRES IMMOBILIERS,

                                               Sé/NYEMBA-KASONGA.

e) LE CONTRAT DE CONCESSION PERPETUELLE

REPUBLIQUE DU ZAIRE                                          MODELE  B

DEPARTEMENT DES AFFAIRES FONCIERES      Premier feuillet

ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION

             DE LA NATURE                                  Ville de Kinshasa : ……………….

    DIVISION URBAINE DES AFFAIRES

FONCIERES POUR LA VILLE DE KINSHASA       Zone de : NGALIEMA

                  B.P. 3025

KINSHASA – GOMBE                                      Lotissement ………………………

CONTRAT DE CONCESSION PERPETUELLE  N° 14977  du 08/04/94.

(1) La REPUBLIQUE du Zaïre représentée par le Chef de Division des Affaires Foncières pour la ville de Kinshasa agissant en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par l’Arrêté Départemental n° 76/00014 du 30 janvier 1976 ci-après dénommé « LA REPUBLIQUE » de première part

ET     Madame BIBI-LUMBU SAGALI MARTHE de nationalité Zaïroise, mariée à Monsieur LUMBU MALOBA-NDIBA F. tous deux résidant à Kinshasa, sur 3, Rue LUMBU dans la Zone de NGALIEMA.-

Ci-après dénommé « LE CONCESSIONNAIRE », de seconde part ;

                   IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

Article 1 : La République concède à pertuité au concessionnaire qui accepte une parcelle de terre située dans la Zone de NGALIEMA à destination portant numéro cadastral 16.706 d’une superficie de 00 ha 9 ares 18 ca 00 % et dont les limites sont représentées sous un lisière rouge au croquis ci-annexé dressé à l’échelle de 1 à 1000 ème.

Article 2 : Le présent contrat prend cours le 1/03/94. Il fait suite au ………la mise en valeur réalisée sur la parcelle concédée ayant été jugé conforme aux normes imposées.

Article 3 : La redevance annuelle est fixée à la somme …………………….payable par anticipation le premier jour de chaque année chez le concessionnaire peut à tout moment se libérer du paiement de cette redevance en acquittant le montant du prix de référence fixé à :……………………………………….déduction faite du montant cumulé des redevances déjà versées (1) Le concessionnaire s’est libéré de toute obligation de redevance par le versement du prix de référence fixé à 36,00 NZ  (1).

(1) Biffer la mention inutile.

CONTRAT DE CONCESSION PERPETUELLE N° 14997 du 08/04/94/ DEUXIEME FEUILLET

Article 4 : Le Concessionnaire a l’obligation de maintenir sur la parcelle concédée une mise en valeur au moins égale à celle constatée par le procès-verbal de constat dressé le 22/07/93 sauf en cas de démolition en vue d’une reconstruction ou transformation ultérieure.

Article 5 : Le concessionnaire ne peut transférer son droit de concession perpétuelle qu’à une personne physique de nationalité zaïroise.

Article 6 : Tout changement de destination est subordonné à l’obtention d’autorisation expresse écrite et préalable de l’autorité qui accorde la présente concession perpétuelle.

Article 7 : Pour tout ce qui ne résulte pas des articles ci-dessus, le présent contrat est régi par disposition de la loi n° 73021 du 20 juillet 1973 portant régime général de bien, régime foncier immobilier et régime des sûretés, spécialement en ses articles 61 à 108 ainsi que ses mesures d’exécution.

Article 8 : (Clause spéciale)

Article 9 : L’inexécution ou la violation d’une condition ci-dessus, entraînera la résiliation de plein droit du présent contrat si trois mois après mise en demeure, le concessionnaire ne satisfait pas à ses obligations, toutes sommes perçues par le trésor lui restant acquises à titre d’indemnité.

Article 10 : Pour tout ce qui concerne de l’exécution du présent contrat les parties déclarent élire domicile le concessionnaire dans le Bureau de la Zone NGALIEMA la République dans le bureau de la Division Urbaine des Affaires Foncières pour la Ville de Kinshasa à Kinshasa/Gombe.

