Protais LUMBU 5: (Chapitre 1: paragraphes 1 et 2)

Protais LUMBU 5: (Chapitre 1: paragraphes 1 et 2)

12 Nov, 2014

Ma difficile conciliation de ma qualité de fondateur d’un parti politique d’opposition à celle de mandataire d’une Entreprise Publique

 

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Introduction

Dans ce volume sera abordée la manière dont  j’avais concilié ma qualité de Fondateur d’un Parti politique d’opposition à celle d’Administrateur Délégué Général Adjoint d’une entreprise publique,  au moment où le parti avait connu sa restructuration,  après la libéralisation du 24 avril 1990, dans une atmosphère de la guerre de leadership, qui l’avait amené petit à petit à sa dislocation.  

En effet, à la restructuration du parti le Collège des Fondateurs avait adopté  le principe d’une présidence collégiale dénommée Directoire afin de concilier les ambitions des uns et des autres.

Après la constitution du directoire et la répartition des secrétariats, des décisions importantes qui seront énumérées avaient été prises  pendant que je tenais le secrétariat du Collège des Fondateurs.

A  deux reprises, le collège des Fondateurs de l’UDPS avait, sur demande du Président   de la République,  dépêchée une délégation à Gbadolite et à N’sele sans pour autant parvenir à s’entendre sur une cohabitation éventuelle, ce qui fit exclure à l’UDPS, l’éventualité  d’accepter d’autres rencontres. Il n’y avait donc pas ainsi, un membre officiel de l’UDPS.à  la rencontre du 27 juillet 1992 à N’sele, ayant décidé la tenue des  concertations qui avaient abouties à la signature du compromis politique global du 30 juillet 1992.

Deux thèses s’affrontaient au Collège des Fondateurs.  Celle qui exigeait le départ de MOBUTU  et refusait toute cohabitation à celle qui soutenait que la cohabitation était possible au cas où  l’UDPS formerait  un gouvernement responsable, étant donné que le rapport des forces ne permettait pas encore à se débarrasser du pouvoir en place dans la non-violence.

Pour convaincre Mobutu à partir, des meetings, marches, conférences et journées villes mortes avaient été organisées  afin de démontrer l’emprise de l’UDPS sur le terrain et par conséquent sa légitimité.

Le pouvoir se caractérisa par  contre par la répression et la violation des droits et libertés de citoyens.

Alors qu’il voulait d’abord garder son identité propre, l’UDPS accepta  enfin de conjuguer ses efforts avec les autres forces  de changement en créant  l’Union sacrée de l’Opposition ( USO) et la mise en commun des stratégies dans le cadre de la Conférence Nationale Souveraine.

Le pouvoir dans la crainte de cette union tenta de courtiser  l’UDPS en nommant en juillet 1991 un  membre de son directoire au poste de 1èr Ministre. L’offre qui avait été rejetée fut renouvelée après le pillage du 22 et 23 septembre 1991, à l’occasion des accords du Palais des Marbres I, mais ne se concrétisa pas à cause de l’intransigeance du 1er Ministre.  Aux accords du Palais des Marbres 2, c’est un autre candidat de l’USO qui avait été désigné à telle enseigne que l’UDPS et l’union Sacrée de l’opposition radicale(USOR) ne firent  élire son candidat  qu’à la Conférence Nationale Souveraine.  Malheureusement une fois de plus la cohabitation avait été impossible entre le Président Mobutu et son  Premier Ministre.

Après avoir vainement fait comprendre à notre 1er Ministre, que démocrates c’est par la voie des élections seulement que sans violence, le peuple nous permettrait un jour de gouverner sans cohabiter,  je choisis de rester dans une  dictature agonisante au lieu de contribuer à la naissance d’une autre dictature, en acceptant de faire partie de l’équipe gouvernementale du 1er Ministre Faustin BIRINDWA.

 Je n’avais en aucun moment  aménagé mes efforts pour apporter ma contribution au parti malgré le risque auquel, j’ex- posais  mon mandat dans les entreprises publiques, mandat que j’avais fini par perdre.

       En effet, J’avais continué  après la libéralisation du 24 avril 1990 à travailler  sous la présidence de Monsieur  KASEREKA KASAI, en qualité de Délégué Général Adjoint à la Société Nationale d’Assurances, jusque le jour où j’avais entendu mon nom cité dans le compte rendu de la réunion du Conseil des Ministres du 11 mai 1991, en qualité de Délégué Général Adjoint à la Banque de Crédit Agricole.

     J’avais rencontré à la Banque de Crédit Agricole (BCA), Monsieur LUONO KIMBANGA, haut cadre de la Banque Centrale, qui y avait été dépêché en mission de réorganisation.

Mon étonnement avait été grand lorsque j’avais lu la note du Ministre de l’Agriculture n° 02006 BM/MAARDC/91 du 8 mai 1991 qui invitait les experts de la Banque du Zaïre affectés à la Banque de Crédit Agricole dans le cadre de la réorganisation à continuer à y travailler comme par le passé.

Je n’avais aucune attribution et me demandais la raison pour la quelle le Conseil des Ministres m’avait transféré dans une banque qui n’avait pas encore recouvert les attributs d’une entreprise publique. Il n’y avait ni Comité de Gestion, ni Conseil d’Administration, ni Commissaire aux comptes.

L’ancien Président du Comité de réorganisation, Monsieur Luono, qui avait été nommé en qualité de Président Délégué Général ne travaillait qu’avec ses collaborateurs de la Banque Centrale. Il leur avait laissé l’intérim pendant son absence et tenta de me faire suspendre parce que je n’avais pas accepté que me soit arraché ma qualité d’intérimaire légal.

Après le reglèment de ce conflit par la hiérarchie et le changement par deux fois du Gouvernement, j’avais effectué un voyage promotionnel en Afrique du Sud et me vis dès mon retour, déchargé avec mon titulaire, de la direction de la banque pour des raisons politiques.

La remise et reprise étaient intervenues le 14 février 1992.

 

Chapitre 1er. DE  LA RESTRUCTURATION DE L’UDPS SOUS L’EMPRISE DE LA LUTTE POUR LE LEADERSHIP,

 

Paragraphe 1er LA MISE EN PLACE DES ORGANES DU  PARTI,

 

La libéralisation proclamée par le Président MOBUTU, le 24 avril 1990, ne m’avait pas surpris.

En effet, je fréquentais régulièrement le Président KIBASSA, membre du Comité Central et Ministre des Sports, qui la veille du discours, s’entretenant avec moi sur la Perestroïka  et de consultations de MUKOLO wa POMBO à travers la République, m’avait affirmé que l’UDPS allait être reconnu comme parti politique mais qu’il allait y avoir un troisième parti politique qui serait  dirigé par monsieur MANDUNGU. Ce dernier l’appelait déjà cher collègue.

         Au Parti en vue d’empêcher la nomination éventuelle par le Président Mobutu des fondateurs NGALULA, DIKONDA et BOSSASSI comme membres de l’UDPS, une décision signée par le Collège des Fondateurs les écartant du Parti circulait.

 Le matin du 24 avril 1990, je m’étais installé dans la cour de la résidence du Président KIBASSA alors que lui-même s’était rendu à N’Sele.

A son retour, il était débordé de joie et me trouvant en compagnie d’autres cadres et combattants, nous nous mîmes à fêter l’événement.

Il avait été décidé ce jour même, la libération de monsieur Tshisekedi qui était en résidence surveillée dans sa maison de la 10ème rue/Limete et de tous les autres cadres et  combattants de l’UDPS dont monsieur KYUNGU MUKANKE qui était à la prison de Boma.

Décidés d’aller partager notre joie avec le collègue Tshisekedi, nous avions été informés de l’attitude qu’affichaient des nombreux combattants qui avaient envahi la résidence de ce dernier, brandissant les banderoles qui le proclamaient   Président de l’UDPS.

Trois jours seulement après le discours de libéralisation, alors que  le fondateur Tshisekedi avait ouvert à sa résidence du boulevard du 30 juin, la permanence du parti en y  installant monsieur  OMENE de la direction politique rénovée (DPR) en qualité de secrétaire, la troupe du Général MAHELE y avait agressé et chassé les combattants. Les fondateurs TSHISEKEDI, LUSANGA et la veuve MAKANDA ainsi que l’épouse du fondateur KANANA qui se trouvaient  sur les lieux avaient également été maltraités.

