RDC : Prochaine marche des chrétiens, la police politique ou républicaine

RDC : Prochaine marche des chrétiens, la police politique ou républicaine

24 Fév, 2018

La police congolaise encore prête à massacrer ?

Le report des élections  en RDC a depuis crée un climat crispé  qui risque de plonger le  pays  dans  le chaos. Aussi la non application des  accords de Saint Sylvestre de  Décembre  2016 , conclus  sous  l’égide  de la  CENCO ne  rassure  plus aucun congolais . Aujourd’hui, l’incertitude plane sur  l’organisation ou non de ces  scrutins tant attendus  par  tout  un peuple.

C’est face  à cette ambiguïté que  la coordination des laïcs catholiques  s’est résolue d’organiser  des  marches  pacifiques d’abord  pour réclamer le respect des accords de saint sylvestre qui conduiraient sans  nul doute  à l’organisation  des élections sereines et apaisées, mais aussi permettre  la décrispation du climat  politique.

C‘est ainsi que  le calendrier de ces différentes  marches a été  fixé de la   manière  suivante :

Le 31décembre  2017, le 21 janvier dernier et  enfin  le 25 février prochain qu’adviendrait-il ?

Ce qui fâche, c’est qu’en face de ces  fidèles catholiques  non armés,  n’ayant en  mains que  leurs  bibles, chapelets et crucifix, on  retrouve  une  police  agressive, répressive et  indisciplinée  qui a réprimé  le  21 janvier   dernier  nos concitoyens  qui n’ont fait qu’exercer  leurs droits  reconnus et  garantis  par  la constitution  provoquant  à cette occasion un bain de sang  à l’instar de la  gestapo , de triste  mémoire en Allemagne.

Que  des  morts  inutiles, alors que l’on  aurait  pu l’éviter s’il n’avait  pas  eu  un  excès  de zèle de la  part des éléments  de la  police de Sylvanus Kasongo. Une  police qui  n’a aucun respect de  droits  de l’homme lorsqu’elle tire sur  la  population  à balle  réelle voire sur  des femmes et enfants.

Alors que  la RDC est  membre  de la commission des  droits de l’homme de Nations Unies,  sa  police ,elle, s’est dérogée de sa  mission régalienne, celle  de protéger les personnes et  leurs  biens. On a  plutôt retrouvé  une police  instrumentalisée  qui traumatise  toute  la  population même celle  qui n’a  pas  marché, extorquant, tuant ,violant  les lieux  de culte . Une  vraie  barbarie,  allant  jusqu’à tuer  les infortunés  qui  se seraient trouvés par  accident sur  leur  chemin.

Parmi les  victimes, on compte entre autres Serge Kikunda, Matthieu Mfwamba Hussène Ngandu Kisene et Thérèse  Kapangala, aspirante catholique tuée à bout  portant  à la  paroisse Saint François d’Assises  à Kintambo. Ce  bilan macabre  s’élèverait  à plus ou  moins  7 morts selon  les  différentes sources. Ce  qui  prouve aux  yeux du monde, la  vérité d’un  pouvoir  assis  sur  le sang des congolais.

Tout  compte  fait,  le  21 janvier 2018  a connu  les  mêmes atrocités  que  celles  vécues   le 31 décembre 2017  comme  qui dirait  les  mêmes  causes  produisent  toujours  les  mêmes effets. A cela s’ajoute  l’impunité  qui couvre  les  auteurs de ces abus  graves,  pourtant  bien  identifiés et  qui  ne sont  même  pas  inquiétés.

Au  moment où la tension est  grandissante, que  nous  réserve  l’avenir quant  à la  marche  du  25 février  prochain ?

La sourde  oreille de  la  majorité présidentielle et de son autorité morale Joseph Kabila ne fera qu’accentuer  la  pression de la communauté  internationale et  celle  interne qu’incarne le  Comité laïc de  Coordination donc des  chrétiens catholiques.

Ce  pouvoir sanguinaire en  perte de  confiance  va –t-il  tout mettre  en  œuvre  pour museler  toute voix  discordante ? La police d’intervention rapide va-t-elle cette fois-ci s’adonner à sa mission première de sécuriser la population et leurs biens ? Ou sera-t- elle toujours une police politique ou républicaine ? Devrons-nous nous attendre à  d’autres actes de vandalisme de sa part ?

Peut-être pour  éviter  le pire,  faudrait –il  imiter  impérativement  Mugabe  et Zuma ? Bientôt l’heure de la vérité va sonner.

Nadine  Ngongo  Howe