         FAIT A KINSHASA EN DOUBLE EXPEDITION LE 08/04/94

         Le Concessionnaire                                    La République

Sé/BIBI-LUMBU-SAGALI MARTHE               Le Chef de Division Urbaine

                                                                                    des Affaires foncières

             Sé/Le Comptable                          Sé/NYEMBA-KASONGA.

Prix de référence ou redevance et

taxe rémunératoire pour un montant

total de payé (et) suivant quittance

N° 081835 du 23/3/94.

6. LE CERTIFICAT D’ENREGISTREMENT

                   -NG.NS.-                       Kinshasa, le 19/4/94

         REPUBLIQUE DU ZAIRE

MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES

      BUREAU D’ENREGISTREMENT

                                                        N° 2.441.4/294/RCP.14.977/94.

Objet :                                                       A Madame BIBI  LUMBU SAGALI

Envoi certificat d’enregistrement                   Rue Lumbu n° 3 Q. Binza Télécoms

Volume AL. 342  folio 70.

                                                        Madame,

                                                        J’ai l’honneur de vous faire parvenir en annexe à la présente, avec prière de bien vouloir m’en accuser réception.

                                                        – Le contrat de concession perpétuelle conclu avec la République du Zaïre ;

  • Le certificat d’enregistrement volume

 AL. 342 folio 70  établi à votre nom pour la parcelle numéro 16.706 située à Kinshasa dans la zone de Ngaliema.

                                                        Veuillez agréer, Madame, l’assurance de ma considération distinguée.

                                      LE CONSERVATEUR DES TITRES IMMOBILIERS,

                                                                  Sé/NYEMBA KASONGA.

Photocopie du certificat d’enregistrement

7.L’AQUISITION DE LA VILLA N° 258, CITE MAMA MOBUTU

a,Le contrat de pret

J’avais acquis cette villa dans le cadre d’un crédit obtenu auprès de la SONAS par la signature en date du 17 février 1989 d’un contrat de prêt portant le numéro 2.

Le montant à rembourser s’élevait d’abord à dix millions cinq cents mille zaïres (10.500.000 Z).

Ayant effectué certains travaux indispensables pour la conservation de l’immeuble tels que la construction d’un mur de soutènement un crédit supplémentaire de quatre millions trois cents trente et un mille zaïres cinq cents vingt-deux me fut octroyé. Le montant total était de quatorze mille huit cent trente et un mille  cinq cent vingt-deux.

Le 31 décembre 1990, le montant retenu au niveau de mes émoluments en guise de remboursement était de (2.432.580 Z) deux millions quatre cent trente deux zaïres cent quatre-vingt.

b, Le solde restant du

A la fin de mon mandat à la Société Nationale d’Assurances le 11/05/1991, je devais encore onze millions sept cent quatre-vingt dix-huit mille zaïres neuf cent quarante-deux.

La Société Nationale d’Assurances me réclama par la lettre dont photocopie ci-dessous, de rembourser la totalité du montant restant dû.

Ce que je fis en dates des 29/07/1991 et 22/08/1991 et obtins les reçus N° 198229/A et N° 194204/A dont photocopies suivantes :

         En vue de régulariser les documents, Monsieur Jean Paul MPEKO, alors secrétaire particulier du Ministre de commerce extérieur rencontra les services compétents et obtins le 22 juillet 1993 le procès-verbal de constat de mise en valeur n°091/94 et l’établissement d’une attestation de mutation en ma faveur.

 Le 28 janvier 1994 après avoir effectué la mutation par sa note n° 2441.3/0204/94, l’ingénieur NYEMBA KASONGA avait établid’abord le projet de contrat de concession, parcelle n° 9738 zone de Mont-Ngafula puis signa avec moi le 16 février 1994 en sa qualité de Chef de division urbaine des Affaires Foncières et enfin établitle 03/03/1994 en sa qualité de conservateur des Titres Immobiliers le contrat de concession perpétuelle n° 14887 et le certificat d’enregistrement.

         En date du 29/03/2002, je mis en vente cette villa au profit de Madame MPATA PULUSU Atem et signa avec elle un acte de vente.