 Nous étant rendus avec le Président Kibassa à la 10ème rue à Limete, devenu le lieu attractif du parti, nous y rencontrâmes quelques fondateurs.

Monsieur Tshisekedi se mit à présider régulièrement à sa résidence des réunions du Parti.

Les probèmes ayant trait à la transition, la nouvelle forme de la présidence et la répartition du secrétariat qui était confondu en premier temps au collège des fondateurs avaient été réglé de la manière suivante :

Le  Président TSHISEKEDI avait informé l’assemblée des fondateurs de l’évolution de la situation du parti après les accords de Gbadolite de juin 1987 afin qu’elle prenne acte ; à savoir, la signature par lui de deux lettres circulaires dont la première avait été signée le 24 mars 1989 pour le collège des Fondateurs en sa qualité de Secrétaire National à l’Organisation.

 On pouvait lire dans cette circulaire que «il nous  a fallu beaucoup de temps pour dissiper la confusion que le dictateur zaïrois, avec la  complicité de certains de nos fondateurs avait réussi à semer dans l’esprit de notre peuple et de nos sympathisants étrangers »

Depuis quatre mois, les fondateurs de notre parti dont les noms suivent, ont repris leurs activités militantes sous la direction de monsieur TSHISEKEDI wa MULUMBA, secrétaire national à l’Organisation. Il s’agit de : 

 

1° Mme Veuve Thérèse MAKANDA MPINGA

2° Bernard NKWEDI LUSIELO

3° Christophe BELENGENAY TAMBWE

4° Zéphyrin DIAYIKWA KIMPAKALA

5° Ferdinand SIMBA NU – UN – CHEBE

6° Francois LUSANGA NGIELE

7° Alphonse MPASI TSHINGANI

8° Isidor KANANA TSHONG’A MINANGA

9° Raymond MUKOKA MUENE KAVULA

10° Athanase NKENGELE

11° Faustin BIRINDWA – ci – BIRACIRWA

 

 Le collège des fondateurs avait endossé les accords de BOSTON en ce qu’il avait désigné le 2ème Vice – Président de l’UDPS, monsieur LIHAU qui se trouvait à l’extérieur, en qualité du Président National du Parti.

Des recommandations devaient régulièrement lui être adressées ainsi qu’à ses trois adjoints à nommer à l’extérieur et issus des comités sectionnaires de l’Europe Occidentale, du comité du Canada et du comité sectionnaire des Etas – Unis.

 La deuxième circulaire nommait les cadres de l’extérieur.

Le Président Tshisekedi nous avait aussi informés de l’existence de la Direction Politique Rénovée (DPR), parallèlement au groupe des fondateurs qui se réunissaient autour de lui.

 Malheureusement plusieurs membres de la DPR  s’étaient très vite compromis. Ils étaient très forts en délation.

 Monsieur MANGALA son président venait même d’accompagner le Président MOBUTU aux Etats – Unis.

 La dissolution de cette direction avait été prononcée malgré la contestation qui avait surgi surtout de ses membres du Kasaï Occidental.

  La répression barbare intervenue à la résidence du fondateur Tshisekedi du boulevard du 30 juin transformée en permanence de l’UDPS et l’annonce d’un autre discours du président Mobutu pour le 3 mai 1990 poussa le collège des fondateurs à décider de saisir la Cour suprême de Justice pour rappeler sa demande d’agrément et empêcher le Président Mobutu d’accuser l’UDPS de n’ avoir pas régularisé sa situation administrative et juridique malgré sa reconnaissance par son discours du 24 avril 1990.

Je fus chargé de contacter les membres du collège des fondateurs ex parlementaires qui ne s’étaient pas encore présentés aux réunions du collège des fondateurs à la résidence de Monsieur Tshisekedi pour marquer leur accord de continuer la lutte au sein de l’UDPS.

Ayant rencontré le fondateur ex parlementaire du groupe des 13, monsieur  KASALA  KALAMBA  KABWADI, celui-ci me dit de ne plus vouloir évoluer au sein d’un même parti avec son carégionnaire KAPITA SHABANGI Paul qu’il accusait être égoïste.                 

             Un autre fondateur ex-parlementaire du Groupe des 13, monsieur KYUNGU- wa- ku- MWANZA accusait l’UDPS d’être au service des kasaïens et invitait les fondateurs katangais de l’UDPS de le rejoindre dans un parti fédéraliste dénommé la federation nationale de démocrates congolais(FENADEC) qu’il venait de créer avec les autres katangais.

   La lettre de rappel de demande d’agrément dont le contenu ci-dessous avait été signée par vingt fondateurs et déposée au greffe de la Cour Suprême en date du 3 mai 1990 par les fondateurs KIBASSA, LUSANGA, LUMBU et MUKOKA qui étaient accompagnés par les cofondateurs KYUNGU MUKANGE et LUMBU KICHWANYOKA.

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Le contenu de la lettre de rappel de la demande d’agrément était le suivant :

UDPS                           Kinshasa, le 24 avril 1990

UNION POUR LA DEMOCRATIE

ET LE PROGRES SOCIAL

A Son Excellence Monsieur le Président de la Cour Suprême de Justice

A KINSHASA/GOMBE.

Objet  Rappel notre demande d’agrément.

 

      Excellence

      Conformément au discours de Monsieur le Président de la République en date du 24 avril 1990 instaurant le multipartisme et en attendant la promulgation de la loi devant en réglementer l’application, nous avons l’honneur de rappeler à votre aimable attention la demande d’agrément de notre Parti Politique, UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL (UDPS) déposée au Ministère de l’Intérieur en date du 15 février 1982.

Au cas où vous ne trouverez pas ledit dossier, la présente constitue une demande d’agrément de l’UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL.

Nous Vous en souhaitons bonne réception et vous prions d’agréer, Excellence, l’expression de nos sentiments patriotiques.

Pour l’UDPS.

LE COLLEGE DES FONDATEURS

1.- Sé/François LUSANGA NGIELE (Kasaï Or.)

2.-Sé/Athanase KENGELE (KAsaï Occ.)

3.- Sé/Bernard NKWEDI LUSIELO (BasZaïre)

4.- Se/Alphonse MPASI TSHIANGANI (Bandundu)

5.- Sé/Zéphyrin DIAYIKWA KIMPAKA (Bas-Zaïre)

6.- Sé/Faustin BIRINDWA (Kivu)

7.- Sé/Ferdinand NSIMBA-nu-un CHEBE (Haut-Zaïre)

8.- Sé/Christophe BELANGANAYI NTAMBWE (Kasaï Occ.)

9.- Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA (Shaba)

10.- Isidor KANANA TSHONGO a MINANGA (Kasaï-Or.)

11.-Gabriel BIRINGANINE MUGARUKA (Kivu)

12.- Sé/Vincent MBANKIEM NAROLIEM (Badnudnu)

13.- Gabriel KYUNGU wa ku MWANZA (Shaba)

14.- Sé/Paul KAPITA SHABANI (Kasaï Occ)

15.- Sé/Raymond MUKOKA MWANA KAVULA (Kasaï Or)

16.- Sé/Veuve MAKANDA SHAMBUYI (Kasaï Or)

17.- Sé/Jacques TSHILEMB KOT (Shaba)

18.- Sé/Francois LUAKABWANGA MUKUNGISHI (Kasaï Occ.)

19.- KASALA KALAMBA KABWADI (Kasaï Occ.)

20.- Sé/Marcel LIHAU EBOA (Equateur) empêché

21.- Sé/Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA (Kasaï Or)

22.- Sé/Fréderic KIBASSA MALIBA MASELE (Shaba)

 

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           Le  récépissé de dépôt d’une demande d’agrément avait le contenu ci-dessous :

REPUBLIQUE DU ZAIRE

COUR SUPREME DE JUSTICE

GREFFE ADMINISTRATIF

 

RECEPISSE POUR LE DEPOT D’UNE DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UN PARTI POLITIQUE

 NOM DU PARTI : UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL « UDPS »

 NOM DES RESPONSABLES :

–       KIBASSA MALIBA

–       TSHISEKEDI

–       LIHAU M.

