Protais LUMBU 6 (suite et fin ) : MON MANDAT AU STOP DE L’USOR

Protais LUMBU 6 (suite et fin ) : MON MANDAT AU STOP DE L’USOR

19 Jan, 2017

W.LE 1er AVRIL 1993 : LE CONCLAVE DE BUREAU DE L’USOR.

Présidence : André BO-BOLIKO

Heure : 11h

Lieu : Palais du Peuple.

Liste de présences : BO-BOLIKO, KUMBU, KUMBEL, BIEBIE, LUMBI, GISANGA, MILAMBO, MAMBU, MBEMBA, KIRO, NGOMA, NGOY UMBA, MBENZA, LUGENDO, DIA, LUSANGA, LOSEKE,

KAMANDA, MALUMBA, TWAIBU, LUMBU, KITITWA, KABEMBA.

KIRO (STOP) : Il y a 15 sur 30 soit six partis sur sept et il manque le Fcn et la Société Civile. Lugendo est là en qualité de Fonus mais on n’avait pas encore tranché sur  ce cas.

MBENZA : Le quorum est atteint parce que ce ne sont pas les individus qu’on compte mais les partis. Nous avions déjà réglé le problème de Fonus et comme Lugendo qui est là raisonne bien, qu’on siège.

BO-BOLIKO : Puisque nous sommes en conclave, prenons des décisions pour le télécel. Informations sur le Nord-Kivu-Union Sacrée.

MBENZA  (Par motion) : Répondre à la question de Umba. Y-a-t-il encore de cohésion ?

Pouvons-nous considérer que tous ceux qui sont ici sont pour la cause de l’Union Sacrée ?

Si nous adoptons des stratégies ici et que demain certains se trouvent dans le gouvernement BIRINDWA, qu’en sera-t-il ?

Les amis dont les noms sont cités dans Références, quelle est leur position ?

LUSANGA : Appuie la motion. Il était question hier que chaque parti politique fasse une déclaration de soutien à l’Union Sacrée.

KUMBU : Même si le parti s’engage, on doit individuellement aussi s’engager.

MALUMBA : Nous sommes dans un conclave qui va analyser les problèmes dans toute froideur possible. Avons-nous des références d’un conclave où pareille motion a été faite pourtant même dans les journaux, il était dit qu’il y avait des gens avec poste émetteur, etc ?

Sinon alors c’est une réunion ordinaire et qu’on vide ce problème avant de commencer le conclave.

MBENZA  (il repose le problème).

MAMBU : Au conclave de mars 92, le contexte a été le suivant « Annonce dans les journaux et par les radios étrangères de l’attaque à l’Est ».

Et nous avons fait de mise au point, autant pour le problème des gens qui étaient accusés d’avoir les émetteurs.

GISANGA : Si dans le temps on avait laissé passer, mais où se trouvent aujourd’hui Kamitatu, Birindwa etc ?

BIEBIE : Que se passerait-il si les gens non cités ici se retrouvent aussi dans le gouvernement ?

KUMBU : Alors ces gens-là seraient appelés à démissionner.

MAMBU : vous allez obliger quelqu’un de démissionner.

KUMBEL : Mais on ferait alors des démentis.

LOSEKE : On risque de s’embourber pour un problème qui est un fait divers, car d’autres non cités peuvent aussi faire partie de ce gouvernement.

On a chargé le Stop de refaire un communiqué pour reprendre la position de l’opinion de l’Union Sacrée… On n’exclue personne.

LUGENDO : Tous les participants devront faire une déclaration sur l’honneur.

KITITWA : Je participe à ce conclave en tant que membre du Pdsc et le Pdsc a une position connue. On ne peut pas soupçonner des individus.

NGOY : Réconcilions-nous d’abord et après la publication du gouvernement. On discuterait sur les stratégies.

LUMBI : Nous sommes une plate-forme et non un tribunal. Ceux qui participent à une plate-forme, ce qu’ils gardent l’idéal.

Si nous avons décidé d’organiser un conclave ce qu’il y a un malaise.

Si aujourd’hui on disait que la stratégie c’est la violence, la solidarité paysanne s’en ira.

MBEMBA : Il s’agit d’un problème de conscience. Il ne faut pas exclure les gens. Comme l’objectif premier est de refaire les rangs, on devra d’abord le faire et seulement après passer au problème des stratégies.

KUMBU : S’il y a malaise, comment on va régler ce malaise ? C’est à ce conclave.

Si nos consciences peuvent être chargées, c’est une question de moralité. Nous souffrons ici parce que nous n’avons pas un idéal dès qu’on a une crise matérielle. Si on est cité, on n’est pas dans une bonne situation.

MALUMBA : Qui dit conclave dit étude de manière froide.

La stratégie de l’Union Sacrée n’est pas préétablie. On ne peut pas dire que Birindwa est parti avec les stratégies. Il se peut que ceux qui sont cités, vont être retenus à cause de l’analyse froide.

MBENZA : Celui qui bouge, ce qu’il connaît quelque chose. Quand nous faisons un travail de réflexion on pose une question de confiance.

NGOMA : Distinguer les stratégies de questions préliminaires. C’est à partir du moment que nous allons voir la liste officielle que nous serons fixés. Il ne faut pas agir sur les soupçons.

MAMBU : Chaque fois que nous parlons des taupes, on constate finalement que ce sont ceux qui sont au-dessus des soupçons qui sont cités.

Ne nous faisons pas d’illusion, nos milieux sont infiltrés comme nous aussi on a infiltré leur milieu.

Qui sait qu’à partir des analyses que nous allons faire ici on peut conclure qu’on aille du côté de Birindwa ?

KIRO : Le nom dans les journaux, ça ne veut rien dire. Qu’on ne bloque pas les travaux ici.

On veut suspendre les gens sur base des rumeurs alors qu’il y a des faits pour certains et on a encore rien dit.

La plate-forme est devenue telle qu’elle est, grâce au concours de tout le monde et non pas seulement les trois fondateurs.

BO-BOLIKO : Dommage en Afrique ! Quand on parle de gouvernement, les gens ne raisonnent qu’en termes de l’argent et de pouvoir.

On a affirmé avec force ici qu’il n’y a pas de sujets tabous… Cela veut dire qu’on peut même mettre en cause des décisions de la plénière ?

Si on voit les postes et l’argent, ne faisons pas de l’opposition.

Quelqu’un de mon parti qui est cité, s’est mis un jour à m’engueler en me disant « Birindwa c’est mon ami » et si aujourd’hui il était venu, nous l’aurions d’abord interrogé.

« Birindwa était une pièce maîtresse, il nous a quitté et nous devons prendre toutes les précautions.