Le 1er avril 2002, je conclus avec le même acheteur le contrat de vente définitif et lui remis l’original du certificat d’enregistrement dont copie ci-dessous :

8. LE CERTIFICAT D’ENREGISTREMENT

-NG.NS.-                                         Kinshasa, le 7/03/94

         REPUBLIQUE DU ZAIRE

MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES

      BUREAU D’ENREGISTREMENT

                                                        N° 2.441.4/175/RCP.14.877/94.

Objet :                                                       A Monsieur LUMBU MALOBA NDIBA

Envoi certificat d’enregistrement                   Rue Lumbu n° 3 Q. Binza Télécoms

Volume AL. 341  folio 116.

                                                        Monsieur,

                                                        J’ai l’honneur de vous faire parvenir en annexe à la présente, avec prière de bien vouloir m’en accuser réception.

                                                        – Le contrat de concession perpétuelle conclu avec la République du Zaïre ;

  • Le certificat d’enregistrement volume

 AL. 341 folio 116  établi à votre nom pour la parcelle numéro 9738 située à Kinshasa dans la zone de Mont-Ngafula.

                                                        Veuillez agréer, Madame, l’assurance de ma considération distinguée.

                                      LE CONSERVATEUR DES TITRES IMMOBILIERS,

                                                    Sé/NYEMBA-KASONGO

LA PHOTOCOPIE  DU CERTIFICAT D’ENREGISTREMENT

9. LA VENTE DE LA VILLA

1. L’acte de vente

ACTE DE VENTE

         Je soussigné LUMBU MALOBA NDIBA,

Atteste par la présente avoir vendu ma maison située au n° 258 Cité Mama Mobutu, Commune de Mont Ngafula, enregistrée au livre d’enregistrement Vol AL 341 folio 116 délivré à Kinshasa le 3 mars 1994 par le Conservateur des Titres Immobiliers NYEMBA KASONGA à Madame PULUSU ATEM résidant à la Cité Mama Mobutu villa n° 07.

Le prix convenu est de 24.500 $ USA (vingt quatre mille cinq cent dollars américains).

L’acheteur ayant versé 21.000 $ (vingt et un dollars américains), il ne pourra retirer le certificat d’enregistrement qu’après l’apurement du montant restant.

                                               Fait à Kinshasa, le 29/03/2002.

L’Acheteur,                                      Le Vendeur

Sé/PULUSU ATEM               Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA

                                      Témoins

                                      Sé/ZAMPE-KASONGO.   Sé/SAGALI.

Certificat d’enregistrement remis ce 01/04/2002, après apurement du montant restant.

Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA.

Monsieur EKA, je reconnais avoir perçu les 5 % de la commission équivalent à 700 $USD avce une compensation de 500 $USD que j’ai volontairement accepté en faveur de l’acheteur.

Sé/EKA  Sangadi.

2. La preuve du paiement du montant restant.

Banque Commerciale du Congo

         Bordereau de retrait devises n° 55145

N° Compte 0126632-01                            Le 1er avril 2002 à 10h25’

Agence : 00101 KINSHASA

Devises : USD dollars Américains

Guichet : 58 Caisse ME                   MPATA EKWEM PREFAY

Caisse : 158 versement/retrait-MAKILA – Villa 7

Guichetier : MAKL                                   Cité Mama MOBUTU

Gestionnaire : Front Office                        Commune de Mont-Ngafula

                                                        Kinshasa-R.D.C

Nom du porteur : Mme MPATA PULUSU ATEM

Adresse : Villa 7 – Cité MM. Mobutu Mt-Ngaf.

Chèque client : 07005920

Montant retrait : 3.500.00USD

3.  Le contrat de vente

CONTRAT  DE  VENTE

ENTRE

         1.      Monsieur Protais LUMBU MALOBA NDIBA

                   Né le 22/04/1948 à KAYANZA, territoire de KONGOL

                   Fils de LUMBU  et de NDIBA, Carte d’identité n° GC 099240/KONGOLO

                   SD 511/217290/LUBUMBASHI.