DOCUMENTS DEPOSES : Lettre rappel d’agrément du 24.4.90

Statuts

N° D’ENREGISTREMENT : 20

 

Kinshasa, le 3 mai 1990

 

LE GREFFIER PRINCIPAL

Sé/MPONGO EALE

 

 

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           L’empêchement de la tenue du meeting du 4 novembre 1990 et 4/1/91 au motif de la non reconnaissance du parti malgré le discours de libéralisation du 24 avril et le dépôt des statuts du parti à la Cour Suprême le 3 mai 1991 fit décider la majorité de membres du collège des Fondateurs, malgré son rejet de la loi sur les partis politiques d’approcher le ministère de l’Intérieur.

    Ainsi donc une note fut envoyée le 6 janvier à Monsieur ENGULU Vice-Premier Ministre chargé de l’Intérieur et de l’Administration du Territoire pour confirmation de reconnaissance du Parti Politique UDPS.

               Entre temps, les statuts dont lacte notarié avait été signé du côté de l’UDPS par les membres du directoire Vincent MBWANKIEM, Marcel LIHAU EBOA et par le Secrétaire à l’Organisation, Faustin BIRINDWA, en date du 29 décembre 1990 furent aussi déposés au ministère de l’Intérieur qui réagit par la prise de l’arrêté ministériel n° 91-049 du 17 janvier 1991 portant enregistrement de l’UDPS.

           Ci-dessous la teneur de la lettre du 6 janvier 1991, les dernières pages des statuts contenant les noms de membres du collège des fondateurs de l’UDPS, l’acte notarié et l’arrêté ministériel portant l’enregistrement de l’UDPS :

*UNION POUR LA DEMOCRATIE

ET LE PROGRES SOCIAL « UDPS »

SECRETARIAT NATIONAL

                                            Kinshasa, le 6 janvier 1991

OBJET

 :Confirmation reconnaissance Parti Politique UDPS A Monsieur ENGULU,Vice-Premier Ministre chargé de

L’Intérieur et de l’Administration du Territoire

 

         Monsieur le Vice-Premier Ministre

         Par la Présente, nous avons l’honneur de porter, à votre connaissance qui il a plu a Monsieur le Président de la République de RECONNAITRE le Parti Politique   dénommé UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL, en abrégé  « UDPS ».

Cette reconnaissance a été prononcée devant la presse, tant nationale qu’internationale, à la NSELE dans l’aprèsmidi du 24 avril 1990.

II a plu à son Excellence  Monsieur le Président de la République de confirmer cette reconnaissance aux Dirigeants de l’UDPS à Gbadolité le 01 août 1990 et à Kinshasa-Nsele ce 06 janvier 1991. II vous plaira dés lors de bien vouloir informer vos collaborateurs de la territoriale, à tous les niveaux de cette reconnaissance.

Cela implique :

a)   à votre niveau que l’UDPS n’a plus de formalités à remplir pour cette reconnaissance dont les effets courent à partir du 24 avril 1990 ;

b) au niveau de vos collaborateurs de la territoriale et des tiers que l’UDPS peut exercer librement, toutes ses activités politiques sans autre formalité.

Avec nos vœux les meilleurs pour l’année nouvelle, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Vice-Premier Ministre, l’expression de nos sentiments patriotiques.

Pour l’UDPS.

Sé/Marcel LIHAU       Sé/Vincent MBWANKIEM     Sé/Faustin BIRINDWA.

C.C. :

–              A Monsieur MOKONDA MBONZA, chef de cabinet de Monsieur Le Président de la République ;

–              A Monsieur NIMI MAYIDIKA NGIMBI, Conseiller Spécial du Chef de l’Etat ;

–              A tous les gouverneurs de région ;

–              A tous les ambassadeurs des pays amis à Kinshasa ;

–              A tous les partis politiques à Kinshasa ;

–              Aux Commandants CIRCO (tous)

–              A l’Administrateur Général de la SNIP,

–              Aux Redocs (tous)

–              Aux Présidents Fédéraux de l’UDPS (tous)

–              Aux journaux de la place (tous)

–              A tous les militants de l’UDPS.

 

*Les noms des membres du Collège de Fondateurs repris sur les statuts du 16 juin 1990 déposés au ministère de l’Intérieur le 29 décembre 1990.

LE COLLEGE DES FONDATEURS :

 

Frédéric KIBASSA MALIBAEtienne TSHISEKEDI wa MULUMBA

Faustin BIRINDWA

Protais LUMBU MALOBA

Francois LUSANGA NGIELE

Alphonse MPASI TSHIANGANI

Thérèse MAKANDA KANYEBA

Bernard NKWEDI LUSIELO

Donatien KAKULU

Gabrielle MUZINGA

Edmond NGOY MUKENDI

Charles DIA ONKEN

Léopold SAMBWEMarcel LIAHUVincent MBWANKIEM

Isidore KANANA

Francois LUAKABWANGA

Paul KAPITA SHABANI

Zéphyrin DIAYIKWA

Athanase KENGELE wa KAWILA

Raymond MUKOKA MWENA KAVULA

Jacques TSHILEMB

Chritophe BELENGANAYI TAMBWE

Ferdinand SIMBA

Oscar N’KAMBA KABWE KATANDA (nom mis par erreur)

Gabriel BIRINGANINE

 

                *  ACTE NOTARIE

L’an mil neuf cent quatre-vingt………………………… janvier,  Nous soussigné ………………………………………………………………………..Notaire de la ville de Kinshasa et y résidant certifions que  l’acte dont les clause sont ci-dessus insérées Nous présenté ce jour à Kinshasa par,………………………………………………………

1)   Vincent MBWANKIEM, résidant à Kinshasa, avenue …………… Ngaliema …………..

2)   Marcel LIHAU EBUA, résidant à Kinshasa, avenue  ……………………. Ngaliema. …………..

3)   Faustin BIRINDWA, résidant à Kinshasa, avenue………………… des Trois Z, Gombe

Comparaissant en personne en présence de

1)   KABUYA NKOLA

2)   TULUNGA YHOKA

Résident tous deux à Kinshasa, témoins, instrumentaire à ce requis, réunissant les conditions exigées par la loi.  Lecture du contenu de lacte susdit a été faite Par Nous, ………………. Notaire aux Comparants et aux témoins ;…………………………………

Les comparants préqualifiés ont déclaré devant Nous et en présence desdits témoins que l’acte susdit tel qu’il est dressé renferme bien l’expression de leur volonté ;

En foi de quoi, les présentes ont été signées par Nous,

Notaire……….

Les comparants et les témoins et revêtues du sceau de l’Office Notarial de la ville de Kinshasa………

Signature des comparants           Signature du notaire

Sé/Vincent MBWANKIEM             Sé/ MASAMBOMBO

Sé/Marcel LIHAU

Sé/Faustin BIRINDWA

 

Signature des témoins

Sé/KABUYA NKOLA

Sé/TULUNGA YHOKA

Droits perçu : frais d’acte : 1500 Z

Suivant quittance numéro 589280B/C en date de ce jour…………

 Enregistré nous soussigné, ce vingt neuf décembre de l’an mil neuf cent quatre vingt dix, à l’office Notarial de la ville de Kinshasa sous le

numéro……… Folio………………… volume………

 

                                        LE NOTAIRE

                                      Sé/MASAMBOMBO

Pour expédition certifiée conforme

Coût 1500 Z ; quittance numéro :

Kinshasa, le vingt-neuf décembre 1990

 

                                LE NOTAIRE

                           Sé/MASAMBOMBO

 

*L’arrêté ministériel n° 1-049 du 17.01.91 portant enregistrement d’un parti politique,

LE MINISTRE DE L’ADMINISTRATION DU TERRITOIRE ET DE LA DECENTRALISATION

Vu la Constitution, spécialement l’article 9 7 ;

Vu la Loi n° 90-007 du 18 juillet 1990 portant organisation et fonctionnement des Partis Politiques, telle que modifiée et complétée par la  Loi n° 90-009 du 18 décembre 1990, notamment les articles 5, 6, 7, 8 et 10 ;

Vu l’Ordonnance n° 90-222 du 29 novembre 1990 portant nomination des Vice-Premiers Ministres et des Ministres ;

Vu la demande d’enregistrement introduite en date du 03 mai 1990 par Monsieur KIBASSA MALIBA en faveur de l’UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL « UDPS » auprès du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation ;

Attendu qu’il ressort de l’examen du dossier déposé que la formation politique requérante réuni les conditions requises pour obtenir son enregistrement en tant que Parti Politique et qu’il ya lieu, de ce fait, de faire droit à sa demande d’enregistrement ;

                             ARRETE

Article 1er : Est enregistré (e) en tant que Parti Politique l’UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES SOCIAL « U.D.P.S »

Article 2 : le présent Arrêté sort ses effets à la date de sa signature.