En conclusion pour qu’il y ait sérénité entre nous, qu’on demande à leurs partis pour qu’ils nous disent qu’il n’y a rien.

MAMBU  (mise au point) : Poser une question n’est pas synonyme de faire table-rase.

LUMBI : Nous sommes d’accord quand on dit, il n’est pas d’accord de changer des options fondamentales. Nous ne pouvons pas accepter qu’on élude le débat.

BO-BOLIKO : Quand on parle de la cohésion, c’est à quel niveau qu’on la cherche ? Ça doit être au niveau de toute l’Union et non au niveau du Bureau et encore moins des individus.

UMBA : Puis-je suggérer que ça ne soit pas un débat entre vous avec certains membres. Vous êtes le conducteur. S’il y a de problème dans un parti, le jugement se fait au niveau du Parti et à l’Union Sacrée, on amène le résultat.

L’assemblée générale, c’est la plénière qui a le dernier mot.

En 3ème lieu,  on ne discutera pas seulement du gouvernement mais bien d’autres choses.

En ce qui concerne les problèmes de fond : qu’est-ce que nous voulons changer s’il y a des amis qui ont vu qu’il y a des changements qu’ils le disent.

Pour le gouvernement, la plénière a déjà pris position.

Nous devons faire la distinction entre le fond de notre position et nos stratégies, mais faisons attention pour ne pas faire croire que nous avons changé de fond.

BO-BOLIKO : -On a cité Bidibidi du Pdsc, Kiro de Dcf et Biebie de Palu.

-On va aussi discuter de tous les problèmes mais qu’on voit quel organe va s’en occuper ?

-Pour les stratégies, on verra après.

LUSANGA : La question qu’il a posée est que le gouvernement de Birindwa traîne ! Si Birindwa traîne, c’est parce qu’il y a de têtes de l’Union Sacrée qui lui ont dit qu’il faudrait qu’on mûrisse encore le problème parce que eux vont soulever le problème pour faire fléchir la position de l’Union Sacrée.

KITITWA : Evitons la subversion. Il y a des gens qui ne connaissent pas Mobutu. Birindwa ne parvient pas à faire son gouvernement parce qu’on veut lui imposer les gens qu’il ne veut pas avoir.

UMBA : Hier Lumbu a posé le problème urgent.

Il y a la plénière qui a pris position. Quels sont les partis qui proposeraient une autre solution ?

MBENZA : Le conclave doit continuer les analyses qui ont été faites chez moi.

Il s’agit de l’analyse de toutes les solutions.

A Righini, on a dit que nous devons par tous les moyens garder l’appareil de l’Etat jusqu’aux élections. Aujourd’hui cet appareil est en train de nous échapper. Comment faire pour que nous gardions le pouvoir ?

BO-BOLIKO : Les points qui vont être abordés, il y a le gouvernement.

KAMANDA : S’il s’agit de conclave, on avait déjà arrêté un ordre du jour ; il y avait déjà eu aussi deux exposés. La suspension était due pour entendre le 1er Ministre.

BO-BOLIKO : Il faut que nous reprenions à partir de la réunion du Palais du Peuple.

KIRO (STOP) : La question a été posée à Me Kamanda après son analyse et dès lors, il a été demandé que le 1er Ministre soit invité.

LOSEKE : Il dit avoir pris note et distribue son tableau intitulé  « Que faire devant le danger de la perte du pouvoir par l’opposition ? »

« Du blocage du Hcr et de Remise en cause des acquis de la Cns » (voir supra).

  • Analyse de la question Loseke point par point.

UMBA : Il pose le problème au sujet de la question n° 8 et voudrait qu’on le supprime.

BO-BOLIKO : Respectons dans le conclave les objectifs de l’Union Sacrée, c’est-à-dire défendre la Cns et ses acquis.

LOSEKE : Cette question n’a pas été mise au hasard. Il y a des gens qui disent clairement parce qu’il y a un conflit permanent, qu’on laisse la gestion de la transition à d’autres de l’Union Sacrée.

KUMBEL : La question est fondamentale mais non opportune… Le principe est que Tshisekedi est un acquis de la Cns, sinon il faut revoir ce principe.

KAMANDA : On a fait l’observation, car on mêle l’Union Sacrée qui doit atteindre les objectifs précis en respectant les principes précis en posant le problème lié à un individu.

LUSANGA : Il y a des questions que nous ne pouvons pas toucher en tant que bureau.

BO-BOLIKO : Telle qu’elle est formulée ici, on pense qu’il y a lieu de ne pas parler du problème n° 8.

.1ère question :

MALUMBA : Intérêt immédiat quand non satisfait, on estime qu’on doit partir. Suspicion qui met les gens mal à l’aise. Langage de 2è République. On veut parler du même langage mais il faut qu’on se mette d’abord d’accord.

Les gens doivent savoir que nous sommes des partenaires ayant un idéal commun. Ils disent ailleurs ce qu’ils devaient dire au lieu adéquat.

La presse croit savoir nous servir alors qu’elle nous dessert et cette presse a beaucoup d’accointances avec nous. Les gens se sentent traqués.

KUMBU : L’absence de sincérité entrave les suspicions dans nos relations.

Ex. : Les amis de l’Udi absents pendant longtemps pour prendre les avions et rencontrer le Président Mobutu.

La façon dont on a utilisé cette information est une bassesse.

On est venu à l’Union Sacrée pour obtenir le changement, les petits intérêts immédiats ne doivent pas nous préoccuper. Il faut s’en tenir aux objectifs.

LUMBI : La cohésion est une notion fort complexe.

Cohésion parce qu’il y a :-communauté d’idéal

-intérêt

-stratégie.

A l’Union Sacrée, il peut y avoir au niveau de la communauté d’idéal certains préoccupations.

Un crocodile qui essaye d’éviter la pluie et qui tombe dans l’eau.

D’accord pour la communauté d’idéal

non pour l’intérêt                                     solidarité paysanne

non pour la stratégie

L’idéal serait-il le même ?

Y-a-t-il convergence d’intérêt       Si nous répondons de la même façon

Quid de stratégie ?                        alors nous sommes prêts.

BIEBIE : Notre plate-forme souffre d’un grave problème de confiance : Les défections auraient pu être évitées s’il y avait confiance.

On était unis et solidaires au niveau de la conférence ; les défections sont dues à l’immobilisation occasionnée par des frustrations.

Qui adhère à une lutte politique, si on n’a pas envie d’accéder au pouvoir et de l’exercer.

Quand il y a eu problème de formation du gouvernement, on a constaté que le pouvoir a été distribué à d’autres. Ceux qui se sont sentis floués sont allés faire d’autres stratégies pour accéder au pouvoir.