                   Marié à BIBI LUMBU SAGALI, Marthe

                   AVOCAT PRES LA COUR D’APPEL DE KINSHASA./GOMBE

                   Résidant à Kinshasa sur 03 Avenue LUMBU, Quartier Ngomba Kinkusa IPN/Télécoms, Commune de Ngaliema. Propriétaire de la maison objet de vente, d’une part.

             2.   Et Madame MPATA PULUSU ATEM.

                   Fonctionnaire au Ministère des Affaires Sociales

                   Résidant à Kinshasa, sur Villa, Cité Maman Mobutu, Commune de Mont Ngafula.

IL A ETE CONCLU LE PRESENT CONTRAT DE VENTE

                   ARTICLE 1° :

                   Monsieur LUMBU MALOBA NDIBA, mieux identifié ci-dessus, porteur du certificat d’enregistrement d’une concession perpétuelle, livre d’enregistrement vol Al 341 folio 116, établi à Kinshasa le 03/03/1994 par le conservateur des titres immobiliers NYEMBA KASONGA, portant le n° 9738 du plan cadastral, située à Kinshasa dans la Commune de Mont Ngafula, IL Y EST EDIFIE LA VILLA N° 258 CITE MAMAN MOBUTU QU’IL VEND A MADAME MPATA PULUSU ATEM EGALEMENT MIEUX IDENTIFIEE CI-DESSUS.

                   ARTICLE 2° :

                   Le prix convenu est de quatorze mille cinq cent dollars américains

 (14.500 $USA).

                                               Fait à Kinshasa, le 1 avril 2002.

LE VENDEUR                                          L’ACHETEUR

Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA              Sé/Mme MPATA PULUSU ATEM

LE TEMOIN                                             LE COMMISSIONNAIRE

Sé/ZAMPE KASONGO                            Sé/HUGUES EKA

  1. DE LA PERTE DE L’ARGENT DONNE POUR L’ACHAT D’UN 4×4

               En guise de ma préparation à la campagne électorale en vue, je m’étais décidé alors que j’étais Ministre d’acquérir un véhicule 4X4 mieux adapté aux routes de ma circonscription électorale.

Ayant aperçu monsieur Oscar MUDIAY, Ministre du Portefeuille, en possession d’un véhicule 4X4 tout neuf, je m’étais entretenu avec lui à ce sujet. Il m’avait répondu qu’il allait me faire signe au moment opportun afin que je lui remette le prix exigé.

Je profitai de notre rencontre au cours de la réunion du Conseil des Ministres du 30 octobre 1993 pour  lui rappeler par écrit  sur un bout de papier ma demande. Sans tarder je reçus la réponse sur le même bout de papier.

Photocopie du contenu du bout de papier :

Alors que je lui avais apporté à sa résidence de Righini le montant nécessaire, monsieur Oscar Mudiay ne me livra jamais le véhicule commandé. Il avait prétendu avoir donné mon argent à une certaine Béa, ex-épouse de Kithima et toutes les fois alors que nous étions encore ministres, il me rassurait de la solvabilité de Béa et de son absence au pays.  Ce jeu avait duré de novembre 93 à juillet 94.

A la fin de notre mandat ministériel, il me pria de m’adresser directement à Béa. Cette dernière ne reconnut pas avoir reçu de mon collègue un montant aussi élevé.

Elle ne me remit pas non plus le montant qu’elle reconnaissait recevoir.

Elle passa un jour en mon absence à la maison pour dire à mon épouse qu’elle allait voyager. Depuis lors je n’ai eu aucune de ses nouvelles d’autant plus  que quelques temps après le Congo était plongé dans la guerre à partir de l’Est de la République. 

Toutes mes tentatives de saisir la justice demeurèrent vaines telles

 que je les décris dans les correspondances ci-dessous.

1.MA NOTE A Madame BEA

Madame,

Faisant suite à votre appel téléphonique reçu le 15 août 1994 comme vous l’aviez promis le samedi 6 août 1994 après notre entretien chez vous au centre commercial de Ma campagne, j’ai le plaisir de vous envoyer mon épouse BIBI LUMBU SAGALI Marthe que je vous avais déjà présentée.