                         Fait à Kinshasa, le 17/01/1991

Sé/ENGULU BANGA MPONGO BAKOLELE LOKANGA

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            La présidence de fait du fondateur TSHISEKEDI à la libéralisation du Parti occasionna une vive discussion au sein du Collège des Fondateurs car il s’étaitt trouvé à la tête de l’UDPS, trois présidents du Parti.

En effet, à l’extérieur, le 2è Vice-président LIHAU était investi par le Congrès de Boston en 1987 en qualité de Président National.

A l’intérieur : la circulaire 001 du 24 mars 1989 émanant du Secrétaire National à l’Organisation, Monsieur Etienne TSHISEKEDI,le désignait en qualité de Responsable du Collège des Fondateurs alors que le fondateur KIBASSA MALIBA était toujours Président de l’UDPS.

Monsieur Kibassa tout en étant membre du Comité Central et Ministre des Sports avait continué dans la clandestinité à remplir diverses tâches du parti en qualité de Président.

Quelques jours seulement avant la libéralisation, les fondateurs Lusanga et Kanana qui avaient pris l’habitude de rencontrer Monsieur Tshisekedi qui était en résidence surveillée, avaient été agressés à leurs résidences respectives par la garde présidentielle qui avait pillé leurs biens. Ils avaient été secourus par Monsieur Kibassa  qui leur avait procuré les habits et à manger. Monsieur Kibassa avait fait soigner et voyager à l’extérieur le membre de la direction politique rénovée(DPR) et du bureau d’études KAMBA Omer, maltraité par le pouvoir le 17 Janvier 1988 aux côtés d’Etienne Tshisekedi au Pont CABU.

Enfin, le fondateur Kibassa assistait les familles des combattants ! C’était lui qui  leur apportait les cercueils lors des décès intervenus.

Constituée auparavant parles fondateurs Kibassa, Ngalula, Lihau et Mbwankiem respectivement en qualité de Président, 1er Vice-président, 2è Vice-président et 3è Vice-président, la présidence de l’Union pour la Démocratie et le progrès Social (UDPS) était querellée  par les fondateurs Tshisekedi, Kibassa et Lihau et plus particulièrement par les fondateurs Tshisekedi et Kibassa.

       Lors d’une séance du collège des fondateurs le Président de séance qui était Tshisekedi soutenait que le Président National était le professeur Lihau qui se trouvait à l’extérieur où il avait été désigné par le Congrès de Boston. Il lui avait été rétorqué que ce congrès avait été composé par des gens sans qualité, même si certains soutenaient que ces gens avaient agi par état de nécessité.

Monsieur Tshisekedi soutenait aussi que pour avoir accepté la nomination en qualité de ministre, le fondateur Kibassa ne méritait plus d’être Président National. Il devait occuper une vice-présidence et sans doute la 2ème vice présidence parce que la 1ère vice présidence lui revenait.

A la séance qui avait suivi, le débat avait été dominé par la défense de Monsieur Kibassa qui s’inquiétait de film de cogitations ayant servi à le juger et qui à proposer sa désignation à la 2ème ou 3ème vice-présidence du parti. Il se demandait de quoi il lui était reproché pour mériter cette sanction ! Pourquoi faire ridiculiser son personnage ! Etait-il devenu encombrant ou indésirable?

        En guise de réponse, le Président de séance avait souligné que cette intervention de franchise était la caractéristique de l’UDPS. Il avait demandé de tout recommencer comme si rien n’avait été fait. Pour éviter des malentendus, il s’était excusé et priait à la commission de se retrouver pour achever le travail car cela favoriserait l’unité du parti.

        Moimême et les deux prétendants devions approfondir l’étude autour du terme « directoire », que j’avais avancé pendant le débat pour les départager.

Je reçus avant la rencontre à trois, la réflexion écrite du fondateur Kibassa cidessous.

       Honorable et cher frère,

Nous t’avions vraiment attendu hier soir et nous sommes inquiets sur la cause d’empêchement.

Veux-tu nous fixer sur l’heure d’aujourd’hui ?

Après réflexion, je voulais aussi te suggérer maintenant que tout est claire en ce qui concerne la nomenclature (1er Vice­-Président, deuxième et troisième) ne peux-tu donc pas suggérer celle de Premier Président du directoire, deuxième Président du directoire et troisième Président du directoire qui sont plus appropriés car, viceprésident on l’est par rapport à un président, or justement c’est à cause de l’absence au pays de ce président que naît le directoire. Ce directoire a donc sa présidence propre !

Qu’en penses-tu ?

Pour rencontrer ton souci de voir la qualité de porte parole et celle de la direction des séances du collège appartenir périodiquement à l’un ou l’autre vice-président, on peut dans une phrase à la fin de la numérotation des charges à chaque président, écrire dans le texte que ces deux qualités ne peuvent être interchangeables qu’entre le 1er  et le Deuxième vice-président.

Qu’en pensestu ?

En attendant d’être fixé sur aujourd’hui Je t’embrasse.

                               Ton frère

                           Sé/Freddy.

 

C’était au cours d’une soirée à Bandalungwa, à la résidence de madame Augustine, une parente du fondateur Kibassa que je me trouvai en compagnie des prétendants.

Après quelques échanges da réflexions, les deux fondateurs avaient harmonisé leurs vues sur le contenu à donner au mot directoire qu’ils allaient animer principalement à deux à tour de rôle.

Pour éviter de contrarier le professeur Lihau, le fondateur Tshisekedi me dicta une note qui allait lui être envoyée pour lui demander de rentrer au pays pour lutter aux côtés des autres fondateurs. Toutes les précautions furent prises pour que la restructuration intervenue soit portée à sa connaissance que quand il serait de retour.

Il fut aussi accordé à Monsieur Mbwakiem qui tardait à se manifester la qualité de Membre de directoire.

 La composition du secrétariat s’était confondu en premier temps à celui du collège des Fondateurs.

En effet, quatre de ses membres formaient le directoire pendant que les autres avaient été appelés à animer chacun un secrétariat. Plusieurs fondateurs gardèrent les secrétariats qu’ils dirigeaient déjà.

La vacance laissée à l’organisation à cause de la désignation du fondateur Tshisekedi au directoire fut remplie par Monsieur Birindwa auparavant chargée des Finances.

Je perdais quant à moi l’information au profit de Monsieur Tshilemb Kot, éditeur et journaliste professionnel et fus affecté à la justice et aux droits de l’homme naguère animé par Monsieur Bossassi exclu du parti en même temps que les fondateurs Ngalula et Dikonda à la veille de la libéralisation.

La décision 006 restructura en date du 16 juin 1990 le directoire du parti de la manière suivante :

Attendu qu’il y’a nécessité d’assurer la collégialité de la direction politique de notre parti ;

        DECIDE :

Article 1er :Le Secrétariat National de l’UDPS est présidé

                 par un Directoire National.

Article 2        : Le Directoire National se compose de MM.