LUGENDO : Il faudrait que l’Union Sacrée redéfinisse ses objectifs à court et moyen terme.

Avant on avait lutté pour l’obtention de la Cns et un gouvernement issu de la Cns, puis on n’a pas défini des nouveaux objectifs. En rapport avec la crise de confiance, on n’a pas cultivé les vertus démocratiques.

Par rapport à l’objectif poursuivi, chaque parti doit s’exprimer librement, cela éviterait de développer les stratégies parallèles et les suspicions.

Chaque parti a son idéologie et son projet de société, il faut donc un débat d’idées.

TWAIBU : On s’est rendu compte, beaucoup de partis membres de l’Union Sacrée ont été frustrés lors du partage du gâteau.

On a dit que tel qui a travaillé naguère avec Mobutu ne peut pas être pris.

Il y a eu refroidissement des rapports et découragement.

Le choix des ministres (personnes non initiées aux arcanes politiques), cela nous amène à la situation actuelle, car non-connaissance de Mobutu.

Ce qui a été publié dernièrement (liste des ministres) est la correction de l’erreur qu’a fait beaucoup de bruits.

MILAMBO : Le peuple admire vous qui êtes ici et ceux du Statu quo vous envient.

L’Union Sacrée est notre plate-forme de combat, de la lutte pour le changement radical. En demandant la Cns, nous savions que ça allait nous amener au changement. Après formation du gouvernement, on a laissé tomber les bras et l’ennemi en a profité. Certaines personnes de l’Union Sacrée ont créé la crise au sein de l’Union Sacrée et Mobutu en a profité pour l’amplifier.

Pouvons-nous nous dire que nous sommes décidés à continuer le combat au sein de l’Union Sacrée ?

Si la réponse est non – conjuguons les efforts

Si la réponse est oui – ne jamais trahir.

Mao a dit, on ne peut pas continuer la lutte révolutionnaire avec les gens indécis.

BO-BOLIKO (il répète la question).

KUMBEL : Tout se cristalliser autour de l’idéal, intérêt, stratégies.

Les frustrations peuvent trouver une réponse si tous nous avons la volonté de lutter ensemble.

Poursuite de deux objectifs – libération – le pouvoir.

Récompenser les partenaires.

Le partage des pouvoirs doit avoir un plan pour rassurer. C’est question de donner des garanties ; les promesses doivent être données.

KIRO : Il adhère à l’analyse de Lumbi.

Le chemin qu’on a parcouru est long : 2 ans et on a pris les risques.

Tant que les trois critères ont été respectés le groupe a bien fonctionné.

Rappel de deux épisodes – conclave de mars – compromis politique.

Au niveau du conclave on a critiqué l’attitude du 1er Ministre et il s’est expliqué. On avait mis un certain nombre des mesures qui ressemblaient à un garde-fou.  Le gouvernement et la Cns sont venus de ce conclave.

En août, la mouvance met en cause l’élection du 1er Ministre à la Cns.

Un groupe prend le risque de négocier pour amener les autres à accepter, l’élection du 1er à la Cns. Le groupe a arraché le compromis.

En octobre, une démarche de bureau a aussi tourné court et devenir un chemin de la croix (Réunion du Palais de la Nation).

C’est la réponse qui nous permettra de nous fixer.

Aujourd’hui, nous sommes dans la situation de risque de perte. Malgré la communauté d’idéal, les intérêts sont devenus divergents et même les stratégies.

Le gouvernement n’était qu’une victoire d’étapes et a failli remettre en cause l’objectif qui est la chute de la dictature.

Dans quelle mesure le problème de partage de gâteau (répartition des pouvoirs) sera résolu, il n’est pas normal que ça soit géré d’une manière discrétionnaire. Il faut qu’on pose les jalons, qu’il y ait un programme commun pour éviter de se faire flouer.

MBEMBA : Au sujet de trois critères, ne pas perdre de vue que ces critères concernent l’Union Sacrée tout entière. Beaucoup de choses qui ont été négociées, c’est le bureau qui a pris l’initiative. La stratégie doit concerner la base de l’Union Sacrée (l’ensemble de l’Union Sacrée).

Problème de susceptibilité : prendre les choses plus du côté positif et mettre notre susceptibilité à côté

Manque de transparence ; tel que le bureau a évolué, on a l’impression, qu’on a aussi un mini-bureau.

L’existence des lobbies à l’Union Sacrée peut amener à l’influence qui occasionne un accrochage entre différents membres.

LOSEKE : Manque criant de culture politique. A voir comment on a pris au sérieux ce qui a été mis dans le journal ce matin.

Le fait d’alimenter au sein de la plate-forme le colportage et les ragots, ça ne fait pas sérieux. Il faut faire des analyses à froid.

N’alimentons pas notre presse par des ragots car ça crée du refroidissement.

KITITWA : On veut le changement et ceux qui vont à l’encontre ne réussiront pas. (Birindwa, Nguz etc.). Nous sommes ici comme les représentants des partis politiques ou des associations. Nous devons avoir le courage d’exprimer nos ambitions.

Il y a des frustrations ! Qui a-t-on frustré et qu’est-ce que le parti a fait pour dénoncer cette frustration ? La presse ne nous appartient pas, parce qu’on ne la finance pas. Ils ont montré qu’ils soutenaient une seule personne et nous avons posé ce problème au conclave de mars 92.

Nous avons négligé le rôle de la presse, on s’est confié à une presse qui n’est pas à nous. Nous devons nous respecter entre nous et quand il y a un problème qui se pose qu’on soit renvoyé d’abord auprès de nos partis.

On a connu des difficultés après la formation du gouvernement de Tshisekedi.

On a dit qu’il n’y avait pas des vertébrés. On a connu des difficultés à cause des jeunes membres de l’Union Sacrée. Si nous voulons éviter les frustrations, laissons à chaque parti de gérer ses membres. Si on constate que certains partis ne savent pas le faire alors on s’en occupe.

GISANGA : « L’église est sainte mais les membres qui la composent sont des pécheurs ».

Hors du Palais des Marbres 1er : Il a été décidé :

-qu’on écarte ceux qui avaient déjà géré.

-que la plate-forme présente la liste de ses ministrable.

-que le 1er Ministre fasse le choix lui-même.

Mandungu en parlant de la défense avait proposé que ça soit Mobutu qui gère lui-même l’armée aussi indisciplinée…et Tshisekedi avait cédé.

Vertébrés, jamais personne n’a dit un mot à ce sujet.

Au sujet des objectifs immédiats… Non participation au gouvernement non issu de la Cns.

L’idéal de changement, nous ne pouvons pas l’obtenir aussi longtemps que l’obstacle principal majeur est encore là…même s’il y a eu frustration, même s’il y a eu négligence.