Pour rappel, il lui est demandé de retirer auprès de vous l’équivalent en Zaïres de vingt trois mille cinq cent dollars par tranches ou alors l’équivalent de dix huit mille dollars cash au taux du jour.

Ce montant devra couvrir les cent quatre vingt huit mille nouveaux zaïres équivalent à mi-novembre 1993  à quarante sept mille dollars au taux officiel ou vingt trois mille cinq cent dollars au taux parallèle ; montant vous remis par mon mandataire Monsieur Oscar MUDIAY en vue d’achat d’un véhicule non livré.

                                     Fait à Kinshasa, le 16 aoüt 1994.

                            Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA.

OK pour payement cash

OK pour payement par tranches :

         1ère tranche le 16 aoüt 1994,            Pour acquis 1ère tranche,

         Montant ……………….                  Le 16 aoüt 1994

                                                        Sé/BIBI LUMBU.

J’ai remis à Mme LUMBU 500 US

Le 16/08/94

Sé/Béa – Tél. 83536.

J’ai reçu de Mme Béa une somme de

1.720.000 Z = 1.000 $USD

le 3/9/94.

2.LA MISE EN DEMEURE

Photocopie de la lettre du 28 octobre 1994

3.LA PLAINTE A CHARGE DE MONSIEUR MUDIAY.

                                                                           10 mars 1995

A Monsieur le Procureur Général

                             Près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete

                                               A  KINSHASA/LIMETE.-

N/Réf. : 0055/NYA/95

Concerne : Plainte à charge de Monsieur MUDIAY Oscar résidant au n° 37,

              Av. Kitona, quartier Gombele ex-Righini, zone de Lemba.

             ——————————————————————————

Monsieur le Procureur Général,

J’ai l’honneur de vous adresser la présente au nom de mon client Monsieur LUMBU MALOBA NDIBA Protais pour déposer plainte à charge de Mr. MUDIAY Oscar, pour les faits suivants :

Au courant du mois d’octobre 1993, Monsieur MUDIAY Oscar reçut de mon client, la somme équivalent à plus au moins US. 50.000 pour l’acquisition d’une Jeep de marque Discovery.

Ce dernier, qui à l’époque était en relation d’affaire avec Madame BEA KITIMA aurait promis la livraison de ce véhicule dans un délai très court, curieusement depuis lors, mon client n’est jamais entré en possession du véhicule commandé.

Toutes les démarches entreprises en vue de récupérer ce véhicule s’étant avérées vaines, mon client a exigé le remboursement de cette somme.

A la date de ce jour, Monsieur Mudiay  et sa complice Beya Kitima doivent encore à mon client l’équivalent de 22.000 dollars US qu’ils refusent de rembourser.

Devant cette situation,  mon client, victime  de cette escroquerie recourt à votre autorité pour être rétabli dans ses droits.

Dans l’espoir que la présente retiendra votre particulière attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur Général, l’assurance de ma meilleure considération.

                                                        Sé/NYEMBO AMUMBA.

4.LA LETTRE OUVERTE A MONSIEUR OSCAR MUDIAY WA MUDIAY

Concerne : L’abus de confiance et l’escroquerie dont je suis victime.

Monsieur Oscar,

Par la présente, je tiens à vous rappeler que vous ne m’aviez pas encore remboursé l’argent que vous aviez reçu de moi le 15 novembre 1993 alors que nous étions tous deux Ministres dans le gouvernement Birindwa.

En effet, ayant été intéressé par la jeep de marque « discovery » que vous veniez d’acquérir, je vous avais consulté et obtenu votre accord le 30 octobre 1993 afin que vous m’en achetiez aussi. 

Le message vous envoyé dont le contenu ci-dessous et votre réponse en témoignent :

« Ministre Portefeuille, Monsieur le Ministre, j’attends toujours que vous me faisiez signe pour que je vous remette mon colis, contrepartie de ce que nous nous sommes dit (même modèle comme chez vous) ; (annexe 1).