                  Frédéric KIBASSA MALIBA, Marcel LIHAU,

                  Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA, Vincent

                     MBWANKIEM NIAROLEM

Article 3        : Le Secrétariat National est dirigé par Mr et MM :

1. Secrétariat National aux Affaires Sociales et Conditions Féminines : Thérèse MAKANDA-KANYEBA ;

2. Secrétariat National à la Santé Publique et à l’Environnement : Christophe BELENGANAY TAMBWE ;

3. Secrétariat National à l’Organisation : Faustin BIRINDWA

4. Secrétariat National à la Jeunesse, Sports et Loisirs : Gabriel BIRINGANINE ;

5. Secrétariat National à l’Agriculture et au Développement  Zéphyrin DIAYIKWA ;

6. Secrétariat National à l’Economie et Industrie : Donatien KAKULU;

7 . Secrétariat       National        aux     Relations      Extérieures : Omer NKAMBA-KABWEKANTANDA ;

8. Secrétariat National aux Transports et Communications : KANANA-TSHONG-A-MINANGA ;

9.   Secrétariat National à la Défense Nationale et à la Sécurité : Paul KAPITA SHABANGI ;

10. Secrétariat National au Commerce Extérieure : Athanase KENGELE wa KAWILA ;

11.Secrétariat National au Travail et à la Prévoyance Sociale :François LWAKABWANGA-MUKUNGUSHI ;

12. Secrétariat National à la Justice et aux Droits de l’Homme : Protais LUMBU MALOBA NDIBA ;

13. Secrétariat National aux Finances et Budget : François LUSANGA NGIELE ;

14. Secrétariat National aux Travaux et Amenagement du Territoire : Alphonse MPASI TSHIANGANI ;

15. Secrétariat National à l’Enseignement : Bernard NKWEDI LUSIELO ;

16. Secrétariat National aux Mines, Terres et Energie » Léopold SAMBWE ;

17. Secrétariat National à la Presse et Information : Jacques TSHILEMB

 

Article 4       : La présente décision entre en vigueur à la date de sa signature.

 Plusieurs décisions d’organisation du parti énumérées ci-dessous avaient été prises pendant les séances auxquelles j’avais pris part en qualité de secrétaire de séances d’abord à la résidence du fondateur Tshisekedi et sous sa présidence, ensuite, à la résidence du fondateur Kibassa redevenue la permanence du parti :

 

Paragraphe 2. LES DECISIONS DU COLLEGE DE FONDATEURS,

 

1. La réunion du 30 avril 1990.

Lettre de rappel de demande d’agrément signé par vingt fondateurs…

Memorandum de l’UDPS au Président Mobutu pour protester énergiquement contre la répression barbare et la destruction méchante de la villa du fondateur Tshisekedi par la SARM dirigée personnellement par le Général MAHELE (20 signatures).

 

2. La réunion du 21 mai 1990

Memorandum au Président Mobutu pour dénoncer le massacre des étudiants de Lubumbashi du 11 au 12 mai par la Division Spéciale Présidentielle (D.S.P.).

 

3. La réunion du 25 mai 1990

L’application de la circulaire 003 à tempérer par la nomination des Inspecteurs.

Ma désignation en qualité de Secrétaire des séances du collège des Fondateurs et celle du fondateur Belenganay comme mon remplaçant pendant mes absences dues à mon mandat dans une entreprise publique.

 

4. La réunion du ler  juin 1990

Invitation au Président Lihau de regagner le pays au lieu de rester à l’extérieur tout le temps.

 

5. La réunion du 8 juin 1990

La décision de ne pas faire une demande collective pour réclamer le dédommagement des biens pillés ou perdus pendant les détentions. Que ceux qui y croient le fassent individuellement.

        Décision de faire parrainer le feuillet tenu par les militants par notre structure d’information, qui donnera même de la matière et l’appeler « Echos de l’UDPS ».

        Décision d’adresser une note de protestation contre la participation de Mobutu au sommet de Chefs d’Etat en France.

 

6. La réunion du 16 juin 1990

Préparation des festivités du 30 juin.

Signature de la circulaire 001 sur la restructuration du parti par tous les vingt fondateurs.

 

7. La réunion du 25 juin 1990

Prise de position sur la démission de tous les organes du MPR y compris le parlement. De ce fait, ne tenir compte du parlement qu’en le prenant que comme un groupe de pression.

 

8. La réunion du 30 juin 1990

Manifestation du 30 juin à la résidence de membre de directoire Kibassa

Transfert de la permanence du Parti de la 10è  rue (résidence de fondateur Tshisekedi) à la 12è rue (résidence de fondateur Kibassa au 617 avenue Lumumba, Commune de Limete.

 

9. La réunion du 5 juillet 1990

      Communiqué de presse soulignant dix points dont les 3è et 8è disent : « que » l’UDPS s’opposera à toute idée d’élections annoncées pour janvier 1991 et  » Exigence d’envoi au Zaïre d’une Commission internationale pour enquêter sur le massacre de Lubumbashi.

 

10. La réunion du 10 juillet 1990

      Publication de message du 30 juin qui retient que l’UDPS se dit prêt à envisager avec toutes les forces antimobutiennes les meilleures solutions pour une transition heureuse vers le nouvel ordre juridique de notre pays fait de démocratie pluraliste, de liberté d’entreprise et de progrès social qu’une fois le préalable accompli, c’estàdire le départ de Mobutu.

       Renforcement de la décision de présider à tour de rôle les réunions du collège des Fondateurs par un membre de directoire.

En effet par motion, le membre du directoire Lihau avait soulevé  que c’était à tour de rôle que la présidence des débats devait se faire et non seulement être tenu par le membre du directoire Tshisekedi. Ce dernier avait répondu que pour ce jour là, c’était le tour du membre de directoire Kibassa. Celuici soutient que le tour de rôle signifiait périodiquement, pendant que le Président Lihau insistait que périodiquement devait être précisé.

.

Décision de confier l’intérim du secrétariat à l’information au fondateur Kapita et celui de jeunesse au fondateur Kanana.

Décision de créer un bureau d’études.

Acceptation du principe de l’inventaire et comptabilisation des membres d’où tempérer l’application de la circulaire 003 par la nomination de certains éléments.

Eviter les adhésions complaisantes et de ce fait n’accepter que ceux qui sont dans les structures de base où on peut contrôler.

 Décision de confier la signature de documents du parti aux membres de directoire seulement.

 

12. La réunion du 14 juillet 1990

        Sous la présidence de Kibassa.

Enterinnement du retour du fondateur NGOY MUKENDI au sein du collège des fondateurs.

        Dans l’application de la circulaire 007, décision de tenir compte du militantisme sans négliger la géopolitique.

        Décision de ne pas toucher au collège des fondateurs qui est un organe historique composé ce jour de cinq fondateurs du Kasaï Occidental, six du Kasaï Oriental, quatre du Shaba, trois de Bandundu, deux du Bas-Zaïre, un de l’Equateur, un de Kivu et un du Haut-Zaïre.

      Nécessité de respecter la géopolitique au secrétariat national en élevant à quatre secrétaires nationaux, le nombre de secrétaires dans les régions ou le nombre de fondateurs est inférieur à quatre.

Décision de prendre six secrétaires nationaux pour l’ancienne région de Kivu soit deux pour le SudKivu, deux pour le Nord-Kivu et deux pour le Maniema au lieu de quatre par chacune de ces régions.

 

Les secrétaires nationaux autres que les fondateurs doivent être puisés dans la direction nationale provisoire (DNP), dans la direction politique rénovée (DPR), parmi les co-fondateurs ou enfin parmi les membres du bureau d’études.

         Le Comité National sera composé de cinq membres par région. Ces membres devront être les animaux politiques ayant adhéré à l’UDPS mais présentés par les fondateurs originaires de la région au collège des fondateurs, qui les accepte après examen de leurs dossiers.

        Décision de destruction des carnets que la DPR utilise pour la cotisation des membres du parti anarchiquement.

 

13. La réunion du 12 juillet 1990

        Discussion sur les contacts avec les autres partis ou avec les animaux politiques.

        Examen du vade mecum du Comité fédéral (circulaire 01).

 

14. La réunion du 02 août 1990

        Décision de créer une commission pour examiner le compte rendu au collège des fondateurs par la délégation qui s’était rendue à Gbadolite rencontré le Président Mobutu.

 

15. La réunion du 8 août 1990

      Sous la présidence de Pr LIHAU.

      Rappel du principe de laïcité du parti.

      Examen et adoption du rapport sur la position de l‘UDPS à la participation au gouvernement.

      Examen et adoption de la liste de la commission d’implantation pour l’’Equateur, le Bandundu et le Kasaï Occidental.

      La décision de vendre les cartes du parti conjointement par le secrétariat des finances et le secrétariat à l’organisation.

        Décision de rendre responsable obligatoirement la sous-cellule, car c’est la base qui fait les enregistrements.

 

16. La réunion du 11 août 1990

Sous la présidence de KIBASSA

–      Entretien avec les chefs coutumiers Bahumbu et Bateke.