Un mouvancier a souligné que c’est seulement en novembre qu’ils sont entrés en possession des conclusions de conclave et qu’ils ont remarqué que c’est cela qu’a guidé la Cns.

Au sujet de la transparence, c’est mieux qu’on parle du manque de courage politique. On semble plus viser les objectifs immédiats personnels au lieu de l’objectif principal majeur.

« La femme de César doit vivre en dehors de tout soupçon ».

On prend les engagements en cours de chemin à cause de quelqu’un qui a commis une erreur, nous en faisons aussi.

Nous devons demeurer fermes à l’idéal. Accepter de nous faire la violence d’avoir le sentiment d’altruisme.

LOSEKE (Par motion à 2 volets) :

1° Manque de courage politique – le 1er Ministre a dit qu’il était sensible à la cohésion de l’Union Sacrée.

2° On nous a dit par le 1er Ministre qu’on pouvait même en son absence, aborder ce document sans complaisance.

UMBA : Se faire violence pour se dire la vérité. Evitons le double-langage

  1. Est-il vrai qu’à la première nomination, le 1er Ministre avait négocié lui-même ?
  2. Dans la même plate-forme, il y a ceux qui pensent qu’ils avaient une mission spéciale.
  3. Vous avez voulu vous faire une clientèle dans la constitution de votre gouvernement.

Je lui ai dit qu’au conclave, il était décidé que vous restiez en contact avec votre famille politique et vous avez perdu complètement ce contact.

  1. Interrogé par Malumba, Kibassa a dit un jour : Qu’est-ce que vous voulez que j’aille faire là-bas par ce que tout ce que je lui dis, il ne m’écoute pas.
  2. Si on veut diaboliser certains partis, est-il vrai que Nyembo finançait l’Udps ?
  3. Nyamuisi, Singa Udju, ont été chassés sans ménagement dès qu’on a appris qu’ils étaient en contact avec le Président et maintenant Mbwankiem a fait autant et il fait des déclarations et on fait comme si rien ne s’était passé.

On avait suspendu Birindwa et quoi sur Mbwankiem ?

Ce double-langage ; deux poids et deux mesures provoquent les défections.

C’est une lutte de longue haleine ; il suffit de devenir ministre pour trahir ?

Il faut savoir à quoi on s’engage.

Ne pas se tromper d’adversaire, ne pas vouloir dans l’immédiat trouver satisfaction.

BO-BOLIKO : Ce qui a été dit jusqu’à présent, c’est plus au niveau des individus et non des plates-formes.

Ex. : on accuse le Pds d’être suiviste de l’Udps, On dit quand c’est le travail c’est nous mais quand avantage c’est les autres.

Qu’on prenne la parole maintenant pour les réponses.

LUSANGA : Mais les autres de l’Udps demandent d’abord la concertation.

BO-BOLIKO : Réunion prochaine au Palais du Peuple, Salle Bandundu à 10 h.

 

X. LE 02/04/1993 : POURSUITE DU CONCLAVE DE L’USOR ET   RETROSPECTIVE.

Présidence : André BO-BOLIKO

Heure : 10h à 14h40’

Lieu : Palais du Peuple.

 

LISTE DES PRESENCES :

  1. BO-BOLIKI (PDSC)
  2. KITITWA (PDSC)
  3. LUGENDO (FONUS)
  4. NGOY MOUKENDI (UDPS)
  5. DIA ONKEN (UDPS)
  6. MALUMBA (PDSC)
  7. TWAIBU (UFERI/R)
  8. NYANGEZI (UFERI/R)
  9. LOSEKE (UDI)
  10. 10.KUMBEL(ANADER)
  11. MILAMBO (Observateur)
  12. LUMBI (Sté Civile)
  13. GISANGA (UDPS)
  14. KUMBU (ANADER)
  15. KIRO (DCF)
  16. BIEBIE (PALU)
  17. UMBA (UDI)
  18. MATANDA (CDR)
  19. MBENZA (ODSC)
  20. MAMBU (UDI)
  21. LUSANGA (UDPS).
  22. LUMBU (UDPS)

BO-BOLIKO : Il est 10h40’, les amis de l’Udps donnent la réponse sur les questions posées la veille par Umba.

DIA  ( donne la parole à Gisanga).

GISANGA : Il s’agit d’une cabale montée contre l’opposition et l’Udps particulièrement.

Au sujet du cas Mbwankiem, on l’a entendu et l’Udps a accepté.

Il en avait été ainsi dans le temps au Zoo au sujet de Mr Tshisekedi.

En résumé : Ne perdons pas de vue que ce sont les cabales qu’on monte contre l’Udps.

KUMBU : Les amis de l’Udps peuvent nous donner une précision, oui ou non Mr. Mbwankiem a été reçu par le Président de la République ?

UMBA : Nous sommes en train de chercher la cohésion et non la chasse aux sorciers. Nous pensons que les questions et les réponses sont faites de bonne foi. Ce qui nous intéresse c’est entendre la position du parti et non les individus.

BO-BOLIKO : En effet, il a été dit que c’est le parti qui doit répondre mais après en sa qualité de membre de bureau on avait demandé que Mbwankiem soit entendu.

TWAIBU : L’affaire ne peut pas honorer un grand parti comme Udps, car Mobutu a dit qu’il l’a habillé complétement et le lendemain il allait se remettre à l’injurier.

NYANGEZI : Ici il s’agit d’un cas de flagrance, un membre de plate-forme se conduit ainsi et voilà ni l’Udps ni la plate-forme ne dit rien : on a l’impression qu’il y a des privilégiés dans cette plate-forme.

Il y a certains qui croient qu’ils ont une mission spéciale et les autres doivent être diabolisés. Voilà ce qui fait manquer la cohésion.

UMBA : Quelle est la réponse à la 2ème question : Les négociations menées par Tshisekedi lui-même pour la première nomination

BIEBIE : L’Udps ne nous a pas dit si Mbwankiem est parti de son propre gré ou s’il avait une mission.

GISANGA : Nous avons été tous surpris par les images, en tout cas l’Udps ne lui a pas donné mandat :

1° Depuis cette rencontre il n’y a pas eu une autre rencontre

2° En tant que membre de bureau, il doit s’expliquer

3° L’Udps ne l’a  pas délégué.

BO-BOLIKO : L’Udps entend examiner ce cas après le passage de Mbwankiem au bureau.

LUSANGA : Au sujet de la 1ère question, la réponse avait été  donnée lors de la réunion au Zoo.

MILAMBO : Tshisekedi a dit à cette occasion que si Ngoma avait des preuves qu’il les donne. Il n’avait pas rencontré Mobutu au bateau.