Vous aviez répondu sur la même feuille par les mots suivants : 

« Ministre  Commerce Extérieur, Lundi avant midi + ± 150.000 NZ et vous avez griffonné les chiffres suivants 50×3 = 150.000 NZ

Le chiffre 50 désignait cinquante mille dollars $

Le chiffre 3 mentionnait le taux bancaire

M’étant présenté le 15 novembre 1993 à votre résidence de Righini, je vous avais remis le montant de 144.000 NZ en présence de nos deux épouses respectives.

Vous m’aviez assuré que le prix du véhicule étant de 47.000 dollars US, les 144.000 NZ suffisaient.

Le dimanche qui avait suivi, vous m’aviez invité par télécel, à vous rejoindre à l’hôtel Memling.

Vous m’y aviez présenté une dame que vous appeliez BEA.  A la sortie de l’hôtel, vous m’aviez fait visiter le véhicule de cette dame et m’aviez demandé de l’acheter s’il me plaisait. Je vous avais dit qu’il n’était pas du même modèle que le vôtre et qu’il n’était pas neuf.

Après quelques jours, vous m’aviez demandé d’ajouter au montant initial quarante quatre mille nouveaux zaïres (44.000 NZ) pour atteindre cent quatre vingt huit mille nouveaux zaïres (188.000 NZ) devenus équivalent à quarante sept mille dollars US (47.000 $), le taux bancaire ayant été élevé à quatre.

J’apportais le même jour les quarante quatre mille Nouveaux Zaïres (44.000 NZ) à votre bureau. Vous m’aviez demandé de les remettre à Madame BEA qui était en votre compagnie. Vous m’aviez confié que vous aviez eu un enfant avec cette femme et qu’elle était une épouse de Monsieur KITHIMA.

La livraison du véhicule se faisant attendre, je repassai avec mon épouse à votre résidence de Righini. J’entendis votre épouse vous dire que vous m’aviez trompé, si vous souteniez que vous aviez remis mon argent à Madame BEA afin qu’elle me procure un véhicule. Elle n’était pas importatrice des véhicules et qu’elle avait déjà occasionné beaucoup de dégâts à votre propre maison.

Vous aviez depuis ce jour d’abord tenté de me rassurer que BEA était en voyage à l’étranger pour importer les véhicules, ensuite vous commenciez à me persuader qu’elle était liquide et qu’au cas où elle traînerait, vous étiez vous-même en mesure de me rembourser mon argent aussi tôt que les innombrables sociétés dans lesquelles vous étiez actionnaire vous payeraient.

Enfin, dès la fin de notre mandat au Gouvernement, vous aviez changé d’attitude et vous m’aviez prié de me mettre en contact avec BEA.

Ayant rencontré BEA, le 06 août 1994, elle m’écouta avec étonnement. Elle soutenait qu’elle n’avait pas été en voyage. Elle ne reconnut pas qu’elle devait me vendre un véhicule et préférait vous voir avant de me répondre.

Le 15 août 1994, elle me téléphona pour m’inviter à sa résidence le lendemain. Mon épouse se rendit avec ma proposition de règlement du litige. Je m’étais référé au taux parallèle du 15/11/1993 et exigeait le retrait de l’équivalent en Nouveaux Zaïres de vingt-trois mille cinq cent dollars américains (23.500 US$) par tranches ou alors l’équivalent de dix-huit mille dollars américains cash (18.000 US$) au taux du jour ‘annexe 2).

Seuls cinq cent dollars américains furent versés et la promesse de vous amener à notre résidence pour examiner avec nous les modalités de remboursement avait été faite.

De passage chez nous avec la dame, vous aviez tenté en vain d’obtenir la réduction de notre réclamation à quinze mille dollars américains pour lesquels vous étiez prêt de prendre en charge cinq mille.

Le 3 septembre 1994, votre amie nous rapporta 1.720.000 NZ équivalent à 1.000 $US. Lorsqu’elle repassa le 6 septembre 1994, elle nous confia sa montre Raymond et révéla qu’elle serait en voyage de recherche d’argent et continuerait à nous rembourser à son retour.

N’ayant plus fait signe de vie, nous saisîmes notre avocat conseil qui vous adressa une mise en demeure en votre qualité de Co-auteur. Vous ne répondîtes pas.