–      Examen et adoption des listes de compositions fédérales des régions du Kasaï Oriental, Shaba et BasZaïre.

–      Cooptation de Gabrielinne MUZINGA KYUNGU en remplacement de son mari divorcé KYUNGU wa ku MWANZA en qualité de fondatrice.

–      Examen de la déclaration de la Direction Politique Rénovée de l’UDPS (DPR/UDPS), portant 27 signatures et datée du3/8/90.

       Décision de révocation de l’UDPS de cinq meneurs de ce groupe  que sont MUYILA KATOMBI – NKOLE – MAZINGA – NSUKA – MBOKAMA K. et de suspension d’autres signataires.

–      Examen de la note du 21/7/90 concernant « DISSENSION au sein de l’UDPS et prise de position de G8 sur la situation politique du pays. »

Décision de convoquer le G8 pour que ses membres soient entendus par le secrétaire à l’organisation.

        Décision de ne plus donner au G8 accès aux documents du parti.

Examen de la lettre de DIKONDA pour sa réintégration et décision de lui demander d’écrire la lettre par sa main et la signer. Ensuite qu’il justifie le détournement de soixante trois millions de francs Belges pour lesquels le collège de fondateurs l’avait révoqué en 1985.

 

18. La réunion du 18 août 1990

Sous la présidence de KIBASSA,

       Examen des problèmes Katangais, en présence du fondateur SAMBWE Léopold et décision d’autoriser la fédération du Katanga d’imprimer ses cartes et autres matériels de propagande quitte à envoyer l’échantillon à Kinshasa.

      Examen et approbation des listes de compositions fédérales des régions de BasZaïre, HautZaïre, NordKivu, Maniema, SudKivu.

 

19. La réunion du 29 août 1990

      La décision de maintenir le meeting du 4/11/1990 malgré le refus du Gouverneur.

Les fondateurs et autres cadres doivent être à la permanence à 9h, pour se rendre ensemble à la FIKIN.

      Examen et Adoption du rapport sur l’implantation du parti dans la région de l’Equateur et plus principalement à Mbandaka et Gemena.

 

20. La réunion du 3 novembre 1990

      Présidence de KIBASSA

      La décision d’écrire au Président BUSH et au congrès des Etats-Unis pour donner la position de l’UDPS en ce qui concerne la cohabitation avec le Président Mobutu.

Désignation de monsieur KYUNGU MUKANGE; en qualité de Président Fédéral du Katanga.

Décision de tenir le meeting du 04/11/90 à la Fikin, malgré le communiqué de l’hôtel de Ville l’interdisant, jugé ne pas concerner l’UDPS qui avait rempli toutes les conditions.

Tous les membres de la direction du Parti devaient se retrouver à la Permanence à 9h en vue de se rendre ensemble à la Fikin.

Décision de proposer les noms de candidats secrétaires nationaux adjoints et de multiplier les contacts avec Ies conférenciers.

 

21. La réunion du 15 novembre 1991

      Présidence de KIBASSA puis de LIHAU

      Responsabilisation du directeur à la permanence monsieur MULAJA Mathieu de s’occuper de secrétariat aux séances afin de permettre au fondateur LUMBU de participer aux débats comme ses collègues.

      Décision d’application de résolution de l’Union Sacrée au sujet du cas NGUZ et l’UFERI.

 

Décision d’affecter aux Secrétariats vacants, mesdames Georgette TOTA LABA et Gabrielinne MUZINGA en remplacement de monsieur LWAKABWANGA, démissionnaire.

Madame Georgette TOTA LABA est affectée au secrétariat au Travail et à la Prévoyance sociale.

Madame Gabrieline MUZINGA                   à l’Enseignement Primaire et Maternel.

Décision de confier l’intérim à Madame Thérèse KANYEBA MAKANDA aux Affaires Sociales.

 

22. La réunion du 31 janvier 1992.

–      Les absences des fondateurs aux réunions doivent être justifiées si pas 24 heures avant, sinon le même jour.

–      Le Bureau de l’Union Sacrée devra mettre à la disposition du collège des fondateurs toutes les déclarations de l’Union Sacrée.

–  Le comité National doit édicter le règlement Intérieur du Parti.

–   

23. La réunion du 28 février 1992.

–      Les Secrétaires Nationaux à l’Organisation et aux Finances doivent présenter le modèle de la configuration des timbres que compte inaugurer l’U.D.P.S. pour les cotisations du Parti.

–      Mise sur pied d’une équipe des Techniciens pour la mobilisation des Fonds.

–      Mise sur pied d’une commission de financement composée d’économistes et de financiers.

–       

24. La réunion du 6 mars 1992.

–      Le collège des Fondateurs oblige le Secrétaire National    à l’économie de procéder à la diffusion rapide du plan économique de l’UDPS.

–      Décision de réanimer le gouvernement du Parti qui est le Secrétariat National dont les réunions sont fixées à chaque lundi de la semaine.

Le Collège des Fondateurs, en période de Conférence Nationale Souveraine se réunit chaque dimanche tandis que le comité National se réunit chaque premier mercredi du mois.

 

25.  La réunion du 24 avril 1992

  • Rappel aux commissions régionales du Collège des Fondateurs que la date limite de dépôt des listes des candidats cofondateurs et avant-gardistes est fixée à la fin du mois de juillet ;
  • Finalisation de la décision de mettre sur pied une équipe d’Inspecteurs du Parti.

 

26. La réunion du 5 juillet 1992

  • Circulaire taxant toutes les activités commerciales faites à base de la marque déposée du Parti ;
  • Dactylographier l’article du mandat et le relevé des décisions prises et les distribuer au Collège des Fondateurs.

 

27. La réunion du 3/09/1992

  A cause des réunions de la Conférence Nationale Souveraine et celles de l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale auxquelles devaient assister certains  membres du collège des fondateurs, plusieurs absences furent remarquées.

Le bombardement de la permanence du parti la veille de l’élection du 1ère Ministre par la Conférence Nationale Souveraine compliqua encore ce problème avec le déménagement de la permanence à Ma Campagne dans la zone de Ngaliema. Plusieurs réunions n’eurent pas lieu à cause du manque de quorum.

Depuis qu’il avait commencé à briguer la primature en 1991, Mr. Etienne Tshisekedi n’assistait plus aux réunions du Collège des Fondateurs du Secrétariat National et du Comité National. Les mauvaises langues disaient que ses bureaux d’études le lui interdisaient parce qu’il était trop grand pour se confondre avec d’autres personnes fussent – elles du Collège des Fondateurs. A cause de lui certains Fondateurs avaient une réputation auprès de l’opinion alors que d’eux – mêmes ils ne valaient rien du tout.

Ces bureaux d’études ne supportaient plus que quelqu’un appelle Etienne collègue. Etienne était le leader maximo, le Moise, le zéro fautes.

Les conférenciers Mbwankiem et Nkwedi ne se présentaient pas non plus aux réunions du Collège des Fondateurs tandis que le professeur Lihau et les fondateurs Kapita et Birindwa aussi conférenciers se présentaient de temps à autre.

Seul le Président Kibassa était le plus régulier et lorsqu’il était empêché, les autres membres ne trouvaient pas la nécessité de tenir la réunion entre eux – mêmes. Ils disaient manquer de matière ou alors avoir besoin de ceux qui assistaient aux réunions de l’Union Sacrée et de la Conférence Nationale pour mieux examiner certaines matières.

Monsieur Fréderic Kibassa en sa qualité de Président, membre du directoire national finit par adresser une lettre dont le contenu suit aux membres du Collège des Fondateurs en leur qualité de Secrétaires Nationaux pour leur informer de la décision de la réunion du collège des fondateurs du 3 septembre 1992 :

 

                                  Kinshasa, le 10 décembre 1992

                                 A monsieur………………………

                                 Membre du Secrétariat National,

        Réuni ce jeudi 3 septembre 1992, le collège des Fondateurs a décidé de vous écrire pour savoir si, tout en gardant votre qualité de Secrétaire National d’une manière honorifique vous renoncez à assister aux réunions de cette haute instance exécutive du Parti ou bien vous préférez rester en fonction et assister réellement, effectivement et régulièrement aux réunions du Secrétariat National.