BO-BOLIKO : Donner des précisions parce qu’à l’époque on avait même dit qu’il y avait des émissaires, on citait même les noms.

LUSANGA : C’est d’une réunion ici que nous avons été informés.

LOSEKE (par motion) : J’ai l’impression qu’on veut faire de l’affaire Mbwankiem un tabou.

MALUMBA : Nous n’allons pas découvrir la vérité tout de suite. Qu’on arrive à une conclusion que dans une plate-forme ce genre de comportement n’est pas bon ! Mbwankiem a été là-bas, il a dit ce qu’il a dit et ça joint les autres démarches effectuées avant. Il y a eu des maladresses. Nous devons ressouder la plate-forme. Nous devons mener la lutte pour arriver à atteindre nos objectifs

LUSANGA : Je n’ai pas terminé et on m’a coupé ! On a interrogé Mbwankiem et il a sué. Il nous a dit qu’il était reçu dans une maison d’où il a été extrait pour un autre endroit. Au sujet du film, il a dit que c’était un montage.

Le Président Kibassa l’a aussi interrogé personnellement. Je voudrais qu’on retire ce qu’on a dit hier que Mbwankiem a été vêtu jusqu’aux sous-vêtements.

L’Udps a lutté pendant longtemps.

LUGENDO : Nous avons voulu savoir quelle était la position de l’Udps. Ça ne regarde pas le bureau de l’Union Sacrée. Face à d’autres personnes l’Udps a pris des sanctions.

NGOY MOUKENDI : C’est dommage que Mbenza soit absent, parce qu’il avait insisté ce jour-là sur le fait que ce problème dépassait l’Udps et que le bureau de l’Union Sacrée  en a la charge.

Nous attendons que le bureau le reçoive et après nous nous prononcerons ainsi même que sur des sanctions à prendre.

DIA : En effet, Luvwezo et Vijano ont invité Mbwankiem pour rencontrer un homme d’affaires juif au cours d’un banquet. Mbwankiem dit qu’il s’agit d’un montage. Comme beaucoup d’autres de l’Union Sacrée ont dit qu’ils ont des preuves et c’est pour cela que nous avons levé l’option.

Nous ne pouvons pas ici défendre Mbwankiem, qu’il vienne ici et les preuves lui seront étalées afin que l’Udps prenne après sanction.

KIRO : Voilà la politique de deux poids et deux mesures. Mbwankiem n’est pas n’importe qui dans l’Udps. Je m’oppose qu’on l’appelle ici et dans ce cas qu’une demande d’explication soit adressée à l’Udps. Si l’Udps n’avait pas une position prépondérante, on l’exclurait comme on l’a fait du Dcf. D’ailleurs, vous vous souviendrez aussi de la manière dont on s’était comporté contre Ngoma, tout simplement parce qu’il a demandé à Tshisekedi de s’expliquer.

KITITWA : Pour l’Udps et je suis heureux que cette fois-ci, vous insistez sur la place d’un parti dans une plate-forme. L’Udps se souviendra que chaque fois qu’il y avait un problème de trahison et autres, il n’a pas été tolérant vis-à-vis des autres. Il y a eu le cas Birindwa et maintenant Mbwankiem.

Après ce conclave, il y a un conclave qui doit se faire à la direction politique de l’Udps comme nous l’avons fait pour le cas Kamitatu.

Mbwankiem est vieux, malade et on l’a amené quelque part.

Au sujet du Président Ileo, vous vous rappellerez comment les militants avaient réagi.

Nous devons comprendre qu’on ne peut pas écraser L’Udps quand elle est en difficulté comme en ce moment. Il doit être soutenu par l’Union Sacrée.

Résumé : -Mettre fin à ce problème précis et demander à l’Udps d’aller réfléchir sur ce cas et enfin répondre au bureau.

BO-BOLIKO : Il y avait une décision antérieure qui exigeait que le bureau reçoive Mbwankiem.

KUMBU : Le problème de Mbwankiem doit être renvoyé au bureau de l’Udps. C’est à l’Udps de prendre des dispositions. Qu’on ne nous dise pas qu’il y avait une cabale montée, cela n’est pas vrai.

MBENZA : Est-ce qu’il faut entendre nécessairement Mbwankiem, je pense que non, même si j’avais fait cette proposition. S’il se trouve parmi nous un parti qui monte des coups contre les autres, chez nous, nous gérons Ileo, il est normal que Mbwankiem soit aussi géré. Un co-fondateur comme lui qui dise « qu’il est trop têtu c’est Tshisekedi » c’est dommage !

Dans le passe, il a tenté de convaincre Tshisekedi.

Il faut qu’on laisse à chaque parti de gérer ses membres. Qu’un engagement soit pris de ne pas déstabiliser les autres.

BO-BOLIKO : Nous sommes donc d’accord que Mbwankiem ne vient pas devant le bureau.

UMBA : Qu’on fasse ce qu’a dit Kiro, écrire à l’Udps.

MILAMBO : Revenir sur ce problème, c’est remuer le couteau dans une plaie,

comme nous sommes venus ici pour chercher les voies et moyens afin qu’il y ait une cohésion.

BO-BOLIKO : Comme on dit que l’Udps fait les démarches que Tshisekedi se retire de la course, si l’Udps commence des histoires comme ça, qu’est-ce qu’il y aura dans la plate-forme ? On a décidé qu’on défend les acquis de la Cns.

Que tout le monde prenne conscience que devant un tel problème, il n’y a pas à transiger. Si c’est une décision, qu’on nous informe pour que nous aussi nous prenions nos dispositions.

UMBA : Peut-être il n’est pas le seul, il y a d’autres qui font les mêmes démarches.

LOSEKE : J’ai dit dans ma motion que Oui, Mbwankiem a été reçu par le Président. Non, il ne s’agissait pas d’un montage, que le problème est  renvoyé au niveau de l’Udps pour examen.

UMBA : Je suis prêt à répondre aux questions qui peuvent être posées au sujet de l’Udi dont celle ayant trait à la rencontre des leaders de l’Udi avec Mobutu.

LOSEKE : En effet, Kumbu avait soulevé un problème au sujet de l’Udi.

NYANGEZI : Discussions au sujet de sous plates-formes dont cas Kaloubi.

KUMBEL : Tendances dans l’Union Sacrée – tous les journaux parlent de manifestations de la Fonus.

BO-BOLIKO : Le Stop a déjà des conclusions.

KIRO : Il est question que les conclusions nous les élaborions ensemble.

MATANDA : J’ai rencontré Ileo. Il m’a dit le fond de votre problème, c’est Etienne lui-même. Le Pdsc avait été choqué de voir qu’on avait mis un vice-ministre à l’intérieur.

BO-BOLIKO : Le problème de Pdsc le regarde et non Iléo.