Le 10 mars 1995, une plainte pour escroquerie fut déposée à votre charge au Parquet Général de Matete. Vous n’aviez pas répondu à l’invitation, à la confrontation faite par l’inspecteur MOSSENGO.

Intouchable à la 2è République, vous vous êtes moqué de la justice.

La Justice de la 3è République ne tolérera pas votre comportement.

Il vous appartient de vous décider pour me désintéresser ou alors de comparaître pour vous défendre du chef d’abus de confiance et d’escroquerie.

                                               A bon entendeur, Salut.

                                               Fait à Kinshasa, le 25 mars 1999.

                                     Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA.

CONCLUSION

Ministre des Finances et Portefeuille du Gouvernement issu des accords du Palais de Marbres I, le fondateur Birindwa dont le nom n’avait pas été retenu par l’ordonnance du 29 août 1992 portant nomination des ministres sur proposition du Premier Ministre issu de la Conférence Nationale souveraine ne supportait plus Monsieur Tshisekedi.

Prétendant dès après la signature par le Président Mobutu des ordonnances démettant le gouvernement et chargeant les Secrétaires Généraux de l’administration à animer le gouvernement, il conclut vite que la cohabitation était impossible entre le Président Mobutu et le Premier Ministre Tshisekedi et qu’il y avait lieu de s’inspirer des travaux de membres de l’Union Sacrée radicale au conclave de Nganda du 12 au 22 mars 1992, qui permettaient le recours à la ruse pour conserver l’appareil de l’Etat.

S’étant fait élire le 19 mars 1993 au conclave de Palais de la Nation en qualité de Premier Ministre, il avait inclus mon nom parmi les membres du gouvernement, nommés par l’ordonnance du 2 avril 1993, ce que j’avais accepté au vu de la rétrospective effectuée ce jour même par le conclave du bureaudel’Union Sacrée Radicale au Palais de la Nation.

Ce gouvernement était justifié par ses sympathisants principalement de l’UDPS Sud Kivu, Nord Kivu, Haut Zaïre et Equateur qui se réunissaient au bureau du Professeur Lihau au 56, avenue Inzia à Kalamu, comme celuileur ayant étéapporté par une ordonnance dont une autre ordonnance leur avait arraché.

Le Premier Ministre issu de la conférence Nationale Souveraine ayant continué malgré le manque des infrastructures à conduire son gouvernement soutenu par le Haut Conseil de la République et la partie la  plus importante de la communauté internationale, le dédoublement qui se constata s’afficha aussi à cause de la diabolisation des uns et des autres par la  création de l’UDPS/N, qui après le mandat de Monsieur Birindwa à la primature avait été amené par le fondateur DIA à se joindre à  l’UDPS présidé par le Président KIBASSAsuite à la mésentente des fondateurs au conclave de Bondeko .

Au Gouvernement, je me débattis tant bien que mal à parachever l’installation des divisions régionales entamée par le Secrétaire général au Commerce faisant fonction de Ministre et fis une mise en place du personnel de l’administration après avoir proposé à mon collègue de la fonction publique le recrutement des agents devant pourvoir aux postes vacants.

Des problèmes rencontrés tant dans le cadre de l’administration, des organismes dépendant du ministère du commerce extérieur que de la tutelle des entreprises publiques avaient trouvé des répliques ayant entrainées des critiques, accusations malveillantes et parfois des polémiques auxquels il fallait faire face.

Le manque de liquidité à la banque du Zaïre poussa le Premier Ministre Birindwa avec le concoursde certains libanais à ouvrir un laboratoire qui donna naissance à une réforme monétaire qui avait plus profité au Président Mobutu et sa clientèle au détriment de la population qui avait perdu son pouvoir d’achat.

Nommé en avril 1993, le Gouvernement Birindwa avait été déclaré démissionnaire en janvier 1994 mais continua à expédier les affaires courantes pendant au côté du cabinet du Président de la République et ne fit la remise et reprise avec le Gouvernement de Transition de Kengo qu’en juillet 1994 sans payer à ses Ministres les indemnités de sortie.