        De cette façon, il sera clairement établi la marge entre les Secrétaires Nationaux en activité du Parti et ceux en réserve de la nation.

          Dans tous les cas, le Collège des Fondateurs sera heureux de connaitre immédiatement votre décision et d’en tenir compte.

          Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire National, l’expression de notre considération distinguée.

 

28. La réunion du 27/11/1992

  • Décision d’informer l’opinion sur la maladie du professeur Lihau.

En effet, le professeur LIHAU Marcel était tombé malade et fut hospitalisé aux cliniques Ngaliema. Son état de santé s’empira et il souhaita continuer ses soins aux Etats – Unis d’Amérique, à Boston à l’Hôpital Général de Massachusetts.

Je lui avais rendu visite aux cliniques Ngaliema et le jour de son transfert le 09/11/1992, je m’étais trouvé à l’aéroport avec le collègue Lusanga pour le saluer.

Deux semaines après son transfert, il se disait à Kinshasa que le professeur Lihau était abandonné par ses amis de l’UDPS dont le 1ère Ministre Tshisekedi qui ne faisait pas intervenir le gouvernement pour supporter les frais hospitaliers. Le 26/11/1992, madame Sophie KANZA, épouse séparée de corps du professeur Lihau tint une conférence de presse qui avait pour thème : « Droit aux Soins de Sante » ou bien « libéralités ou mendicité en cas de malade des hommes d’Etat du Congo – zaïre : cas du professeur Marcel LIHAU ».

Ayant assisté à cette conférence tenue au siège du parti politique de madame Sophie KANZA, sur l’avenue 24 novembre, presque en face de la Cathédrale Notre Dame du zaïre, je rendis compte au collège des Fondateurs qui me recommanda de rendre public le message dont le contenu suit :

 

MESSAGE DU COLLEGE DES FONDATEURS DE L’U.D.P.S 

Le collège des fondateurs de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social « UDPS » en sigle, s’est réuni ce vendredi 27 novembre 1992, en séance extraordinaire sous la présidence de monsieur Fréderic KIBASSA – MAIBA, membre du Directoire National.

A l’instar de ses réunions du 20 octobre, du 3, 10 et 17 novembre 1992, le Collège des Fondateurs s’est encore penché sur le problème de santé du professeur LIHAU.

A cet effet, il confirme à l’opinion publique que le professeur LIHAU est malade et en soins intensifs à Boston, aux Etas – Unis d’Amérique.

Si après toutes ces séances l’UDPS a garde silence, c’est parce que, s’agissant d’un problème de santé, l’UDPS ne voulait pas en faire un prétexte à publicité.

En effet, l’UDPS, l’Union Sacrée, Monseigneur MOSENGWO, la Conférence Nationale Souveraine, le gouvernement dirigé par son  collègue Etienne TSHISEKEDI de l’UDPS et tant d’autres amis s’occupent effectivement de lui depuis son départ jusqu’à ce jour.

Le Collège des Fondateurs de l’UDPS profite de cette occasion pour remercier la Conférence Nationale Souveraine, l’Union Sacrée, Monseigneur MOSENGWO et tant d’autres qui ont prête main forte.

Il demande aux Combattants de se tranquilliser et de confier la santé du professeur LIHAU dans les mains de Dieu par leurs prières, afin qu’il se rétablisse rapidement et qu’il revienne rayonnant de santé au pays continuer l’œuvre de reconstruction de la nation déjà amorcée.

 

                                 Fait à Kinshasa, le 27novembre 1992

                                 Pour le Collège des Fondateurs

                                 Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA

                                 Secrétaire National à l’information a.i.

 

29. La réunion du 03/12/1992

  • Décision de rejeter l’ordonnance de Mobutu portant sur la démission du Gouvernement.

Tout en soutenant publiquement le Premier Ministre Etienne TSHISEKEDI au collège des fondateurs, plusieurs  critiques étaient émises au sujet de sa rigidité. Pourquoi donnait-il des prétextes à monsieur MOBUTU pour l’empêcher de conduire son Gouvernement ?

Pourquoi ne pouvait-il pas augmenter le nombre de ses ministres à 26 en incorporant cinq membres de la mouvance présidentielles ?. Le collège des fondateurs avait rejeté l’ordonnance de Mobutu qui avait démis le Gouvernement Tshisekedi le 2/12/1992.

Une déclaration du 3/12/1992 contenant les préoccupations du collège des fondateurs avait été lue à la télévision par moi-même en date du 5/12/1992.

 

30. la réunion du 9/12/1992 

  • Décision d’adresser une note de recommandation au 1ère Ministre Tshisekedi.

Il avait été adressé en date du 10 décembre 1992 une note dont le contenu ci-dessous au 1ère Ministre qui, malheureusement n’avait pas réagi :

 

                                      Kinshasa, le 10 décembre 1992

                                      A Monsieur le Premier Ministre

                                      Du Gouvernement de transition

                                      de et à    KINSHASA/GOMBE 

 

            Monsieur le Premier Ministre,

            Au cours de ses réunions du 3   et 9 décembre, le  collège des Fondateurs a eu à examiner certains points pour lequel il vous tient informé du résultat de ses délibérations.

 1° au sujet de l’élargissement du gouvernement son avis est que cela puisse se faire en se référant à l’acte de la Conférence Nationale qui recommande la création de 26 ministrères.

  2° En ce qui concerne la remise en cause du processus démocratique par le dictateur qui utilise sa milice, il vous recommande de signer conjointement avec monsieur le Président du H.C.R., un acte mandatant les pays amis d’intervenir militairement, dans le cadre du droit international humanitaire. Enfin il vous informe qu’il a été porté à sa connaissance que certains commerçants, principalement les libanais, introduisent des armes au pays en provenance de l’Afrique du sud.

 

                                            POUR l’UDPS

Sé/Protais LUMBU MALOBA NDIBA.              Sé/Fréderic KIBASSA MALIBA

 

    Sec. Nat. à l’information                              Président/Membre du Directoire.

 

31. La réunion du 8/01/1993

  • La recommandation du Collège des Fondateurs à sa base sur la remise en cause du processus démocratique.
  •                                     Kinshasa, le

                                           Transmis copie pour information :

Réf. SP/DN/UDPS/PK/002/93      –   La Fédération

–       Aux Sections (toutes)

TOUS à KINSHASA

A la cellule ……………

      La Direction Politique Nationale vous demande de tenir, ce dimanche 10 janvier 1993, une réunion extraordinaire de votre Cellule. Thème à développer :

1. Crise politique actuelle.

a. Torpillage de la fin de la CNS : – privation de la retransmission Radio-TV., – ordre de retrait de l’Armée de la CNS, etc.

b. Refus de MOBUTU de s’impliquer dans la CNS ;

– Méconnaissance des décisions de la CNS ;

1°) Utilisation de sa Constitution caduque en lieu et place de l’acte portant dispositions constitutionnelles relatives à la Transition ;

2°) Convocation de son Parlement pourtant mis en congé par la CNS, etc.

c. Gêne du fonctionnement d’autres institutions de la Transition : le Haut Conseil de la République et le Gouvernement.

d. Signature des ordonnances :

  • Démettant le gouvernement ; désignation E. TSHISEKEDI comme formateur, alors qu’il est élu par la CNS ;
  • Nommant les secrétaires Généraux comme intérimaires des Ministre ;
  • Nommant les cadres supérieurs.

e. Confiscation des médias officiels au profit personnel de Mobutu et à celui des forces du statu quo.

2. Décisions du Haut Conseil de la République.

a. Décision du 26 décembre 1992 adressée au président Mobutu et au Premier Ministre Tshisekedi :

– Réponse positive du Premier Ministre ;

– Non respect du Président de la République au Haut Conseil de la République.

b. Décision du 6 janvier 1993

– Ultimatum de 72 heures endéans lesquelles le bureau du Haut Conseil de la République doit rencontrer le Président Mobutu pour exiger sa réponse.

Réponse à communiquer à la plénière de lundi 11 janvier 1993.

3. Alerte générale

Inviter les combattants à être attentifs aux décisions que prendra le Haut Conseil de la République et suite auxquelles la Direction du Parti communiquera les directives à suivre.