KITITWA : Matanda a toujours été contre le Pdsc, il l’a manifesté lors du cas Kamitatu.

KIRO : Il a été relevé que les conditions –idéal-intérêt commun-stratégie pour atteindre l’idéal.

On a trouvé que les causes profondes de la cohésion sont :

  • même langage – débat démocratique – absence de transparence (existence des lobbies du bureau) et cela amène à la suspicion et diabolisation.
  • Frustrations après la mise en place du gouvernement en août ; ceux qui avaient récolté n’étaient pas ceux qui avaient semé ;
  • Manque de courage politique et même de culture politique.

Propositions et recommandations :

  • Il est suggéré qu’on puisse réaffirmer le respect de la confiance des partis vis-à-vis des autres ;
  • Qu’on agisse dans la bonne foi ;
  • Qu’on se comporte comme une plate-forme politique et non d’individus : seuls les partis seront responsables et non des individus ;
  • Vérifier auprès des membres le sérieux et la conformité à l’idéal et non à des individus.
  • la transparence et éviter les frustrations inutiles.

LOSEKE : Je voudrais cibler en rappelant deux interventions fortes hier :

1°Celle de Lumbi –communauté dans l’idéal – notre idéal est le changement en mettant fin à la dictature.

-Convergence d’intérêts – ne pas rechercher les intérêts

immédiats et c’est au bout de la lutte qu’il y aura partage.

2°Celle de Lulendo : Qui a demandé qu’on redéfinisse les objectifs ?

TWAIBU : Kiro a rappelé hier le problème du clef de répartition. Quand il y a le problème de formation de gouvernement ou avantages quelconques à quoi doit s’attendre les partis ?

UMBA : On a résumé cela en disant qu’il faut éviter les frustrations.

Lorsque le 1er Ministre sera là qu’on soulève le cas de manque de programme à l’Union Sacrée. A l’extérieur parfois les gens sont découragés à cause des telles lacunes.

MAMBU : Le 12 mars dans le rapport fait dans le cadre de bilan, on a relevé des cas : Mr le 1er Ministre se considère parfois comme Lui et le Peuple et l’Union Sacrée à part.

A la 2ème nomination alors que Kamanda a été avec lui le soir au sujet des ratures sur l’Acte de prestation de Serment jusque le matin. Il lui a répondu que le problème était entre LUI et le PEUPLE contre MOBUTU.

Le 1er Ministre de l’Union Sacrée de l’Opposition doit jouer au Rassembleur. On fait des efforts pour le rencontrer mais lui ne fait aucun effort.

Le Stop, c’est le mémoire de la plate-forme. Ces questions ont fait l’objet particulier d’un chapitre du conclave de mars 92. On a défini la question du programme. Le 1er Ministre avait répondu qu’il s’inscrivait dans l’engagement de ce qu’a été dit au conclave.

Le 1er Ministre aurait dit qu’en fin de compte, l’opposant c’est lui et que les autres ne seraient que les dissidents.

Nous devons en discuter de la façon la plus ouverte avec le 1er Ministre.

Dans le cadre de ce qui a été dit hier au sujet de frustration, la Dcf a écrit une lettre au bureau « Le souverain primaire c’est le parti et le 1er Ministre ne peut pas prendre quelqu’un qui n’a pas été recommandé par le parti et le 1er Ministre n’a pas suivi ».

UMBA : Serait-il vrai que Mr Tala-Ngai a vu un homme qu’il considère comme sage et lui a demandé s’il pouvait organiser une rencontre secrète entre le 1er Ministre et le Président Mobutu ?

Ce type lui a demandé si c’est Etienne qui avait pris l’initiative et voilà, il le trouve en train de prendre Mobutu pour un rebelle. Il faut vraiment éviter le canossa.

BO-BOLIKO : Problème d’organisation.

MAMBU (Stop) : Il fait remarquer qu’on a jamais discuté de ce problème alors que c’est Kititwa qui avait été chargé de le présenter au conclave 92.

BO-BOLIKO : Qu’on passe alors au point 2 et renvoyer le problème de l’organisation après.

MAMBU (par motion) : Il serait mieux qu’on règle maintenant le problème de Fonus étant donné que le 5 approche !

BO-BOLIKO : Il est question qu’on règle le problème des rapports entre les membres mais que pense l’assemblée ? On attaque cela directement ?

EN CHOEUR : OUI.

BOB-BOLIKO : Alors, je donne la parole à Lugendo. Quelqu’un est venu me voir pour cela et je lui ai dit que je vais en parler au bureau !

Il ne faut pas mettre les autres devant le fait accompli.

LUGENDO : Cette initiative est à mettre en dos de Fonus et non de l’Union Sacrée et je regrette qu’on ait mis l’Union Sacrée vaincra ! On a trouvé que la plate-forme n’ayant pas pris l’initiative que notre cartel jauge le terrain. Il s’agit d’un groupe de réflexion, de concertation.

LOSEKE : Je voudrais savoir combien des partis et associations sont dans le Fonus ?

Quels sont les objectifs ? Sont-ils divergents de ceux de l’Union Sacrée ?

Ayant fixé la date au 5, quelle est l’organisation qui a été mise en place ?

Qui financent leurs opérations ?

LUGENDO : 1ère condition pour être dans Fonus, il faut être à l’Union Sacrée.

Virtuellement, il y a 12 à 15 partis dans le Fonus et 15 associations.

Objectifs par rapport à l’Union Sacrée, Fonus n’a pas d’objectifs différents. Elle veut faire seulement le kamikaze, le port étendard. L’organisation mise en place c’est seulement la distribution de la communication. Le financement, on a rien fait à ce niveau.

LOSEKE : Le contact à faire est que cette journée est aléatoire pour la réussite.

GISANGA : Le rétrospectif au sujet de Fonus est que ce problème a déjà fait couler beaucoup d’encre.

Lugendo dit que dans Fonus il y a les partis de l’Union Sacrée et quid de Collectif Progressiste. Fonus travaille avec le sigle de l’Union Sacrée malgré l’interdiction.

L’Union Sacrée est organisée et il existe un bureau. En tant que force avant gardiste de l’Union Sacrée, il doit se référer au bureau… Malgré les nombreuses observations, ils continuent.

MBENZA : Quand je faisais l’intérim de la présidence de l’Union Sacrée, j’ai convoqué le Fonus, mais il n’a jamais répondu. Ce qui nous importe maintenant, c’est de savoir si cela est raisonnable.

Dans votre groupe, vous ne vous connaissez pas. Il y a des gens qui veulent faire échouer l’Union Sacrée… Appeler à une journée morte et qu’il y a échec ; c’est fragiliser l’Union Sacrée.

Nous  ne voulons pas que vos actions soient commanditées quelque part. Il y a des gens qui ont l’objectif de désorganiser l’Union Sacrée, la marginaliser.

En tout cas lundi, je ne soutiendrai pas cette aventure.

NYANGEZI : Mon parti a posé le problème de fond, celui de l’organisation de l’Union Sacrée.

KIRO : Nous n’avons jamais eu le courage de juger ce problème de Fonus. Fonus est commanditée par certaines personnes. Toute action qui ne vient pas du bureau de l’Union Sacrée doit être dénoncée.

Si nos amis réussissent tant mieux, sinon tant pis, qu’on fasse donc un communiqué pour dénoncer cela.

UMBA : N’ayant pas pris aucune disposition, ce que Fonus va faire est suicidaire. A l’occasion de la semaine de journées mortes, les journalistes se sont plaints de l’échec. Nous n’allons pas dire qu’on les dénonce. Il faut plutôt les appeler à reporter, car l’échec va atteindre le moral de l’Union Sacrée.

MALUMBA : Les Fonus se disent être l’émanation de l’Union Sacrée. Je ne sais pas  quand cela a été décidé à l’Union Sacrée. Tout cela c’est la confusion. Nous savons où les Fonus tirent leurs ordres. Ce n’est pas de l’Union Sacrée. C’est loin ! A un moment on disait que c’était la création de Tshisekedi, or c’est une maison de Binza qui s’en occupe.

Nous ne savons pas qui commandite. Ce n’est pas pour que l’Union Sacrée échoue. On peut désavouer d’une manière très polie et nous ne sommes pas sûrs qu’ils suivent nos conseils.

BO-BOLIKO : La 3ème force nous a écrit pour demander la prise de contact et concertation et pourtant dans cette 3ème force, il y a les Fonus. On verra ce problème dans l’organisation.

J’ai vu Bavela du syndicat qui m’a dit qu’ils ne sont pas d’accord pour cette journée.

LOSEKE : Le soubassement est le vedettariat, la course aux postes ministériels. Chaque force a droit à 2 ou 3 ministres parce que les dinosaures se sont emparés de tout.

LUGENDO : D’habitude nous cotisons pour toute organisation. S’il y a de personnes qui interviennent financièrement, je ne connais pas.

BO-BOLIKO : Savez-vous Lugendo que quand vous signez une communication comme celle-là, vous devez connaître les tenants et les aboutissants.

LUGENDO : Si on veut demander le report de moi-même, je ne peux pas décider, je dois me référer à ma plénière.

MATANDA : Historique de la journée du 18 et de la grève illimitée. Que Lugendo annonce à ses amis que le bureau se désolidarise. La situation de ce jour ne prépare pas le peuple à s’y impliquer.

KUMBU : Il faut recommander à nos amis de Fonus de reporter leur action. Leurs initiatives réussissaient avant, parce que l’Union Sacrée s’y investissait.

MBENZA : Nous ne pouvons pas seulement recommander qu’on reporte. On doit annoncer que cette journée n’engage pas l’Union Sacrée. Décommander pour des gens qui font la rébellion dans leur propre famille.  Qu’on leur donne une dernière chance en les invitant et s’ils ne sont pas d’accords qu’ils changent de nom. Reporter signifierait qu’on accepte leurs initiatives.

LUSANGA : On doit à notre niveau faire sortir un communiqué demain pour le report.

MILAMBO : On évalue ici une situation qu’on semble ignorer, la Fonus a été acceptée par l’Union Sacrée.

MAMBU : ll n’y a pas un acte d’agrément.

MILAMBO : Nous qui vivons dans la cité, nous savons que cette action peut réussir.

En janvier, l’Union Sacrée a récupéré l’initiative de Fonus. La population sait que lundi est une journée morte. L’Union sacrée doit se taire – Fonus n’est pas seulement membre de l’Union Sacrée mais aussi de la 3ème force.

KIRO (remarque du Stop) : Il faut qu’on ait l’habitude d’évaluer. Il y a de gens qui doivent se taire ici pour nous avoir embarqués dans des stratégies qui ont échoué.

UMBA : Restons humbles.

MALUMBA : L’Union Sacrée est en train de vivre ses derniers jours. Il y a une force qui naît qu’on qualifie de 3ème force. Force fondée on ne sait dans quelle intention et qui s’interpose. C’est une 3ème force en dehors de nous et on nous demande d’endosser les responsabilités d’une force organisée en dehors de nous.

LUGENDO : La 3ème force n’est pas une plate-forme, c’est un cercle de réflexion.

BO-BOLIKO : Quel est l’objectif principal de cette 3ème force.

LUGENDO : La définition de cette 3ème force = cercle de réflexion.

BO-BOLIKO : Nous sommes devant l’action du 5 avril et on a proposé plusieurs solutions. Je crois qu’il faut que nous convainquions nos amis pour leur dire de retirer eux-mêmes le mot d’ordre. Bavela a dit que les fonctionnaires n’allaient pas participer. Donc qu’on demande pour autant qu’on nous écoute.

LUGENDO : Je pense qu’on peut  reporter étant donné que l’Union Sacrée est en conclave et c’est dans le cadre général qu’on montera une organisation.

KITITWA : On ne combat pas le principe mais seulement quand il y a des actions à mener qu’elles ne soient pas contraires aux actions générales. Le cas Palu – avec une action tremblement de terre.

Nous sommes en train de lutter contre un pouvoir qui a tous les services de l’Etat à sa disposition. Je conclus en demandant à Fonus s’il ne peut pas faire cette action.

UMBA : On a demandé aux combattants de l’Udps de se joindre.

BO-BOLIKO : Je demande aux amis de l’Udps de surveiller cela.

NGOY MOUKENDI : J’étais avec les amis de Fonus et je leur ai demandé au nom de qui ils allaient faire cela ? Ni le collège des Fondateurs ni le comité national n’a examiné ce problème.

GISANGA : Ce n’est pas la première fois qu’on a problème avec ces amis de Fonus. Nous n’allons pas continuer chaque fois à être placés devant le fait accompli. Quant au nom de bureau, Mbenza Thubi avait voulu rencontrer ces gens, ils ne sont pas venus.

BO-BOLIKO : Lugendo, rassurez les amis sinon on devra faire le communiqué.

LUGENDO : Il faut que je convainque les autres et aujourd’hui même.

MILAMBO : Actuellement, si l’Union Sacrée crée des fissures en son sein alors que nous sommes venus ici pour rechercher la cohésion, ce n’est pas le moment de montrer à notre population que nous sommes divisés.

On a affaire à des jeunes gens qui ont la capacité de nuisance terrible.