TENONS BON, L’UDPS VAINCRA

                       Fait à Kinshasa, le 8 janvier 1993

POUR LA DIRECTION POLITIQUE

Sé/Fréderic KIBASSA MALIBA

Président National.

 

32. La réunion du 03/03/1993

  • Décision d’exclusion du secrétaire national à l’Organisation BIRINDWA.

Le fondateur Faustin BIRINDWA, secrétariat national à l’organisation de l’UDPS et Président du secrétariat technique de l’opposition « STOP », n’avait pas supporté sa mise à l’écart par le 1èr Ministre Etienne TSHISEKEDI, lors de la formation du gouvernement issu de la conférence Nationale Souveraine.

Après la signature des ordonnances présidentielles démettant le gouvernement Tshisekedi et nommant les secrétaires généraux à faire l’intérim des ministres, il s’inspira de la décision du Conclave de NGANDA qui disait « qu’au lieu de perdre le pouvoir, l’Union Sacrée pouvait accepter la désignation d’un premier ministre autre que Tshisekedi, s’il se révélait que celui-ci ne s’entendrait jamais avec Mobutu.

La transition ne devait pas être conflictuelle. Le conflit en cours entre MOBUTU et TSHISEKEDI fut jugé de trop par BIRINDWA. Il n’acceptait plus publiquement que le collège des fondateurs de l’UDPS ait à favoriser seulement Tshisekedi, alors que l’UDPS prône la démocratie.

Ouvertement, il se présentait aussi comme candidat Premier Ministre et  voulait que le collège des fondateurs entérine sa prise de position qu’il énonçait à chaque réunion. Tous les autres fondateurs le conseillaient de ne pas s’opposer à Tshisekedi.

Un jour, il m’appela avec les fondateurs LUSANGA et KAPITA à sa résidence pour nous dire « qu’il était temps pour que nous prenions notre décision.

Il ne nous était pas permis de continuer à soutenir toujours Tshisekedi alors que ce dernier ne parvenait pas réellement à diriger un gouvernement à cause de sa conflictualité. Tshisekedi ne voyait que son conflit avec MOBUTU, au lieu de voir le pays et faire en sorte que l’UDPS profite de sa longue lutte menée au prix d’énormes sacrifices ».

Monsieur Birindwa parvint à former son propre bureau d’études et grâce au soutien de quelques militants qui se disaient de l’UDPS/Goma, il avait acquis une base qui ne suivait plus les mots d’ordre du Parti.

Il m’avait été demandé d’adresser une note de demande d’explication au fondateur Birindwa. Ne l’ayant pas fait, une note manuscrite émanant du secrétarit de séances dont le contenu ci-dessous me fut remise pour lui demander sa défense sur les grifs en son encontre et cela dans 48 heures : 

 

A Monsieur Faustin BIrindwa

Membre du collège des

Fondateurs de l’UDPS

Secrétaire National à

 l’Organisation

A KINSHASA NGALIEMA

 

Objet : votre défense sur  Les griefs ci-après  Formulés dans  48 heures 

 

Monsieur le Secrétaire National,

Le collège des fondateurs de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social « UDPS » en sigle, a l’honneur de vous prier de bien vouloir présenter votre défense dans les 48 heures sur les griefs ci-après formulés dans l’exercice de vos fonctions.

En effet, il vous est reproché, dans votre rôle d’organisateur, une défaillance totale dans l’implantation du Parti, ce qui explique des conflits généralisés dans tous les comités de base, la naissance des comités parallèles et la paralysie qui résultat des conflits de compétence, sans qu’aucune réglementation intérieure de votre part pour résoudre cette crise. Votre indifférence totale envers les problèmes internes du Parti et démission ont fait que jusqu’à présent, la direction politique nationale n’est à mesure d’être renseignée sur les comités  sous-cellulaires, cellulaires, sous-sectionnaires, sectionnaires, sous-fédéraux et  fédéraux réellement implantés sur le territoire national.

Il est aussi difficile que la Direction Politique Nationale soit réellement renseignée sur le nombre exact des adhérents à l’UDPS ni du nombre exact des fiefs électoraux acquis à l’UDPS. Aucun organe n’est mis sur pied, après 3 ans de sortie de clandestinité pour assurer la propagande, la circulation d’informations et le marketing du Parti.

Vous n’êtes pas encore parvenu, malgré l’insistance du collège des fondateurs, à présenter le modèle de timbre à acquitter sur la carte des membres lors des cotisations. Vous n’êtes pas parvenu, en votre qualité d’organisateur à présenter l’échantillon de la nouvelle carte de membre, décidé pourtant  par le collège des fondateurs avant décembre 1992 et destiné à avoir cour dès janvier 1993.

Il vous est aussi reproché d’encourager et d’entretenir l’indiscipline, l’incurie et l’anarchie, de sorte qu’un membre d’un comité fédéral peut en toute tranquillité narguer la décision du collège des fondateurs, en contraidisant publiquement et par la radio et la télévision le Président National, sans qu’aucune sanction ne suive et en déclarant détenir la légalité de part l’action dictée par le fondateur Birindwa.

Il vous est reproché d’avoir crée zizanies au sein du Parti, en organisant une cabale de division et de déstabilisation par un groupe des ressortissants de votre province d’origine, qui reprenne  vos propos et dires, pour le compte de certains journaux de la capitale en signant au nom du Bureau d’Etudes, des groupes des réflexions et des comités de base, sans que ceux-ci se soient réellement réunis pour en décider ainsi.

          Il vous est reproché enfin de haute trahison, pour avoir livré à la presse et à certaines personnes non autorisées des stratégies  secrètes décidées au cours de conclave de l’Union Sacrée, sans autorisation préalable de son Bureau, ce qui a risqué de créer une crise fondamentale dans la politique nationale du pays.

Nous vous saurions gré de nous présenter votre défense dans 48 heures.

Le Collège des Fondateurs :

v  Fréderic KIBASSA MALIBA

v  Etienne TSHISEKEDI wa MULUMLBA

v  Vincent MBWANKIEM NAROLIEM

v  Isidore KANANA TSHIONGO

v  Edmond NGOYI MUKENDI

v  Georgette TOLA LABA

v  Zéphyrin DIAYIKWA

v  François LUSANGA NGIELE

v  Protais LUMBU MALOBA

v  Raymond MUKOKA

v  Athanase NKENGELE

v  Christophe BELANGANAYI

v  Alphonse MPASI

v  Bernard NKWEDI. 

 

Entre temps, je fus désigné pour représenter l’UDPS au Secrétariat technique de l’opposition (STOP) en remplacement de monsieur BIRINDWA.

Ayant traîné de mettre en page cette note, il m’avait été remise, à ma grande surprise, pour apposer ma signature, une note déjà signée par les autres fondateurs dont l’objet était «  l’exclusion de monsieur Birindwa de l’UDPS »

Je rapportais régulièrement au collège des fondateurs les informations selon les quelles le soutien que semblait encore bénéficier le Premier Ministre Tshisekedi de l’Union Sacrée n’était qu’apparent et qu’en réalité il était considéré surtout par les membres de l’Union de Démocrates  Indépendants (UDI) comme un obstacle au contrôle de l’appareil exécutif de l’Etat par l’opposition.

 Nommé d’abord formateur, monsieur Birindwa fut après désigné 1er Ministre. En réaction à cette nomination, le collège des fondateurs décida que tout membre de l’UDPS qui accepterait de faire partie de son gouvernement sera exclu du parti.

A la formation de son gouvernement, le 1er Ministre m’avait nommé Ministre du Commerce Extérieur.

La publication de la liste de ses ministres avait coïncidé avec la publication de la liste remaniée des ministres de monsieur Etienne TSHISEKEDI dans laquelle j’avais constaté qu’il avait fait appel sans réponse positive à un de mes collègues shabiens du parti MPR qui avait refusé à son temps de signer la lettre ouverte.

Informé aussi des démarches assidues que faisaient des membres de l’UDI pour rassurer monsieur Mobutu à les confier la formation du gouvernement, je m’indignais et acceptais de répondre positivement à l’appel du Premier Ministre Faustin Birindwa qui avait fait aussi nommer en qualité de ministres,  ses collègues influents d’autres partis de la plate forme, Union Sacrée de l’opposition radicale avec lesquels il avait évolués dans le secrétariat technique de l’opposition (STOP).

A suivre