Il faut coopérer. Je voulais simplement vous dire que cette situation de Fonus, ce n’est pas avec Lugendo seulement qu’on peut résoudre cela. Nole et Olengankoy doivent être approchés.

MALUMBA : Lugendo ne peut pas le faire, même Olengankoy n’est pas capable de le faire. Il y a une force quelque part (Binza-Antenne)

MBENZA : L’homme qui manipule le Fonus, c’est Olenga. Il est commandité. Il dit qu’il reçoit l’argent des Etats-Unis, chez son père

Le moindre mal, c’est leur demander de choisir. Vaut mieux qu’ils aillent nous combattre ailleurs. Demain ils vont nous présenter comme les alliés de Mobutu.

Pour lundi, il faut leur demander le report ; le peuple n’est pas préparé à cela. Nous devons définir les principes éthiques ; celui qui veut faire ce qu’il veut, il peut le faire mais pas au nom de l’Union Sacrée.

BO-BOLIKO : A reprendre lundi à 10 h.

KITITWA : Ajouter la question : Comment faire pour éviter la lassitude ?

Que les partis qui font partie du bureau sachent qu’ils ont une mission. Il faut qu’on fasse un effort pour arriver à temps.

III. CONCLUSION

A l’issue de la lecture des procès-verbaux composant cet ouvrage, il y a lieu de retenir d’emblée, ce que l’auteur avait affirmé dans son introduction sur la différence de perception entre la majorité des membres du bureau de l’union sacrée de l’opposition radicale et l’assemblée générale, de  la manière à parvenir à contrôler l’appareil étatique et d’autre part le comportement du 1er Ministre et la position du Président du Haut Conseil de la République.

Le 1er Ministre  avait élargi son gouvernement aux membres de la mouvance présidentielle, conformément à la décision du Haut Conseil de la République, seulement au moment où se passant de la Conférence Nationale Souveraine, le Président Mobutu avait réuni au Palais de la Nation, un conclave qui avait désigné en qualité du 1er Ministre, Monsieur Birindwa, ancien Secrétaire National à l’Organisation de l’UDPS et membre du secrétariat technique de l’opposition (STOP). Ce dernier avait formé un gouvernement dans lequel il avait pris quelques membres du stop tel que l’auteur de cet ouvrage alors que se tenait au Palais du Peuple, le conclave de l’union sacrée de l’opposition, dont l’analyse sur le comportement autosuffisant de Monsieur Etienne Tshisekedi et la trahison régulière des leaders de l’UDPS préoccupa plusieurs intervenants.

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ABREVIATIONS

ABACO                     : Alliance de Base pour l’Action Commune

ABAZI                        : Alliance des Bâtisseurs du Zaïre

ADF                           : Alliance Démocratique Fédérale et Sociale

ADEL                         : Alliance des Démocrates Libéraux

AFICI, Afici               : Alliance des Forces Indépendantes pour le Changement Intégral

AG                           : Assemblée Générale

ANADER, Anader   : Alliance Nationale des Démocrates pour la Reconstruction

ASD                         : Alliance des Sages pour le Développement

ASOD                      : Alliance Nationale des Sociaux-Démocrates

CNR                         : Confédération des Nationalistes Réformateurs

CNS, Cns                 : Conférence Nationale Souveraine

CONDOR                 : Convention Nationale des Démocrates pour un Ordre Nouveau

CONAMAFET         : Confédération nationale des Mandataires, Agents et Fonctionnaires de l’Etat

DCF, Dcf                   : Démocratie Chrétienne Fédéraliste

DINAFET                  : Directoire National des Agents et Fonctionnaires de l’Etat

DPR                           : Direction Politique Rénovée

FCN                         : Front Commun des Nationalistes

FDR                         : Forum des Démocrates pour le Renouveau

FLNC                       : Front de Libération Nationale du Congo

FLNZ                    : Front de Libération Nationale du Zaïre

FND                      : Forum Nationale pour la Démocratie

FNSR                     : Front National pour le Salut de la République

FNZ                       : Front National Zaïrois

FP                          : Front Patriotique

FPU                        : Front Patriotique Uni

FONUS, Fonus      : Forces Novatrices de l’Union Sacrée

FUO                       : Front Uni de l’Opposition

GPO, Gpo              : Groupe Parlementaire de l’Opposition

GLS, Gls                : Générale Libre Socialiste

HCR, Hcr              : Haut Conseil de le République

MGR, Mgr           : Monseigneur

MNC-R                :Mouvement National des Compatriotes Renovés

MPR                     : Mouvement Populaire de la Révolution

MR, Mr                : Monsieur

MSD                     : Mouvement de Solidarité pour le Développement

PACONA            : Parti pour la Concience Nationale

PALU, Palu         : Parti Lumumbiste

PD                       : Parti Démocratique

PDDC                 : Parti Démocratique de Droit Commun

PDSCO               : Parti Démocratique et Socialiste Congolais

PDN                    : Parti  Démocrate Nouvelle génération politique

PDP                     : Parti du Peuple

PDSC, Pdsc         :  Parti Démocrate et Socialiste Chrétien

PIJM              : Parti progressiste pour l’Intégration de la Jeunesse Montante

PLC               : Parti Libéral Congolais

PNL                : Parti National Lubayiste

PNP                 : Parti National du Progrès

PPA                 : Parti Populaire Africain

PPDS               : Parti du Peuple pour la Démocratie

PRN                 : Parti de Redressement National

PSZ                 : Parti Socialiste du Zaïre

PUNA            : Parti de l’Unité Nationale

RADIF           : Rassemblement pour le Développent Intégral et Fédéral

DDS               : Rassemblement pour la Démocratie

RLP                : Rassemblement des Libéraux pour le Progrès

RPD                 : Rassemblent du Peuple pour la Démocratie et le Développement Intégral

STOP, Stop           : Secrétariat Technique de l’Opposition

UDA                   : Union Démocratique Africaine

UDI                    : Union des Démocrates Indépendants

UDPS, Udps      : Union Pour la Démocratie et le Près Social

UED                   : Union des Ecologistes pour la Démocratie

UFERI, Uferi     : Union des Fédéralistes et des Républicains Indépendants

UNADEF           : Union Nationale des Démocrates Fédéralistes

UNADIC           : Union Nationale pour l’Intérêt des Chômeurs

UNIR                 :Union pour la République

UPE                    : Union des Patriotes pour l’Eveil

URPZ                  : Union Républicain pour le Développement au Zaïre

US                     : Union Sacrée

USLD               : Union Sacrée Libérale et Démocratique

USO, Uso         : Union Sacrée de l’Opposition

USOR, Usor     : Union Sacrée de l’Opposition Radicale

USZ                  : Union des Socialistes Zaïrois

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